samedi 11 juillet 2009
Grande-Bretagne : les écoles juives en danger
Le « Jewish Chronicle », porte-parole de la communauté juive, titrait ce vendredi : « La décision de la Cour d’Appel plonge l’école juive dans une profonde crise »
En effet, la communauté juive organisée de Grande-Bretagne se trouve actuellement prise dans une tourmente qui risque d’avoir des effets néfastes pour l’avenir de son réseau éducatif. Un Tribunal vient en effet de décréter « que le refus d’une école juive d’accepter des élèves non-juifs relève du racisme ». L’affaire a démarré par le refus de l’Ecole J.F.S d’accepter un élève de père juif mais dont la mère avait passé un processus de conversion réformé. Ce refus de l’école avait été avalisé par le Grand-Rabbin de Grande-Bretagne lui-même.
Le père avait fait appel de cette décision devant un tribunal il y a une année, et les juges avait alors donné raison au chef d’Etablissement, au motif suivant : « Une école juive, comme toute autre école confessionnelle, est en droit de fixer elle-même les critères d’admission de ses élèves ». Le père s’est donc tourné vers une Cour d’Appel qui le 25 juin dernier, a rendu un verdict exactement inverse que le précédent: « L’acceptation d’un élève dans un école juive, comme dans toute autre école confessionnelle ne peut pas se faire sur des bases d’appartenances ethniques ou religieuses ». Cette décision a provoqué une telle onde de choc dans la communauté juive britannique qu’elle a même été condamnée par le dirigeant du Judaïsme réformé britannique, Dany Bayfield, qui l’a qualifiée de « désastre » et « d’offense ».
Ainsi, selon ce verdict qui risque de faire jurisprudence, une école juive ne pourrait plus refuser, non seulement un élève dont la mère a été convertie selon le procédé reformé, mais n’importe quel élève non juif qui voudrait y entrer pour diverses raisons : proximité géographique, qualité de l’enseignement ou de l’encadrement etc. L’Ecole J.F.S a indiqué qu’elle va elle-même faire appel de cette décision devant la Chambre des Lords, car « la décision de la Cour d’Appel risque de modifier profondément le fonctionnement de l’école ainsi que l’enseignement qui y est prodigué ». Bien que « critiquant le refus de l’école J.F.S. d’accepter des enfants de mères converties réformées », Dany Bayfield a annoncé « qu’il soutiendrait à 100% les actions de la United Synagogue (Orthodoxe) pour faire changer le verdict de la Cour d’Appel. »
Le réseau d’écoles J.F.S. est l’un des plus connus et prestigieux en Grande-Bretagne, et c’est le plus grand d’Europe. Il accueille des élèves juifs dont les degrés de pratiques sont très différents, parfois même inexistants, mais impose dans son règlement une vie interne basée sur la Halakha. Les instances de la Judaïcité britannique se disent très inquiètes pour l’avenir de ces écoles. En effet, les écoles juives, et le réseau J.F.S sont réputés pour avoir un niveau d’enseignement et de vie interne de grande qualité. De nombreuses familles non-juives ne demanderaient pas mieux de pouvoir y inscrire leurs enfants, face à un enseignement public de plus en plus médiocre et à une disparition progressives des valeurs morales dans ces établissements.
Le Grand-Rabbin de Grande-Bretagne, Rav (Sir) Yonathan Sacks écrit dans le « Jewish Chronicle » que ce qu’a voulu dire en fait la Cour d’Appel, est que le Judaïsme est une forme de racisme, alors qu’il n’en n’est rien, puisque toute personne qui le désire sincèrement peut se convertir au Judaïsme. Nos critères sont donc religieux et non raciaux ou ethniques ».
Il a annoncé que si même la Chambre des Lords ne donnait pas raison à l’école juive, lui, ainsi que les dirigeants du Judaïsme orthodoxe britannique, saisiraient les tribunaux européens.
A la lecture de la presse juive d’Outre Manche, on peut aisément se rendre compte du désarroi dans lequel est maintenant plongée la communauté juive britannique, et ses instances éducatives en particulier, suite à cette décision. Et les écoles juives d’Europe pourraient commencer à craindre de l’extension du phénomène sur le continent.
par Shraga Blum
http://www.actu.co.il/2009/07/grande-bretagne-les-ecoles-juives-en-danger/
Obama voit rouge, mais quelle mouche le pique ?
Freddy Eytan | Le Cape
Voilà déjà cent jours que le président Barak Hussein Obama est préoccupé par la politique israélienne du gouvernement Netanyahou, tout comme, seul Israël empêche l’avènement d’un monde meilleur, tout beau et tout gentil. A chaque occasion, Obama critique la position de Jérusalem sur les implantations, voit tout rouge et met en garde contre une intervention militaire de Tsahal contre le projet nucléaire iranien.
Orfèvre en matière de communication et populaire dans les médias, le président américain a réussi à focaliser l’attention internationale sur les méandres de la politique israélienne.
Prétendant être le gendarme du monde, le grand metteur en scène de la diplomatie spectacle, a simplement inverser les rôles : Israël est désormais, l’intransigeant, le méchant et le belliqueux qu’il faut maitriser et punir, tandis que la Corée du Nord et l’Iran sont des pays qui ont le droit de faire la pluie et le beau temps en matière nucléaire. Ils peuvent se moquer éperdument des conventions internationales et menacer la stabilité de la planète sans difficulté majeure.
L’Amérique d’Obama laisse faire et souhaite même le dialogue. La diplomatie nécessite habilité et tact dans les relations avec les Etats, mais elle est aussi conduite avec fermeté, détermination et dissuasion. Sur ce plan, la diplomatie américaine a échoué. En dépit des apparences et des discours musclés, Obama prouve que faiblesse et désarroi.
En dénonçant la politique israélienne, systématiquement et quotidiennement, il encourage les extrémistes du Hamas à continuer à saboter tous les processus de paix et il pose des conditions préalables à Mahmoud Abbas en le décourageant de reprendre les négociations avec Benjamin Netanyahou.
Mais quelle mouche a piqué Obama ?
Souhaite-t-il le départ du gouvernement Netanyahou ou préfère t-il la chute des régimes totalitaires et obscures ? Tel avec la Corée du Nord, la politique de l’’administration américaine est perplexe et ambiguë avec les Arabes et l’Iran, et en fait, elle n’existe pas vraiment.
Dans ce contexte, Israël devrait poursuive ses démarches pour prouver ses bonnes intentions et son amitié inébranlable envers les Etats-Unis et attendre patiemment cohérence et pragmatisme dans la diplomatie du président Obama. Jérusalem doit aussi faire comprendre au président américain que l’Etat juif est toujours souverain et indépendant et son gouvernement élu démocratiquement au suffrage universel, agira contre les menaces selon ses propres intérêts.
vendredi 10 juillet 2009
Obama et la Palestine
par Jeff Robbins, pour Wall Street Journal
Titre original : Obama and Palestine
Traduction : Objectif-info
La prise de distance de l’Administration avec Israël va probablement renforcer ceux qui croient que le soutien américain à ce pays peut s’achever.
Dans son nouvel ouvrage, « Un état, deux États : une solution au conflit israélo-palestinien » l’historien Benny Morris raconte l'histoire funeste du refus palestinien d’accepter véritablement Israël en tan qu’État juif au cœur d’un Moyen-Orient uniformément musulman. Morris a étudié le rejet permanent des Palestiniens en particulier et des Arabes en général d'une solution à deux état. Ce refus signale-t-il a été "la volonté constante des dirigeants palestiniens… dans toute l'histoire de leur mouvement national jusqu’à nos jours.
Naturellement, le refus des responsables politiques palestiniens, des universitaires et du clergé de s’engager à accepter un État juif pour toujours à côté d'un État palestinien est à la fois un sale petit secret, et un énorme gorille de 800 livres au milieu de la pièce quand la discussion s’engage le conflit israélo-palestinien.
Comme le note Morris, les Palestiniens ont donné pendant plus de 80 ans la preuve "persuasive" qu'ils ne veulent pas d’état juif dans la région, quelles que soient les frontières, et quelle que soit la politique poursuivie par tel ou tel gouvernement israélien en matière d’implantations. Le rejet palestinien d'un état juif quel qu’il soit n'est pas l’un des thèmes récurrents du conflit, mais son thème dominant. C’est ainsi que dans les années 30, les Palestiniens ont rejeté une solution à deux états qui aurait créé un état juif sur moins de 20 pour cent de la Palestine. Dans les années 40, les Palestiniens ont rejeté le plan de partition des Nations Unies qui aurait créé un état juif sur moins de la moitié des terres cultivables de la Palestine. De 1948 à 1967, alors qu’Israël n'était en aucune façon présent à Gaza, en Cisjordanie, ou à Jérusalem-Est, les Arabes n'ont pas créé d’état palestinien. Après la guerre 1967, quand Israël a accepté la formule de la terre contre la paix dans la résolution 242 de l'ONU, le monde arabe, Palestiniens compris, l'a rejetée. En 2000, quand Israël a soutenu un plan proposé par le Président Clinton qui aurait créé un état palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale, Gaza dans son intégralité et pratiquement toute la Cisjordanie, les Palestiniens l’ont aussi rejeté, et au lieu de l’approuver ils ont déclenché une campagne d’attaques à la bombe qui a tué 1.100 Israéliens et occasionné aussi en conséquence la mort de 4.000 Palestiniens.
Et en 2006, quand Israël a retiré unilatéralement de la Bande de Gaza, par la contrainte, des milliers d’habitants des implantations, tirant un trait sur toute présence juive, les Palestiniens ont répondu en tirant des roquettes contre les centres de population civile israélienne. Ils mettaient ainsi Israël face au choix détestable de laisser un nombre toujours plus grand de ses civils sous le feu des tirs de fusée quotidiens, ou d’entrer à Gaza pour mettre un terme à ces attaques au prix de pertes inévitables dans la population locale. De son coté, la direction du Hamas qui avait assassiné nombre de ses opposants et achevé la prise de contrôle militaire de Gaza, était plus que satisfaite d’échanger des centaines de vies palestiniennes contre une vague de critiques internationales d’Israël, conséquence prévisible de ses efforts pour protéger ses civils contre les tirs de fusées.
Récemment, Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne à déclaré au Washington Post que les Palestiniens avaient rejeté une fois encore une solution à deux états. Abbas a raconté au Post que l'ancien premier ministre Olmert lui avait récemment offert un état palestinien indépendant avec la totalité de Gaza, une capitale à Jérusalem-Est et 97 pour cent de la Cisjordanie. Abbas a catégoriquement rejeté cette offre une fois de plus. "L’écart était trop grand" a dit Abbas sans plus de précision.
En attendant, Abbas a refusé de reconnaître Israël comme un état juif, expliquant au Post qu'il préférait laisser le temps faire son œuvre, sûr que les pressions américaines et internationales sur Israël affaibliraient sa position future. "En attendant," a dit Abbas " les choses vont bien en Cisjordanie… le peuple a une vie confortable." Et la semaine dernière, en dépit de nombreuses nouvelles difusées dans les médias occidentaux selon lesquelles le Hamas était en train de « modérer » sa position sur Israël, ce dernier a informé l'ancien président Carter, dont la crédulité sur ce conflit est une source d’émerveillement, de ce qu’il a déjà fait savoir clairement : il ne reconnaîtra jamais le droit d’Israël d’exister, quelques soient les circonstances.
Le problème c’est que tout cela coïncide avec des vues conformistes de plus en plus hégémoniques : elles se ramènent à l’idée que ce sont les implantations israéliennes en Cisjordanie qui sont l'obstacle à la paix entre les Palestiniens et des Israéliens. En dépit du tableau dressé d’une façon si convaincante par Morris, c'est l’interprétation qui est défendue avec une grande vigueur par les partisans des Palestiniens en Occident. Et cela alors même que ces mêmes Palestiniens ont proclamé sans beaucoup de discrétion qu’en fait le problème avec Israël n'a rien à voir avec les implantations, mais tout avec son existence qui demeure inacceptable trois générations après sa fondation.
Morris caractérise d'une manière plutôt élégante les, oscillations du discours populaire palestinien qui prêche la modération tout en continuant de refuser le droit d’Israël d’exister au prix "d’élisions, de fourberies et d’imprécisions." Il pourrait le décrire avec moins de ménagement comme l’expression d’une propension au mensonge. Néanmoins, la ligne officielle, c’est que ce sont les implantations israéliennes qui sont le problème, et la réticence du premier ministre Netanyahou à les démanteler est l’obstacle fondamental à la paix. Dans certains milieux on adhère à cette vision comme à l’Évangile : c’est le cas de plus en plus parmi les démocrates. Comme Dennis Ross et David Makovsky l’ont écrit en le sous-estimant dans leur nouveau livre, Mythes, illusions et paix : une nouvelle orientation pour l'Amérique au Moyen-Orient, "ceux qui sont à gauche… tendent à faire l’impasse sur l'opposition idéologique à l’existence d’Israël."
Pour les démocrates qui ont voté pour Barack Obama, et qui observent avec inquiétude l'encerclement d'Israël par des forces fanatiques bien armées qui ont fait le serment de le détruire, la façon dont le président a traité le premier ministre Netanyahou à l'occasion de leur première rencontre a provoqué un certain malaise. L’Administration Obama a mis le doigt sur les implantations israéliennes et s’est focalisée sur elles seules, minimisant l’importance du refus palestinien. Elle a organisé des fuites pour faire savoir au monde le peu de respect elle témoignait au dirigeant d’Israël nouvellement élu. Et le vice-président Biden a ostensiblement admonesté les défenseurs d'Israël lors d’une conférence récente de l’AIPAC. On doit considérer tout cela comme des éléments d’un plan délibéré pour impliquer le monde arabe dans le processus de paix en montrant que la politique américaine vis-à-vis d’Israël a changé. En partant de là, on peut considérer la façon dont Obama a écarté du bras Israël comme l’équivalent diplomatique d'un Je Vous Salue Marie destiné à améliorer la situation désespérée du président Abbas, à le renforcer, lui et les autres modérés relatifs pour persuader les masses arabes d’accepter enfin un état juif.
Naturellement, plutôt qu’un renforcement de la stature des modérés, plutôt qu’une réduction de l'influence de ceux qui disent ouvertement qu’ils veulent la disparition d'Israël, la manœuvre de l'administration Obama risque bien d’avoir l'effet opposé. Le discours que les Palestiniens professent en Occident où ils acceptent une solution à deux états est indéniablement accompagné d’un discours à leur peuple où ils lui assurent qu’ils refuseront d'accepter cette solution, et il ne semble pas qu’il y ait là-dessus une évolution significative, comme Morris le précise.
La prise de distance intentionnelle de l’Administration vis-à-vis d’Israël va renforcer ceux qui ont toujours cru, et qui continuent de croire, qu’avec le temps, le soutien de l’Amérique à Israël peut s’étioler et avec lui la capacité d’Israël de survivre. Dans le monde arabe, ceux qui considèrent que c’est effectivement le cas, et il y en a beaucoup, penseront que l’insistance de l’administration américaine qui souhaite être "un courtier loyal" est la preuve qu’enfin, le soutien américain à Israël a commencé à s’éroder. Pour eux, ce n’est qu’une question de temps et il n’est pas nécessaire de feindre d’être intéressés par une solution à deux états. Si c’est exact, l'administration Obama, en voulant bien faire, aura porté par inadvertance un coup sérieux aux perspectives de paix au Moyen Orient.
M. Robbins a été membre de la Délégation des États-Unis à la Commission de droits de l'homme des Nations Unies à Genève pour le compte de l'administration Clinton. Il est actuellement avocat à Boston.
http://www.objectif-info.com/index.php?id=1207
© 2007, 2009 Objectif-info.fr.
Titre original : Obama and Palestine
Traduction : Objectif-info
La prise de distance de l’Administration avec Israël va probablement renforcer ceux qui croient que le soutien américain à ce pays peut s’achever.
Dans son nouvel ouvrage, « Un état, deux États : une solution au conflit israélo-palestinien » l’historien Benny Morris raconte l'histoire funeste du refus palestinien d’accepter véritablement Israël en tan qu’État juif au cœur d’un Moyen-Orient uniformément musulman. Morris a étudié le rejet permanent des Palestiniens en particulier et des Arabes en général d'une solution à deux état. Ce refus signale-t-il a été "la volonté constante des dirigeants palestiniens… dans toute l'histoire de leur mouvement national jusqu’à nos jours.
Naturellement, le refus des responsables politiques palestiniens, des universitaires et du clergé de s’engager à accepter un État juif pour toujours à côté d'un État palestinien est à la fois un sale petit secret, et un énorme gorille de 800 livres au milieu de la pièce quand la discussion s’engage le conflit israélo-palestinien.
Comme le note Morris, les Palestiniens ont donné pendant plus de 80 ans la preuve "persuasive" qu'ils ne veulent pas d’état juif dans la région, quelles que soient les frontières, et quelle que soit la politique poursuivie par tel ou tel gouvernement israélien en matière d’implantations. Le rejet palestinien d'un état juif quel qu’il soit n'est pas l’un des thèmes récurrents du conflit, mais son thème dominant. C’est ainsi que dans les années 30, les Palestiniens ont rejeté une solution à deux états qui aurait créé un état juif sur moins de 20 pour cent de la Palestine. Dans les années 40, les Palestiniens ont rejeté le plan de partition des Nations Unies qui aurait créé un état juif sur moins de la moitié des terres cultivables de la Palestine. De 1948 à 1967, alors qu’Israël n'était en aucune façon présent à Gaza, en Cisjordanie, ou à Jérusalem-Est, les Arabes n'ont pas créé d’état palestinien. Après la guerre 1967, quand Israël a accepté la formule de la terre contre la paix dans la résolution 242 de l'ONU, le monde arabe, Palestiniens compris, l'a rejetée. En 2000, quand Israël a soutenu un plan proposé par le Président Clinton qui aurait créé un état palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale, Gaza dans son intégralité et pratiquement toute la Cisjordanie, les Palestiniens l’ont aussi rejeté, et au lieu de l’approuver ils ont déclenché une campagne d’attaques à la bombe qui a tué 1.100 Israéliens et occasionné aussi en conséquence la mort de 4.000 Palestiniens.
Et en 2006, quand Israël a retiré unilatéralement de la Bande de Gaza, par la contrainte, des milliers d’habitants des implantations, tirant un trait sur toute présence juive, les Palestiniens ont répondu en tirant des roquettes contre les centres de population civile israélienne. Ils mettaient ainsi Israël face au choix détestable de laisser un nombre toujours plus grand de ses civils sous le feu des tirs de fusée quotidiens, ou d’entrer à Gaza pour mettre un terme à ces attaques au prix de pertes inévitables dans la population locale. De son coté, la direction du Hamas qui avait assassiné nombre de ses opposants et achevé la prise de contrôle militaire de Gaza, était plus que satisfaite d’échanger des centaines de vies palestiniennes contre une vague de critiques internationales d’Israël, conséquence prévisible de ses efforts pour protéger ses civils contre les tirs de fusées.
Récemment, Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne à déclaré au Washington Post que les Palestiniens avaient rejeté une fois encore une solution à deux états. Abbas a raconté au Post que l'ancien premier ministre Olmert lui avait récemment offert un état palestinien indépendant avec la totalité de Gaza, une capitale à Jérusalem-Est et 97 pour cent de la Cisjordanie. Abbas a catégoriquement rejeté cette offre une fois de plus. "L’écart était trop grand" a dit Abbas sans plus de précision.
En attendant, Abbas a refusé de reconnaître Israël comme un état juif, expliquant au Post qu'il préférait laisser le temps faire son œuvre, sûr que les pressions américaines et internationales sur Israël affaibliraient sa position future. "En attendant," a dit Abbas " les choses vont bien en Cisjordanie… le peuple a une vie confortable." Et la semaine dernière, en dépit de nombreuses nouvelles difusées dans les médias occidentaux selon lesquelles le Hamas était en train de « modérer » sa position sur Israël, ce dernier a informé l'ancien président Carter, dont la crédulité sur ce conflit est une source d’émerveillement, de ce qu’il a déjà fait savoir clairement : il ne reconnaîtra jamais le droit d’Israël d’exister, quelques soient les circonstances.
Le problème c’est que tout cela coïncide avec des vues conformistes de plus en plus hégémoniques : elles se ramènent à l’idée que ce sont les implantations israéliennes en Cisjordanie qui sont l'obstacle à la paix entre les Palestiniens et des Israéliens. En dépit du tableau dressé d’une façon si convaincante par Morris, c'est l’interprétation qui est défendue avec une grande vigueur par les partisans des Palestiniens en Occident. Et cela alors même que ces mêmes Palestiniens ont proclamé sans beaucoup de discrétion qu’en fait le problème avec Israël n'a rien à voir avec les implantations, mais tout avec son existence qui demeure inacceptable trois générations après sa fondation.
Morris caractérise d'une manière plutôt élégante les, oscillations du discours populaire palestinien qui prêche la modération tout en continuant de refuser le droit d’Israël d’exister au prix "d’élisions, de fourberies et d’imprécisions." Il pourrait le décrire avec moins de ménagement comme l’expression d’une propension au mensonge. Néanmoins, la ligne officielle, c’est que ce sont les implantations israéliennes qui sont le problème, et la réticence du premier ministre Netanyahou à les démanteler est l’obstacle fondamental à la paix. Dans certains milieux on adhère à cette vision comme à l’Évangile : c’est le cas de plus en plus parmi les démocrates. Comme Dennis Ross et David Makovsky l’ont écrit en le sous-estimant dans leur nouveau livre, Mythes, illusions et paix : une nouvelle orientation pour l'Amérique au Moyen-Orient, "ceux qui sont à gauche… tendent à faire l’impasse sur l'opposition idéologique à l’existence d’Israël."
Pour les démocrates qui ont voté pour Barack Obama, et qui observent avec inquiétude l'encerclement d'Israël par des forces fanatiques bien armées qui ont fait le serment de le détruire, la façon dont le président a traité le premier ministre Netanyahou à l'occasion de leur première rencontre a provoqué un certain malaise. L’Administration Obama a mis le doigt sur les implantations israéliennes et s’est focalisée sur elles seules, minimisant l’importance du refus palestinien. Elle a organisé des fuites pour faire savoir au monde le peu de respect elle témoignait au dirigeant d’Israël nouvellement élu. Et le vice-président Biden a ostensiblement admonesté les défenseurs d'Israël lors d’une conférence récente de l’AIPAC. On doit considérer tout cela comme des éléments d’un plan délibéré pour impliquer le monde arabe dans le processus de paix en montrant que la politique américaine vis-à-vis d’Israël a changé. En partant de là, on peut considérer la façon dont Obama a écarté du bras Israël comme l’équivalent diplomatique d'un Je Vous Salue Marie destiné à améliorer la situation désespérée du président Abbas, à le renforcer, lui et les autres modérés relatifs pour persuader les masses arabes d’accepter enfin un état juif.
Naturellement, plutôt qu’un renforcement de la stature des modérés, plutôt qu’une réduction de l'influence de ceux qui disent ouvertement qu’ils veulent la disparition d'Israël, la manœuvre de l'administration Obama risque bien d’avoir l'effet opposé. Le discours que les Palestiniens professent en Occident où ils acceptent une solution à deux états est indéniablement accompagné d’un discours à leur peuple où ils lui assurent qu’ils refuseront d'accepter cette solution, et il ne semble pas qu’il y ait là-dessus une évolution significative, comme Morris le précise.
La prise de distance intentionnelle de l’Administration vis-à-vis d’Israël va renforcer ceux qui ont toujours cru, et qui continuent de croire, qu’avec le temps, le soutien de l’Amérique à Israël peut s’étioler et avec lui la capacité d’Israël de survivre. Dans le monde arabe, ceux qui considèrent que c’est effectivement le cas, et il y en a beaucoup, penseront que l’insistance de l’administration américaine qui souhaite être "un courtier loyal" est la preuve qu’enfin, le soutien américain à Israël a commencé à s’éroder. Pour eux, ce n’est qu’une question de temps et il n’est pas nécessaire de feindre d’être intéressés par une solution à deux états. Si c’est exact, l'administration Obama, en voulant bien faire, aura porté par inadvertance un coup sérieux aux perspectives de paix au Moyen Orient.
M. Robbins a été membre de la Délégation des États-Unis à la Commission de droits de l'homme des Nations Unies à Genève pour le compte de l'administration Clinton. Il est actuellement avocat à Boston.
http://www.objectif-info.com/index.php?id=1207
© 2007, 2009 Objectif-info.fr.
jeudi 9 juillet 2009
Laissez tomber l’idéologie, l’essentiel c’est la politique
Revue de la presse israélienne du service de Presse de l’ambassade de France en Israël
Binyamin Netanyahu a eu beaucoup de chance dans les 100 premiers jours de son deuxième mandat de Premier ministre d’Israël (…) Grâce à l’accalmie dans les Territoires et aux frontières, il a pu œuvrer pour atteindre son objectif principal : la consolidation de son statuts politique.
Lorsqu’on lui demandait, avant les dernières élections, en quoi il avait changé depuis son premier mandant, il répondait : j’ai appris à être un homme politique. J’ai vu comment Sharon et Olmert se conduisaient à l’égard des gens et des autres hommes politiques, et je l’ai intégré. J’ai compris que la politique était un « people business » et j’ai appris à tendre l’oreille lors des réunions.
Netanyahu peut être satisfait de lui au terme des 100 premiers jours au pouvoir. Il s’est déplacé de la droite vers le centre de l’échiquier politique en faisant sien le principe de deux Etats pour deux peuples qu’il a fait adopter par le Likoud sans véritable opposition. Sa coalition est stable, les ministres les plus éminents lui apportent leur soutien et sont responsables de peu de fuites diffamantes à son égard. L’opposition dirigée par Tzipi Livni est neutralisée depuis que Netanyahu lui a dérobé sa raison d’exister : le soutien à un Etat palestinien.
Son nouveau positionnement politique ne s’est pas fait sans sacrifices. Cela lui a coûté un reniement cynique des idées auxquelles il croyait par le passé, aussi bien dans le domaine politique que dans la sphère économique. (…) Pour le nouveau Bibi, comme pour Sharon à l’époque, l’idéologie est l’apanage des naïfs ; il change de politique selon ses objectifs immédiats. C’est la raison pour laquelle il a décidé de soutenir l’idée de deux Etat pour deux peuples et d’augmenter les impôts./.
Aluf Benn – Haaretz
mercredi 8 juillet 2009
LA SYRIE EXIGE LE GOLAN " SUR UN PLATEAU EN OR "
Pour ne pas faillir à la tradition, le Président de l’Etat Shimon Pérès, dont les fonctions sont purement honorifiques, avait saisi hier lundi son bâton de pélerin infatiguable de la paix, et avait annoncé aux Syriens “qu’ils pourraient récupérer le Golan, non pas sur un plateau d’argent (pour paraphraser une phrase de Nathan Alterman), mais qu’ils devraient auparavant revois leur lien avec l’Iran et le Hezbollah”. En cela, Pérès était dans la droite ligne de…Shimon Pérès, qui il y quelques années provoquait une onde de choc dans la société israélienne en déclarant aux médias “que le Golan est un terre syrienne”. Mais comme d’habitude, la générosité envers nos ennemis manifestée par les représentants de cette frange politique du pays a été payée en retour par une gifle venue de Damas.
Lors d’une conférence de presse donnée par le ministre syrien des Affaires Etrangères, Walid Al-Moualem en présence de son homologue allemand, Frank Walter Steinmeier, le chef de la diplomatie syrienne a tenu à mettre les choses aux point le plus nettement possible: “Nous voulons récupérer le Golan sans aucune condition, car cette terre est à nous, et nous exigeons de le recevoir sur un plateau en or et non en argent !” Il a rajouté que les discussions indirectes entre Israël et la Syrie ne reprendraient “que lorsque’Israël aura montré de manière claire sa volonté de paix” (traduction: “se sera engagé à se retirer du Golan sans conditions”).
Le ministre allemand a relevé “la volonté syrienne de s’insérer dans le processus de paix” et a “demandé à Damas de jouer son rôle dans la pacification de la région”…
par Shraga Blum
http://www.actu.co.il/2009/07/la-syrie-exige-le-golan-sur-un-plateau-dargent/
COMMENTAIRE:
BIENTOT LA SYRIE SUBIRA LE SORT DE L'IRAK.
ELLE SERA DEMANTELEE, DEMILITARISEE ET RECONSTITUEE EN UNE FEDERATION DE 5 REGIONS AUTONOMES : KURDE, DRUZE, CHRETIEN, SUNNITE, CHIITE.
mardi 7 juillet 2009
La révolte des Ouïghours
C’est un événement grave et attendu depuis très longtemps, dont nous avons déjà parlé dans Le Lien (en particulier, N° 311 du 27 avril) : les Ouïghours veulent un nouvel État islamiste.
Dans le vaste Xinjiang aux frontières du Pakistan, il y a une très forte minorité musulmane qui cherche à détacher cette province et à en faire un Etat islamique.
Depuis longtemps l’impérialisme islamique qui vise à étendre l’Islam dans le monde entier et qui a réussi fort bien à noyauter – et même plus – l’Europe, la Russie et l’Amérique, cherche à réveiller le fondamentalisme terroriste en Chine.
On sait que l’Arabie saoudite et le Qatar ont entrepris d’investir les milieux ouighours en les soutenant militairement, financièrement et idéologiquement. Ils ont beaucoup d’atouts pour cela : la proximité du Pakistan où l’islam est infesté par l’islamisme, l’Afghanistan qui est le sanctuaire des Talibans et de Ben Laden et à proximité, l’Iran et la Turquie. Comme l’on voit il y a une synergie évidente qui sous tend la tentative de révolte, durement réprimée par la Chine. L’enjeu est de taille pour elle car cette révolte peut s’étendre à deux provinces instables, le Tibet et la Mongolie.
Par principe, en tant que Juifs, nous avons de la sympathie pour des minorités qui cherchent à conserver leur identité et à devenir indépendantes. Mais il faut savoir reconnaître les exceptions et ne pas tomber systématiquement dans un piège. Nous avons vu avec les Palestiniens ce qu’il nous en a coûté. Il n’y a pas de peuple palestinien, pas plus d’ailleurs que de peuple israélien : il y a le peuple juif et le peuple arabe dont font partie les palestiniens qui sont en écrasante majorité des Syriens et des Jordaniens. L’idée d’un peuple palestinien est une création récente des années 60 dont les inventeurs ne sont rien d’autres que Ben Bella et Fidel Castro afin de fomenter la révolte anti-occidentale et transformer le conflit israélo-arabe en guerre d’indépendance contre la colonisation.
On peut soutenir sans mal la volonté des Tibétains et des Ouighours lorsqu’ils veulent conserver leur identité que le régime communiste chinois a le tort de vouloir briser par idéologie. Mais lorsqu’il s’agit de tenter de dépecer la Chine comme on a fait avec la Serbie en lui volant “son” Kosovo, on ne peut qu’être en désaccord. Mais quand en plus, sous prétexte d’identité, on veut ancrer l’islamisme le plus fanatique et conquérant dans l’intention d’unir la planète sous l’islam, alors il faut énergiquement combattre ces révoltes soi-disant au nom de la liberté qui ne cherchent qu’à la détruire.
Vous pouvez être certain que désormais les “idiots utiles”, les pacifistes et les droits de l’hommistes, vont s’agiter et lancer des manifestations monstres contre la Chine.
Nous devons au contraire soutenir la Chine en lui rappelant que le meilleur remède contre ce type de révolte et d’offrir le meilleur être; l’éducation et le progrès dont l’un des bénéfices majeurs est de les libérer de l’obscurantisme et de la barbarie islamiste.
Nous y reviendrons trè rapidement sur le site
par Nessim Cohen Tanugi
http://www.actu.co.il/2009/07/la-revolte-des-ouighours/
lundi 6 juillet 2009
Le nouvel antisémitisme dans les cercles de l'Intelligentsia européenne
par Dr' Rivka Shpack-Lissak
Le nouvel antisémitisme en Europe est nouveau stade dans l'antisémitisme et il présente une forme de discrimination contre les juifs en tant que peuple.
Le nouvel antisémitisme cache sa véritable essence en prétendant qu'il s'agit d'une critique légitime contre les actes d'Israël dans les territoires. Cependant, l'antisémitisme apparait sous l'antisionisme par le biais de la négation des droits du peuple juif à un état et la négation de la relation historique du peuple juif à la terre d'Israël, ainsi que la prétention antique selon laquelle les juifs contrôlent le monde avec leurs richesses.
Il y a en Europe trois groupes de conception antisémite: l'extrême-droite, la seconde génération d'immigrants de pays islamiques et l'Intelligentsia.
Professeur Yehuda Bauer, du Département des Etudes sur l'Holocauste de L'université Hébraïque de Jérusalem, a publié plusieurs travaux de recherche sur le nouvel antisémitisme. En 1985, son livre: "La vague antisémite dans le monde contemporain: mythe et réalité" a été publié et il a également publié des articles sur ce sujet dans plusieurs revues.
Professeur Bauer se réfère dans ses recherches aux vagues d'antisémitisme qui ont submergé l'Europe après la Seconde Guerre Mondiale. Il divise ces vagues d'antisémitisme en plusieurs contre-courants:
- La première vague - 1958 – 1960
- La seconde vague - 1968 – 1972
- La troisième vague - 1987 – 1992
- La quatrième vague – de 1999 à nos jours
Chacun de ces contre-courants a eu des origines différentes et certaines d'entre eux sont liés à des événements économiques qui se sont déroulés en Europe. Cependant, tous ces contre-courants ont une base commune. Selon Professeur Bauer, il s'agit d'un antisémitisme latent qui attend d'éclater au grand jour comme résultat d'une quelconque crise extérieure. Chacun de ces contre-courants est lié à des événements qui se sont déroulés dans le Proche-Orient, dans le système de relations entre Israël et ses voisins arabes. La première vague a eu lie après la guerre du Sinaï, la seconde a commencé après la Guerre des Six jours, la troisième après la première intifada et la guerre de la Paix du Galilée et la dernière, après la seconde intifada et tout ce qui est arrivé par la suite.
Selon Professeur Bauer, le phénomène qui caractérise toutes les vagues est que le nouvel antisémitisme est différent de l'antisémitisme tel qu'il s'exprimait dans le passé, et qui était principalement caractérisé par les couches les plus faibles de la population; il s'agit à présent de l'antisémitisme de la classe sociale moyenne et élevée. C'est un phénomène intellectuel fréquent dans les médias, les universités et parmi les cercles académiques. Il s'agit des rangs de la gauche européenne.
Deux crises ont engendré le nouveau phénomène: l'Holocauste et la création de l'Etat d'Israël. L'Holocauste a créé une gène parmi les européens vis-à-vis des juifs. Professeur Bauer définit la situation comme une vie aux cotés de 6 millions de fantômes. La situation a créé une mutation dangereuse et cruelle dans la culture européenne.
La création de l'Etat d'Israël a créé une sensation de soulagement. Les européens ont apporté leur support à la création de l'état, comme une expression de leur dégout vis-à-vis du passé antisémite et afin d'expier pour ce que les juifs d'Europe avaient subi. Ils espéraient que les juifs trouveraient en Israël leur maison.
Mais la création de l'Etat d'Israël a engendré l'aggravation des relations entre Israël et les pays arabes et une escalade du conflit israélo-arabe. Le conflit israelo-arabe a créé une véritable tragédie pour les palestiniens. L'un des principes fondamentaux de la conception de la gauche européenne est le support des peuples combattant pour leur indépendance. Au problème des refugiés, s'est ajouté le problème de l'occupation israélienne en 1967 et la gauche est foncièrement opposée à l'occupation.
Mais a présent, l'antisémitisme- qui était latent – s'est lié à la tragédie palestinienne et a donné aux juifs le label d'assassins de masses et de nazis. Cette étiquette collée aux israéliens a permis à l'Intelligentsia européenne de se libérer psychologiquement des problèmes mentaux engendrés par l'Holocauste. Dans ce contexte, les faits n'ont aucune importance. Depuis le début de la deuxième intifada, environ 2000 palestiniens ont été tués, ce qui représente 1/6 du nombre de juifs amenés de la Hongrie à Auschwitz en un seul jour, lors du printemps 1944. La gauche voit le terrorisme palestinien comme un combat contre l'occupation, une réaction contre les actions israéliennes, et non pas l'inverse. Leur support du combat des palestiniens, en tant que peuple opprimé, pour leur indépendance, les a menés à une opposition grandissante à l'existence même de l'Etat d'Israël. Parmi les cercles de l'Intelligentsia européenne, ont est arrivé à la conclusion que le support à la création de l'Etat d'Israël avait été une erreur historique indélébile.
Selon Professeur Bauer, le nouvel antisémitisme est dangereux, du fait qu'il soit né en même temps que l'antisémitisme islamique. Les médias musulmans ont adopté l'idéologie nazie en l'adaptant à leurs besoins. Des millions de musulmans sont exposés quotidiennement à une incitation génocidaire contre les juifs et contre Israël, et ainsi, les deux vagues se rejoignent, la vague d'antisémitisme européen et la vague d'antisémitisme musulman, en une menace de génocide contre les juifs. La gauche européenne s'est en fait jointe à l'Islam extrémiste et à Ahmedinijjad qui appellent ouvertement à l'extermination de l'Etat d'Israël, extermination qui amènera à l'éradication de la plupart de la population.
Professeur Bauer ne s'oppose pas à une critique contre la politique israélienne. L'antisionisme n'est pas forcement antisémite. Mais la négation de l'existence d'Israël en tant qu'état sans l'exigence de l'annulation de tous les états nationalistes – cela est de l'antisémitisme et du racisme. Ceux qui disent que seuls les juifs n'ont pas le droit à leur indépendance sont anti-juifs et quand ils excluent uniquement les juifs du principe général pour des raisons nationalistes – ils sont racistes et antisémites.
La gauche européenne dira: l'Etat d'Israël a été créé parce que les juifs ont le droit à l'autodéfinition comme tout autre peuple. La relation historique des juifs à la terre d'Israël est un fait historique indéniable. Cependant, la sensation de culpabilité de l'Occident vis-à-vis de l'Holocauste a donné lieu à la décision des Nations Unies de 1947 en faveur de la création de l'état , mais le processus a commencé en 1917, avec la Déclaration Balfour, la reconnaissance par la Société des Nations de l'établissement d'une maison nationale pour les juifs en Israël et la fondation du gouvernement mandataire britannique en 1922. L'Holocauste a accéléré la création de l'état mais elle n'est pas l'unique raison de sa fondation. Les palestiniens ont manqué l'occasion de créer un état à eux en 1937 et en 1948, et pendant toute la période entre 1948 et 1967, alors qu'ils étaient sous gouvernement arabe. Même en 1967, ils ont reçu une nouvelle occasion, quand le premier Ministre Levy Eshkol a déclaré qu'il était prêt à rendre des territoire en échange de la paix. Ce qui s'est passé suite au dédain de la proposition d'Eshkol est de la faute des deux parties.
Le nouvel antijudaïsme
Professeur Irwin Kotler est conférencier en droit à l'Université McGill et membre du Parlement Canadien. Kotler a publié un article intitulé: "Les droits de l'homme et le nouvel anti-judaisme / alerte".
Dans son article, Kotler explique la différente essentielle entre l'antisémitisme classique et le nouvel anti-judaisme. L'antisémitisme classique est la discrimination ou la négation des droits des juifs de vivre en tant que membres à statu égal dans une libre société. Le nouvel antijudaïsme isole et discrimine Israël et le peuple juif par une discrimination et une différenciation dans la scène internationale et désigne Israël et le peuple juif comme un objectif d'extermination.
Kotler propose un système d'indices pour l'identification de la nature et de la signification du nouvel antijudaïsme. Ces indices sont basées sur les principes de la discrimination et de l'égalité dans les constitutions des états et les lois internationale.
Kotler décrit 13 indices:
a. L'antisémitisme existentielle ou d'extermination – désignant les organisations terroristes appelant ouvertement à l'extermination d'Israël et au génocide des juifs, les sentences religieuses des religieux musulmans extrémistes appelant à l'extermination d'Israël et des juifs comme un devoir religieux, l'Iran appelant à gommer Israël de la carte et qui déclare son intention de faire usage de l'arme nucléaire pour effectuer un génocide.
b. L'antisémitisme politique – désignant la négation du droit du peuple juif a une autodéfinition, la négation de la légitimation et de l'existence de l'Etat d'Israël et la démonisation d'Israël, décrit comme le symbole de la violation des droits de l'homme.
c. L'antisémitisme idéologique – qui s'exprime par la décision des Nations-Unies - officiellement annulée mais dont l'impact est encore ressenti – selon laquelle "le sionisme est équivalant au racisme", la critique d'Israël comme un "pays d'Apartheid" et la diffamation d'Israël comme un "pays nazi".
d. L'antisémitisme théologique – désignant l'antisémitisme islamique qui voit dans les juifs et dans le judaïsme l'ennemi de l'Islam, et fait du meurtre des juifs un précepte religieux et l'antisémitisme théologique chrétien, qui voit en l'Eglise l'héritière du statu du judaïsme devant Dieu et par conséquent, considère que la terre d'Israël appartient à l'Eglise et non au peuple juif et que l'Etat d'Israël a été créé illégalement.
e. L'antisémitisme culturel – désignant la nouvelle tendance des cercles universitaires et intellectuels de donner à l'antisémitisme une légitimation par la négation de la légitimation de l'état d'Israël.
f. L'antisémitisme européen – désignant la nouvelle et récente éruption d'antisémitisme en Europe, qui s'exprime par l'attaque de synagogues, d'écoles, d'institutions juives, de personnes identifiées comme juifs et de propagande d'horreur contre Israël et les juifs, tout en démonisant Israël et niant le droit de se défendre contre le terrorisme. L'activité antisémite est commune à la droit et à la gauche, qui organisent des manifestations où on appelle ouvertement "Mort aux juifs".
g. L'anti-judaisme sur la scène internationale: la négation de l'égalité devant la loi d'Israël. Israël est devenue une sorte de "juif collectif" et est traité comme est traité le juif individuel par la communauté non-juive. La relation discriminative envers Israël s'exprime par la Convention de Durban contre le racisme mais elle présente un phénomène régulier parmi les différentes organisations de l'ONU et principalement par la délégation de l'ONU pour les Droits de l'Homme.
h. L'anti-judaisme administratif: la prévention de la participation d'Israël et d'organisations juives et extra-gouvernementales dans des associations régionales.
i. L'antisémitisme qui a été "formé" par la loi – après la décision de l'ONU selon laquelle le sionisme a été révélé comme une couverture de l'antisémitisme, la méthode a changé et a présent, la diffamation contre Israël se réfère au sujet des droits de l'homme. L'ONU est particulièrement actif à ce sujet.
j. L'antisémitisme économique, désignant le boycott arabe. Dans le passé, l'antisémitisme économique s'exprimait par la discrimination des juifs pour le logement, l'éducation et l'emploi mais le boycott arabe exige des compagnies désirant avoir des relations commerciales avec des pays arabes de signer un contrat exigeant d'elles qu'elles boycottent Israël, de ne pas employer de juifs et de ne pas accorder d'avancement à ceux qui sont déjà employés.
k. La négation de l'Holocauste – Les juifs sont accusés d'avoir inventé l'Holocauste, d'avoir extorqué des indemnisations de l'Allemagne et d'avoir créé Israël "illégalement" sur la terre palestinienne. La signification de ce dernier argument est la négation du passé des juifs – les palestiniens sont les réels propriétaires de la terre – et la négation de leur futur, c'est-à-dire de leur droit à un pays.
l. Le terrorisme raciste contre des juifs – désignant les tentatives de facteurs terroristes internationaux d'effectuer des actes de terrorisme contre des juifs et contre Israël, comme par exemple, les attentats du Hizbollah et d'El Kaida contre des institutions juives et la tentative d'attentat contre les tours Azrieli.
m. L'antisémitisme comme approbation gouvernementale – désignant l'encouragement d'une "culture de la haine" contre les juifs et contre Israël par des pays, cela par le biais de l'incitation dans des mosquées, des écoles et des medias, par exemple, l'utilisation des "protocoles des Sages de Sion", des diffamations de sang et de symboles et de sujets classiques d'antisémitisme.
En conclusion, Professeur Kotler met l'accent sur le fait qu'il ne s'attend pas à une attitude de discrimination en faveur d'Israël mais se contenterait d'une discrimination à l'encontre, c'est-a-dire de la création de différents critères envers Israël en comparaison d'autres pays.
Inscription à :
Articles (Atom)