jeudi 30 avril 2009

Procès d'Ilan Halimi : Qu'en dit la presse?




Par Raphaelle Elkrief
pour Guysen International News




Plus de deux ans après l'agression et le meurtre d'Ilan Halimi, au moment de l'ouverture du procès de Youssouf Fofana et du " Gang des barbares ", la presse française et internationale revient sur l'historique de ce crime antisémite, ainsi que sur le déroulement du procès.

A l'heure de l'ouverture du procès des bourreaux d'Ilan Halimi, la presse française revient très largement sur l'attitude provocatrice du leader du « gang des barbares », Youssouf Fofana. Le Point, qui consacre un très large dossier au traitement de l'affaire Halimi, insiste sur le comportement tendancieux de l'accusé qui, interrogé sur sa date de naissance a crié « le 13 février 2006 à Saint Geneviève des Bois », date de découverte du corps mourant d'Ilan.

Dans le Figaro également, on rapporte le ton que Y. Fofana entend donner tout au long du procès : « Mon nom: Africaine armée barbare révolution salafiste ».

Un comportement provocateur qui donne l'occasion aux média français de revenir sur la personnalité de l'homme à la tête du crime. Le Point dresse de lui le portrait d'un homme « paranoïaque, mégalomane et pervers », déjà connu des services de police, refusant de se défendre et qui, menacé de réclusion criminelle à perpétuité, pourrait également être inquiété pour outrage à magistrat.

Insistant largement sur les personnalités au centre de cette affaire, Le Point offre également, et pour la première fois, l'interview de la petite amie d'Ilan. Sous le pseudonyme de « Mony », le journal livre le témoignage d'une jeune femme détruite. Elle annonce se porter partie civile au procès, « au nom de [son] amour pour Ilan ». Dans cette interview elle raconte les premiers coups de téléphone, les détails des négociations, ses rapports avec la police...

Le Figaro, lui, consacre un article à l'ensemble du « gang », rappelle les origines, le milieu, le quotidien de ces individus de 17 à 32 ans, qui de « chauffeur de bus, livreur, chômeur, étudiant ou encore à l'école au moment des faits » se sont retrouvés impliqués dans le cauchemar d'Ilan.
Le journal propose également de s'intéresser de plus prêt à la jeune fille qui a servi ‘d'appât’ et a entraîné le jeune homme à sa perte. Elle y est décrite comme une jeune femme presque orpheline, à tendance suicidaire, « aimant plaire et être valorisée » qui raconte sans émotion avoir servi ‘d'appât’ pour « rendre service », et contre 5000€.

Des commentaires plus « pratiques » se trouvent dans le quotidien Le Monde, qui s'intéresse notamment à la tenue du procès. Ses articles éclaircissent le choix de faire paraître les accusés à la cour d'assise des mineurs, ou mettent en lumière la question du huis clos. Il rappelle que les institutions juives, ainsi que la famille voudraient un témoignage ouvert, à vertu pédagogique, pour que « cela ne se reproduise plus ».

Enfin Libération, dans un article bouleversant de précision, revient sur le déroulement des événements. Témoignages des acteurs, description des actes de maltraitance sur Ilan et chronologie des événements l’article « Du guet-appens au meurtre » le lecteur dans le cauchemar du jeune juif.

Le journal en profite pour rappeler la composante antisémite du crime. Avec l'interview du sociologue Didier Lapeyronnie, Libération entend dépasser le simple fait divers afin de créer une réelle réflexion sur le thème de l'antisémitisme en France. Selon le sociologue, « l'antisémitisme soude le groupe ». La rencontre d'un « leader charismatique et d'un monde social faible » conduit à un antisémitisme qu'il appelle « le socialisme des imbéciles ».

Il est étonnant de noter que l'histoire Halimi est largement absente de la presse Israélienne. Dans son édito au Jérusalem Post, Caroline Glick estime qu'Israël s'est très peu mêlé de cette affaire, tant au niveau politique que médiatique. Selon elle, ceci n'a rien de surprenant aux vues de la situation en Israël. Il apparaitrait que « ce qui arrive aux Juifs de France n'a rien à voir avec nous ».

Enfin à l'international, le traitement du meurtre d'Ilan est plus largement axé sur le caractère antisémite du meurtre. Crainte d'enflammer les passions? Crainte de la polémique? Les médias français semblent en effet avoir évité la question, tout en reconnaissant unanimement, plus de deux ans après la mort d'Ilan, que le jeune juif a été tué pour des raisons religieuses.

Pour le journal anglais Times, cependant, il ne fait aucun doute : les journalistes anglais expliquent que cette « histoire qui horrifie la France » met en avant l'antisémitisme latent chez les personnes issues de l'immigration, dans un pays « hanté par le spectre de la collaboration nazi ».

Le journal révèle également que Fofana, qui aime à se faire appeler « Osama », avait déjà tenté de s'en prendre à des médecins juifs en particulier.

Le Times rappelle enfin que le corps d'Ilan a été enterré en Israël selon la demande de sa mère : « J'ai dû l'envoyer là bas parce que vous auriez pu bruler sa tombe ». Là où les médias français sont plus frileux, le journal anglais n'hésite pas à rappeler que ces attaques antisémites sont nombreuses en France.

Le journal Arabe Al-Jazeera traite lui aussi du « procès du meurtre du jeune juif à Paris ». Il parle de la montée de l'antisémitisme en France, et du débat occasionné par l'histoire Halimi, lorsque la police a longuement hésité sur les composantes antis juives du crime. Le journaliste va même plus loin, en rappelant que le meurtre d'Ilan a eu lieu peu après la période de violence dans les banlieues en 2005.

Un tiers des Français associent les Juifs au pouvoir de l'argent




"Youssouf Fofana, était convaincu que les Juifs sont "bourrés de thunes""

A l'occasion de l'ouverture à Paris du procès des membres de "la bande des barbares" accusés d'avoir séquestré, supplicié et assassiné Ilan Halimi et dont le chef, Youssouf Fofana, était convaincu que les Juifs sont "bourrés de thunes", il convient de rappeler qu'environ un tiers des Français partagent le préjugé antisémite associant les Juifs à l'argent et à la finance. ("Depuis le printemps 2005, Fofana a l'idée d'enlever des Juifs, parce qu'ils sont "bourrés de thunes", "qu'ils sont solidaires entre eux" et "qu'ils payent".*)

Un sondage effectué à la demande de l'Anti-Defamation League (ADL) par First International Resources, LLC, et Taylor Nelson Sofres entre le 1er décembre 2008 et le 13 janvier 2009 a révélé que :

- 33% des Français (contre 28% en 2007 et 25% en 2006) estiment qu’il est "probablement vrai" que "les Juifs ont trop de pouvoir dans le monde des affaires";

- 27% (contre 28% en 2007 et 24% 2006) qu’il est "probablement vrai" que "les Juifs ont trop de pouvoir sur les marchés financiers économiques";

- 15% (le niveau le plus bas dans les sept pays recensés - la moyenne étant de 31%) pensent que les Juifs sont responsables de la crise financière mondiale.

70% des Français n'entérinent pas ces préjugés antisémites

Il faut évidemment se réjouir que 70% des Français n'entérinent pas ces préjugés antisémites, mais il faut néanmoins souligner qu'Youssouf Fofana et sa "la bande des barbares" sont loin d'être les seules personnes en France à penser que les Juifs sont "bourrés de thunes" et pire encore - qu'ils sont "bourrés" de pouvoir.

L'étude a malheureusement révélé la persistance de préjugés antisémites multiséculaires chez des millions d’Européens.

* Fofana et le "gang des barbares" jugés à Paris, Le Figaro
- ADL: nouvelle étude sur l'antisémitisme en Europe
- ADL Survey in Seven European Countries Finds Anti-Semitic Attitudes Steady; 31 Percent Blame Jews for Financial Crisis

LE PROCES DU GANG DES BARBARES



Procès Fofana - Atmosphère électrique aux abords de la cour d’assises
Nathalie Mazier, le jeudi 30 avril 2009 à 04:00


Des insultes ont fusé mercredi, aux abords de la salle d’audience, à l’encontre des proches de certains accusés.
Ruth Halimi et ses deux filles sont arrivées peu avant 10 heures à la cour d’assises de Paris. Tête baissée, épaule contre épaule, elles sont parvenues avec difficulté jusqu’à la porte d’entrée de la salle d’audience, encerclées par une meute de journalistes. Les trois femmes n’ont toutefois pas fait de déclaration.

Aux abords de la salle, deux collègues de travail de la mère d’Ilan Halimi sont venues lui « témoigner leur soutien ». « C’était important pour nous d’être là. En tant que juifs, nous avons tous été très touchés par ce drame », confie l’une d’elles. Dans la salle des pas perdus, d’autres les ont rejoints, animés par cette même volonté. Mais pour certains, comme Schlomo Akoun, un quinquagénaire, il s’agit aussi de se montrer vigilant : « Nous sommes là pour empêcher les provocations antisémites au cas où certaines personnes porteuses de ce message seraient tentées de venir l’exprimer. » Pour lui, l’affaire Halimi, « au-delà du traumatisme qu’elle a créé, a reposé la question de la place des juifs dans la société ».


« Justice pour Ilan ! »
Au fur et à mesure de la journée, la tension s’accroît considérablement aux portes du tribunal. Vers 11 heures, une trentaine d’adolescents, qui ont répondu à l’appel lancé par la Ligue de défense juive, se pressent vers la file d’attente du public. Une heure plus tard, alors que la mère et la sœur de l’un des accusés sortent de la cour d’assises, leur visage caché sous une veste, le groupe d’ados les prend en chasse dans les couloirs du Palais de Justice. Des insultes fusent, des slogans – « Justice pour Ilan ! » – sont scandés. Dans le même temps, à l’extérieur, d’autres jeunes, retenus par un cordon de CRS, arborent des drapeaux israéliens. Dans l’après-midi, la tension monte encore d’un cran : au cours d’une interruption de séance, c’est cette fois-ci la mère et le frère de Youssouf Fofana qui sont violemment pris à partie par la foule. On le pressent : le procès du « gang des barbares » risque, à tout moment, de déraper.


http://www.francesoir.fr/faits-divers/2009/04/30/proces-fofana-atmosphere-electrique-aux-abords-de-la-cour-d-assises.html

JUSTICE POUR ILAN
mercredi 29 avril 2009, par Admin



La LDJ était présente hier à l’intérieur et à l’extérieur du Palais de Justice de Paris pour exprimer dans le calme son soutien à la famille d’Ilan Halimi et empécher les antisémites noirs et blancs amis de Foffana à insulter les parents d’Ilan par leur présence.

De nombreux membres de la communauté juive s’étonnaient de l’absence des dirigeants des autres organisations juives notamment celle du CRIF. Seuls étaient présents le Bétar et Yaniv. et un seul membre de l’UEJF.

De nombreux témoins ayant participés au gang des Barbares ont été insultés à leur sortie de l’audience. Notons qu’un témoin a osé dire : "Fofanna a raison" .Il apu s’enfuir protégé par les gendarmes qui ont fait l’usage de leurs matraques métalliques télescopes

Ils qui ont blessé à la tête un policier en civil. Les gendarmes l’ont pris pour un manifestant juif alors qu’il était arabe.

Notons que plusieurs policiers en civil de la PP nous ont confirmé qu’ils n’étaient que de simples exécutants et qu’ils partageaient notre incompréhension sur l’inaction du Préfet de Police de Paris lors des cris "Morts aux Juifs" lors des manifestations proHamas à Paris en Janvier et Février.

Etant présents lors de ces manifestations ,ils ont parfaitement entendus ,comme nous , ces appels à la haine antijuive.

Pourquoi la Préfecture de Police n’ a -t-elle pas transmis à la Justice les éléments en sa possession (films,photos,identifications des meneurs antijuifs) ?


http://www.liguededefensejuive.net/spip.php?article937

mardi 28 avril 2009

L’Iran a déniché un argument pour refuser le dialogue


ALLAH AKHBAR A REMPLACE HEIL HITLER


Une semaine après son discours très hostile à Israël pendant la conférence de Genève-Durban 2, Ahmadinejad aurait fait part de la disponibilité du régime des mollahs à accepter une solution à deux Etats pour résoudre le conflit israélo-palestinien. | Décodages |




En fait, Téhéran n’a pas renoncé à son obsession israélienne. Cette annonce résulte de son échec à radicaliser Durban 2.

Durban 2 | A cette conférence à Genève, Téhéran a critiqué le soutien indéfectible de certains membres du Conseil de Sécurité qui avec leur droit de veto protègent Israël pour empêcher toute résolution du conflit israélo-palestinien dans une optique favorable aux palestiniens et aux musulmans. Téhéran proposait aux Etats Musulmans présents à cette assemblée de soutenir son projet de suppression du droit de veto et l’exigence d’un siège pour les Etats Musulmans. Il était certain d’obtenir le soutien de l’ensemble des Etats Musulmans et ainsi remettre en cause la légitimité même du Conseil de Sécurité, organisme qui est son interlocuteur dans la crise nucléaire sous l’appellation des Six. Il aurait ainsi remis en cause la légitimité des résolutions onusiennes qui légitiment les sanctions américaines à son encontre et le forcent à négocier avec les Six ou encore avec les Américains. Téhéran espérait bloquer tout dialogue sur son programme nucléaire et ainsi éviter de s’engager dans un processus indésirable d’apaisement et de compromis, compromis contraires à sa conduite générale dans la région.

Quelques jours avant cette conférence, Téhéran avait annoncé qu’il accepterait le dialogue avec les Six (et in extenso avec les Américains) si ce débat concernait son paquet de propositions traitant d’une meilleure représentation des musulmans dans les institutions onusiennes. Les Etats-Unis avaient alors donné leur accord et affirmé leur disponibilité de parler de divers sujets afin de lui ôter tout prétexte pour fuir le dialogue dont l’objectif est d’engager l’Iran dans un processus d’apaisement et de compromis. Téhéran attendait alors l’accord des Etats musulmans à Genève pour dévoiler le contenu de son paquet pour faire échec et mat aux Six et aux Américains.

Triple échec | Les efforts des mollahs à Genève ont échoué : les Etats musulmans n’ont pas engagé de débat sur la refonte du Conseil de Sécurité et la déclaration finale de la conférence ne cite pas les propositions révolutionnaires des mollahs. Ce désaveu a été une triple défaite pour le régime des mollahs : il a été isolé dans le monde musulman, il se retrouve toujours sous les sanctions et contraint de répondre rapidement aux diverses offres de dialogue, alors qu’en l’absence de son projet miracle son paquet de provocations est désormais vide !

Riposte | C’est ce qui explique les dernières déclarations d’Ahmadinejad [1] sur la chaîne ABC : il s’agissait de combler ce vide en urgence pour ne pas être vu comme dépassé par sa triple défaite à Genève. Téhéran a alors affirmé qu’il ne s’opposerait pas à une solution à deux Etats (qui a le soutien des Arabes et des Américains) si tel était le choix des Palestiniens.

C’est ni plus ni moins la proposition d’un référendum palestinien proposé par le soi-disant modéré Khatami en 2001 lors de la « conférence sur l’Intifada » à Téhéran en présence des représentants du Hamas, du Hezbollah et du Jihad Islamique !

C’est une proposition que le régime a également ressorti en 2005 sous Ahmadinejad pendant la conférence d’un « Monde sans le sionisme », parallèlement à la proposition de détruire Israël. Cette fois Téhéran la ressort, mais en l’adaptant à la solution à deux Etats qui a le soutien des Américains et leurs alliés arabes. Elle n’en reste pas moins la même solution à risque que refusent les Américains et leurs alliés arabes ainsi que les Européens et les Israéliens.

Téhéran cherche encore à s’incruster et radicaliser le débat avec un sujet qui séduit la rue arabe. Il exigera évidemment la tenue de ce référendum diviseur avant d’aller plus loin avec les Six ou encore avec les Américains.

Après sa triple défaite à Genève, Téhéran devait rebondir face aux Américains, mais aussi dans le monde arabe. C’est ce qu’a fait hier le régime avec cette vieille proposition relookée dont le propos est de susciter un refus.

Téhéran va agencer son paquet de propositions (qui doit être la base de son dialogue avec les Six et avec les Américains) autour de ce référendum à risque en Palestine qui émane de son ex-président modéré et pourrait être valable avec l’élection d’un soi-disant modéré en juin 2009.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Loin d’être un signe d’apaisement, les propos d’Ahmadinejad sur ABC présagent une radicalisation encore plus nocive puisqu’elle se veut une adhésion à la solution à deux Etats. Pour plus d’efficacité polémique (plus de séduction populaire), Téhéran présentera ce référendum en Palestine dans le cadre de son attachement au règlement des conflits régionaux par des solutions régionales, un thème promu par Téhéran pour remettre en question la présence des troupes étrangères en Irak ou en Afghanistan.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Le régime des mollahs est sans égal quand il s’agit de semer le chaos. Il ne peut y avoir de compromis avec ce régime.

lundi 27 avril 2009

Frontières défendables pour le plateau du Golan




Introduction

En dépit des atouts et des considérations stratégiques et militaires du plateau du Golan, de nombreuses tractations ont été entreprises avec la Syrie dans le but d'aboutir à un accord de paix. Toutes les tentatives n'ont pas réussi à entamer une véritable et directe négociation pour la signature d'un traité, à la seule exception de l'initiative du Premier ministre Ehoud Barak en 1999-2000.
Lors de ces négociations, les deux parties ont discuté sur plusieurs points et sur les arrangements de sécurité qui pourront compenser Israël d'avoir abandonné le Golan. Ces discussions n'ont pas marqué des divergences profondes sur les questions de sécurité mais elles n'ont pas abouti à la signature d'un traité de paix. Les négociations indirectes entamées en 2008, sous les auspices de la Turquie, ont été conduites par la présomption syrienne que seule l'option militaire serait la meilleure solution au retrait d'Israël du plateau du Golan.
Ce document tente de clarifier les enjeux et de prouver qu'un retrait d'Israël de ce territoire est extrêmement dangereux car la donne stratégique et opérationnelle au Moyen-Orient a aussi changé.

Ce document est composé de 7 chapitres:
- Les caractéristiques géographiques et historiques du plateau du Golan.
- Un Traite de paix- la vérité face aux illusions.
- Les conceptions sécuritaires.
- Le concept de la profondeur stratégique.
- Les arrangements de sécurité élaborés en 1999-2000.
- Les changements intervenus depuis l'an 2000.

Les implications diplomatiques et militaires à la suite d'un retrait éventuel du Golan

Dans le contexte actuel et à court terme, il est clair que les Syriens exigeront le retrait complet d'Israël du plateau du Golan. Un tel accord est possible et il est obtiendrait probablement le soutien de la communauté internationale et notamment celui de l'Iran. Un traité de paix avec la Syrie n'affectera pas non plus la force politique et militaire du Hezbollah car ce mouvement chiite est essentiellement soutenu par l'Iran et la communauté chiite libanaise.
Un accord avec la Syrie obligerait Israël a se retirer d'un territoire de 1200 km carrés qu'il contrôle depuis 1967. Le litige concernant le tracé des frontières celui de 1923, selon la position israélienne, et celui de 1967, selon la position syrienne, sera difficile d'aplanir.
En échange d'un retrait israélien du plateau du Golan, les deux pays établiront des relations diplomatiques complètes. Les arrangements de sécurité, comprendront: la démilitarisation du territoire et l'installation de système d'alerte avancée et un contrôle international. Cependant, ces dispositifs ne pourront garantir une protection adéquate dans le cas où la Syrie déciderait de bafouer un jour cet accord. Ce traité sera probablement respecté par le régime actuel de Damas mais celui-ci est fragile pour la principale raison qu'il est dirigé par la communauté Alawite qui ne représente que 14 pour cent de la population syrienne. La prise du pouvoir par des éléments radicaux sunnites sous l'impulsion des Frères Musulmans mettrait en péril l'accord signé avec Israël. Paradoxalement, la présence de Tsahal sur le plateau du Golan, est bénéfique pour le régime actuel car elle sert de prétexte pour renforcer les mesures de sécurité et d'opprimer les sunnites et les tentatives d'un coup d'état.
Contrairement au conflit israélo-palestinien, le conflit avec la Syrie est territorial entre deux Etats souverains. Il existe dans le monde des dizaines de conflits de ce genre, certains ont été réglés, d'autres toujours pas, tel que le conflit entre l'Inde et le Pakistan concernant le Cachemire.
Dans le contexte avec la Syrie, le statu quo est préférable à des règlements incompatibles et dangereux. Cela dit, il est possible de trouver des alternatives comme la location du territoire pour une longue période, une copropriété et une souveraineté associée ou un retrait partiel et une compensation d'un échange triangulaire de territoire avec la Jordanie.

Un accord de paix officiel entre Israël et la Syrie n'est possible que si Israël accepte de se retirer du Golan jusqu'à la ligne du 4 juin 1967 et de ramener les forces syriennes sur les rives du lac de Tibériade. Il est plausible qu’avec des conditions supplémentaires offertes par le soutien des Etats-Unis, les Syriens seraient sincèrement intéressés par un tel accord.
Un tel accord de paix comprendrait quatre composants :
1. Le transfert de l’ensemble du Golan à la souveraineté syrienne
2. Le maintien des relations diplomatiques entre la Syrie et Israël
3. Une résolution sur la question de l’eau
4. Le maintien des dispositifs de sécurité qui sont destinés à compenser Israël pour la perte du territoire

Toutefois, indépendamment de la façon dont un tel accord pourrait se faire dans la perspective israélienne, et sans rapport avec les futures dispositions de sécurité (qui sont le principal objectif de cette analyse) une dangereuse tendance a été créée ces dernières années en favorisant la conviction qu’un accord de paix avec la Syrie aurait des répercussions positives dans sept domaines supplémentaires. Malheureusement, ce serait une illusion dangereuse de croire que ces sept assertions seraient assurées par l’établissement d’un accord de paix israélo-syrien.

1. « Un accord de paix israélo-syrien creuserait un fossé entre la Syrie et l’Iran.»
Même en admettant pour les besoins de l’argumentation, que les relations irano-syriennes pourront être endommagées à la suite d’un accord de paix avec Israël (qui est loin d’être garanti depuis que les Syriens insistent officiellement sur le fait que ce ne serait pas le cas, alors que l’Iran n’est pas opposé à de tels accords avec Israël tant qu’ils résultent des concessions territoriales israéliennes), cette question est totalement indépendante du problème majeur que pose l’Iran- ses efforts d’obtenir des armes nucléaires.
La Syrie souhaite s'allier actuellement à l’Iran, mais la Syrie n'est pas importante aux yeux de Téhéran. La plus grande menace stratégique est basée sur les armes nucléaires qui sont en possession de l’Iran. L’existence d’une telle menace ne sera pas influencée par la question de savoir s’il y aura un accord de paix entre Israël et la Syrie.

2. « Un accord de paix entre la Syrie et Israël affaiblirait le Hezbollah »
Au cours des négociations en 1990-2000, les Syriens ont été les maîtres au Liban. Ils ont gouverné de facto le pays. Pendant ce temps, Damas ne pouvait pas échapper à sa responsabilité au Liban et elle a été donc obligée de convenir que l’accord de paix entre Israël et la Syrie était également un accord de paix avec le Liban. Un accord de paix avec le Liban obligerait les Syriens à garantir le démantèlement du Hezbollah en tant que force combattante.
Actuellement cette situation a été modifiée. Sous la pression internationale, la Syrie a été contrainte en 2005 de retirer ses forces du Liban et aujourd’hui elle n’a pas de responsabilité sur cet Etat. Depuis ce retrait, la Syrie peut sans difficultés majeures, renforcer le Hezbollah, et un accord de paix avec Israël ne pourra pas empêcher le mouvement chiite de continuer à constituer une menace pour Israël à partir du Liban. Il ne faut pas oublier qu’une relation étroite avec le Hezbollah syrien est cruciale pour la Syrie afin que Damas puisse sauvegarder ses intérêts au Liban, qui ont été de toujours une considération primordiale pour le régime syrien.

3. « Un accord de paix israélo-syrien éviterait l’armement du Hezbollah »
Le Hezbollah obtient son aide essentiellement de l'Iran, un soutien politique, économique et militaire. L’Iran peut transférer des armes au Hezbollah par la Syrie mais aussi par d’autres voies. Etant donné que les intérêts syriens sont de continuer à étayer le Hezbollah même après la signature d’un accord de paix avec Israël, on peut s’attendre que le flux des armes de la Syrie au Hezbollah persiste ; même si les méthodes de l'acheminement des armes et des munitions deviendront clandestines. Il est utile de rappeler que l’Egypte a rencontré des difficultés similaires dans la prévention de la contrebande d’armes à partir de son territoire vers la bande de Gaza, malgré le fait que la frontière entre Gaza et l’Egypte n’est que de 12 kms seulement. La frontière de la Syrie avec le Liban s’étend sur des centaines de kms. Contrairement au désert plat de la bande Gaza, la plus grande partie de la frontière syro-libanaise est un terrain montagneux. Tant que la volonté mutuelle de maintenir l'acheminement des armes existera, le transit des armes pourra se poursuivre par tous les moyens.

4. « Un accord de paix avec la Syrie devrait aider à résoudre le problème israélo-palestinien »
On peut supposer le contraire. Compte tenu de l’hypothèse qu’il serait difficile pour Israël de gérer à la fois les deux volets, syrien et palestinien, les Palestiniens seront susceptibles à croire qu’ils sont réduits à une priorité secondaire. Il est plausible que cela engendrera une certaine frustration qui pourrait éventuellement conduire à un déclenchement d’une « troisième Intifada ».

5. « Un accord de paix entre la Syrie et Israël obligerait la Syrie à fermer le Bureau du Hamas à Damas »
Cela pourrait peut-être se produire, mais pourquoi est-il si important de savoir où Khaled Mashal, le chef en exil de l’aile politique du Hamas, réside t-il ? En outre, dans le cadre d'un accord de paix entre Israël et la Syrie n'est-il pas préférable de garder le bureau du Hamas à Damas plutôt qu’au Yémen, au Soudan ou en Somalie.

6. « L’accord améliorerait les relations israéliennes avec le monde arabe »
Le monde arabe est attaché à la question palestinienne, mais pas à la question syrienne, dans la même mesure. Tout comme l’accord de paix israélo-égyptien et par la suite l’accord de paix israélo-jordanien n’ont pas changé d’attitude des autres pays arabes envers Israël, un accord avec la Syrie ne ferait pas la différence. En outre, le monde arabe est divisé, d'une part, entre un axe pro-iranien comprenant la Syrie, le Qatar, le Hezbollah et le Hamas et d’autre part, un axe anti- iranien basé principalement sur l’Egypte, l’Arabie saoudite et la Jordanie.
Dans le cadre des conditions actuelles, l’Egypte et l’Arabie saoudite sont intéressées actuellement à isoler le régime syrien et ne répondraient à aucune démarche diplomatique qui donnerait à Béchar el Assad une légitimité internationale renforcée.

7. « L’accord de paix renforcerait le soutien international à Israël »
Le monde est en colère contre Israël en raison de « l'occupation » sur les Palestiniens et voudraient voir ce problème résolu. L’influence d’un accord de paix avec la Syrie sur la légitimité d’Israël serait négligeable. Certains soutiennent qu’en concédant le Golan, le risque stratégique pour Israël serait grand, compte tenu des avantages politiques majeurs qu’un accord de paix avec la Syrie pourrait fournir. Or en fait, de tels avantages stratégiques sont minimes et sont loin d’être garantis.

Changement dans l’équilibre des forces

Depuis la guerre de Kippour, l’équilibre des forces entre Israël et la Syrie a été modifié considérablement. Dans le domaine conventionnel, l’avantage quantitatif syrien a été compensé par les améliorations militaires qualitatives. Actuellement, l’écart en faveur d’Israël a été augmenté dans presque tous les domaines. Le danger d’une invasion de divisions blindées syriennes, une menace tangible en 1973, a diminué sensiblement en raison de la grande mise en valeur de la capacité d’Israël de détruire des véhicules blindés et des chars de combats par des frappes aériennes et terrestres.
Les avantages relatifs de l'aviation israélienne et de sa marine sur les Syriens ont aussi sensiblement augmenté. Le système de défense aérien qui était un point fort de la Syrie continue à présenter un défi à Tsahal, mais n’a pas été suffisamment amélioré par rapport aux capacités de la force aérienne israélienne.

Le concept israélien de défense

Dans son concept de combat contre la Syrie, Tsahal tente de renforcer ses avantages relatifs, reposés sur sept principes :
1. Dans l’hypothèse qu'une guerre avec la Syrie, est aussi un conflit armé contre le Liban (Hezbollah) vaincre la Syrie serait la première priorité.
2. L’actuelle ligne de défense sur le plateau du Golan est presque optimale, elle permet à Israël de défendre le plateau du Golan avec une force relativement faible, tout en se déplaçant vers une position offensive dans des conditions confortables. En outre, le terrain permet à la défense israélienne d’envoyer l’essentiel de sa force aérienne au départ des combats pour assurer une supériorité totale plutôt que de fournir un appui aérien partiel pour poursuivre la bataille terrestre. La supériorité aérienne dés le déclenchement des hostilités est une condition nécessaire pour contrer les missiles sol-sol syriens, ainsi que pour soutenir le combat sur terre et d’infliger de graves dégâts sur les infrastructures.
3. Une victoire sur la Syrie serait obtenue d’abord et avant tout en raison de la capacité israélienne de détruire une partie importante des forces syriennes sur le terrain, en air et en mer.
4. Une victoire éclair nécessite une capacité de manœuvre pour pouvoir créer une menace terrestre sur la région de Damas en espace de quelques jours.
5. Israël doit contrecarrer toute tentative syrienne d'utiliser son armement chimique en frappant fort ou en obtenant une dissuasion.
6. Israël doit éviter toutes les tentatives syriennes d'occuper des parcelles de territoires sur le sol israélien jusqu'a la fin de la guerre.
7. Israël est incapable d’empêcher les tirs massifs de missiles sol-sol et des roquettes sur Israël, y compris les tirs syriens envers la zone arrière stratégique israélienne. En s'attribuant de vastes ressources, Israël peut réduire d’une manière significative la quantité de tirs destinés directement sur la zone arrière et d'empêcher la Syrie à atteindre une quelconque victoire. La victoire israélienne sera obtenue en neutralisant l’essentiel de la force militaire syrienne, en portant atteinte aux intérêts du régime syrien, en détruisant leurs objectifs stratégiques et en créant une menace sur le terrain à la capitale syrienne.

L’importance de la profondeur stratégique

Les caractéristiques géostratégiques demeurent un facteur clé dans la détermination de la capacité du pays à se défendre. La Grande Bretagne n’a jamais été conquise non pas parce que son armée est forte, mais parce qu’elle est entourée par la mer. La Russie n’a pas été vaincue par Napoléon, ni par l’Allemagne en raison de la taille de sa profondeur stratégique. L’Union soviétique durant les années 80, et les Etats-Unis actuellement se trouvent en difficulté pour pouvoir contrôler l’Afghanistan en raison de sa taille et de ses caractéristiques topographiques.
Israël est menacé par le Hezbollah à partir du Liban et du Hamas de la bande de Gaza, non pas en raison de leur force, mais parce que la donne géographique leur permet d'attaquer Israël en profondeur avec des armes primitives. Si le Hezbollah, par exemple, avec le même arsenal, était situé à 200 kms de la frontière israélienne, Il ne serait pas défini comme une menace.
Alors que l’armée égyptienne est excessivement supérieure à l’armée syrienne, nous supposons que même si un changement de régime venait à se produire en Egypte, et le nouveau régime était orienté vers une guerre, Israël possède une capacité plausible de faire face à ce changement. La raison principale est de 280 kms (120 miles) de distance entre le canal de suez (avec une armée égyptienne localisée seulement du côté ouest) et la frontière israélienne.

Le principal avantage de l’attaquant sur le défenseur est sa capacité de masser ses forces et de concentrer son effort militaire. Alors que le défenseur doit être déployé le long de l’entière largeur du théâtre des opérations (parce qu’il ne sait pas où l’attaque va se produire) Comment peut-on se défendre ? Le premier principe de défense est « la profondeur et les réservistes ».
Le défenseur doit déployer ses forces de manière efficace, et pour cela, il a besoin de profondeur. La situation est réversible tant que l’attaquant ne menace pas par sa présence la zone stratégique de l’arrière, et tant qu’il n’est pas situé dans une position qui empêchera les forces de réserve de se déployer.
Sur les Hauteurs du Golan, la distance de la ligne de front à l’arrière est minimale. En raison de la structure du terrain, tout mouvement vers l’ouest de la ligne dégraderait de manière significative la capacité de défendre le territoire.

En somme, la ligne de frontière actuelle, est la seule plausible. Elle créée une profondeur stratégique, même minime, et elle exerce un contrôle profond en territoire syrien. Tout mouvement vers l’ouest par Israël créerait une dépréciation considérable de la capacité de défense israélienne, en raison de la nature du terrain.
Dans ce contexte et vu la seule exigence des Syriens de tout ou rien, il est préférable de laisser la situation murir et gérer le conflit actuel tel qu'il existe aujourd'hui.


Extraits d'une conférence au Cape du major-général Giora Eiland lors de la présentation du document "Defensible Borders on the Golan Heights" paru en anglais.

Major-général (réserviste) Guiora Eiland

Le Allah Akbar qui remplace le Heil Hitler!



En février 1947 l’idée d’un état refuge en Terre Sainte , pour les rescapés
de la Shoah,s’impose dans l’opinion des occidentaux. Le gouvernement
britannique remet à l’ONU le mandat qu’il détenait depuis 1920 sur la
Palestine.

Près de trois longues années se sont passées où le monde a pris conscience
des degâts, de la catastrophe humanitaire inédite, causés par la Shoah.

Six millions de juifs européens assassinés par les nazis, leurs complices,
leurs collaborateurs,dans cette Europe dite civilisée,qui s’est donnée comme
but l’élimination des juifs, de tous les juifs.

Elle y est parvenue en grande partie.Six millions d’hommes de femmes,
d’enfants, de viellards, de malades, etc sans défense,oubliés,
abandonnés,déshumanisés,rendus sans identité, sans nationalité, sans pays,
sans attache sur la terre.

D ’aucuns pensent à juste titre que si un Etat Juif avait existé à ce moment
là la Shoah n’aurait pas eu lieu.Si Israel avant existé avant ce génocide
organisé,il est évident à mon sens que les choses se seraient passées
autrement..

Ce n’est que le 29 novembre 1947 que les Nations Unies adoptent la
résolution qui prévoit le partage de la Palestine mandataire en un Etat Juif
et un Etat Arabe.

Les juifs acceptent, les arabes refusent et entrent en guerre contre Israel.

Israel est né, la déclaration d’independance proclaméee. Ce petit pays
participe à la poursuite des anciens nazis, arrete et juge Adolf EICHMANN,
gagne les guerres qui lui sont imposées, se développe, redonne aux juifs
l’honneur que les nazis voulaient leur ôter, leur refuser.

Les juifs vivaient apparemment heureux dans leurs pays d’accueil ;les
nations victorieuses et libérées du nazisme ont promis « PLUS JAMAIS CA ».
Et c’est vrai l’antisémitisme d’extrême droite a été jugulé,
maitrisé.L’antisémitisme reculait. Il était vaincu.

Mais c’était sans compter sur les successeurs du nazisme.Les islamistes ,
les extremistes de gauche et autres mondialistes, qui ont inventé le peuple
palestinien, exploité les refus des pays arabes à les intégrer,les carences
de leurs propres dirigeants, corrompus, pour faire de cette prétendue cause,
une affaire humanitaire.

Bien évidemment les pays hostiles à Israel, arabes, musulmans, islamistes,
africains, admis à l’ONU se sont insinués dans ce forum qui leur donnait une
reconnaissance, une legitimité,et ils en ont fait leur chose et leur terrain
de bataille politique, voire idéologique, pour s’imposer, et imposer
l’Islam. Cela servait bien sûr leurs ambitions politiques internes. ET
israel devenait l’ennemi, le dénominateur commun, qui allait faire estomper
les problèmes sociaux,économiques, le chômage, l’illétrisme de leurs
peuples.

Et tout le monde y a marché, bien sûr avec l’aide inestimable des pacifistes
gauchistes israeliens , qui ont par là même fragilisé leur pays.

Comment stigmatiser Israel et les juifs, sinon en retournant contre eux leur
propre histoire.
En même temps qu’ils se sont accaparés l’histoire du peuple juif, les
palestiniens ont développé une propagande antisémite telle ,qu’ils se posent
en victime des israeliens .

A la face du monde ils font passer les israeliens pour des nazis,et font
ainsi justifier les crimes qu’ils commettent : attentats suicide, meurtres
de femmes et d’enfants, enlevement de soldats israeliens,et autres actes de
terrorisme.

Alors 63 ans après la Shoah, 61 ans après la declaration d’independance de
l’Etat Juif,l’antisémitisme est réapparu plus fort, plus virulent, plus
menaçant.

Si les négationnistes, les révisionnistes, les nazillons n’ont pas cessé de
sévir notamment au moyen d’internet, les nouveaux antijuifs se recrutent
parmi ceux qui disent souffrir de racisme, de xénophobie, d’islamophobie. Je
ne nie pas qu’il peut y en avoir. Mais cela n’est pas le fait des juifs.

Alors on constate que les nouveaux antisémites,utilisent les mêmes slogans,
les mêmes préjuges antijuifs, les mêmes caricatures.Ils puisent dans
l’idéologie nazie tout leur argumentaire antisémite.
C’était au 20 eme siècle,nous avions cru de bonne foi, car on nous l’avait
promis que cela ne recommencerait pas. Mais à la faveur de la haine
d’Israel, voici que des voix s’élèvent pour insulter les juifs, les menacer.
Elle s’élèvent mais pas n’importe où ni par n’importe qui , c’est sans
complexe à l’ONU, dans les organisations internationales, devant les
dirigeants de ces instances impassibles.

N’ouiblions pas que le 17 octobre 1975: l’Assemblée générale de l’ONU vote
une résolution (résolution 3379) assimilant le sionisme
au racisme (résolution annulée par
la résolution 46/86 de l’ONU le 16 décembre 1991).

Mais en fait cette annulation n’a jamais eu d’effet. Et comment peut on
comparer le sionisme au racisme.Il faut être raciste pour cela.L’ONU ce
grand machin n’a-t-il pas été dirigé par un ancien nazi, celui qu’on
appelait Mr.K.Kurt Waldheim en était le secretaire general de 1972 à 1981 il
a effectué 2 mandats.. Il était durant la guerre officier de la Wermarcht ,
et reconnu responsable de la dispartion des juifs de Salonique.

Le machin comme l’appelait De Gaulle serait il devenu antisémite.Comment ne
pas le croire. Se sert on des instances internationales pour mieux
poursuivre l’œuvre nazie.Cela doit passer par la deligitimation d’Israel. Et
pour cela on instrumentalise le mythe palestinien.

Au nom des droits de l’homme, les états antijuifs d’aujourd’hui réclament
officiellement la disparition du jeune etat d’Israel qu’il réduisent �
l’etat de juif des nations.

En 1940 Israel n’existait pas, l’antisémitisme a conduit à la Shoah,1948 et
2009 israel existe, et l’antisémitisme a gagné toutes les mentalités du
monde, en même temps que l’islam, ou l’islamisme s’est répandu en Europe, en
Afrique, dans les Amériques du Nord et du Sud.

Pour ce faire, iles utilisent comme je le disais leur idéologie fasciste et
criminelle, et les singent jusque dans les gestes, les cris, et l’idôlatrie
qui portent à leur maître. Ainsi c’est le Allah Akbar , détourné de la
vénération que les vrais musulmans accordent au D.ieu du Prophete,qui
remplace le Heil Hitler.

Tout cela n’est pas pour nous rassurer. Les communautés juives qui vivent
dans les pays démocratiques ont confié leur sort, et leur défense à leurs
dirigeants. Pourtant force est de constater que nombreux leaders politiques
, ont tendance à prendre une certaine distance avec les juifs de leurs pays,
d’autant que ceux-ci sont des soutiens d’Israel et pour cause.

Ces même dirigeants qui semblent convaincus que la paix mondiale, cessera
quand l’Etat palestinien verra le jour, commencent à vouloir faire pression
sur les gouvernants d’ Israel , les USA donnant le ton.

Les juifs d’Europe, ressentent une certaine inquiétude, voire une
incertitude sur leur avenir communautaire.

Aussi plus que jamais, ils considérent que l’existence d’Israel est
essentielle.Ils sont décidés à soutenir coùte que coûte ce pays qui reste
leur pays refuge, leur flambeau pour le devenir de leurs hériitiers.

L’histoire du peuple juif,nous permet cependant de garder l’espoir en
l’avenir . En effet, toutes les civilisations Egyptienne,Grecque,
Romaine,Ottomane,Perse, ibérique, etc, qui se sont ingéniées à éliminer le
peuple juif, font partie de la préhistroire , de la légende,alors que le
peuple juif lui, et surtout avec Israel à sa tête aujourd’hui , résiste,
subsiste,existe et existera.

Notre rôle , nous communautes juives d’Europe et d’Amérique, va desormais
consister à soutenir Israel , en dépit des actions hostiles.

Nous devrons ramener nos dirigeants à la réalité de la problématique afin
qu’ils ne cèdent pas aux chantagex,aux menaces des terroristes,ni même �
leurs tentatives de seduction.

Nous devrons les convaincre de défendre l’éthique , les doits de l’homme
,les libertés, y compris et surtout dans les instances internationales
comme l’ONU , et l’UNESCO qui n’ont d’autre point de fixation qu’Israel au
point de se laisser entraîner par les ennemis des droits de l’Homme pour
lesquels ces organisations sont créees.A moins de considérer que seuls les
juifs ne feraient pas partie de l’humanité , ni de cette planète. Nous
devons nous mettre à ce travail sans tarder.Méfions nous de la façon dont
les choses évoluent en grande Bretagne, et aux USA.

Pour cela toutes les organisations juives devront modifier leur stratégie et
leur champ d’action.C’est aujourd’hui, c’est maintenant, notre jeunesse ne
veut plus attendre.



par Sammy Ghozlan
http://www.actu.co.il/2009/04/le-allah-akbar-qui-remplace-le-heil-hitler/

dimanche 26 avril 2009

Genève : l’éléphant victime de la souris porte plainte




Le 1er avril est passé, mais il reste des poissons. Celui-ci a une odeur nauséabonde, mais il a pondu des œufs un peu partout. Il est donc plus prudent de l’examiner avant de le rejeter dans l’égout qu’il n’aurait jamais dû quitter…

«Le sionisme mondial personnifie le racisme en recourant fallacieusement à la religion et abuse des sentiments religieux afin de masquer sa haine et son visage hideux. Cependant, il est de grande importance de mettre l’accent sur les buts politiques des puissances mondiales et de ceux qui contrôlent d’immenses ressources économiques et intérêts de par le monde. Ils mobilisent toutes leurs ressources, dont leurs influences économiques et politiques, ainsi que les media mondiaux, afin de gagner en vain du soutien pour le régime sioniste.»
Mahmoud A., à l’ONU vendredi 17 avril 2009

Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose

Plus le mensonge est gros, mieux il passe, ce n’est pas Mahmoud A. qui contredira un de ses pères spirituels (Joseph G.) en la matière…

Il faut plaindre les élèves qui passeront le bac d’ici une dizaine d’années, quand on leur demandera de commenter la phrase «Le sionisme mondial personnifie le racisme en recourant fallacieusement à la religion».

Le sionisme mondial personnifie le racisme, cela pourrait vouloir dire que les sionistes appartiennent à une race distincte qui se considère comme supérieure aux autres qu’elle méprise. Une race ou une opinion, le sionisme ?

Au départ, il y a eu l’exil. Et avant l’exil, les rivalités politiciennes qui ont conduit les héritiers du roi Salomon à partager Israël en deux royaumes, les transformant en proies faciles pour leurs voisins : le royaume d’Israël tombe aux mains des Assyriens en 722 av. J-C, celui de Juda succombe aux Babyloniens en 586 de la même ère. C’est l’exil qui a enfanté le sionisme, l’espoir du retour. Un sionisme d’abord religieux, car ce qui fonde le peuple juif est un livre, la Bible, qui relate notamment la sortie d’Egypte des esclaves que les 40 ans de désert transforment en peuple.

Puis il y a eu l’affaire Dreyfus (1895) et la prise de conscience d’un jeune journaliste autrichien venu couvrir le procès, que les Juifs ne pourraient vivre normalement, c’est-à-dire en s’occupant eux-mêmes de leurs propres affaires que si, comme tous les autres peuples, ils avaient un Etat. C’est le sionisme politique théorisé dans L’Etat Juif, de Theodor Herzl (1896).

Depuis un peu plus de 110 ans, le sionisme est donc stricto sensu l’aspiration nationale d’un peuple, le peuple juif.

On dit que là où il y a deux Juifs, il y a trois partis politiques. C’est certainement vrai. Ce qui l’est aussi, c’est qu’il y a autant de façon de vivre sa judéité (pour les athées) ou son judaïsme (pour les croyants) qu’il y a de Juifs. La différence entre peuple juif et religion juive est encore plus difficile à comprendre. Celle entre Indiens (habitants de l’Inde ou «Native Americans») et Hindous (pratiquant la religion hindouiste) aussi, mais cela n’a jamais généré de pogrom…

Tous les peuples ne naissent pas libres et égaux devant l’opinion

Googlons « peuple définition ».

Premier résultat : http://www.toupie.org/Dictionnaire/Peuple.htm
Etymologie : du latin populus.

Sens 1 : Un peuple est une communauté vivant sur un même territoire ou unie par des caractéristiques communes comme la culture, les moeurs, la langue... Exemple : le peuple juif.
Sens 2 : Le peuple est l'ensemble des citoyens d'un Etat ou des personnes constituant une nation, par rapport aux gouvernants et en référence aux principes de citoyenneté. Exemple : Le peuple souverain.

Deuxième réponse : http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/peuple
Peuple, nom masculin

Sens 1 - Ensemble d'êtres humains formant une communauté structurée, d'origine commune [Ethnologie]. Ex Le peuple français. Anglais people

On laisse tomber les dix mille réponses suivantes, tout le monde est à peu près d’accord, un peuple, c’est une communauté de gens, structurée autour d’une origine, d’une culture, d’une langue, de mœurs communes. Ne nous arrêtons pas au fait que le premier exemple donné par le premier résultat de la recherche est «le peuple juif», examinons les Juifs et voyons si leurs caractéristiques répondent à la définition.

Les Juifs sont-ils structurés en une communauté ? Même hors d’Israël, les Juifs doivent avoir un instinct grégaire assez prononcé puisqu’ils s’organisent effectivement en fractales de communautés : la communauté juive de France compte les communautés sépharades et ashkénazes qui se subdivisent elles-mêmes en autant de communautés qu’il y a de pays voire de villes d’origine, pour finir avec la plus petite unité de mesure communautaire, celle qui dépend d’une synagogue. Sauf les athées, bien entendu, pon pon, chanterait Brassens.

Les Juifs sont-ils unis par des caractéristiques communes comme la culture, les mœurs, la langue ? Faut-il répondre à cette question idiote ? Répondons, après tout, il s’agit de l’exégèse d’un discours du petit Mahmoud, on ne fait pas dans la dentelle !

Alors, la Bible, c’est quoi, déjà ? L’almanach Vermot version humour juif ? Et l’hébreu ? Et les fêtes traditionnelles avec récit de la sortie d’Egypte qui se termine par le souhait presque trimillénaire «l’an prochain à Jérusalem» ?

Lorsqu’on parle de « mère juive », on fait référence à un concept que même un antisémite comprendrait, c’est dire si la culture juive est universelle !

Juifs athées et sionistes non juifs

Quand les Juifs ne se reconnaissent pas comme tels, il se trouve bien un Adolf H. ou un Mahmoud A. pour s’en charger, les dénoncer et vouloir les exterminer. L’Autrichien considérait comme juive toute personne ayant au moins un grand parent juif.

C’est ce critère qu’a retenu l’Etat d’Israël pour élaborer sa Loi du retour qui stipule que tout Juif qui en fait la demande se voit automatiquement accorder sans délai la nationalité israélienne. Les autres passent par les voies administratives ordinaires qui ressemblent (en souvent moins sévères) à ce qui se pratique en Europe.

Fidèles à leur réputation d’êtres complexes et individualistes, les Juifs ont vis-à-vis d’Israël une multitude d’opinions, sentiments et attitudes. À une extrémité de cet échantillonnage, on trouve les extrêmement religieux pour qui l’Etat d’Israël ne doit être rétabli que par le Messie et à l’autre bout les Juifs honteux prêts à toutes les compromissions pour être considérés par leurs compatriotes comme des «bons juifs». Et c’est possible : un bon Juif n’est pas forcément un Juif mort, ce peut être aussi un Juif qui renie Israël et milite ouvertement pour sa disparition.

Il se trouve donc des Juifs anti-sionistes, c’est-à-dire des Juifs qui trouvent légitime l’aspiration à l’indépendance nationale de tous les peuples du monde, sauf celle du peuple juif. Mais il existe aussi des non Juifs sionistes, qui eux, plus cohérents, soutiennent les revendications à l’indépendance de tous les peuples, TOUS sans exception. Pour ceux-là, Israël est un fait historique qu’il n’y a pas plus de raison de remettre en cause que l’Egypte (devenue indépendante en 1922), le Liban ou la Syrie (devenus des Etats en 1946) ou encore le Pakistan, né en 1948 d’une partition avec l’Inde afin d’offrir aux musulmans indiens leur indépendance.

Revenons-en à Mahmoud : le sionisme «abuse des sentiments religieux afin de masquer sa haine et son visage hideux».

Voyons, voyons, un groupe qui abuserait des sentiments religieux afin de masquer sa haine, comment cela se manifesterait-il ? Ferait-il exploser des avions dans des gratte-ciels pour tuer un maximum d’innocents civils ? Laverait-il le cerveau de jeunes gens pour les envoyer se faire exploser au milieu de passagers de trains de banlieue à Londres ou à Madrid ? Ses adeptes se livreraient-ils à une surenchère d’attentats suicide devant les lieux de culte de ceux qu’ils considèrent mutuellement comme des «hérétiques» à Bagdad ou à Mossoul ? Tueraient-ils les petites filles qui vont à l’école au motif qu’une femme étant inférieure à l’homme, il ne faut surtout pas qu’elle s’instruise ?

Ce que Mahmoud ignore, c’est qu’en Occident, la religion a mauvaise presse. Quelle qu’elle soit. Il est politiquement incorrect d’émettre une critique sur la plus récente d’entre elles et peu s’y risquent, tant est forte la crainte de passer pour un islamophobe. Mais pour ce qui est des autres religions, il y a peu de chance que l’opinion publique occidentale y décèle autre chose qu’un visage hideux. Il n’est que de voir les violences subies, en Europe, par ceux que leur habit distingue comme Juifs pour comprendre l’inanité de s’en faire un déguisement !

Paradoxe parano

Mais le plus intéressant, dans les nouvelles lettres persanes est l’idée paranoïaque selon laquelle les «puissances mondiales et (…) ceux qui contrôlent d’immenses ressources économiques et intérêts de par le monde (…) mobilisent toutes leurs ressources, dont leurs influences économiques et politiques, ainsi que les media mondiaux, afin de gagner en vain du soutien pour le régime sioniste».

«Les puissances mondiales» désignent incontestablement «le grand Satan», les USA. Mais qui sont les autres, «ceux qui contrôlent d’immenses ressources économiques et intérêts de par le monde» ?

En ce début du troisième millénaire sur la terre, les immenses ressources économiques proviennent à 80% du pétrole. Le Moyen-Orient est une région du monde qui en est particulièrement bien pourvue. Sauf Israël. La seule ressource économique de ce tout petit pays, c’est sa matière grise. De l’or noir, il en avait trouvé et avait mis en place les infrastructures pour l’exploiter : c’était dans le Sinaï, gagné sur l’Egypte à l’issue de la guerre des Six-jours. Mais il l’a rendu en échange d’un traité de paix en 1979.

Pour quelle obscure raison les puissances mondiales risqueraient-ils leurs ressources, leurs influences économiques et politiques pour soutenir un petit Etat au sous-sol désespérément pauvre, quitte à se mettre à mal avec tous les autres pays de la région, qui eux, possèdent le pétrole dont elles ont désespérément besoin ?

Les puissances mondiales et les impuissants venimeux sont tous réunis dans un même bateau, l’ONU.

- L’ONU compte 192 pays membres.

- La règle est un pays une voix.

- Le grand Satan et le petit Satan n’en totalisent donc que deux.

- Le groupe de l’Organisation des Pays Islamiques, les Etats africains et les Non-alignés, qui votent à l’unisson, représentent 150 à 157 voix.

Cherchez l’erreur...


Liliane Messika © Primo, 25 avril 2009

samedi 25 avril 2009

Les deux fautes de la fondation de la mémoire de la Shoah




Shmuel Trigano
En lançant l’opération « Aladin » à l’UNESCO, en partenariat avec l’Organisation de la Conférence Islamique (OCI), la Fondation de la Mémoire de la Shoah (FMS) a commis deux graves fautes, une faute politique et une faute morale. Ce n’est pas le projet de mettre le récit de l’histoire de la Shoah à la portée du monde musulman, et dans ses langues parlées, au moyen d’un site et sans doute à l’avenir de publications et d’événements, qui est en question. Ce sont les alliances problématiques qui le rendent possible et l’étrange troc politico-symbolique qui nourrit leur contenu. L’incompétence politique le dispute à l’indignité.

LA FAUTE POLITIQUE

Connaissez-vous l’Organisation de la Conférence Islamique ?

Son président était présent à l’UNESCO. C’est une Organisation internationale qui milite pour « défendre les intérêts et assurer le progrès et le bien être ... de tous les musulmans à travers le monde ». Fondée en 1969 à Rabat, après la tentative d’attentat contre la Mosquée El Aksa à Jérusalem par un fondamentaliste australien, son siège provisoire est à Djeddah, en Arabie Saoudite, dans l’attente de « la libération de Jérusalem ».

Sa charte (1972) lui assigne comme objectif « la défense des lieux saints de l’islam et la libération de la Palestine ». Sa création est une des conséquences de la conférence de Khartoum de septembre 1967 connue par sa devise des « trois non» : pas de paix avec Israël, pas de reconnaissance d’Israël, pas de négociations avec Israël...
C’est cette conférence qui décida de l’utilisation de l’arme du pétrole, prépara la guerre du Kippour (1973) et fit de la défense des droits du « peuple palestinien » (une des premières occurrences de ce terme) le but de sa politique. En mars 1989, l’OCI fut à la tête de la croisade contre le livre de Rushdie Les versets sataniques, et c’est elle qui agite « la rue arabe » chaque fois que l’Occident commet une « faute » envers l’islam.

En 1990, l’OCI adopte la « Déclaration des droits de l’homme en Islam » qui fait dépendre les droits de l’homme de leur conformité avec les principes de la Charia, une loi qui ne reconnaît pas l’égalité des non-musulmans et des femmes.

Connaissez-vous l’Alliance des Civilisations ?

Cette Organisation, qui dispose de budgets considérables venant des monarchies pétrolières du Golfe, est la poutre maîtresse d’un projet politique d’envergure mondiale : l’Alliance des civilisations (1) Née d’un projet du président iranien Mohamed Khatami (le Dialogue des Civilisations) pour s’opposer à ce qu’il croit être le projet de l’Occident, le « clash des civilisations », la création de l’Alliance fut annoncée lors de Durban I, puis elle s’institua à l’ONU sous la forme d’une instance à part entière. Dirigée par un Haut représentant, Jorge Sampaio, ancien président portugais, elle est soutenue par la Turquie, le Maroc et l’Espagne, convertie à ce projet au lendemain des attentats d’Al Qaida à Madrid. De nombreuses fondations, notamment européennes, des multinationales et la Commission Européenne en premier, le projet euro-méditerranéen, apportent leur soutien et leurs fonds à une entreprise qui ambitionne de développer le dialogue entre les civilisations mais dont les retombées (et les objectifs inavoués) visent surtout à briser le cadre universel des relations internationales qui se fondent sur le primat des droits des individus et des règles universelles pour les refonder sur des rapports de « bloc », de « civilisations » - de religions, en fait - qui préserveraient ainsi leurs normes spécifiques contre des normes universelles. C’est exactement ce qui motive une déclaration islamique des droits de l’homme... Il est clair que l’un des buts politiques les plus importants de l’Alliance est de sanctuariser l’islam dans le monde entier, d’interdire toute critique à son égard et de l’installer sur toutes les scènes de la culture occidentale comme une donnée centrale. Lors du récent Durban II, à Genève, l’OCI s’est faite l’avocate de l’interdiction mondiale du blasphème et elle l’a obtenu sous la catégorie de « haine religieuse », ce qui est pire.

Dans ce projet, les partenaires concernés sont embrigadés sous le jour lénifiant du « dialogue ». Les Juifs sont particulièrement sollicités tout en étant réduits au rôle de figurants. Il faut, en effet, impérativement donner le spectacle de l’entente et s’assurer de leur participation pour accréditer cette entreprise qui se met sous l’égide du mythe de l’« Age d’or andalou » (2). Comment croire à la pureté de ces intentions alors que tous les pays islamiques sont actuellement soulevés par une vague d’antisémitisme virulent dont l’OCI est l’un des plus importants facteurs? Nous sommes entrés dans une ère où la culture et la religion sont instrumentalisées à des fins exclusivement politiques : prestige, puissance, gloire. La diplomatie des « civilisations », qui n’est plus celle des États, annonce une ère de guerres identitaires et culturelles.

Elle met, dans son fondement même, l’Occident au banc des accusés en le contrastant avec l’islam, « religion de paix ». C’est ce qu’on lit dans « L’Appel à la conscience » signée à l’occasion de l’inauguration :
« L’Islam reconnaît le judaïsme et le christianisme comme des religions révélées. Les Musulmans considèrent les Juifs et les Chrétiens comme des frères appartenant au «Peuple du Livre» qui partagent tous le monothéisme d'Abraham ... Juifs et Musulmans, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ont vécu ensemble pendant des siècles et, s'il est vrai que les Juifs furent souvent victimes de discriminations dans le monde musulman, ils furent rarement persécutés. A la différence de leur sort en terre chrétienne, les Juifs n'ont pas été contraints d'abjurer leur foi. Les premiers stéréotypes antijuifs sont apparus, dans le monde musulman, au XIXe siècle, lors de la conquête (sic) du monde musulman par les puissances coloniales européennes. Il importe de le rappeler. »


La déroute de la FMS

En s’inscrivant dans cette mouvance, la FMS, est tombée dans un piège majeur dans l’arène des symboles et de l’idéologie. Elle n’a pas hésité à mettre de côté le contentieux entre le monde arabo-musulman et le monde juif pour assurer l’image de la Shoa dans l’opinion arabo-musulmane, alors que le négationnisme qui s’y développe a pour finalité unique de délégitimer l’État d’Israël. La FMS a fait en somme de cette mémoire une « transcendance » complètement séparée du destin des Juifs.

C’est bien ce qu’on lit aussi dans « L’Appel à la conscience »:
« La compréhension par les Musulmans de l'Histoire des Juifs, comme la compréhension de l'histoire des Musulmans par les Juifs (remarquons le balancement qui partage les responsabilités) est pervertie par des mythes et de la malveillance, qui les rend insensibles à la souffrance de l'autre, passée et présente. Mais, parmi les nombreux sujets qui nous divisent, il y en a un qui doit être exclu du champ politique, idéologique et religieux. Il s'agit de la Shoah, le génocide nazi au cours duquel six millions de Juifs d'Europe ont été massacrés.»

On ne peut mieux entériner la « religion de la Shoah », vivante dénégation du statut historico-politique des Juifs qui fonde leur existence comme État ou communautés diasporiques, ce qui est aujourd’hui au cœur du nouvel antisémitisme et de la survie de l’État d’Israël. On ne peut mieux saper à la base l’identification et la compréhension du nouvel antisémitisme contre lequel la FMS est censée lutter, parmi ses attributions...

Le discours de Jacques Chirac lors de l’inauguration était très significatif de cette déroute. L’ancien président, comme d’ailleurs d’autres orateurs qui lui ont succédé, ont inscrit le conflit proche-oriental et leur soutien à la Palestine, dans leur adhésion : « J’ai dit aux Israéliens que la colonisation était une faute. On ne construit pas la paix avec son voisin en expropriant ses terres, en arrachant ses arbres, en bouclant ses routes… ». L’ancien président a également reproché à certains de « vouloir faire porter aux pays musulmans une culpabilité qui n’est en aucun cas la leur ».
L’histoire retiendra qu’il a mis en branle il y a quelques années la machine inquiétante du « devoir de mémoire » que j’ai eu l’occasion d’analyser dans mon livre Les frontières d’Auschwitz, les ravages du devoir de mémoire (3), et qui consiste à dissocier dans la Shoah le martyrologe des Juifs du peuple juif. Le premier est dûment célébré comme « universel », « humain », quasi spirituel (exactement ce que pensait l’écrivain François Mauriac) mais il est compris comme l’envers de la condition historico-politique de l’existence des juifs comme peuple vivant, sauf si les Juifs consentent à devenir les grands prêtres de cette mémoire : une belle façon de contourner et de sublimer la culpabilité de l’Europe. Dans cette mémoire étatisée à travers des Mémoriaux, des Fondations, des Chaires académiques, l’existence du peuple juif avec ses dimensions communautaires et politiques fait problème. Elle dérange le côté lisse de l’objet vénéré. Ce qu’a bien illustré le même Jacques Chirac, auteur de la « repentance », dans sa politique envers Israël. La révérence faite à la « mémoire » victimaire a couramment autorisé moralement et fondé politiquement l’accablement d’Israël, accusé de la trahir si bien que les bénéficiaires (moraux et... financiers) planétaires de cette mémoire sont les Palestiniens. Nous touchons ici à l’idéologie institutionnelle de la Fondation de la mémoire. La FMS, qui, à n’en pas douter s’est lancée dans le processus « Aladin » en s’inscrivant dans la mouvance chiraquienne, vient d’apporter une nouvelle confirmation officielle à ce système idéologique, qui éclaire sa vocation idéologique implicite dans le paysage européen et mondial.

Que recherche la FMS avec « Aladin »?

C’est une question que l’on peut se poser. Il y a une naïveté sociologique à croire que le négationnisme arabo-musulman procède de l’ignorance des faits historiques. Il est au contraire de l’ordre de la croyance et de l’idéologie. Ce qui s’y trame, c’est moins l’histoire de la Shoah que le déni de l’existence d’un peuple juif qui aurait légitimité à la souveraineté. Si la Shoah en est devenu le vecteur, c’est parce que le peuple dans les Juifs en fut la cible, détruits en masse, toutes nationalités confondues. La Shoah pose la question du destin collectif des Juifs dans la politique moderne. C’est bien ce qui est en question avec l’État d’Israël. Dans le débat idéologique contemporain, y compris en Occident (4), la Shoah joue ainsi le rôle d’un substitut symbolique de la notion de peuple juif. Toutes les accusations d’excès de mémoire, de lobby juif, d’exploitation de la mémoire par l’État d’Israël ou les communautés juives, découlent de cette substitution symbolique. Tout lien de la Shoah au peuple juif est ainsi portraituré comme un dévoiement de la « Mémoire ». C’est une façon de dénier le droit d’exister au peuple juif au nom de la Shoah. C’est ce sanctuaire de la Shoah que la FMS veut défendre : aux dépens des intérêts et des valeurs des Juifs vivants.

En monde musulman, c’est pour mieux dénier le peuple juif que la Shoah est niée sous la forme du syllogisme suivant:
1) Le peuple juif n’existe pas
2) S’il existe (l’État d’Israël), c’est un mensonge (la Shoah)
3) L’État d’Israël ne peut exister que sur la base de ce mensonge et de la culpabilité de l’Occident qui a cédé à ce chantage.

Obtenir d’une institution juive qu’elle accepte la dissociation de la Shoah de la question cruciale pour la survie des Juifs que constitue aujourd’hui l’existence de l’État d’Israël est un atout considérable dans la lutte contre Israël. Elle rejoint toutes les déclarations arabes sur l’inexistence d’un peuple juif (5). Elle les absout des menaces proférées sur l’existence d’Israël. A ce compte, l’O.C.I. peut bien « reconnaître » la « mémoire de la Shoah »... Le bénéfice politico-symbolique est immense dans l’optique de ses objectifs. D’autant plus qu’elle entraîne un bénéfice secondaire : la condamnation de l’Europe (« colonialiste ») coupable, ce qui ne fait que rehausser l’excellence du monde islamique. Les stigmatisations de l’Europe coupable d’antisémitisme abondent de fait sur le site d’Aladin (cf. infra : l’étude de textes)

Quelle reconnaissance recherche la FMS ?

Quel type de reconnaissance de la Shoah, la FMS espère-t-elle ? En s’alliant à l’OCI et en plaçant donc son entreprise sous l’égide de « l’Alliance des civilisations », elle a choisi de ranger implicitement la Shoah dans le cadre du « patrimoine immatériel » de l’humanité où l’OCI a déjà placé la religion musulmane (« Convention pour la sauvegarde du patrimoine immatériel » adoptée par l’UNESCO en 2003 dans la lignée des Déclarations et Conventions sur la diversité culturelle (6). On retrouve toujours à ce propos la marque de Jacques Chirac qui a prétendu faire passer cette convention au nom de la défense de la francophonie contre la culture américaine mais qui n’a été adoptée que grâce au soutien des membres de l'OCI. La Shoah devient ainsi un élément de la Convention sur la diversité culturelle, ce qui revient à dire que la FMS a enfermé l’identité et toute la culture juives dans la mémoire de la Shoa, ce qui a de graves conséquences sur le plan de la compréhension de l’identité juive. En somme, la FMS a échangé la sacralisation de la Shoah contre la sanctuarisation de l’islam.

Il faut faire un peu d’histoire pour replacer cette démarche dans le paysage global et mieux comprendre ses tenants et aboutissants. La meilleure spécialiste en la matière, Malka Marcovich, nous renseigne à ce propos (7). « Lors de Durban I, l’inclusion de la mémoire de l’Holocauste a fait l’objet d’un troc entre l’Union Européenne et l’OCI, soit la mention de l’Holocauste en échange de la désignation particulière des Palestiniens comme victimes du racisme israélien... » « La mémoire de l’holocauste » (8) fut aussi reconnue pour mieux mettre en avant le caractère occidental d’un crime perpétré contre les Juifs. C’est ce que confirment alors « les déclarations finales (où sont émises des réserves au moment de l’adoption du texte), il apparait que l’inclusion de l’Holocauste sert à la condamnation des Européens plus qu’à la « reconnaissance » des Juifs. « La République islamique d’Iran a souligné que la mémoire de l’« holocauste » visait ici « l’holocauste des juifs » par les « Européens ». La Syrie est allée dans le même sens et a déclaré que c’était une « erreur » de la part « des Européens de vouloir faire partager leur culpabilité au monde » en donnant à l’Holocauste un caractère général. Le Qatar au nom de l’OCI a également souligné que les « pays extérieurs à l’Europe » ne pouvaient être « tenus responsables ». De même, les Émirats arabes unis (au nom également de l’Arabie saoudite, de Bahreïn, du Koweït, d’Oman et du Qatar) ont souligné le caractère européen de cette mémoire, et ont tenu à indiquer que « ce concept ne s’applique pas exclusivement à un peuple ou à un groupe particulier, comme l’illustrent clairement les pratiques racistes observées quotidiennement dans les territoires arabes occupés. »
L’inclusion de l’antisémitisme à Durban I soulevait le même type de problèmes. Il fut lié dans le même paragraphe à « l’islamophobie », réduisant la définition des attaques à l’encontre des Juifs, comme relevant uniquement de comportements contre la religion juive (puisque dans l’islamophobie il est question d’islam, de religion). Ainsi, est mis en œuvre le déni de la dimension politico-historique de la Shoah et sa transformation en réalité religieuse, ce qui conforte tout à fait le monde arabo-islamique pour dissocier la Shoah de sa signification politique centrale. Cependant, tout comme la mention de l’Holocauste, l’inclusion de l’antisémitisme a soulevé des réserves de la part de la République islamique d’Iran, qui a indiqué que ce terme devait « s’appliquer aux Arabes et aux Juifs », l’OCI soulignant pour sa part (sans même mentionner les Juifs) que « les Arabes constituent la majorité écrasante des Sémites ». Comme avec l’Holocauste, la « reconnaissance » des Juifs aboutit aux Palestiniens et à l’islam (9). En effet, les Juifs pourraient bien être traités d’« antisémites » s’ils étaient « islamophobes »... C’est bien ce tour de passe passe qui est sans cesse rejoué à la commission des droits de l’homme de l’ONU.

LA FAUTE MORALE

Une conscience juive a du mal à accuser le coup de l’indignité morale dont a fait preuve la FMS. En effet, le troc symbolique concernant Israël s’est doublé d’un autre troc concernant la mémoire des sépharades, bradée à bas prix pour obtenir une reconnaissance de la mémoire de la Shoa. La FMS s’est sentie en effet obligée de réécrire leur histoire pour fonder son entreprise. La lecture du site d’Aladin fournit un exemple rare d’historiographie où l’amateurisme le dispute à la complaisance.

On peut déjà se demander ce qui autorise la FMS à parler au nom du monde sépharade, à la mémoire duquel elle ne s’est jamais intéressée et pour la représentation duquel elle n’a aucun mandat légal, ni aucune légitimité. Ce que l’on pressent de mépris ethnique derrière cette façade de « bonne volonté » est accablant. « L’Appel à la conscience » déclare : « C’est une grave offense que de réécrire l’histoire pour des motifs politiques » ». On ne peut pas mieux dire ! Mais charité bien ordonnée commence par soi-même.

Cette institution est sortie du champ de ses attributions en instrumentalisant l’histoire des communautés juives originaires du monde arabo-musulman. Le récit historique des rapports judéo-arabes qu’elle propose, sur le site d’Aladin, fait bon marché de leur mémoire en évacuant l’essentiel du contentieux politique, historique et moral qui obère le rapport des Juifs et des musulmans aujourd’hui et qui est avant tout leur contentieux, à eux qui sont originaires de ces pays-là.

Le livre collectif, La fin du judaïsme en terres d’islam (Denoël), que je viens de publier sous ma direction tombe à point nommé. Il fait le clair sur cette histoire contemporaine », à laquelle j’avais déjà consacré 2 numéros de la revue Pardès (10). Il existe très peu d’ouvrages sur ce sujet car l’historiographie de ce drame concernant un million de personnes est un tabou, y compris en Israël. Un jour l’histoire de cette occultation sera aussi écrite. La FMS ne peut invoquer l’innocence et l’ignorance, en la matière. C’est un choix politique et moral qu’elle a fait en toute connaissance de cause de minoriser (par mépris ?) les témoignages et les faits de cette histoire pour « arrondir les angles ».
Bien avant la question du sionisme et de l’État d’Israël, c’est le statut des Juifs en islam qui est en effet en question dans le monde arabo-musulman. A-t-on remarqué qu’il n’y avait quasiment plus de communautés juives dans ces pays depuis les années 1970 ? Les faits historiques d’avant l’ère coloniale témoignent de ce que le statut des non musulmans, les dhimmis, n’engendrait pas seulement la condition de nation dominée, ségréguée, mais aussi et surtout un régime de vexations et d’avilissement, de tracasseries permanentes. L’OCI n’y a pas renoncé car dans la « Déclaration des droits de l’homme en islam », qu’elle a édictée (1990), il est statué que ces droits ne sont valides que s’ils sont en conformité avec la Sharia. Qui ne reconnait pas l’égalité, des Juifs, des chrétiens et des femmes.

Le scandale que représente la création d’Israël pour ce monde-là, c’est avant tout l’auto-détermination d’une nation (dhimmie) dominée. L’histoire tragique des Arméniens en quête d’indépendance en fut le premier acte. La disparition progressive des Arabes chrétiens dans ces pays aujourd’hui en est l’acte final. Au sortir de la période coloniale, qui fut pour ces nations dominées, on le comprend, une libération, les Juifs étaient en passe de redevenir des dhimmis. Le nationalisme y avait engendré un antisémitisme qui n’avait rien à envier à ses homologues européens et qui puisait dans un fonds islamique dont des livres entiers peuvent témoigner. De puissantes vagues antisémites ont conduit soit à leur expulsion, encadrée par un véritable « statut des Juifs » (Égypte, Lybie, Irak, Syrie), soit à leur exclusion de tous les domaines de la société, en fonction de processus sournois, et la plupart du temps d’une violence pogromique servant d’avertissement. Il n’y avait pas de place pour les Juifs dans les nouveaux États nations qui, très vite, adoptèrent le Coran comme loi constitutionnelle.

Tel est le B.A-BA du contentieux judéo-musulman, du Maroc à l’Iran. Il ne commence pas avec le sionisme et à cause de l’État d’Israël mais bien avant la période coloniale. Tous les documents historiques sont là pour en témoigner. La FMS a prétendu le clore pour solde de tous comptes.

LE NÉGATIONNISME DE L’HISTOIRE DU MONDE SÉPHARADE PAR LES TEXTES

Le modèle rhétorique de la FMS est facile à reconstituer à partir du discours qui nourrit le site Aladin. Il est intéressant d’y glaner des citations pour comprendre la stratégie idéologique qui est à l’œuvre. C’est le banc d’essai d’une réécriture négationniste de l’histoire.

La complaisance est son principe général. Il s’agit de flatter la partie islamique, ce qui se fait toujours, très systématiquement, aux dépens du christianisme et de l’Europe, présentés sous la forme d’une comparaison négative, de façon à faire croire à une plus grande complicité, une plus grande proximité des Juifs et des Arabo-musulmans. Cette complaisance ne fait que conforter un univers ethnocentrique qui méconnait avec suffisance le destin de ceux qui y étaient différents et elle favorise l’anti-occidentalisme.

Quand une mention est défavorable aux Arabes et à l’islam elle se voit toujours immédiatement équilibrée par une affirmation positive, de façon à annuler l’effet négatif, comme pour excuser et amoindrir la responsabilité. La comparaison avec la culpabilité de l’Europe joue à ce moment-là comme l’argument massue.

Aladin reproduit le modèle de l’idéologie dominante contemporaine qui récuse l’idée que deux « camps » s’opposeraient sur la scène internationale. Le concept de « camp » est inhérent à l’idéologie du « dialogue ». Il a pour origine le concept d’origine soviétique de « camp de la paix ». Il y a en effet toujours des « camps » mais la frontière passe dans chaque camp. En fait, elle passe surtout à travers le camp occidental (et bien sûr, juif) car le camp de l’OCI reste très compact, lui. La volonté de paix et de dialogue se traduit ainsi immédiatement par une guerre de l’Occident contre son propre « camp »: « Tout en ne cherchant pas à examiner les causes et les effets du conflit politique au Moyen-Orient ni ce qui est juste ou ne l'est pas, on voit que la nature de plus en plus religieuse d'une lutte territoriale a été le fait de différentes mouvances. Elles présentent ce conflit comme un clash de civilisations entre le monde musulman et la société occidentale. Des extrémistes présentent l'adversaire comme étant dénué de tout caractère moral et sans légitimité religieuse, les juifs et Israël étant présentés comme une « tête de pont » hostile établie dans le monde arabe en particulier et le monde musulman en général. La vérité, cependant, est que ce à quoi nous assistons n'est pas un clash de civilisations mais plutôt un clash à l'intérieur de civilisations. C'est un conflit entre divers éléments au sein d'une même culture religieuse. Entre ceux qui ont le sentiment d'avoir subi insultes et humiliations sur le plan historique, ce qui a provoqué leur aliénation, et d'autres éléments au sein de leur propre société ainsi qu'avec ceux qui sont extérieurs à leur culture religieuse. Le conflit interne est avec ceux qui cherchent à avoir des contacts constructifs avec d'autres sociétés dans le cadre d'une culture mondiale et d'une interaction positive avec la modernité. Ce clash « à l'intérieur même de civilisations, » signifie que des voix éclairées des deux côtés ont pour responsabilité de travailler ensemble non seulement pour devenir plus grandes que la somme de leurs différentes parties mais aussi pour apporter ce témoignage alternatif essentiel, à savoir celui de la coopération inter-religieuse et interculturelle ainsi que celui du respect mutuel. Plus particulièrement, les dirigeants musulmans et juifs doivent à leurs communautés et aux traditions de leur foi de réfuter toute exploitation destructrice de leur civilisation religieuse respective en tirant leur inspiration des exemples de la coopération et de la collaboration glorieuses du passé des enfants d'Abraham, musulmans, chrétiens et juifs, au profit de tous. »

La description de la dhimma, condition d’avilissement et de déchéance des Juifs est donc naturellement l’objet d’un déni. Le discours qui en rend compte témoigne d’une insensibilité de plomb à ce que fut la condition des Juifs en islam. Ainsi, Juifs et chrétiens « ont toujours joui d'une plus grande protection (équilibre comparatif) que celle dont bénéficiaient les païens. Pendant des siècles, le statut de la dhimma a été appliqué à (sic) juifs et chrétiens dans le monde musulman. Ce qui signifie qu'en contrepartie d'un paiement d'impôts supplémentaires des droits limités leur étaient accordés. » On fait équilibre à la dhimma en la comparant au statut des « païens ». Appliqué ? Imposé par la coercition !

Quand des exactions ont été commises, le « mais » arrive toujours très vite « Mais, en dépit de leur statut de dhimmi, les juifs étaient libres de pratiquer leur religion et ils vivaient mieux sous administration musulmane que sous administration des chrétiens byzantins. » Ce qui est une contre-vérité car le statut du dhimmi est un statut politique qui enferme les populations non musulmanes dans la religion, c’est à dire l’islam.

« En règle générale, les communautés juives qui étaient restées dans le monde musulman étaient protégées selon les termes du Pacte d'Umar. Et, si elles acceptaient leur statut de citoyens de seconde classe, elles vivaient paisiblement et en bonne intelligence avec leurs voisins musulmans. » On croit rêver et on se demande qu’elle est la conscience juive et le sentiment de dignité des gens qui font la FMS...

Le « miracle d’Al Andalous » est présenté comme si il avait été un phénomène suis generis et non le résultat d’une invasion et d’une conquête cruelle de djihad. Andalous était une terre où Juifs et chrétiens étaient des dhimmis, où il y eut des vagues d’antisémitisme théologique, de grands pogroms, etc.

La fin d’Andalous est présentée comme une menace venant d’un islam extérieur, de surcroît, justifiée par une menace chrétienne ! « Il y eut un revers de cette société relativement ouverte d'al-Andalus, puis sa fin, lorsque des armées sont venues d'Afrique du Nord pour aider à la défendre contre les chrétiens espagnols qui repoussaient les musulmans dans le nord, les chassant de leurs bastions. Les juifs subirent des restrictions sévères sous les régimes berbères islamistes et finirent par se déplacer vers le nord pour aller dans des régions conquises (sic) par les chrétiens et où, pour l'heure, ils étaient mieux traités. » C’est ahurissant, ces armées venues d’Afrique du Nord étaient les mêmes que celles qui avaient envahi l’Espagne. Par contre la Reconquista est présentée comme une conquête qui menace l’Andalousie...

Un peu plus tard, « la société islamique commença à faire place à une mentalité plus féodale, à la fois rigide et autoritaire. De nombreuses communautés juives durent (sic) s'installer dans des ghettos (qu’en de beaux mots ces choses-là sont dites !) et ici ou là (sic) des communautés juives et chrétiennes furent détruites. « Ici ou là » ? Toutes les communautés d’Afrique du Nord furent exterminées ! Faut-il parler de négationnisme ?
Les perles sur la dhimma s’enfilent, je les cite non exhaustivement :

-« le grand (sic, sic, sic) conquérant Omar Ibn Al-Khattab, calife qui spécifia les conditions d'octroi de ce statut aux protégés dans ce qu'on appelle le « pacte d'Omar ». Grâce au pacte, les « Gens du Livre » étaient autorisés à s'installer et à posséder des biens, à exercer librement leur culte, à entreprendre et à circuler. La soumission des « dhimmi » se traduisait surtout par le paiement d'une taxe de capitation (djizya) et des conditions de vie inférieures ». Merci pour l’autorisation ! Ils étaient là avant l’invasion arabe qui les déposséda de leurs biens et de leurs propriétés.
-« La situation sociale des Juifs découlait de leur statut juridique, de leur activité économique et de la tradition religieuse de leurs voisins. La masse des musulmans manifestait mépris à l'égard des dhimmi et des étrangers quels qu'ils soient, mais cette situation n'empêchait pas l'existence de bonnes relations de travail et parfois même de liens d'amitié. » « Découlait » ? Où est la responsabilité politique ?

-« Les Juifs n'ayant pas d'existence politique indépendante et ne constituant pas une nation contrôlant un territoire défini, bénéficiaient d'une présomption de loyauté envers les autorités, qui les traitaient bien, collectivement et individuellement. » Haïs par les masses, ils étaient les serviteurs obligés des potentats qui, parfois les livraient à la foule. Le chef de la nation juive était très souvent exécuté.

-« L'adoption de l'arabe par les Juifs introduisit non seulement un nouveau vocabulaire ; mais aussi un mode de pensée entièrement neuf, permettant aux Juifs des pays musulmans de participer à la culture dominante et de l'intégrer comme ils n'avaient jamais pu le faire dans l'Europe chrétienne ».
Ce qui est un mensonge si on oppose à cela l’exemple de la Pologne où les Juifs connurent une grande époque et une sorte d’État sur un grand territoire, le « Conseil des Quatre Pays ».

- « Au milieu du VIIe siècle, l'État perse devint une province de l'empire arabo-musulman. La conquête arabe substitua une religion d'État à une autre, mais pour les Juifs, c'était un progrès. Ils bénéficiaient, comme ailleurs sous la loi de l'islam, d'un statut inférieur mais protégé. Protégé contre qui ?

-« Cependant, la constitution de 1979 reconnut les Juifs comme une minorité religieuse et leur accorda un siège réservé au Parlement ». Or, c’est exactement l’application de la condition de dhimmi.

-« Les autorités ottomanes n'avaient pas posé de restrictions sur les activités professionnelles des minorités religieuses, la seule limite était l'enrôlement dans l'armée ou l'entrée dans les rouages du pouvoir et de l'administration. Les dhimmi jouissaient donc d'une totale liberté dans ce cadre ». Liberté ?

- « L'Islam maintint le statut juridique et communautaire des Juifs ainsi que leurs conditions de sécurité et, malgré les affrontements entre des tribus juives et l'armée du prophète Mahomet, le Coran reconnut le judaïsme. » La réécriture tire de la farce ici. Il y a eu une vie juive florissante en Arabie avant l’islam. Les tribus juives furent, à ce que rapporte le Coran, exterminées, converties ou chassées. On décréta qu’il ne pouvait y avoir 2 religions dans la péninsule arabique. Remarquons au passage l’équilibre établi avec la violence des tribus juives ! Ah, ces sépharades !

-« Les Juifs soutinrent la conquête de l'Irak par les musulmans. Sous la domination des califes de Bagdad, ils payaient une taxe individuelle, qui leur assurait la liberté religieuse et communautaire. » Encore une version scandaleuse de la dhimma !

-« Sous le gouvernement des Jeunes-Turcs (1908), qui menèrent une politique d'unification, ils servirent dans l'armée, obligatoire pour tous. Ils combattaient dans les unités turques pendant la Première Guerre Mondiale ou y furent médecins ou traducteurs. »Occultation totale de la persécution dont les Juifs furent victimes dans cette armée (cf l’article sur la Turquie dans le livre La fin du judaïsme en Terres d’islam) !

-« Quand Saddam Hussein accéda au pouvoir en 1979, il restait moins de 400 Juifs en Irak. La communauté juive vécut donc sous surveillance constante. Toutefois, il semble que l'attitude de Saddam Hussein envers les Juifs irakiens ait été moins excessive qu'on pourrait le croire ». En somme vive la tyrannie de Saddam !

-« Pendant la période ottomane, les Juifs d'Algérie étaient strictement soumis au statut de «dhimmi». Il faut toutefois noter une grande diversité d'application de ces règles dans l'espace et dans le temps. Des relations de bon voisinage voire d'amitié purent se nouer, notamment à l'occasion de la célébration des fêtes juives. » On est confondu par tant de mièvrerie. L’auteur semble méconnaître que les Juifs qui échappaient à la condition de dhimmi devaient acheter la protection de consulats européens qui leur conférait leur citoyenneté sur le plan juridique, en vertu d’un accord des puissances européennes avec la Sublime Porte.

-« Comme les autres Juifs des pays islamiques, ceux d'Ifriqiya (nom pris par l'actuelle Tunisie) acquièrent le statut de dhimmi. En réponse à cette nouvelle situation, les Juifs choisirent de s'insérer économiquement, culturellement et linguistiquement dans la société tout en conservant des particularités, notamment culturelles et religieuses. » Acquérir ? c’est un statut imposé, non pas d’insertion mais de ségrégation !

-« Certains Juifs marocains se réjouirent de cette mainmise coloniale, espérant que la fin du statut de dhimmi signifierait pour eux l'obtention de celui de citoyens français, comme pour les Juifs algériens en 1870. Mais ils furent déçus... Entre la création de l'État d'Israël en 1948 et l'indépendance du Maroc en 1956, 90% des Marocains juifs émigrèrent. Les plus pauvres partirent en Israël, où ils constituèrent une part importante du prolétariat et de la population des "villes de développement", tandis que l'élite et la classe moyenne émigrèrent au Canada et en France. Les Marocains juifs étaient des citoyens à part entière, électeurs et éligibles. L'État marocain leur avait établi un espace juridique conforme aux préceptes du judaïsme. Sur le plan du statut personnel, ils furent régis par la loi mosaïque, ce qui signifiait qu'ils étaient justiciables des chambres rabbiniques près des tribunaux réguliers pour tout ce qui touchait au mariage, à l'héritage et au droit des mineurs. » Ici ce sont les stéréotypes les plus éculés qui sont repris. Quant à la citoyenneté à part entière, c’est une vision négligente car les Juifs sont toujours des dhimmis au Maroc, hors du droit commun dans un pays qui ne sait pas ce qu’est la citoyenneté démocratique parce que l’islam y est religion d’État.

- « En 1882, un groupe de 150 Juifs partirent du Yémen et entreprirent un voyage harassant de 9 mois, qui les mènera à Jérusalem. En 1922, Le gouvernement yéménite réintroduisit une ancienne loi islamique laquelle contraignit les orphelins juifs de moins de 12 ans à être convertis à l'Islam. » Et ainsi l’on passe très vite sur l’extraordinaire souffrance des Juifs yéménites...

-« En 1947, le vote de l'ONU sur le partage de la Palestine eut des conséquences dans tout le monde arabe. Au Yémen, des émeutiers musulmans s'en prirent aux Juifs, en tuant 82 à Aden, détruisant des centaines de maisons juives. En 1949, quelques semaines après la fin de la guerre et à l'issue de la création de l'Etat d'Israël, la totalité de la communauté du Yémen, soit 49000 Juifs, arriva en Israël. » Les conséquences de quoi ? Du vote ou du refus du monde arabe ?

-« L'orthodoxie rigide de Saladin (1169-1193) ne sembla pas avoir affecté les Juifs de son royaume. En 1166, Maïmonide se rendit en Égypte et s'installa à Fostat ». Se rendit ? Il dût fuir les persécutions qui gagnaient la merveilleuse Andalous !

-« Sous la dynastie mamelouke des Baharites (1250-1390), les Juifs menèrent une existence relativement paisible, bien qu'ils soient obligés de payer de lourdes taxes pour l'entretien des équipements militaires, et qu'ils soient harcelés par les cadis et les oulémas de ces musulmans rigoureux ». A nouveau le même négationnisme sur la condition de la dhimma.

-« La venue au pouvoir d'Hitler en 1933, bouleversa cet équilibre entre Juifs et Égyptiens, Hitler et la propagande antijuive nazie gagnèrent du terrain parmi la communauté allemande en Égypte, ce qui suscita la formation d'associations juives luttant contre l'antisémitisme ». C’est une farce ? L’auteur fait abstraction de tout le processus de dénationalisation des Juifs égyptiens par le biais d’un véritable Statut des Juifs.

-« Au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, la communauté manifestait peu ou pas d'intérêt pour le sionisme. Significative à cet égard fut sa réponse aux violentes manifestations antijuives du 2 novembre 1945 (anniversaire de la déclaration Balfour en faveur de la création d'un foyer national juif en Palestine). Aux émeutes accompagnées de l'incendie de synagogues et du pillage de magasins juifs au Caire, le grand rabbin de l'époque réagit, dans une lettre au Premier ministre d'Égypte, en se dissociant de la revendication d'un État juif en Palestine. ». En somme les réactions sous la menace pour sauver sa peau sont tenues pour des positions de principe !

-« Al-Husseini et les troupes musulmanes qui combattirent aux côtés de la Wehrmacht n'étaient pas représentatives de ce que ressentait l'ensemble des musulmans lors de la deuxième guerre mondiale. En effet, des centaines de soldats musulmans venus d'Afrique, des Indes et d'Union Soviétique contribuèrent à vaincre le fascisme en se battant à El Alamein, Monte Cassino, sur les plages de Provence ou à Stalingrad. Il y eut également des cas de musulmans qui firent preuve d'un grand courage et se sacrifièrent en risquant leur propre vie pour sauver des juifs des mains des nazis. » C’est des mouvements nationalistes qu’il est question qui, tous fleuretèrent avec le nazisme. Al Husseini compte parmi les plus grands leaders du nationalisme arabe, le fondateur du nationalisme palestinien, celui qui conféra un statut religieux à l’antisionisme. L’opinion arabo-musulmane dans sa grande majorité soutenait les puissances de l’axe, ennemies des pouvoirs coloniaux.

-« Les conditions de vie des juifs dans plusieurs pays musulmans commencèrent à se détériorer au XIXème siècle avec le déclin du pouvoir ottoman et la montée de la ferveur nationaliste et du radicalisme religieux en réaction à l'influence grandissante des pouvoirs coloniaux européens. C'est à cette époque qu'apparurent les premiers stéréotypes antisémites dans le monde musulman. » La haine des Juifs vient toujours de l’Occident de surcroît colonial qui vient sans doute briser l’idylle judéo-arabe...

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On se demande en vertu de quelle autorité, la FMS réécrit l’histoire. La reconnaissance de la Shoah qu’elle escompte manquera inéluctablement son objet mais autorisera le ressentiment politique envers Israël, dont l’histoire des Juifs en monde musulman est la clef et non la mémoire de la Shoah. Elle approfondira son mépris paternaliste pour le monde sépharade. La FMS dépolitise le contentieux judéo-musulman au profit d’une sanctuarisation de la Shoah dont la moindre des conséquences n’est pas d’assigner l’existence juive à un passé muséographique. Par contre, cette dépolitisation a des conséquences éminemment politiques. Le problème avec le monde arabo-musulman, n’est pas la Shoah mais le peuple juif vivant, sujet de l’histoire.


Notes
1 - Cf. le dossier capital publié par la revue Controverses, téléchargeable à l’adresse : http://www.controverses.fr/Sommaires/sommaire9.htm
2 - Cf. idem, l’article de Ruth Attias Toledano et mon texte sur le mythe de l’Age d’or à ce sujet.
3 - Biblio-Essais, Le Livre de Poche-Hachette, 2005
4 - C’est une autre paire de manches car l’opinion arabo-musulmane joue en Europe sur un terrain déjà favorable où la Shoah est restée de l’ordre de l’impensé et de l’impensable du fait de structures mentales et morphologiques liées à la modernité politique, qui rendent aveugle à sa réalité et favorisent au contraire sa sacralisation. Cf mon livre L’idéal démocratique à l’épreuve de la Shoah, (Odile Jacob, 1999).
5 - Cf. Shmuel Trigano, « Le refus palestinien d’un Etat juif », Controverses n° 7, 2008 : http://www.controverses.fr/pdf/n7/trigano7.pdf
6 - Ce que confirme la déclaration aberrante et hors de propos (s’agissant de la Shoah) du directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, intervenant en premier, qui a émis le vœu que l’interculturalité et la diversité permettront une mémoire vivante de l’Holocauste dans un rapport apaisé entre civilisations en promouvant un message universel de tolérance pour les générations futures.
7 - Cf. son blog de février 2009 : http://storage.canalblog.com/89/82/412709/37001881.doc
et son livre Les nations désunies : comment l’ONU enterre les droits de l’homme, Éditions Jacob-Duvernet.
8 - Qui depuis 2005 fait l’objet d’une commémoration annuelle à l’Assemblée Générale de l’ONU.
9 - Le président du Sénégal et président de l’Organisation de la Conférence Islamique, Abdoulaye Wade, lors de l’inauguration, a considéré que la Shoah est un affront à l’humanité et attaqué avec virulence le révisionnisme établissant au passage un parallèle avec celui qui concerne l’esclavage et la colonisation. De la Palestine ?
10 - En co-direction avec Hélène Trigano, « La mémoire sépharade », Pardès, In Press, 2000 et sous ma direction,
« L’exclusion des Juifs des pays arabes », Pardès, In Press, 2003.

http://www.controverses.fr/blog/blog_trigano.htm