vendredi 31 octobre 2008

LA SYRIE EN ETAT D'ALERTE ?

Exclusif
La Syrie en état d’alerte : le régime craint-il de nouvelles opérations militaires d’envergure ? ou cherche-t-il un prétexte pour réprimer ses opposants ?

Au pays des manipulations, tout est possible : Imad Maghnieh n’aurait pas été tué à Damas.

par Khaled Asmar - Beyrouth


Que se passe-t-il en Syrie ? Depuis le raid américain à Bou Kamal, à la frontière irakienne, dimanche 26 octobre, le régime syrien vit une véritable nervosité. Selon nos sources à Damas, les autorités syriennes viennent de prendre des décisions inquiétantes qui nous permettent d’émettre plusieurs hypothèses.

Selon nos sources syriennes, dont des membres du parti Baas, le pouvoir vient de prendre trois décisions, coup sur coup, qui inquiètent la population :

1- Damas a décidé, mercredi 29 octobre, d’équiper tous les établissements scolaires et toutes les administrations de postes de télévision, fixés et réglés pour recevoir exclusivement la télévision officielle. Un directeur d’école nous a révélé avoir été informé de cette mesure qui, officiellement, permettra aux autorités de diffuser des messages à l’attention des élèves, des enseignants et des fonctionnaires, et de leur donner des ordres d’évacuation en cas de frappes aériennes ou balistiques.

2- Les autorités, qui avaient désarmé tous les agents civils des services de renseignement (Jihaz Al-Moukhabarat Al-Madaniya), au lendemain de la guerre d’Irak, pour mieux contrôler les flux d’armes en direction de ce pays, viennent de changer de politique. Depuis trois jours, Damas distribue des armes légères à ces agents civils.

3- Le 30 octobre, le régime a annoncé le retrait de ses troupes qui étaient stationnées sur la frontière irakienne. Des colonnes de véhicules militaires ont été observées jeudi (cliquez ici pour voir la vidéo).

Nos sources à Damas font plusieurs lectures de cette évolution :

La première hypothèse fait état d’une réelle crainte qui s’est emparée du régime, à la veille des élections américaines. Les dirigeants syriens redoutent des opérations américaines et/ou israéliennes d’envergure contre leur pays, destinées à influencer les électeurs américaines.

La deuxième hypothèse découle d’une victoire - souhaitée par le régime - de Barack Obama. Son élection, estime-t-on à Damas, pourrait pousser l’administration sortante à lancer des opérations en Syrie pendant les derniers mois du règne de George Bush (entre novembre et janvier), afin de laisser à Obama un héritage compliqué et tendu. Dans les deux précédentes hypothèses, le régime tente de renforcer son dispositif militaire et sécuritaire à l’intérieur, au détriment de la frontière irakienne.

Quant à la troisième lecture de ces développements, nos interlocuteurs syriens la résument ainsi : le régime amplifie la menace extérieure afin de renforcer son contrôle de la société et de réprimer ses opposants. Nos sources en veulent pour preuve les manifestations organisées le 30 octobre à Damas, où plusieurs dizaines de milliers de citoyens - dont les élèves, les ouvriers et les fonctionnaires - ont scandé des slogans hostiles aux Etats-Unis et à Bush, et glorifiant le régime syrien et le président Bachar Al-Assad. Ces manifestations, dites spontanées (cliquez ici pour les visionner), rappellent celles qui avaient été organisées dans les rues de Bagdad à la veille de la chute du régime de Saddam Hussein, et ressemblent à toutes les manifestations des masses dans les pays dirigés par des dictateurs.

Des révélations inquiétantes

Dans ce pays, champion de la manipulation et des manœuvres, tout est possible. Nos sources affirment, en effet, que « la voiture qui a explosé dans le quartier de très haute sécurité de Kafar Soussa, dans la soirée du 12 février 2008, était vide ». Des habitants de l’immeuble devant lequel l’attentat avait eu lieu, confirment que « l’explosion était de faible puissance, et qu’elle a visé une voiture vide ». Nos sources affirment que « le chef des opérations extérieures du Hezbollah, Imad Maghnieh, n’a pas été tué dans cet attentat ».

De cette version, impossible à vérifier, nos sources livrent deux lectures aussi plausibles l’une que l’autre :

Selon la première hypothèse, que MediArabe.info avait déjà évoquée dès le 18 février dernier, Imad Maghnieh a pu trouver la mort pendant la guerre de l’été 2006, et que le Hezbollah ne voulait pas révéler en attendant la publication du rapport Winograd, confirmant la défaite de Tsahal. Le parti de Hassan Nasrallah cherchant à priver Israël du moindre succès.

La seconde hypothèse laisse penser que Maghnieh est toujours vivant. Ce terroriste notoire, qui a déjà changé de visage à plusieurs reprises, aurait orchestré son assassinat afin de l’utiliser comme un moyen de pression sur Israël, sur les Etats-Unis, ou sur d’autres pays arabes au gré de la tendance politique du moment (l’enquête syrienne avait le choix entre plusieurs pays)... et surtout, pour disparaitre en tant que témoin dans l’assassinat de Rafic Hariri. Par sa mort, ainsi médiatisée, la quarantaine de pays suspendent leurs recherches, sa tête étant mise à prix. Ceci lui permet également d’échapper à la justice argentine, qui le poursuivait pour son rôle présumé dans l’attentat de Buenos Aires. Enfin, cette hypothèse permet à la Syrie de se débarrasser d’un lourd fardeau et de faire semblant d’avoir coopéré avec l’Occident en liquidant ce terroriste.

Rappelons que le jour des obsèques de Maghnieh, la poursuite des activités très normales dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbolah, et l’absence des signes de tristesse traditionnels en pareilles circonstances, avaient frappé les observateurs. Aussi, personne n’a pu visionner le cadavre de Maghnieh, et aucun test ADN n’a été pratiqué pour confirmer son identification. Ces remarque pourraient confirmer que Maghnieh n’a pas été tué en février, en Syrie.

En tout état de cause, Damas se réjouissait - au moins jusqu’au raid américain de dimanche - d’avoir déjà touché une importante récompense grâce à l’ouverture européenne (française puis anglaise). Décidément, l’Occident confirme son masochisme, et se fait un immense plaisir à se laisser avoir par ce régime.

Khaled Asmar.

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jeudi 30 octobre 2008

Allemagne – Exposition à Berlin en l'honneur des Allemands qui ont sauvé des juifs.




Pour la première fois, un projet a été inauguré en l'honneur des résistants au régime nazi, "les héros du silence" qui ont mis leur vie en danger pour sauver des juifs. Johannes Tuchel, le directeur de l'"Organisation Générale à la Mémoire des Opposants au Nazisme", a dit qu'il n'est pas étonnant que ce projet soit enfin réalisé seulement maintenant, après plus de 70 ans. La principale raison est que le sujet de la résistance au nazisme est extrêmement sensible en Allemagne.

L'exposition consiste en des photographies, des lettres et des documents de 20,000 non-juifs en Allemagne qui ont risqué leur vie en donnant aux juifs de la nourriture, un asile ou un travail dans les années 1938 – 1945.
"Il y a beaucoup de sites à la mémoire des victimes du nazisme, mais il n'y pas un seul site à la mémoire de ces heros inconnus", a dit Tuchel.
André Schmitz, responsable de la culture à la municipalité de Berlin, a déclaré au journal "Berliner Zeitung Daily" que la location de l'exposition – dans le quartier de Mitte, est significatif car "il se trouve à proximité de l'ancienne usine de brosses, où le militant antinazi Otto Weidt a donné asile, contre la loi, à des juifs sourds et aveugles ainsi que la possibilité de travailler pendant l'époque du nazisme."
L'exposition, permanente, commémore beaucoup de personnes dont les actions sont restées inconnues du publique, mais elle comprend également des photographies et des écritures d' Oskar Schindler.
Schindler, dont la biographie est la base du film de Steven Spielberg de 1993, "La Liste de Schindler", couronné de l'Oscar, était un industriel qui a employé plus de 1,100 juifs dans son usine et les a sauvés de la déportation.
Source: www.reuters.com

ANTISEMITISME : LES JUGES ONT-ILS BAISSE LES BRAS ?


Vidéo de la Tribu Ka : la justice se déclare incompétente

Le juge des référés du TGI de Paris a jugé lundi qu’il n’était pas compétent pour ordonner le retrait d’une vidéo du site du fondateur de la Tribu Ka, réclamé par deux associations qui y voyaient une incitation à la haine contre les juifs.

"Le juge des référés n’a pas le pouvoir de qualifier de manifestement illicite un discours et des images qui ne pourraient être reconnues antisémites que par l’interprétation d’une collection d’indices", a estimé le juge Louis-Marie Raingeard, en renvoyant les deux associations vers le juge du fond.

« La France se Hezbollahise »

La Tribu Ka officiellement dissoute en 2006 par N. Sarkozy, est un mouvement suprématiste noir, connu pour ses violents dérapages Hier, au TGI de Paris, les militants étaient venus soutenir leur leader charismatique, Kemi Seba avait été à nouveau convoqué mercredi dernier devant la justice. Stellio Capochichi, alias Kemi Seba était cette fois assigné par l’UEJF (Union des Etudiants Juifs de France) et l’association J’accuse (soutenue par le MRAP) qui exigeaient le retrait de la vidéo ultra-violente, "La France se Hezbolahise", diffusé sur le site Internet du mouvement.

Sur la vidéo, on peut voir de nuit et sur un fond musical particulièrement angoissant, plusieurs jeunes appeler le Hamas et le Hezbollah à les aider dans l’éradication du sionisme en France avant qu’une torche ne réduise en cendre les drapeaux israéliens et américains.

L’antisionisme est-il un antisémitisme ?

Maître Lilti avait estimé que cette vidéo au caractère "criminogène direct" faisait référence implicitement à la nuit de Cristal. L’avocat avait ensuite conclu son réquisitoire en dénonçant ce qu’il estime être la "preuve de l’antisémitisme obsessionnel de Kemi Seba"

Pour la défense, aucun antisémitisme ne se cachait derrière cet antisionisme radical. L’avocate de Mr Capochichi, Maître Isabelle Coutant-Peyre, avait ensuite lancé à la tête du juge "Nous ne sommes ni en Israël, ni à Guantanamo, mais en France, le pays qui a vendu son modèle de liberté théorique au reste du monde !" avant de déclarer "l’interdiction de cette vidéo constituerait une procédure gravement dérogatoire aux principes de la liberté d’expression".

Rappelant que la critique du sionisme et de l’Etat d’Israël est "licite", tandis qu’"un propos implicitement dirigé contre les juifs" est "illicite", le juge des référés a estimé qu’il ne lui revenait pas à lui, "juge de l’évidence", de déterminer si la vidéo litigieuse faisait ou non allusion aux juifs de France et non aux seuls sionistes.

Dérapage explicite

Une distinction, dont les membres de la Tribu Ka à peine sortis de la salle d’audience ont bel et bien fait fi mercredi dernier. Ce jour là, le scénario du lynchage, de Maître Stephane Lilti par les membres déchaînés de la Tribu Ka, semblait avoir été monté avec méthode. " Ça va se finir en agression antisémite…" soufflait avec ironie, dès la sortie de la salle d’audience, une adepte de la Tribu. Quelques mètres plus loin, les militants poursuivaient l’avocat de la partie civile en hurlant "sioniste ! sioniste !". En bas des marches du Palais Maître Lilti fut violemment pris à partie. Une quarantaine de militants avait alors entamé un brutal numéro d’intimidation : poings brandis, ils encerclent l’avocat en hurlant "Mort au Juif !" .
Une scène à laquelle avait assisté Louis-Marie Raingeard, le juge en charge du dossier, qui fumait alors une cigarette sur les marches du Palais.

L'ISLAM DE FRANCE EST-IL BIEN INTEGRE ?


Un sondage CSA publié mercredi dans le "Monde des religions" a fait l'objet d'une véritable manipulation de la part de nos médias. Souvent les internautes ne lisent que le titre ou seulement les premières lignes d'une dépêche. Quelle importance ? Enorme. Ainsi sur le site du Figaro j'ai pu lire : "L'islam de France bien intégré (sondage)".
On peut logiquement déduire de ce titre que l'islam s'intégre à la société française et que ses membres respectent les valeurs républicaines et démocratiques. Notons que cette dépêche AFP a fait l'objet du même traitement sur tous les sites en ligne de la presse française. Je commence cependant à lire la dépêche : "La majorité des musulmans de France se sentent bien intégrés, favorables à la laïcité, au financement des mosquées par l'Etat et aussi au port du voile". Me voilà interloqué. Dans la même phrase on peut lire tout et son contraire. Favorable à la laïcité mais favorable au financement des mosquées par l'Etat.
Curieuse interprétation de la laïcité. Les musulmans se sentent bien intégrés mais sont favorables au port du voile. Curieuse interprétation de l'intégration. A moins qu'il ne s'agisse de l'intégration à l'envers. Mais le plus drôle, si je puis dire, est à venir. "Se sentent-ils musulmans et français ? 14% répondent qu'ils se considèrent "d'abord comme Français", 60% "autant comme Français que comme musulman" et 22% "d'abord comme musulmans" (4% ne se prononcent pas)". Lorsque je repense au titre de la dépêche "L'islam de France bien intégré" je note que les journalistes de l'AFP ont une conception vraiment très particulière de l'intégration.
Mais ce n'est pas fini. "Concernant la loi musulmane (charia), 38% répondent qu'elle n'a pas à s'appliquer dans un pays non-musulman, 37% qu'elle doit être appliquée en partie et adaptée aux règles du pays où on vit. Au contraire, 17% jugent que la charia doit être appliquée intégralement quel que soit le pays où on vit". Cela fait tout de même 54 % des musulmans qui sont pour l'application de la charia en France d'une façon ou d'une autre.
Même si nos journalistes de l'AFP, afin de ne pas relever l'existence de cette majorité, préfèrent associer les 37 % favorables à l'application en partie au 38 % qui y sont opposés. Il me semble pourtant qu'ils sont plus proches des 17 % qui sont pour une application intégrale. De quoi soulever de nombreuses questions sur la capacité de cette majorité à partager les mêmes valeurs humanistes que les autres Français. Ou sur leur capacité à partager la mythologie du "vivrensemble" si important aux yeux de nos bobos gauchistes. Puis vient l'inévitable question sur la soumission de la femme : "La femme doit-elle être soumise à son mari ? 68% ne sont "pas du tout d'accord" avec cette opinion et 11% "plutôt pas d'accord". Ah, enfin une bonne nouvelle. Sauf que plus loin je peux lire : "70% se disent "tout à fait" ou "plutôt" favorables au port du voile (43% et 27%), avec deux types de motivations, signe de soumission de la femme à son mari pour les uns, affirmation de la liberté individuelle au sein d'une société occidentale pour les autres". N'y a-t-il pas ici une légère contradiction avec le résultat précédent ?
Quant à l'affirmation du port du voile comme liberté individuelle (sic) au sein d'une société occidentale cela sonne comme une revendication (provocation ?) communautariste qui ne cadre pas très bien avec la volonté de s'intégrer. "Une très forte majorité (78%) est favorable au financement par l'Etat de la construction de mosquées en France". Oui bon, au point où on en est...
Certainement des partisans acharnés de la laïcité versus islam. Seule bonne nouvelle de ce sondage dont le titre de la dépêche était, nous ne le répéterons jamais assez "L'islam de France bien intégré", "La polygamie doit rester interdite pour toutes les personnes résidant en France, quelle que soit leur religion, répondent 70% des personnes interrogées, alors que 22% estiment au contraire qu'elle "devrait être autorisée en France aux personnes dont la religion le permet".
Certains penseront que 22 % c'est énorme mais putain puisqu'on vous dit que "L'islam de France est bien intégré". Il vous faudra combien de songage pour le comprendre !

David Bescond

pour Rebelles.info

mercredi 29 octobre 2008

Regain d’antisémitisme en Allemagne


Par Danielle Attelan
pour Guysen International News

Le 9 novembre prochain, le 70e anniversaire de la Nuit de Cristal sera commémoré. Une date cruciale, qui marque le point culminant de la vague d’antisémitisme qui submergea l’Allemagne dès l'arrivée au pouvoir d’Hitler en janvier 1933. A l’heure où l’on peut s’inquiéter de voir le nombre d’incidents et de sentiments antisémites s’accroître dans le pays, le Bundestag a voulu marquer l’événement par le vote d’un projet de loi contre l’antisémitisme en Allemagne.

9 novembre 1938 : les sections d’assaut nazies et les jeunesses hitlériennes organisent un vaste pogrom contre les juifs.
Sur le territoire du Reich, près d'une centaine de personnes sont tuées, 267 synagogues sont brûlées, et 7500 magasins pillés.

La violence atteint son paroxysme à Berlin et Vienne (annexée au Reich en mars 1938), où vivent les plus importantes communautés juives. Première grande vague d’arrestation, 20.000 à 30.000 Juifs sont arrêtés et déportés dans les camps de concentration durant cette nuit.

70 ans plus tard, l’Allemagne ne veut pas oublier. Et pour cause, l’antisémitisme est encore vivant dans le pays.
De nombreuses études révèlent un regain d’incidents et de sentiments antisémites au cours de ces dernières années.

Les chiffres font froid dans le dos : selon les statistiques rapportées par les membres du Parlement fédéral, chaque semaine un cimetière juif est vandalisé en Allemagne. Le 29 avril dernier, à la veille de la commémoration de la Shoah, 30 tombes juives sont profanées à Berlin.

Une étude publiée en septembre par le centre de recherche à Washington révèle que 25% des Allemands portent un regard défavorable sur les Juifs.
Et les évènements illustrant ce regain d’antisémitisme ne manquent pas :

Le mois dernier, la police allemande démantelait un campement de vacances nazi dans le nord-est du pays. 39 enfants de 8 à 14 ans y séjournaient en uniforme militaire. Au programme : lever de drapeaux, lecture de documents portant des croix gammées ou encore analyse de cartes datant du début du XXe siècle.

Il y a encore trois semaines, dans la ville de Iéna, des supporters entonnaient des chants antisémites au cours d’un match de football.

Yaron Savouraï, historien et chercheur israélien, a récemment reçu des menaces de mort après la publication de son étude relatant la découverte d’objets volés aux juifs durant la Nuit de Cristal. L’homme a affirmé avoir besoin de gardes du corps.

L’antisémitisme n’épargne pas les milieux intellectuels : l’un des économistes allemands les plus réputés, Hans-Werner Sinn, a suscité un tollé en comparant lundi (27 octobre) dans la presse la stigmatisation actuelle des patrons d'entreprise sur fond de crise financière à celle des Juifs en Allemagne lors de la crise économique des années 1930.
A la demande des leaders de la communauté juive, l’économiste est ensuite revenu sur ses propos et a présenté ses excuses.

Le gouvernement allemand n’est pas sourd à cette inquiétante recrudescence d’antisémitisme. C’est la raison pour laquelle le Bundestag souhaitait faire passer un projet de loi contre l’antisémitisme, dont le vote aurait coïncidé symboliquement avec le 70e anniversaire de la Nuit de Cristal.

Néanmoins, la formulation de la loi faisant l’objet d’une controverse parmi les politiciens allemands, le vote du projet a été reporté jusqu'à ce que les différents partis parviennent à un accord.

En 1933, le Reich allemand comptait environ 560.000 Juifs. Après la Shoah, ils n'étaient plus que quelques milliers. Aujourd’hui, 105.000 Juifs vivent en Allemagne en tant que membres de communautés juives. S'y ajoutent, selon les sources, entre 40.000 et 80.000 Juifs qui ne sont pas membres des communautés.

Alors que le danger de l'intolérance se fait de plus en plus pressant à l'aune de la nucléarisation de pays tels que l'Iran et la Corée du Nord, la lutte contre l’antisémitisme est un impératif catégorique.

mardi 28 octobre 2008

LA NUIT DE CRISTAL (9-10 NOVEMBRE 1938)



Légende:Magasin de Léo Schlesinger saccagé lors de la « Nuit de Cristal ».
Vienne, Autriche, 10 novembre 1938. Coll. Mémorial de la Shoah / CDJC.

À l’occasion du 70e anniversaire de la « Nuit de Cristal »,
le Mémorial de la Shoah a choisi de revenir sur cette date centrale, la nuit du 9 au 10 novembre 1938, qui marque une étape dans la politique nazie en matière de violence et de persécutions antisémites.


Après l’échec de la Conférence d’Évian (juillet 1938) et la signature des accords de Munich (septembre 1938), les nazis se sentent libres d’agir. Aussi, du 9 au 10 novembre 1938 en Allemagne mais aussi en Autriche se déroule un pogrom durant lequel 267 synagogues sont pillées et incendiées, 7 500 magasins sont pillés, leurs vitres brisées, d’où le nom donné par les nazis de « Nuit de Cristal ». Près d’une centaine de Juifs sont assassinés, et des centaines d’autres blessés. Environ 30 000 Juifs sont arrêtés dont 11 000 sont internés à Dachau, et près de 10 000 à Buchenwald.

Cette terreur, organisée par le pouvoir, est présentée comme une explosion spontanée de violence populaire en réaction à l’assassinat à Paris, le 7 novembre 1938, du conseiller d’Ambassade allemand E. vom Rath, par un Juif polonais réfugié d’Allemagne, H. Grynszpan.
En provoquant cette manifestation de violence antisémite, les nazis veulent accélérer l’émigration des Juifs, jugée trop lente en dépit de la politique de persécution mise en oeuvre depuis février 1933.

Lorsque les Juifs décident de quitter l’Autriche et l’Allemagne, nombre d’entre eux ne trouvent pas de pays d’accueil, et ce, malgré l’émotion et les condamnations de l’opinion publique provoquées par la « Nuit de Cristal » dans le monde entier. Bientôt, avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, tous les Juifs d’Europe connaîtront le même sort.


Cette exposition a été conçue par les services du Mémorial de la Shoah.
Commissaire de l’exposition : Jacques Fredj
Coordination de l’exposition : Sophie Nagiscarde, Lior Smadja et Caroline François.
Sous la supervision de Rita Thalmannn, historienne, professeur émérite à l’université de Paris VII-Denis Diderot.


Exposition du 9 novembre 2008 au 22 mars 2009
MEMORIAL DE LA SHOAH
Exposition : niveau 1
Entrée libre
Tous les jours sauf le samedi de 10 h à 18 h,
le jeudi jusqu’à 22 h

lundi 27 octobre 2008

ANTISEMITISME : LE JUGE DES REFERES INCOMPETENT ?



Action contre le site du fondateur de la Tribu Ka: les associations déboutées

Le juge des référés du TGI de Paris a jugé lundi qu'il n'était pas compétent pour ordonner le retrait d'une vidéo du site du fondateur de la Tribu Ka, réclamé par deux associations qui y voyaient une incitation à la haine contre les juifs.

"Le juge des référés n'a pas le pouvoir de qualifier de manifestement illicite un discours et des images qui ne pourraient être reconnues antisémites que par l'interprétation d'une collection d'indices", a estimé le juge Louis-Marie Raingeard, en renvoyant les deux associations vers le juge du fond.
Cliquez ici !

Groupuscule noir ultra-radical accusé d'antisémitisme fondé par Stellio Capochichi, alias Kemi Seba, la Tribu Ka a été dissoute en juillet 2006 par décret présidentiel. Mais depuis, le leader charismatique a créé d'autres mouvements: Génération Kemi Seba (GKS), puis le Mouvement des damnés de l'impérialisme (MDI).

Dans leur assignation, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et l'association de défense des droits de l'Homme J'accuse, demandaient l'interdiction d'une vidéo "d"une rare violence" figurant sur le site créé et édité par Stellio Capochichi.

Dans cette vidéo, le MDI lançait les "nuits de l'anti-impérialisme", "nuits pendant lesquelles l'impérialisme sous toutes ses formes risque d'en prendre pour son grade". "Aujourd'hui, en France, c'est le premier jour de la fin des sionistes", pouvait-on notamment entendre en fond sonore.

Durant l'audience de référé, mercredi, l'avocat de l'UEJF, Me Stéphane Lilti avait dénoncé "un appel au meurtre dirigé contre les juifs". Le ministère public avait également demandé la condamnation du site.

Rappelant que la critique du sionisme et de l'Etat d'Israël est "licite", tandis qu'"un propos implicitement dirigé contre les juifs" est "illicite", le juge des référés a estimé qu'il ne lui revenait pas à lui, "juge de l'évidence", de déterminer si la vidéo litigieuse faisait ou non allusion aux juifs de France et non aux seuls sionistes.

Les experts occidentaux du renseignement sont inquiets : le risque terroriste en Europe est élevé.


Par Yann
Pour l’ex-juge anti-terroriste Jean-Louis Bruguière, la situation en Europe « est beaucoup plus sérieuse qu’il n’y paraît ». Et « le niveau de la menace est particulièrement élevé en France ». La menace s’est accrue du fait du recrutement par Al-Qaïda de jeunes Européens de souche convertis récemment à la religion de paix. Pour le chef du renseignement allemand, Ernst Uhrlau, « l’Europe demeure plus qu’avant menacée par des terroristes issus de l’immigration du Maghreb ». L’immigration islamique n’aurait-elle donc pas été une chance pour l’Europe ?
ahmadinejad iran


Europe, tu vas payer. Ton 11 septembre va arriver !!

Les spécialistes occidentaux du renseignement semblent préoccupés par la montée en puissance des activités des réseaux terroristes au Maghreb, et en particulier, l’influence inquiétante de la nébuleuse Al-Qaïda dans la région du Sahel. Pour les experts du renseignement en Europe, l’Afrique du Nord est « un cocktail explosif » qui menace sérieusement le vieux continent.

Ces inquiétudes des spécialistes occidentaux sont justifiées par le changement de stratégie des réseaux terroristes dans le Maghreb, qui intensifient les attaques terroristes depuis 2007 contre les intérêts occidentaux à travers, d’un côté, le recours à des attentats kamikazes, et de l’autre, l’enlèvement de touristes occidentaux.

Le revirement de taille dans la stratégie des groupes terroristes, qui se limitait avant à des attaques contre les services de sécurité, est dû en grande partie aux recommandations du numéro 2 d’Al-Qaïda, l’Egyptien Ayman Zawahiri. La grande inquiétude des experts occidentaux du renseignement est l’existence d’une menace de « contamination » en Europe.

La vraie menace vient de la nouvelle tactique des réseaux terroristes qui visent désormais le recrutement des jeunes Européens de souche convertis récemment à l’Islam. Le terreau des réseaux terroristes s’est élargi ainsi, non seulement aux ressortissants des pays du Maghreb résidant en Europe, mais concerne aujourd’hui surtout les jeunes Européens de souche. Les suspicions des services de sécurité occidentaux envers les ressortissants issus du Maghreb conjuguées aux derniers coups de filet contre les réseaux de soutien des groupes terroristes avaient fini par convaincre Al-Qaïda de recruter européen.

Cette tactique est favorisée par une progression du nombre des Européens de souche convertis récemment à l’Islam et l’absence d’une réelle référence religieuse en Europe. Pour le chef du renseignement allemand, Ernst Uhrlau, « l’Europe demeure plus qu’avant menacée par des terroristes issus de l’immigration du Maghreb ».

Les experts occidentaux réunis jeudi à Berlin, à l’occasion d’un symposium international, tirent la sonnette d’alarme. « Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) non seulement se trouve géographiquement proche de l’Europe (…), mais constitue le groupe le plus dynamique de la nébuleuse Al-Qaïda à l’heure actuelle », a-t-il affirmé.

Cette organisation est « bien organisée et constitue une organisation transnationale en Afrique du Nord avec ses propres capacités d’entraînement. Son infrastructure s’étend du Sahel à une partie de l’Afrique de l’Ouest et en Europe », a-t-il ajouté. Le danger pour l’Europe « résulte non seulement de l’intensification de ses activités terroristes et de son engagement géographique à une plus grande échelle, mais aussi du fait que ce groupe est particulièrement attrayant pour les volontaires du jihad qui recherchent expertise et leadership », selon les propos de M. Uhrlau rapportés par l’AFP.

Al-Qaïda s’intéresse particulièrement au recrutement d’Européens de souche convertis à l’islam, a-t-il averti. Il a rappelé que les autorités allemandes recherchaient actuellement un islamiste de souche allemande, Eric Breininger, âgé de 21 ans. Ce jeune homme, dont la photo figure désormais sur des avis de recherche affichés dans toutes les gares, aéroports, et commissariats du pays, ferait partie d’une cellule de l’Union du jihad islamique impliquée dans une tentative d’attentat en Allemagne, déjouée en septembre 2007. Trois autres jeunes hommes ont été arrêtés en Allemagne dans le cadre de cette affaire. Selon le coordinateur de l’Union européenne (UE) pour la lutte antiterroriste, Gilles de Kerchove, l’Afrique du Nord représente aujourd’hui « un cocktail explosif » pour les intérêts de l’Europe. Pour Jean-Louis Bruguière, ex-juge français chargé des affaires de terrorisme, la situation en Europe « est beaucoup plus sérieuse qu’il n’y paraît ». Et « le niveau de la menace, même s’il n’est pas visible, est particulièrement élevé en France ».

Source : Algerie-Monde.com
http://www.bivouac-id.com/2008/10/26/les-experts-occidentaux-du-renseignement-sont-inquiets-le-risque-terroriste-en-europe-est-eleve/

dimanche 26 octobre 2008

IRAN-USA : NOUVELLES RELATIONS DIPLOMATIQUES ?


De nombreux médias américains ont laissé entendre, samedi 25 octobre, que le président américain George W. Bush devrait annoncer, dans les mois qui suivront les résultats de l'élection présidentielle, son intention de rétablir, 30 ans après leur rupture, les relations diplomatiques avec l'Iran.

La décision de différer l'annonce après les élections aurait pour but de ne pas embarrasser les candidats avec cette initiative controversée.

Dans une première étape, l'administration américaine affectera à cette mission une délégation diplomatique dont elle aurait déjà commencé le recrutement.

Téhéran a déjà été informé de l'initiative mais sa position demeure incertaine. Manouchehr Mottaki, le ministre des Affaires étrangères iranien, a précisé que Téhéran considèrerait favorablement une telle proposition à la condition que sa réalisation s'opère sur un mode bilatéral.

Selon des sources américaines, ces efforts diplomatiques visent à mieux véhiculer le message américain en direction du peuple iranien, largement antiaméricain.

Il ne s'agirait donc pas d'un signe de rapprochement avec le régime des Mollahs ou d'un changement de politique en ce qui concerne le contentieux sur le programme nucléaire iranien.

La conférence de Lahore encense le djihad



Le 14 août 2008, jour de la fête de l’indépendance du Pakistan, le groupe islamiste Jamatud Dawa (nouveau nom du groupe interdit Lashkar-e-Taiba, dirigé par le professeur Hafiz Muhammad Saeed), a donné une conférence à Lahore, intitulée « Conférence pour la Défense du Pakistan ».

Plus tôt cette année, le département du Trésor américain a gelé les avoirs du professeur Saeed et du dirigeant des opérations de Lashkar-e-Taiba, Zakiur Rhaman Lakhvi, ainsi que de leur responsable financier, Haji Ashraf, entre autres.(1)

A l’ouverture de la conférence du 14 août, Hafiz Abdul Wadud Hasan et Hafiz Abdur Rauf ont entonné le chant suivant, appelé par les organisateurs « Djihadi tarana » (hymne). Ce chant peut être téléchargé sur le site Internet de Jamatud Dawa (2), qui met également en ligne un enregistrement de la conférence. Le chant débute à 17 minutes 25 secondes sur l’enregistrement.

Ecouter l’enregistrement:
http://www.jamatuddawa.org/data1/taqreer/conference/14aug08/dpc14aug0832k.wma.


"Le djihad continuera jusqu’au Jour du Jugement dernier, le djihad ne s’arrêtera jamais.
(Jihad jari rahega ta qyamat, Jihad hargiz naheen rukega)

Il a fait courber la tête aux oppresseurs ; il mettra fin à l’oppression et à la torture.
(Is se zalim ka sar jhuka hai, Is se zulm-o-sitam mitega)

Le djihad est un ordre de Dieu ; le djihad est la voie du Prophète.
(Jihad farman hai Khuda ka, Jihad rasta hai Mustafa ka)

Le djihad est l’assurance de la loyauté ; tout vrai musulman sera loyal.
(Jihad paiman hai wafa ka, Her ek momin wafa karega)

Le djihad est mentionné dans le Coran ; le djihad est l’éternité de la foi.
(Jihad Qur'an mein likha hai, Jihad Eiman ki baqaa hai)

C’est la volonté (de Dieu), c’est (Sa) joie ; personne ne peut le changer.
(Yahi masheeat, yahi raza hai, Jise na koi badal saekga)

Seul le djihad a toujours coupé la tête du mal sur terre.
(Zameen se fitno ka sar hamesha, Jihad hi se qalam huwa hai)

Quand le djihad aura le pouvoir, la méchanceté n’aura pas de matière.
(Rahega dam kham jihad mein to, Fasad mein dam naheen rahega)

Seul le djihad donne la parole, le respect aux faibles.
(Jihad hi se zaban milti, Hai aan milti hai bekason ko)

Le djihad mettra à nu les dieux du mensonge.
(Jihad jhooti khudaion ko, Ulat kar be abroo karega)

Le fait de dérober au djihad a conduit à la soumission.
(Jihad se ijtniab hi ne, Ghulamion ko janam diya hai)

Les ennemis du djihad seront déshonorés ; ils couleront dans un abyme sans fin.
(Jihad dushman zaleel hoker, Athaah pasti mein ja girega)

Le djihad est la protection de la oumma ; le djihad est un symbole de respect de soi-même.
(Jihad millat ki pasbani, Jihad ghairat ki hai nishani)

Le djihad est un cadeau révélé, seul les chanceux l’obtiendront.
(Jihad tuhfa hai aasmani, Naseeb walon ko hi milega)

Le djihad détruit la terreur ; le djihad apporte de bonnes nouvelles.
(Jihad dehshat mitane walaa, Jihad muzde sunane walaa)

Le djihad nous apprend à vivre ; seuls vivront ceux qui apprennent à mourir.
(Jihad jeena sikhane walaa, Jo marna seekhega wo jiyegaa)

Le djihad est un état d’extase ; le djihad est l’armée des braves.
(Jihad alam hai bekhudi ka, Jihad Lashkar bahaduri ka)

Le djihad est le drapeau de la vérité ; il ne s’est jamais incliné, jamais il ne s’inclinera.
(Jihad parcham hai rasti ka, Kabhi jhuka, na kabhi jhukega)

Le djihad est le royaume de la foi ; le djihad est la profondeur des émotions.
(Jihad eiman ki hai shahi, Jihad jazbon ki hai bepanahi)

Le djihad est la destruction des hérétiques ; ceux qui lutteront contre lui mourront.
(Jihad alhad ki tabahi, Ise mitayega jo mitega)

Le djihad est le combat pour la vérité ; ne reculez pas une fois engagés.
(Jihad Afazan haq per hai datna, Qadam barhaker ne peechhe hanta)

Le djihad est l’attaque de l’aigle ; le mensonge en sera la proie.
(Jihad shaheen ka jhapatna, Shikar batil bana rahega)"

Obama ne répondrait pas aux critères de sécurité


par Daniel Pipes
Philadelphia Bulletin

http://fr.danielpipes.org/article/5988

Version originale anglaise: Obama Would Fail Security Clearance

Colin Powell répétant désormais le mensonge selon lequel Barack Obama a toujours été un Chrétien, ce « en dépit des informations confirmant l'enfance musulmane d'Obama » (ainsi l'inscription à une école indonésienne le répertoriant comme musulman), on doit constater avec consternation que le candidat démocrate s'emploie à dissimuler la vérité sur cette question.

Portons notre attention, en ce contexte, sur un sujet connexe, les relations d'Obama tout au long de sa carrière avec l'islam extrémiste, et l'endettement moral impliqué. Sur un plan plus précis, Obama maintient des liens indirects, mais anciens et persistants, avec deux organisations, le Council on American Islamic Relations (CAIR), incriminé, sans mise en examen, par le gouvernement américain en 2007 comme complice de conspiration dans un procès concernant le financement du Hamas ; et The Nation of Islam, condamnée par l'Anti-Defamation League pour un passé marqué « de manière constante par le racisme et l'anti-sémitisme ».

Commençons par les liens d'Obama avec des islamistes :

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Les relations à Khalid al-Mansour. Selon l'ancien président du quartier de Manhattan Percy Sutton, Al-Mansour a collecté de l'argent pour financer les « dépenses d'Obama à la Harvard Law School ». Al-Mansour un noir américain (nom de naissance Don Warden) est devenu un conseiller du prince saoudien Al-Walid bin Talal, le principal donateur du CAIR. Al-Mansour a des positions islamistes classiques : il nie que le gouvernement soudanais entérine l'esclavage, il nie les liens des Juifs à Jérusalem. Il a écrit une brochure appelée « Américains, prenez garde. Le complot sioniste contre l'Arabie saoudite ». (Obama et al-Mansour réfutent les déclarations de Sutton).
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Les relations avec Kenny Gamble (connu aussi sous le nom de Luqman Abdul-Haqq) : Gamble, un producteur de musique pop autrefois connu, a coupé le ruban lors de l'inauguration d'un quartier général de campagne d'Obama situé dans un immeuble du sud de Philadelphie dont il est propriétaire. Gamble est un islamiste qui achète de nombreuses propriétés dans Philadelphie aux fins de créer une zone résidentielle réservée aux Musulmans. En tant qu'émir autoproclamé du United Muslim Movement, il a aussi des liens nombreux avec des organisations islamistes, dont le CAIR et la Muslim Alliance in North America. (Siraj Wahhaj, l'émir du MANA a été impliqué, sans mise en examen, pour complicité de conspiration dans l'attaque contre le World Trade Center en 1993).
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Les relations avec Mazen Asbahi. Le premier coordinateur de la campagne d'Obama en direction des Musulmans a démissionné après des révélations montrant qu'il avait fait partie du bureau d'une organisation financée par l'Arabie saoudite, le North American Islamic Trust, position qu'il partageait avec Jamal Said, incriminé lui aussi, sans mise en examen, comme complice de conspiration dans le procès concernant le financement du Hamas en 2007. Asbahi a des liens avec les bureaux du CAIR à Detroit et à Chicago, avec l'Islamic Society of North America, incriminée elle-même, sans mise en examen, pour le financement du Hamas et d'autres organisations islamistes.
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Les relations avec Minha Husaini. Le second coordinateur de la campagne d'Obama en direction des Musulmans a un passé islamiste et a travaillé comme stagiaire au Muslim Public Service Network. Immédiatement après sa nomination par Obama, elle a rencontré un groupe dd'une trentaine de Musulmans incluant des gens aussi connus que Nihad Awad du CAIR, Mahdi Bray de la Muslim American Society, qui a soutenu publiquement des groupes terroristes tels le Hamas et le Hezbollah, et Johari Abdul Malik de la Dar Al-Hijrah Mosque de Falls Church en Virginie, qui a déclaré aux Musulmans Américains : « Vous pouvez faire sauter des ponts, mais vous ne pouvez pas tuer des gens innocents qui se rendent à leur travail ».

Passons aux liens d'Obama à The Nation of Islam :

Le donateur et l'allié de longue date d'Obama, Antoin « Tony » Rezko a été, trois décennies durant, le partenaire de Jabir Herbert Muhammad, fils d'Elijah Muhammad, dirigeant de The Nation of Islam, et dit qu'il a donné à Jabir et à sa famille des « millions de dollars au fil des ans ». Rezko a aussi été directeur exécutif de la Muhammad Ali Foundation, une organisation douteuse qui, sans l'autorisation d'Ali, a utilisé le nom de celui-ci qui, par ailleurs, a été récompensé par le CAIR.

Jeremiah Wright, le pasteur estimé d'Obama pendant vingt ans, a des liens passés avec The Nation of Islam, a accepté récemment la protection d'un détachement de sécurité de The Nation of Islam, et a parlé louangeusement de Louis Farrakhan comme de « l'un des géants de l'expérience religieuse des Afro-Américains ». L'église de Wright a célébré Farrakhan pour avoir été « la parfaite illustration de la grandeur ».

Farrakhan lui-même a annoncé son soutien à Obama, le qualifiant d' »espoir du monde entier », de « celui qui peut relever l'Amérique après sa chute », et même de « Messie ».

Le fait que la biographie d'Obama montre des liens si fréquents avec des organisations aussi peu recommandables que le CAIR et The Nation of Islam devrait donner à réfléchir. Combien de politiciens ont-ils eu des liens avec une organisation de ce genre, et combien en ont eu avec sept d'entre elles ? John McCain appelle charitablement Obama « une personne dont vous ne devez pas avoir peur si elle devenait Président des Etats-Unis ». mais les liens multiples d'Obama avec des organisations anti-Américaines et subversives, signifie qu'il ne répondrait pas aux critères de sécurité exigés pour l'engagement des employés du gouvernement fédéral.

L'agression islamique constitue l'ennemi stratégique de l'Amérique. Les nombreuses relations insalubres d'Obama suscitent des doutes graves concernant son aptitude à être Commandant en chef des Etats-Unis d'Amérique.

samedi 25 octobre 2008

L’antisémitisme peut-il être honorable ?




Une biographie revient sur le cas d’Edouard Drumont

Luc Rosenzweig

Ancien journaliste au "Monde", Luc Rosenzweig est l'auteur de plusieurs essais dont "Lettre à mes amis propalestiniens" (La Martinière) et "Ariel Sharon" (Perrin).

De Georges Bernanos, antisémite catholique repenti, on se souvient du “Hitler a déshonoré l’antisémitisme !” par lequel il rompit, pendant la seconde guerre mondiale, avec ses amis de l’Action Française, englués dans la Collaboration. Ainsi prenait-il élégamment congé de ses maîtres, Charles Maurras et Edouard Drumont, sans pour autant renier leur héritage. N’eût été Hitler et Auschwitz, la judéophobie tel qu’on la pratiquait en France sous la IIIe République aurait donc, si l’on suit Bernanos, mérité une postérité moins sulfureuse que les Faurisson et autres Dieudonné. C’est aller un peu vite en besogne…

Un historien de la nouvelle vague, Grégoire Kauffmann, nous invite en effet à une visite guidée dans les coins et recoins de la vie et de l’œuvre du pape de l’antisémitisme à la française, Edouard Drumont (1844-1917). Cette biographie sans empathie, ni antipathie affichée, mais qui évite la froideur entomologique de l’accumulation des faits par le souci de faire revivre une époque bien oubliée, fait justice de cette prétendue “honorabilité” dont Bernanos crédite ses mentors. L’ascension sociale fulgurante d’Edouard Drumont, gratte-papier famélique ne s’étant jamais tout à fait remis de la chute de son père Adolphe dans la folie et de la ruine de sa famille, est la conséquence du succès immense, en 1886, de son pamphlet La France juive. Au départ ses éditeurs Marpon et Flammarion y croyaient si peu qu’ils n’acceptèrent de le publier qu’à compte d’auteur et en raison du parrainage accordé à l’ouvrage par Alphonse Daudet. Comment un pensum de 1 200 pages, au style tantôt pompeux tantôt besogneux, devint-il en quelques mois un best seller, qui fit la notoriété et la fortune de son auteur ? En deux ans, de sa parution à 1888, on le réédita cent quarante fois ! Comment expliquer un tel engouement ?

Il y eut, bien sûr, les duels médiatisés qui l’opposèrent, sur le pré, à quelques uns de ceux qu’il avait insultés, comme Arthur Meyer, le directeur du journal Le Gaulois – on gagne toujours à se battre avec quelqu’un de plus connu que soi… Mais la clef du succès est ailleurs : à la différence de Maurras, qui ne déteste le juif qu’en “raison” de son emprise supposée sur “la Gueuse” (la République), Drumont éclaire l’histoire du monde, et ses coulisses, explique tous les malheurs de la France par la nocivité intrinsèque des Israélites. Après la guerre de 1870 la “germanité” des juifs ashkénazes qui ont fui l’Alsace-Lorraine conquise par la Prusse en fait, pour Drumont et ses adeptes, des Boches camouflés, prêts à former une cinquième colonne le jour où sonnera l’heure de la revanche. Si on rajoute à cela quelques pincées d’antijudaïsme chrétien bien implanté dans le bas clergé rural, un anticapitalisme limité aux Rothschild, Pereire et Fould (dont le péché capital a été de moderniser la France), on obtient un concentré de passion antijuive d’une efficacité redoutable.

Où est donc alors cette “honorabilité” de l’antisémitisme français dont Hitler aurait brisé l’échine ? Dans les imprécations d’un Léon Daudet où l’on a cru discerner du style derrière l’ordurière prose antidreyfusarde? Dans les tripotages financiers, petites escroqueries et grosses carambouilles qui se concoctent dans les couloirs de La Libre Parole, le journal fondé par Drumont ? On découvre par exemple, en lisant Grégoire Kauffmann, que l’évêque de Laval fut contraint de payer une somme de 5000 francs-or au journal pour faire taire une campagne de calomnies à son encontre lancée par la Libre Parole, sans aucun fondement, mais abominablement destructrice. Injures, diffamation racket – mais quant à l’honneur… Tel est du reste le mérite de cette biographie : hier comme aujourd’hui, “patriote” ou “internationaliste”, à Berlin comme à Durban, la haine du juif se nourrit toujours du même délire et appelle systématiquement au meurtre. Honorable, pour le chrétien comme pour l’humaniste, il ne le pourra jamais être.

vendredi 24 octobre 2008

L’ironie de la collusion occidentale avec les Arabes et l’Iran


Par Caroline Glick

http://www.jewishworldreview.com/1008/glick110708.php3


Adaptation française de Sentinelle 5769 ©


Dans une lettre au journal italien ‘Corriere della Serra’ en août dernier, l’ancien président italien et sénateur à vie Francesco Cossiga a reconnu qu’au début des années 1970, le premier ministre d’alors, Aldo Moro avait signé un accord avec l’OLP de Yasser Arafat et les organisations affiliées, qui permettait aux Palestiniens d’accueillir des terroristes, de diriger des bases et de stocker des armes en Italie, en échange d’une immunité contre des attaques en Italie et les intérêts italiens dans le monde. Cossiga a aussi reconnu que même quand des Palestiniens ont assassiné des Italiens, le gouvernement les protégeait encore. En vérité, il admit pour la première fois que la plus grande attaque terroriste jamais survenue sur le sol italien – l’attentat à la bombe de la gare de Bologne en juillet 1980, qui tua 85 personnes – était la besogne de terroristes affiliés à l’OLP du ‘front populaire de libération de la Palestine’ [FPLP] de Georges Habache.

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Lors de l’attentat, Cossiga était premier ministre d’Italie. Juste après sa survenue, il accusa les néo-fascistes de cette atrocité. Selon ses termes à l’époque : « Contrairement au terrorisme de Gauche, qui frappe au cœur de l’Etat à travers ses représentants, le terrorisme fasciste préfère le massacre parce qu’il provoque la panique et des réactions impulsives ».

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En août, il prétendit que c’était la besogne du FPLP, et que la bombe avait explosé par mégarde. C'est-à-dire que les Palestiniens n’avaient pas l’intention de tuer des non juifs – aussi les autorités italiennes les protégèrent.

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Vendredi dernier, Cossiga s’étendit sur ses révélations au ‘Corriere della Serra’ dans un entretien avec Menachem Ganz, le correspondant à Rome du ‘Yediot Ah’aronot’. Cossiga admit qu’il ne s’agissait pas seulement de cibles israéliennes auxquelles l’Italie permettait de s’attaquer dans l’impunité, mais aussi des cibles juives. En fait, au cours d’au moins un et probablement deux incidents, il y eut collusion entre les Italiens et les Palestiniens dans leurs attaques contre des Juifs. Le 9 octobre 1982, six terroristes ouvrirent le feu sur des fidèles quittant la grande Synagogue de Rome. Des dizaines de Juifs furent blessés et le petit Stefano Tache, 2 ans, fut assassiné. Quelques heures avant l’attaque, le détachement de police italienne chargé de la sécurité de la synagogue avait été retiré.

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Ensuite, en décembre 1985, des terroristes palestiniens ouvrirent le feu sur un comptoir de billets à l’aéroport de Rome. Dix personnes furent blessées. Sept autres personnes furent assassinées lors d’une attaque simultanée contre le comptoir de billets à l’aéroport de Vienne. Selon Cossiga, les services de renseignement italiens avaient reçu un avertissement antérieur sur l’attaque, mais ne se soucièrent pas de partager l’information avec Israël.

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Cossiga expliqua au ‘Yediot’ : “Aucune cible italienne ne fut frappée. Ils avaient attaqué la compagnie israélienne à l’aéroport. Les personnes assassinées étaient toutes des Israéliens, des Juifs, et des Américains ».

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Ensuite, il y eut le détournement du bateau de croisière italien ‘Achille Lauro’ au large de la côte égyptienne en octobre 1985. Des terroristes palestiniens dirigés par Abou Abbas réquisitionnèrent le bateau. Ils tirèrent sur Léon Klinghoffer, un passager juif américain handicapé en chaise roulante, et le jetèrent par-dessus bord encore vivant. Les Egyptiens libérèrent les pirates de mer, et les envoyèrent dans un avion vers la Libye. Des jets américains obligèrent l’avion à atterrir sur une base de l’OTAN en Sicile. Les Italiens refusèrent d’autoriser les Américains à mettre les pirates en prison et libérèrent Abbas. Les Italiens assimilèrent l’impasse à une victoire contre ces petites brutes d’Américains. Mais cela équivalait en réalité à une capitulation face aux meurtriers palestiniens. Comme Cossiga l’expliqua : « Depuis que les Arabes ont été capables de nuire à l’Italie plus qu’aux Américains, l’Italie s’est abandonnée à eux ».

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Cossiga allègue que l’accord de son pays avec les Palestiniens a été récemment élargi pour inclure le hezbollah. Après la Deuxième Guerre du Liban, l’Italie a donné son accord pour commander la force de la FINUL , chargée d’empêcher le hezbollah de reprendre le contrôle du Sud Liban et de bloquer ses efforts de réarmement. Pourtant Cossiga affirme : « Je peux déclarer avec une absolue certitude que l’Italie a passé un accord avec le hezbollah suivant lequel les forces de la FINUL détournent les yeux du réarmement du hezbollah aussi longtemps qu’aucune attaque n’est portée contre les soldats de notre force ».

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Ganz note tristement que bien que les déclarations de Cossiga aient amené la communauté juive italienne à exiger que le premier ministre Silvio Berlusconi lance une enquête sur la collusion du gouvernement avec des terroristes palestiniens, il n’y a aucune probabilité qu’une telle enquête soit diligentée. Ganz explique que Berlusconi lui-même n’est pas immunisé contre l’antisémitisme qui a conduit ses prédécesseurs à s’abstenir de protéger les citoyens juifs d’Italie. Quand il s’adresse aux Italiens juifs, Berlusconi désigne souvent le gouvernement israélien comme « votre gouvernement », et démontre ainsi son adhésion à l’idée que les Juifs ne sont pas de vrais citoyens dans aucun autre pays à l’exception d’Israël.

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La croyance antisémite est que tous les Juifs sont sionistes, et donc tous les Juifs sont un enjeu équitable dans la guerre contre Israël, lui-même rien d’autre qu’un chapitre de la guerre ancestrale contre les Juifs : cela permet aux antisémites de masquer le fait que leur rhétorique anti-Israël est simplement un réchauffé de leur haine anti-juive. Des gens comme les chefs iraniens Mahmoud Ahmadinejad et Ali Khamenei, et des terroristes palestiniens de l’OLP et leur progéniture du hamas et du hezbollah limitent presque toujours leurs menaces aux « sionistes » en prétendant ainsi ne pas être vraiment antisémites.

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Cette tromperie sur le fil du rasoir est avidement adoptée par leurs compagnons de route en Occident – depuis les Pr. d’université comme Juan Cole, Steven Walt et John Mearsheimer, jusqu’aux décideurs politiques comme Brent Scowcroft et Zbigniew Brzezinski, en passant par les décideurs occidentaux et chefs d’Etats européens, avec une quantité alarmante de politiciens américains.

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Cette tromperie est comparable à l’évolution de l’antisémitisme. Tout au long de l’histoire, les antisémites ont utilisé la haine antijuive comme une façon de rallier leurs troupes. En attaquant les Juifs comme un ennemi collectif, des tyrans ont fourni à leur peuple un coupable faible et commode, à agresser pour détourner la critique de leurs propres échecs, ou pour cacher de réels ennemis à des publics pacifistes, non enclins au combat. L’antisémitisme fait appel aux plus bas instincts du peuple. Mais les gens n’aiment pas reconnaître à quel point ils haïssent les Juifs, et les Juifs ont toujours préféré nier qu’ils sont haïs.

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Ainsi les dirigeants antisémites ont déguisé leur recours aux bas instincts en prétendant qu’ils font vraiment appel à des aspirations sublimes. Dans le cas des nazis par exemple, Adolf Hitler et Josef Goebbels en appelèrent à la fierté allemande et à l’amour de la patrie. Aujourd’hui, la Gauche en appelle aux aspirations du peuple à la paix et la justice. Ce n’est qu’en permettant, et en fait en se rendant capables de tuer les Juifs et de détruire l’Etat juif que la « paix » pourra être assurée et que les Palestiniens pourront se voir rendre « justice ».

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Cette stratégie séduit des décideurs politiques européens – et américains un à degré plus ou moins important – pour deux raisons. D’abord, comme le ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner l’a dit clairement dans un entretien avec ‘Haaretz’ vendredi dernier, alors que l’Occident comprend que les jihadistes islamistes cherchent à détruire l’Europe et les USA, ils croient – en partie parce que leur propre antisémitisme les conduit à exagérer la puissance juive – qu’ils s’en tireront en dorlotant les Arabes et l’Iran, parce qu’Israël les protègera.

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Faisant allusion au programme d’armes nucléaires de l’Iran, Kouchner déclara que nul n’est vraiment préoccupé au sujet de la menace iranienne parce que chacun croit qu’Israël attaquera l’Iran pour eux. Selon ses termes : « Je ne crois pas honnêtement qu’un arsenal nucléaire confèrera la moindre immunité à l’Iran. D’abord, vous [Israël] les frapperez avant qu’ils n’acquièrent des armes nucléaires. Parce qu’Israël a toujours dit qu’il n’attendra pas que la bombe soit prête. Je pense que les Iraniens le savent. Tout le monde le sait ».

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Ce qu’il y a d’ironique dans cette opinion, c’est qu’elle démontre l’inversion de la rhétorique antisémite. Il y a cinq ans, l’ancien premier ministre malaisien, Mahathir Mohamed déclara devant un auditoire approbateur des chefs d’Etats islamiques (1) : « Les Juifs dirigent le monde par substitution. Ils font combattre et mourir les autres pour eux ». Mais la croyance de l’Occident qu’Israël le protègera contre l’Iran montre que c’est le contraire qui est vrai. L’Occident est absolument certain qu’Israël est son substitut, et que les Juifs vont combattre et mourir pour le protéger du terrorisme mondial et du jihad.

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La deuxième raison pour laquelle les champions occidentaux de la « paix » ont opté pour vendre Israël et les Juifs aux jihadistes, c’est parce que en tant qu’antisémites, les « antisionistes » occidentaux craignent la puissance juive, et donc veulent que nous soyons faibles. Il en est ainsi depuis 40 ans, les gouvernements européens et le département d’Etat des USA ont financé des groupes antisionistes en Israël tels ‘ La Paix Maintenant ’, ‘B’tsellem’ et ‘Four Mothers’. Ainsi ce sont eux qui ont reproché à Israël le terrorisme palestinien. Et même quand Israël succombe à toutes leurs exigences de retraits territoriaux, ils se débrouillent toujours pour en demander davantage.

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Dans le même entretien avec le ‘Haaretz’, Kouchner a félicité d’un côté le premier ministre Ehud Olmert et la ministre des affaires étrangères Tzipi Livni pour leur volonté de céder Jérusalem, la Judée et la Samarie aux Palestiniens, mais argumenta que cela n’est pas encore assez. Israël doit aussi accepter l’immigration sans contrôle de descendants hostiles des Arabes qui quittèrent Israël en 1948. C’est-à-dire qu’Israël doit donner son accord à sa propre destruction de façon à ouvrir la voix à la « paix ». Selon ses termes : « Le problème principal, ce sont les réfugiés et Jérusalem, mais plus encore les réfugiés. Olmert et Livni n’en ont pas la perception ».

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Kouchner est certain que Livni en viendra à reconnaître le besoin d’autoriser des Arabes hostiles nés à l’étranger à s’installer ici. « Je pense qu’elle changera. C’est toujours le cas des gens en charge de la politique et de la vie », proclama-t-il.

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Kouchner apaisa les craintes des journalistes sur la destruction nationale en prétendant qu’il ne parle probablement pas de plus de 100.000 immigrants arabes hostiles. Mais ça, c’est aujourd’hui.

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Si Livni forme un gouvernement et se range à cet avis, laisse l’Occident expliquer que mettre des limites « arbitraires » à l’immigration arabe est une atteinte aux droits de l’homme : ainsi le racisme sioniste d’Israël contraindrait les Arabes et l’Iran à tuer des Juifs et des Occidentaux dans le monde entier.

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Et cela nous amène peut-être à la plus grande ironie de la collusion de l’Occident avec les Arabes et l’Iran dans leur guerre contre les Juifs. Le résultat logique des illusions jumelles de l’antisémitisme – que les juifs sont puissants et que les Juifs doivent voir leur taille réduite – c’est la destruction d’Israël.

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Si cela arrivait, l’occident se retrouvera pris dans les mâchoires des jihadistes islamistes à qui ils ont jeté les Juifs en pâture depuis quatre décennies.

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La subversion par l’Occident de l’élite israélienne a suscité une situation où beaucoup de dirigeants israéliens ont adhéré aux avis antisémites de celui-ci sur Israël. Des chefs comme Livni et Olmert, et les media et l’université en Israël, ont largement accepté la notion qu’Israël est responsable du jihad mondial. Aujourd’hui, ces dirigeants soutiennent la faiblesse juive comme un idéal. Plus longtemps ces élites soutenues par l’Occident resteront au pouvoir, plus grandes seront les chances pour qu’Israël n’attaque pas l’Iran, et permette sa propre destruction dans l’intérêt de la poursuite de la « paix » avec des terroristes palestiniens.

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Et si Israël est détruit, l’Occident ne sera pas en mesure de se reposer sur les Juifs pour combattre encore et mourir pour eux. Ils resteront tout seuls.



Note et commentaire du Traducteur :



(1) Déclaration de Mahathir Mohamed au sommet de la Conférence Islamique (OCI) à Kuala Lumpur en 2003. Lors d’une conférence en décembre 2003 sur le Moyen-Orient, à l’Ecole Militaire de Paris,organisée par la « F.M.E.S. » [fondation méditerranéenne d’études stratégiques], cercle militaire et diplomatique pro-arabe créé par l’Amiral Lanxade, ancien chef d’Etat Major particulier de François Mitterrand, le « célèbre » géopoliticien Pascal Boniface, directeur de ‘l’IRIS’ déclara au sujet de ce personnage : « Mahathir ne prononça « que » 43 mots (?!?) antisémites lors de la conférence de l’OCI de 2003. Une sentinelle dans la salle lui fit remarquer n’avoir entendu que trois mots antisémites -« Mort aux Juifs » - à Paris lors d’une manifestation récente à la Bastille , où Mouloud Aounit, président du MRAP, ne pipa mot. Cela jeta un froid dans l’assistance, peuplée d’ambassadeurs de pays arabes et d’officiers français, à qui il fut aussi rappelé que la voûte d’entrée menant à cette salle de conférences était ornée d’une grande plaque à la mémoire du Capitaine Alfred Dreyfus. C’était aussi le lendemain d’un attentat contre la synagogue de Garges les Gonesses, qui avait amené le président Chirac à stigmatiser (?) l’antisémitisme. Depuis, la situation de l’antisémitisme en France et en Europe n’a fait que s’aggraver lourdement, menant y compris aux assassinats de Sébastien Sellam et d’Ilan Alimi, et à des agressions antisémites presque quotidiennes dans certaines localités bien françaises. Mahmoud Ahmadinejad, d’abord blâmé au niveau international pour ses déclarations génocidaires contre Israël, est aujourd’hui acclamé à l’Assemblée Générale de l’ONU : ses propos se sont totalement banalisés. L’Occident se croit immunisé, quand il est en réalité anesthésié, étouffé lentement pas le‘politiquement correct, la hantise d’être taxé « d’islamophobie », et pourquoi ne pas le dire, par sa couardise face à des « petites frappes terroristes » qu’il encourage y compris en les finançant : c’est l’Union Européenne qui paie le salaire des fonctionnaires aux effectifs pléthoriques de l’Autorité Palestinienne, et je vous demande bien pourquoi, à l’heure des coupes budgétaires sombres sous nos climats. La crise économique grave qui pointe à l’horizon ne doit pas nous disposer à l’optimisme : la rage antisémite se donne libre cours sur les sites jihadistes, offrant aux simples d’esprit une nouvelle pâture à leurs frustrations. Que D. nous aide à ne pas flancher devant le déferlement de haine qui se prépare !

" LA HONTE DE MOSSOUL "



Ces dernières semaines, les chrétiens de la province de Nineveh, dans le Nord de l’Irak, on été la cible d’une brutale campagne d’assassinats, d’expulsions et de démolitions de maisons, incitant des milliers de familles chrétiennes à fuir le centre de Mossoul pour les banlieues et les villages au Nord de la ville. Des sources chrétiennes et autres accusent Al-Qaïda d’être derrière cette campagne de persécution. Certains affirment que ces persécutions sont une réaction à la demande des chrétiens de rétablir l’article 50 de la loi électorale provinciale, qui assure aux minorités des sièges aux conseils provinciaux. [1]

Le gouvernement irakien a condamné la persécution des chrétiens, promettant de les défendre et d’arrêter les « groupes terroristes » responsables [2]. L’arrestation de nombreux individus soupçonnés d’être impliqués dans les crimes a également été rapportée, sans information sur les organisations auxquelles ils appartiennent. [3] Le député irakien Osama Al-Najifi, de la Liste nationale irakienne, a affirmé qu’il s’agissait de Kurdes persécutant les autres groupes ethniques dans le but de « kurdiciser » la région. [4]

Dans un article du quotidien irakien Al-Ahali, daté du 15 octobre, le Dr. Hussein Sinjari, Kurde irakien libéral et président de l'ONG Tolerancy International, dénonce l’expulsion des chrétiens de Mossoul. Extraits: [5]

« Les habitants de Mossoul ont permis aux mollahs et prédicateurs du vendredi de donner des interprétations fascistes des textes religieux… et d’appeler au djihad et au martyre. »

« Encore une fois, les criminels de Mossoul visent les chrétiens. Une fois encore, les mollahs demeurent silencieux - et beaucoup d’entre eux encouragent ouvertement les musulmans à tuer, dans leurs sermons du vendredi et leurs exhortations religieuses… »

« Mossoul était une ville florissante économiquement et culturellement car ses minorités l’étaient aussi. Désormais laissons les habitants de Mossoul, connus pour être attentifs à leurs intérêts, contempler ce qu'est devenue leur grande cité. Pourquoi est-elle tombée en ruines ?... »

« [C'est arrivé quand les habitants de Mossoul ont accepté] des fatwas tragicomiques, comme celle exhortant à tuer Mickey Mouse, ou la fatwa interdisant aux restaurants de servir des tomates et des concombres sur la même assiette car les concombres sont masculins et les tomates féminines, et les deux sexes doivent être séparés pour ne pas conduire au péché ; ou la fatwa stipulant que les chèvres doivent être habillées afin que soient recouverts leurs organes génitaux. C'est ainsi que les habitants de Mossoul ont creusé la tombe de leur ville. »

« Avant que la mort de Mossoul - en tant que ville et civilisation - ne soit annoncée au monde entier, les habitants de Mossoul eux-mêmes doivent refuser ce déshonneur - leur déshonneur - en repoussant les mollahs du terrorisme, les idéologues du fascisme islamique. Car tel est leur véritable intérêt. »

"Les êtres humains perdent leur humanité… quand ils deviennent complices du crime à travers leur silence"

« Les êtres humains perdent une grande part de leur humanité quand ils deviennent complices du crime à travers leur silence, et quand ils ne respectent et n’acceptent pas l’’autre’ minoritaire. »

« L’Irak sans ses chrétiens et ses minorités est un Irak condamné à se flétrir. Le Tigre et l’Euphrate s’assècheront. L’Irak mourra dans le déshonneur. »

« Nous ne laisserons pas notre bel Irak mourir: la terre des deux fleuves, la terre de Mésopotamie, d’Assyrie, de Babylone, d’Akkad, de Médée et de Ninive. »

« Ainsi, les habitants de Mossoul et le gouvernement doivent coopérer et se rassembler contre les fascistes criminels, obscurantistes et terroristes, dépourvus de toute conscience humaine ; ils doivent les frapper et les éradiquer de notre belle ville… »

« [Les habitants de Mossoul doivent] s’élever pour défendre les chrétiens »

« [Ils doivent] s’élever pour défendre les chrétiens, pour l’Irak, pour Mossoul, pour l’ancienne Ninive, pour les minorités, pour l’humanité, pour la tolérance, pour la démocratie, pour que les femmes, les enfants, les hommes puissent [vivre conformément aux] Droits de l'Homme ; ils doivent s’élever pour protéger la science, les arts, la beauté, la justice et le plaisir de vivre. »

« Les habitants de Mossoul doivent, avant tout chose, s’élever pour eux-mêmes et repousser le déshonneur: ils doivent refuser le crime de cette [nouvelle] campagne d’Anfal contre les chrétiens. » [6]


[1] Al-Mada, Irak, 11 octobre 2008 ; Al-Sabah, Irak, 15 octobre 2008.

[2] Al-Sabah, Irak, 12 octobre 2008.

[3] Al-Mada, et Al-Sabah, Irak, 17 octobre 2008.

[4] Al-Sabah, Irak, 17 octobre 2008.

[5] Al-Ahali, Irak, 15 octobre 2008.

[6] La campagne d’Anfal fut conduite par le régime de Saddam Hussein contre les peshmergas et les civils kurdes dans les années 1980, conduisant à la mort de dizaines de milliers de personnes et à de larges destructions. Le nom de cette opération fut tiré de la sourate coranique Al-Anfal 8, qui inclut des versets consacrés à la lutte contre les infidèles.

http://www.memri.org/

ENTRETIEN PHILIPPE VAL / CHRISTOPHE BARBIER


In l 'Express

''L'affaire Siné est un avertissement''


Reviens, Voltaire, ils sont devenus fous, c'est trois livres en un.
Le récit, d'abord, du procès des caricatures de Mahomet publiées par Philippe Val dans Charlie Hebdo, en février 2006. La narration, ensuite, de l'affaire Siné, licencié après des caricatures sur Jean Sarkozy, sa fiancée, le judaïsme et l'argent. Enfin, l'ouvrage tire d'édifiantes leçons sur la société française et, surtout, sur la gauche. Rencontre avec l'auteur.

L'issue de l'affaire des caricatures de Mahomet n'est-elle pas rassurante sur la résistance de l'Etat de droit à l'intolérance ?


Ce n'est pas si simple. Il a fallu faire campagne pour être jugé en droit, et non selon des stratégies politiques. On nous disait qu'il ne fallait pas exciter les forces sombres travaillant la communauté musulmane, ni porter tort au commerce extérieur de la France. Mais, malgré même les déclarations du président de la République d'alors, la justice a été rendue comme on le souhaitait.

Jacques Chirac a-t-il tout fait pour obtenir la condamnation de Charlie ?


Oui. Il a un tropisme proarabe. D'ailleurs, il habite toujours dans l'appartement parisien de Hariri, ce qui est un scandale. Il craignait aussi des attentats islamistes.

Argument recevable ? La démocratie doit-elle faire des concessions par prudence, condamner Charlie pour sauver des vies ?


Le terrorisme triomphe quand il crée chez nous de l'exception, quand nous suspendons les libertés fondamentales, quand la démocratie haïe se renie. Même pour ce qui semble anecdotique, comme la tenue des filles à l'école. Plus la démocratie recule, plus elle est victime du terrorisme. Elle doit donc préserver ses propres intérêts supérieurs, dont la liberté d'expression, au-delà des journaux. Ainsi, il y a la continuation de l'histoire de l'art, qui signe la vitalité d'une civilisation. La créativité est toujours au bord du scandale. Villon, Modigliani... La civilisation progresse par le commentaire scandaleux de ses propres canons classiques. Si cela s'arrête, elle se grippe, les libertés disparaissent. C'était l'enjeu des caricatures.

Notre démocratie n'est-elle pas fatiguée, trop vieille pour ces défis ?

« Si on publie des caricatures de Mahomet, il y aura des bombes dans le métro. Voulez-vous des attentats ? Non ? Alors refusez les caricatures. » Voilà qui est simple à comprendre, qui ne nécessite aucune médiation entre le locuteur et le citoyen. En revanche, il faut de la médiation pour expliquer que, en censurant les caricatures, la démocratie s'affaiblit. Or les médiateurs - politiques, intellectuels, élites, journalistes - ne sont plus entendus et le simplisme l'emporte. Ségolène Royal m'a envoyé un SMS - « Bonne chance pour votre procès » - et n'a pris aucune position publique, en pleine campagne présidentielle. Quelle déception ! Elle s'adresse aux gens avec des propos simples ; dès que c'est compliqué, elle préfère se taire. C'est de cela dont la démocratie est malade.

Nicolas Sarkozy vous a soutenu : par conviction ou par intérêt politique ?


Il tire peut-être un avantage politique de ce soutien, mais, sur un sujet difficile, alors qu'il y a plusieurs millions d'électeurs musulmans en jeu, il n'hésite pas. A mon sens, il n'a pas joué double jeu.

Pourquoi dites-vous que c'est « au coeur de la gauche » que se joue l'affrontement décisif ?

Parce qu'il y a une gauche antieuropéenne, antidémocrate et surtout antiaméricaine qui prône les mauvais choix.

Cette gauche n'a-t-elle pas perdu le combat ?

En apparence, mais c'est peut-être parce qu'on a jeté un paillasson sur les querelles. Si elle ne les tranche pas vraiment, la gauche ne retrouvera pas le pouvoir, car elle s'épuisera toujours davantage à se combattre elle-même qu'à s'opposer à la droite. Un peu d'histoire. A partir de 1880 environ, une gauche apparaît, qui peut prétendre à un gouvernement démocratique, mais affronte une gauche proudhoniste, anarcho-syndicaliste, qui exprime en même temps sa doctrine sociale et son antisémitisme : l'anticapitalisme est aussi la dénonciation du juif, lié à l'argent. Cet affrontement perdure, par-delà l'affaire Dreyfus ou la Seconde Guerre mondiale. Dès la Libération, par son discours sur la France, de Gaulle ferme la porte à tout travail de mémoire ; la rupture de 1968 lance une période d'introspection : Paxton, Le Chagrin et la pitié, le procès Barbie, Shoah, etc. Les médiateurs font alors du bon travail, mais cette phase trop brève s'achève avec le procès Papon, utile mais insuffisant. La question antisémite n'est pas « lavée » à gauche. De plus, on passe d'une génération de journalistes dont le référent historique est Auschwitz et le modèle Albert Londres - on regarde, on raconte - à une génération dont la « scène primitive » est le conflit israélo-palestinien et les modèles, Denis Robert et Serge Halimi...

Peut-on, sur fond de ce conflit, être antisioniste sans être antisémite ?


C'est impossible. Israël est une démocratie et le sionisme est l'expression, partagée par la droite et la gauche, du patriotisme israélien. « Sioniste », c'est le mot pour dire patriote. Il n'y a qu'aux juifs qu'on refuse le droit au patriotisme. On peut légitimement se dire opposé à la politique du gouvernement israélien, mais se dire antisioniste, c'est se dire antijuifs.

République et nation, c'est la même chose, écrivez-vous. Est-ce si sûr ?

En France, oui : la République a accouché de la Nation.

Etes-vous républicain avant tout ?

Je suis avant tout démocrate.

JP Guilloteau/L'Express

Philippe Val.

Acceptez-vous qu'on soit républicain avant d'être démocrate ?

C'est un point de vue qui ne me gêne pas, sauf à gauche. Quand la nation se crée en France, elle se veut souveraine parce qu'elle est entourée de régimes hostiles. Lorsque cette souveraineté fondatrice est considérée comme un absolu - la « France éternelle » - alors, elle devient une idée maurrassienne, qui fonde la droite. Etre de gauche, au contraire, c'est approuver la mutation, accepter de se fondre dans un idéal collectif plus grand que la nation, de perdre une dose de souveraineté, d'accroître le partage démocratique. Je me demande donc ce que Jean-Pierre Chevènement ou Jean-Luc Mélenchon font à gauche, alors qu'ils défendent ces thèses de droite. Tout à fait honorables, mais de droite.

Selon vous, une partie de l'anticolonialisme des années 1960 s'est muée en antisionisme. Effet de génération, qui s'éteindra ?


Besancenot ne serait pas si « tendance » si cela s'éteignait. L'anticolonialisme était une lutte tout à fait noble. Mais, dix ans après la Seconde Guerre mondiale, pour une partie de la gauche qui avait raté le rendez-vous avec la Résistance, l'enthousiasme anticolonial tombait à pic. L'Algérie, ce fut une session de rattrapage confortable : plus facile de lutter contre l'Etat français colon que contre les Allemands... Pour certains, il y a une revanche à prendre sur leur propre pays ou, comme chez Vergès ou Genet, une haine de la France. Après 1967 et la guerre des Six Jours, ils trouvent un colon de substitution : Israël. Avec une confusion entre les colonies d'Israël - qui ne serait pas contre ces obstacles à la paix ? - et Israël considéré comme colonie dans son intégralité. Cela permet à cette gauche d'exprimer son antisémitisme sans risquer l'opprobre.

Ceux qui tolèrent l'antisémitisme des pays arabes les « infantilisent » : que voulez-vous dire ?


On accepte chez eux des comportements, des propos qu'on ne supporte pas, qu'on pénalise chez les Occidentaux. C'est un mépris. Il faut dire aux Arabes : faites un travail de mémoire sur les liens de certains mouvements nationalistes et religieux arabes avec le nazisme, sinon vous n'édifierez pas de démocratie et ne profiterez donc jamais des richesses que vous pouvez produire.
Philippe Val
14 septembre 1952 : Naissance à Paris

1970 : Débuts du duo scénique avec Patrick Font ; ils rompent tout contact après la condamnation du second pour attouchements sexuels sur mineurs de moins de 15 ans, en 1998.

1992 : Lance La Grosse Bertha, puis relance, avec Cabu, Charlie Hebdo, dont il devient le directeur de la rédaction et de la publication.

Février 2006 : Charliepublie les caricatures de Mahomet.

Juillet 2008 : Philippe Val stoppe la collaboration de Siné à Charlie Hebdo

Quelle taille a aujourd'hui la « nébuleuse rouge-brun » ?

Elle est disparate. Je ne pense pas qu'aujourd'hui elle puisse faire bloc autour d'un leader, mais elle empoisonne notre démocratie. C'est un toxique qu'on refuse d'attaquer, car on craint qu'elle ait, comme un iceberg, une importance cachée. Les politiques sont timides, prison- niers de l'idéologie de l'AOC, l'appellation d'origine contrôlée : comme s'il y avait aussi, derrière le « rouge-brun », une tradition à préserver ! Cela donne aujourd'hui, en France, une paranoïa antiaméricaine de type chaveziste, ou cette ahurissante mode de Cuba. Cuba est une horrible dictature, mais elle est AOC ; le juif, lui, est nomade, pas AOC. Quand la droite dit qu'il y a des choses éternelles et que la gauche affirme qu'il faut des mutations, la démocratie fonctionne. Que la gauche célèbre à son tour l'immuable, c'est anormal.

Virer Siné pour avoir insinué que Jean Sarkozy se convertirait au judaïsme par ambition sociale, n'est-ce pas oublier la leçon des caricatures ?

Ne pas voir la différence entre les deux affaires montre comme la médiation est difficile aujourd'hui. D'abord, Siné n'a pas dessiné une caricature, mais écrit un texte : c'est une différence importante. Ensuite, les caricatures de Mahomet tentaient de dénoncer l'instrumentalisation de la religion à des fins de crime de masse. Elles ne tombaient pas dans la vulgate raciste, comme, par exemple, établir un lien entre « Arabe » et « voleur ». Siné, lui, relie « juif » et « argent ».

Ne fallait-il pas attendre qu'un tribunal le condamne pour antisémitisme ?

Je ne l'ai pas viré pour antisémitisme et ne l'ai pas qualifié d'antisémite : je lui ai demandé de partir parce qu'il a refusé de lever l'ambiguïté de ses propos et de présenter des excuses.

Que répondez-vous à ceux qui disent que son propos a été sanctionné parce qu'il visait Jean Sarkozy ?

Pour n'importe qui, j'aurais agi de la même façon. En outre, quel directeur d'un journal indépendant virerait un de ses collaborateurs à la demande de Sarkozy ? Aucun, je pense. Etant donné les fâcheux précédents, il est probable que Sarkozy ne demanderait jamais ça. Par ailleurs, il y a le reste de la chronique de Siné : quand il dessine une juive rasée, c'est non pas la représentation d'une Loubavitch, mais d'une déportée qui vient immédiatement à l'esprit. Comment Siné pourrait-il l'ignorer, lui qui a passé cinquante ans à dessiner des juifs et des Arabes ?

L'antisarkozysme est-il un antisémitisme ?

Dans un édito, il y a quelques mois, sur la énième loi sur l'immigration, j'ai écrit qu'elle encourageait la xénophobie, et j'ai pronostiqué que cela se retournerait contre Sarkozy : ceux qui applaudissaient ces lois, déçus plus tard par le président, le traiteraient de petit juif hongrois, et nous serions bien peu nombreux, ce jour-là, pour le défendre contre une opinion raciste. L'affaire Siné et les réactions qu'elle a suscitées sont un avertissement. C'est tombé sur son fils.

Le dessin de Plantu, dans L'Express, a choqué : est-ce à cause du brassard, dont il affuble tous les sbires, mais qui a été vu comme un insigne nazi sur votre bras, tandis que vous chassiez Siné à coups de bottes ?

Plantu utilise trop la symbolique et pas assez l'imagination. C'est le recours à la symbolique par manque d'idées qui l'a fait déraper. De ce point de vue, mais c'est moins grave, même ses colombes de la paix sont insupportables. De plus, son dessin me concernant a un côté « il y a le feu et j'apporte mon bidon d'essence ».

L'affaire Siné a-t-elle dépassé Saint-Germain-des-Prés ?

Le plus gênant, c'est qu'elle soit possible, avec Marianne, Libé, Le Monde, L'Obs, L'Express et Télérama, qui, à un moment ou à un autre, publient des pages contre moi. Cela lève des tabous et les gens se lâchent. Jamais, pendant l'affaire des caricatures, je n'ai été aussi insulté que lors de l'affaire Siné. La première a révélé quelque chose de la société, la seconde a dit quelque chose de nous, les « médiateurs ».

Si c'était à refaire ?

Je referais la même chose.
Reviens, Voltaire, ils sont devenus fous,
par Philippe Val (Grasset).
295 p., 18,50 euros.

jeudi 23 octobre 2008

La crise financière – une conspiration juive




Les Protocoles des Sages de Sion, version mise à jour

Les périodes de crise économique fournissent aux amateurs de conspirations et aux paranoïdes l'occasion de développer le racisme, la haine de l'étranger et l'antisémitisme. Dans le contexte de la crise économique actuelle, les juifs sont déjà accusés d'être responsables et d'odieux articles accusateurs sont publiés dans les sites internet.

La réalité fournit à la diffamation des prétextes confortables. Comme l'on sait, les juifs s'occupent de finances depuis des milliers d'années, mais ces dernières années, les juifs sont à la tète du système financier mondial. Le président de la Réserve Fédérale, Ben-Shalom Bernanke, est juif, de même que son prédécesseur, Alan Grinspan, considéré par beaucoup comme l'un des principaux responsables de la politique qui a causé la crise. Le président du Fond Monétaire International, Dominique Strauss Kahn, et le président de la Banque Mondiale, Robert Zoellick, sont juifs, ainsi que de nombreux haut-fonctionnaires dans les banques d'investissement et les grands fonds de couverture dans le monde. De plus, de nombreux prix Nobel d'économie sont juifs et parmi eux, le lauréat de cette année, Paul Krugman.
Un autre fait prédominant est qu'Israël reste solide face à la crise et que le système bancaire et économique locaux ne montrent pas, pour le moment, de signes de dommages sérieux résultant de la crise, en comparaison avec d'autres pays développés.
Il n'est pas surprenant que les ennemis d'Israël profitent de la situation pour mettre de l'huile sur le feu. Les meneurs du Hammas, par exemple, prétendent dernièrement que le lobby juif Américain est responsable de la crise, et le président Iraninen, Mahmud Ahmedi-Najad, a déclaré qu' "une poignée de juifs dirige l'économie mondiale".
Mais la diffamation se propage également dans le monde occidental. Des groupes de discussion et des forums sur la crise financière sont emplis de réactions à caractère antisémite. De plus, des articles reliant les juifs à la crise ont été publiés dans de nombreux blogs, des sites de conspiration et des sites néo-nazis et racistes.
L'une des conspirations des plus populaires prétend que la banque d'investissement Lehman Brothers a transféré 400 milliards de dollars à des banques Israéliennes , principalement les banques Hapoalim, Discount et Leumi, peu avant le début de la crise. Il semble que le site qui a publié la conspiration le premier appartienne a un Américain originaire d'Allemagne qui renie l'Holocauste et qui prétend que "les autorités légales aux Etats-Unis ont peur que les délinquants économiques supporteurs d'Israël se servent du pays d'Israël comme asile". Le site apporte comme "preuve" des articles selon lesquels Lehman Brothers a perdu des propriétés et des biens pour une valeur de plus de 400 milliards de dollars dans les mois qui ont précédé sa faillite à cause des fluctuations du marché.
D'autres arguments antisémites ont été entendus contre la gigantesque nationalisation de la compagnie d'assurances AIG par le gouvernement Américain. Le site antisémite rense.com prétend que le président de la Reserve Fédéral Bernanke, "un sioniste extrémiste", a obligé les payeurs d'impôt Américains a sauver "les gangsters sionistes qui sont responsables du 11 septembre", c'est-a-dire Morris "Hank" Grinberg, l'ancien président-général de AIG.
Une autre conspiration publiée dans plusieurs endroits est que le Ministre du Trésor Américain Henry Polson, est "la marionnette des riches banquiers juifs" et que le plan de sauvetage annoncé par le gouvernement Américain pour aider le marche financier a pour but de sauver ces banquiers juifs. La source de cet affirmation est le site realjewsnews. qui appartient à Nataniel Hafner, un ancien juif converti à la chrétienté évangéliste, dont le but dans la vie est de prévenir le monde contre les juifs destructeurs du christianisme et qui est un fervent supporteur du président Russe, Vladimir Puttin.
Kafner prétend que le président de la Reserve Fédérale Bernanke fait ses rapports à son "patron", son prédécesseur Alan Grinspan et que Grinspan fait a son tour ses rapports directement au "cerveau et a l'argent qui sont derrière toutes les banques juives", Jacob Rothschild. De plus, Kafner prétend que les banquiers juifs créent une panique afin de créer une conspiration banquière globale centrée. Selon Kafner, l'un des conspirateurs est un juif, Peter Mendelson, anciennement le representant du commerce de l'Unité Européenne et aujourd'hui le Ministre des Affaires de Commerce et de la Reforme sur la Régulation dans le gouvernement de Gordon Braun. Ces accusations rappellent étrangement les Protocoles des Juifs de Sion…
D'autres articles tout aussi odieux publiés dans des groupes de discussion économique, prétendent que les juifs contrôlent Wall-Street et le gouvernement et détruisent les Etats-Unis, que les juifs aiment l'argent plus que tout et que les juifs dirigent toutes les institutions financières en faillite. Certaines réactions parviennent de réacteurs en série, comme l'un des auteurs qui se présente comme "Errol Flynn" et l'auteur d'une série de réactions qui parlent de conspiration des Lehman Brothers et des banques Israéliennes dans le site britannique "Independent".
Les operateurs des grands sites, comme Independent et de groupes de discussion populaires, s'empressent de supprimer les réactions insultantes et des participants aux groupes de discussion se sont empressés de les dénoncer; mais il semble que le courant des réactions antisémites est trop rapide pour être totalement endigué.
Aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, des articles antisémites ont été publiés en réaction aux réacteurs anonymes et des sites éphémères, mais dans le continent Européen, ces réactions sont également publiées dans les journaux. Ainsi, par exemple, l'un des articles paru dans le journal "Pravda" Russe, prétend que les dirigeants Français, Allemands et Italiens aident des banques Européennes en faveur des familles de banquiers juifs, dont Rothschild. Un autre exemple est un article paru dans un journal Espagnol prétendant qu'à la source de la crise, se tient "le capitalisme cruel des disciples sionistes de Milton Friedman".

Source www.ynet.co.il