samedi 28 février 2009

Le nouvel exode des juifs du Yémen


Persécutés. Ils sont protégés par l’Etat mais subissent le harcèlement des islamistes.

Allongé sur son divan, la joue gonflée par une boule de feuilles de qat, le rabbin jette un oeil par la fenêtre du salon puis se lève. Le ciel s’est assombri. Le rabbin Yahyah Youssef Moussa allume les bougies. Dans le salon, une douzaine d’hommes et d’enfants sont assis, un livre de prières à la main. Le rabbin revient. Des invités jordaniens s’éclipsent. On éteint la télé. Puis, au coeur de Sanaa, capitale du Yémen, s’élève la prière du shabbat.

Il y a encore deux ans, c’est dans sa maison d’Al-Haid, un quartier de Salem, une ville du Nord-Yémen, que Yahyah, âgé seulement de 27 ans, dirigeait la prière. Temps révolu. Début 2007, le rabbin et la soixantaine de juifs yéménites de Salem ont dû fuir leur terre pour trouver refuge près de Saana. « Les problèmes ont commencé en 2004, avec les affrontements entre les rebelles Houthis et l’armée yéménite », explique le rabbin. Les Houthis, une tribu zaïdi, une branche de l’islam chiite, sont opposés au président yéménite, Ali Abdallah Saleh, à qui ils reprochent son alliance avec les Etats-Unis, amis d’Israël. « On a attaqué nos maisons. Nous avons dû éduquer nos enfants à la maison après que certains ont été frappés à l’école », se souvient le rabbin, qui porte la tenue traditionnelle yéménite. Seules ses longues papillotes noires et sa kipa brodée le différencient de ses compatriotes.

Un jour, des hommes masqués ont remis une lettre au rabbin. « Après une surveillance précise des juifs résidant à Al-Haid, il est clair pour nous qu’ils agissent avant tout pour servir le sionisme mondial. » Le message est signé « Yahyah Sa’ad al-Khoudhair, commandant des partisans des Houthis à Salem ». Un ultimatum y est joint : les juifs d’Al-Haid ont dix jours pour plier bagage. Trois jours après, des hommes masqués tambourinent à la porte du rabbin Yahyah. Il fait nuit. Lui et ses coreligionnaires doivent partir sur-le-champ. Un convoi de six voitures quitte, quelques heures plus tard, Salem en direction de Saada, capitale du district du même nom, située à 240 kilomètres au nord de Saana.
Les juifs de Salem restent un mois à Saada, retranchés dans un hôtel, avant d’être évacués par des hélicoptères de l’armée vers la capitale yéménite. Là, ils sont logés dans six appartements d’un complexe résidentiel dont les entrées sont gardées par des hommes en armes.

S’ils se sentent en sécurité à Sanaa, les réfugiés juifs se plaignent de leurs conditions de vie. L’allocation de 25 dollars par jour et par personne que verse le gouvernement ne suffit pas. A Salem, les juifs travaillaient essentiellement dans l’artisanat et dans la ferronnerie. Quand ils ont fui, ils ont perdu leurs outils de travail. Ici, Abdallah, un cousin du rabbin, n’a trouvé qu’un emploi de livreur dans l’épicerie de la résidence. « Avec les pourboires, ça paie assez bien », affirme le jeune homme. Mais pas assez pour qu’il puisse se marier.

Le rabbin dit ne pas savoir pourquoi des années de coexistence avec les musulmans ont pris fin. « En fait, les vieux musulmans du village nous connaissaient très bien, ils connaissaient nos traditions. Ils nous protégeaient même , explique Souleiman. Mais les jeunes, aujourd’hui, ne savent rien . »

La communauté juive yéménite se réduit comme peau de chagrin. S’ils se comptaient encore par dizaines de milliers au début du XXe siècle, il ne reste que quelques centaines de juifs au Yémen.

La grosse vague de départs a eu lieu avec la création d’Israël, en 1948, et l’opération de transfert de juifs yéménites Magic Carpet organisée par le nouvel Etat hébreu. C’est à cette époque que Gaa el-Jawoud (la plaine des juifs), un quartier juif de Sanaa, s’est vidé de ses habitants.

Les réfugiés de Salem ne veulent pas partir. « Nos racines sont yéménites. Nous aimons ce pays. Nous sommes nés ici, nous mourrons ici. » Pourtant, cette semaine, dix juifs yéménites sont arrivés en Israël. Depuis l’offensive israélienne à Gaza, la tension est montée d’un cran. Et leur présence ne sera bientôt plus qu’un souvenir.


-Rédigé par Emilie Sueur-

Le Liban fait la chasse aux espions israéliens


Sibylle Rizk/LE FIGARO

Une affiche de propagande dans la banlieue sud de Beyrouth, le quartier chiite, bastion du Hezbollah. Crédits photo : Jenny MATTHEWS/Panos/REA

L'arrestation de plusieurs agents à la solde de l'État hébreu amène le Hezbollah à redoubler de vigilance.

DANS la banlieue sud de Beyrouth, forteresse du Hezbollah, la suspicion règne. Un agent de la circulation, dont l'appartenance partisane ne fait aucun doute, prétend ignorer où se trouve le bureau de presse de la « résistance », situé pourtant à quelques mètres de son carrefour, et signalé par une pancarte discrète. Hassan, un jeune résident du quartier, se plaît à raconter comment, un soir, il a suivi discrètement le conducteur d'un véhicule garé inhabituellement devant chez lui… « N'oubliez pas que cette zone a été l'objet d'un plan de destruction systématique, elle reste une cible pour Israël », explique-t-il pour justifier ses accès de prudence.

L'efficacité éprouvée du système de sécurité du Hezbollah, qui repose sur le soutien de la communauté chiite et une organisation très stricte, a pourtant été ébranlée très durement il y a un an par l'assassinat à Damas de l'un des principaux chefs du parti, Imad Moghniyé. L'annonce de l'arrestation récente d'un « réseau d'espions israéliens » alimente aussi les rumeurs concernant une nouvelle brèche dans cette carapace.

Selon la presse libanaise, ces découvertes auraient obligé le Hezbollah à entamer un grand chantier de remise à plat des mesures de sécurité dont il s'entoure. Le coup de filet le plus récent a été annoncé ce mois-ci. Il concerne un certain Marwan Faqih, propriétaire d'une station-service à Nabatiyé, dans le sud du Liban, qui aurait été recruté en France par les services israéliens dans les années 1990. En l'absence d'informations officielles, les journaux regorgent de révélations à son propos. Selon le quotidien Al Balad, il était le principal fournisseur en véhicules du Hezbollah et les équipait de transmetteurs satellites.

Les supputations vont bon train

En novembre, les autorités libanaises ont publié la photo d'un autre espion, Ali Jarrah, qui aurait été démasqué avec son frère Youssef. Ils opéraient depuis 1983 dans un autre fief du Hezbollah, la vallée de la Bekaa. Il s'agit des deux prises les plus importantes depuis celle de Mahmoud Rafeh, en juin 2006, qui aurait confessé l'assassinat un mois plus tôt, pour le compte du Mossad, des frères Majzoud, deux dirigeants du Jihad islamique palestinien au Liban. Sa cellule aurait également tué deux chefs du Hezbollah en 1999 et 2003, ainsi que, en 2002, le fils d'Ahmed Jibril, le leader du FPLP-CG, une autre organisation palestinienne.

Les supputations vont aussi bon train à propos de la disparition ce mois-ci dans le quartier de l'aéroport (contrôlé par le Hezbollah) d'un certain Joseph Sader, présenté comme un autre espion potentiel. Certains jugent possible son arrestation par le « parti de Dieu », qui a déjà agi dans les précédentes affaires en amont des forces de sécurité libanaises.

Interrogé par Le Figaro (voir ci-dessous), le numéro deux du Hezbollah conteste la réalité du problème. « Aucun de ceux qui ont été démasqués ces derniers mois n'a réussi à infiltrer le Hezbollah et nous n'avons jamais acheté de voitures à Marwan Faqih. Les informations qu'ils ont communiquées au Mossad relèvent du domaine public », affirme le cheikh Naim Kassem. Il dément aussi que le Hezbollah ait été contraint de réorganiser son système de sécurité.

Pour Omar Nashabé, responsable des pages judiciaires du quotidien Al-Akhbar, une chose est sûre : « Depuis le conflit de l'été 2006, les services israéliens ont renforcé leurs opérations au Liban, car leur incapacité à atteindre leurs buts de guerre, à savoir l'élimination du Hezbollah, est en grande partie imputable à l'échec de leur renseignement. C'est d'ailleurs l'une des recommandations de la commission Winograd », chargée de tirer les leçons du conflit en Israël.

vendredi 27 février 2009

Situation sécuritaire dans le sud : la réalité face aux paroles


« Le Hamas a subi un revers sans précédent ! », « Nous avons créé une nouvelle donne sécuritaire ! », « Il s’agit des derniers soubresauts des velléités guerrières du Hamas ! » « La Communauté internationale va se mobiliser contre le réarmement du Hamas » etc. etc. Que n’entend-on pas depuis 40 jours - fin de l’Opération « Plomb Durci » - de la bouche des dirigeants du pays, notamment de celle d’Ehoud Barak, Tsipi Livni, Shaoul Mofaz ou Avi Dichter.

Mais est-ce vraiment le cas ? Sans parler du cas de Guilad Shalit, où l’on nous annonçait que « la défaite du Hamas avait profondément modifié les conditions de la libération du jeune soldat», la situation sécuritaire sur le terrain ne manque pas de nous faire poser des questions. Et plus les jours passent, plus il apparaît que l’opération de Tsahal a été inachevée, sans doute pour des raisons politiques, et que la situation redevient progressivement celle qui prévalait à la veille de son déclenchement. Mais personne n’ose l’avouer en haut-lieu !

Les roquettes qui s’abattent régulièrement sur Israël depuis la fin de l’opération, dont deux en plein sur une maison jeudi à Sderot, ont rappelé aux habitants de la région que la « nouvelle donne » n’est de loin pas celle qui était annoncée. Ce ne sont pas moins de 60 roquettes qui ont été tirées en direction du territoire israélien depuis le retrait de Tsahal de la Bande de Gaza !

Dans certains milieux militaires, on entend de plus en plus ça et là des déclarations qui vont toutes dans le même sens : « l’opération militaire a été stoppée trop tôt, et même les acquis militaires de ces trois semaines de combats contre le Hamas commencent à fondre comme neige au soleil ». Et la crainte est la même partout : cette opération décrite comme « décisive » par les dirigeants du pays s’avère de plus en plus comme étant une manche supplémentaire dans une partie qui va bientôt reprendre.

Le constat est effectivement amer : malgré ses engagements, l’Egypte ne fait pratiquement rien pour empêcher l’activité des tunnels souterrains, et cette semaine, les Renseignements Militaires ont confirmé que des nouveaux missiles anti-aériens étaient passés dans la Bande de Gaza depuis l’Egypte, la communauté internationale est inexistante depuis ses déclarations solennelles au lendemain du cessez-le feu, les roquettes, quoique moins nombreuses, s’abattent quotidiennement sur le Néguev occidental, les dirigeants du Hamas ont retrouvé leur liberté de mouvement malgré les menaces lyriques des dirigeants israéliens, et Guilad Shalit est toujours au fond de son cachot, avec un Hamas plus arrogant, exigeant et intransigeant que jamais.

Malgré les progrès réalisés par Tsahal par rapport à la Deuxième Guerre du Liban, il semblerait que le modus operandi qui a échoué au Liban ait été le même à Gaza. Le gouvernement et Tsahal avaient le choix entre deux options claires : se contenter d’une guerre aérienne, ou engager une opération terrestre massive, mais dans les deux cas, jusqu’à obtention des résultats escomptés. Or, comme au Liban, le gouvernement a choisi une option intermédiaire, impliquant les forces aériennes et terrestres, mais forçant soudain Tsahal à rebrousser chemin en plein milieu, sous la pression internationale, justifiant cette volte-face par des « acquis diplomatiques et militaires inespérés», qui se sont d’ailleurs révélés faux dans un cas comme dans l’autre.

Le Hamas est loin d’être anéanti. De plus en plus de voix dans la Communauté internationale demandent à adopter une attitude plus « réaliste » vis-à-vis du Hamas ; la réconciliation entamée au Caire entre le Fatah et le Hamas risque fort d’avoir pour conséquence parmi d’autres le renforcement de ce dernier en Judée-Samarie, et la perspective de voir des dizaines d’autobus emplis de terroristes faisant le « V » de la victoire, libérés en échange de Guilad Shalit, signera le succès et l’ancrage de cette organisation terroriste dans la population palestinienne.

Encore un très lourd dossier posé sur la table du prochain gouvernement israélien.

par Shraga Blum
arouts sheva

Iran : L’avertissement déguisé de Londres




Selon le quotidien britannique Financial Times, Paris, Londres et Bonn travailleraient actuellement sur une liste de nouvelles sanctions qui iraient au-delà des mesures adoptées par le Conseil de Sécurité. En règle générale, quand on annonce les sanctions par avance, c’est un avertissement. C’est le cas de cet article britannique publié après les déclarations iraniennes sur l’installation de nouvelles centrifugeuses et le refus de tout compromis.


Il y a une semaine, le dernier rapport de l’AIEA essayait d’ouvrir la voie pour un compromis multilatéral avec l’Iran en affirmant que malgré ses progrès technologiques, Téhéran avait décidé de ralentir son programme nucléaire. Mais parce que les mollahs ne veulent pas de ce compromis avec les Six, mais d’une entente très particulière avec les Etats-Unis, ils ont refusé cette main tenue en contredisant l’AIEA et son rapport, pour se retrouver à nouveau face aux Etats-Unis, le véritable interlocuteur du régime dans cette crise.

Si les deux parties aboutissent à une entente, quelle qu’elle soit, via l’Iran, l’Amérique trouvera un accès privilégié vers l’Asie Centrale et ses compagnies pétrolières deviendront les leaders du marché pétrolier mondial dominé depuis un siècle par les compagnies Britanniques. L’enjeu est énorme pour la Grande-Bretagne : elle doit empêcher cette entente par tous les moyens. Parallèlement à ses efforts pour renforcer le rôle de l’AIEA, Londres a redoublé d’amitié en direction des mollahs : au moment de la publication du rapport en faveur d’un compromis reconnaissant le savoir faire nucléaire des mollahs, Londres annonçait la tenue d’une majestueuse exposition sur les Séfévides, dynastie qui a fait de l’Iran un pays chiite. A l’inauguration de cette exposition, il a deux jours, le ministre britannique de la justice, Jack Straw, un grand ami du régime, a fait un long discours sur la nécessité d’une refonte des relations entre les deux pays sur la base d’un plus grand respect envers les mollahs.

Patatrac ! Le discours du 25 février sur les installations accélérées de nouvelles centrifugeuses (synonyme d’un refus net d’un compromis avec les Six) a fâché Londres qui dégaine cet avertissement sous la forme d’un article qui évoque 44 nouvelles sanctions tout en se gardant de les énumérer toutes. Pour titiller les mollahs, l’article a cité 6 entités dont l’absence d’activités de 4 d’entre elles paralyseront la vie économique du pays. Ces quatre entités clefs sont :

Iran Air Cargo (filiale d’Iran Air) : la sanction priverait Téhéran de sa plus grande ligne de fret de marchandise.

Société d’Assurance de l’Iran : en la sanctionnant, Téhéran ne serait plus en mesure d’assurer la moindre marchandise ou cargaison.

6 Banques d’affaires dont Bank Tejarat, actionnaire de la Banque commerciale Iran-Europe. En les sanctionnant, Londres prendrait les mollahs à la gorge.

Khatam ol-Anbia, groupe financier des Pasdaran, actif dans les importations de produits et des projets pétroliers ou de construction, notamment en Afrique ou en Amérique Latine. En la sanctionnant, Londres perturbera les affaires oocultes du régime.

Téhéran a immédiatement réagi via Trita Parsi, son principal lobbyiste basé à Washington et ami de Brzezinski, pour dénoncer cet avertissement disproportionné et déplorer le retour d’un langage de contrainte qui nuira au dialogue avec Téhéran.

jeudi 26 février 2009

Des graffitis sur le mur de la synagogue


Denis MacShane, ancien ministre britannique des Affaires européennes, décrit la montée de l’antisémitisme qui accompagne la crise économique

Les crises qui ont périodiquement secoué le monde durant le siècle qui a suivi l’écriture du Capital par Marx ont été marquées par un phénomène commun: la montée de l’antisémitisme politique. Comme le canari est le premier à sentir les émanations de gaz toxiques dans une mine de charbon, les attaques contre les juifs et leur culture sont le signe avant-coureur que quelque chose va vraiment mal.

Le mois dernier, un informaticien de 32 ans, Michael Booksatz, a été passé à tabac dans une rue du nord de Londres par deux hommes masqués qui criaient des slogans palestiniens. Des étudiants juifs de la London School of Economics – qui a compté dans ses rangs de nombreux juifs brillants ayant fui l’Allemagne nazie –­ sont maintenant terrifiés par les insultes anti-juives des étudiants islamistes. Des graffitis tels que «Tuez les juifs» ou «Djihad contre Israël» apparaissent près des synagogues de Londres.

Ces dernières semaines, la police de Londres a recensé quatre fois plus d’attaques anti-juives que d’agressions contre les islamistes. Le respecté Community Security Trust, qui enregistre scrupuleusement les attaques anti-juives, recense autant d’attaques antisémites ­ de nature ­ verbale ou physique durant les premières semaines de 2009 que durant les six premiers mois de 2008.
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Tandis que le monde entre dans une nouvelle période de crise, l’antisémitisme est de retour. Comme toujours, l’histoire se répète. L’effondrement et la fièvre des marchés évoqués dans le roman d’Emile Zola L’Argent ou la colère populiste contre Wall Street à la fin du XIXe siècle ont alimenté la virulence de politiques antisémites illustrées par l’affaire Dreyfus en France ou la montée au pouvoir à Vienne de politiciens ouvertement antisémites. La Grande Dépression a donné naissance aux pires expressions de l’antisémitisme, à savoir les politiques qui ont conduit à l’Holocauste. Même en Grande-Bretagne, le duc de Wellington était à l’époque à la tête d’une organisation anti-juive secrète dont l’en-tête du papier à lettres était orné des initiales «PJ» pour péril juif.


La crise économique des années 1970 a entraîné en Grande-Bretagne une augmentation marquée des votes pour le Front national, et le parti qui lui a succédé, le BNP, ouvertement antisémite, rencontre actuellement beaucoup de succès au niveau local.

La détresse et la peine causées par les terribles images d’enfants tués lors des combats israéliens contre le Hamas à Gaza ont autorisé les sentiments anti-israéliens à s’exprimer avec davantage de véhémence et de violence qu’ils ne l’avaient jamais été auparavant. Critiquer Israël n’est pas faire preuve d’antisémitisme. Mais tous les antisémites haïssent l’existence d’un Etat juif et, se cachant derrière des termes tels que l’anti-sionisme, laissent s’exprimer de manière de plus en plus vicieuse leur haine des juifs.

En Italie, les rues de Milan sont barbouillées de slogans enjoignant aux Italiens de boycotter les produits juifs – écho au slogan nazi «Kauft Nicht Bei Juden». En Allemagne, les forums des émissions de radio résonnent d’accusations selon lesquelles les banquiers responsables de la crise économique actuelle sont juifs. Les démonstrations anti-juives se répandent à Berlin par le biais d’affiches proclamant «C’était une bonne idée d’utiliser du gaz» ou «Je suis antisémite et c’est bien». Ainsi, tous les juifs sont amenés à se sentir exclus des pays dans lesquels ils sont nés ou des sociétés dans lesquelles ils vivent.
Du Cachemire au Gujarat, des musulmans ont été massacrés dans des parties très éloignées du monde au cours de ce siècle. En Irak et en Afghanistan, les soldats de l’OTAN sont accusés de brutalité, mais les hommes qui ont sur les mains le plus de sang musulman sont les idéologues islamistes. Or, il n’y a pas envers ceux qui ont perpétré ces attaques la même colère que celle qui s’exprime à l’égard d’Israël et des juifs.

N’est-il pas raisonnable de supposer que la raison pour laquelle le monde entier est en colère contre Israël et non contre les autres régimes ou religions qui massacrent des musulmans est que les Israéliens sont juifs? Est-ce que la critique et la colère légitimes envers Israël autorisent la haine des juifs à devenir à nouveau acceptable? Ajoutez une crise économique mondiale au sujet de laquelle il est aisé de pointer du doigt les noms des escrocs et bankster qui se trouvent être juifs, et une nouvelle vague d’antisémitisme prend forme.


Une conférence a réuni à Londres des parlementaires venus de toute l’Europe, dont la Suisse, et du monde pour discuter de ce qui peut être entrepris. Le conservateur Michael Gove a rejoint les ministres travaillistes Hazel Blears et Jim Murphy pour dire qu’il est temps pour les parlements du monde démocratique de lutter contre l’antisémitisme, spécialement contre les attaques des islamistes envers les jeunes juifs sur les campus des universités.

Le pape étreint un négationniste, évêque de Winchester et de Cambridge; des slogans tels que «Hamas, Hamas, les juifs au gaz» sont psalmodiés à Amsterdam.

Les juifs sont encore amenés à penser qu’ils ne sont pas des citoyens à part entière dans leur pays natal parce qu’ils refusent d’accorder au Hamas et au Hezbollah le droit d’user de la terreur envers les civils israéliens. Dans la mine, le canari sent encore une fois que sa vie est en danger.

mercredi 25 février 2009

Halimi: Fofana jugé du 29 avril au 3 juillet


AFP/ FIGARO

Youssouf Fofana et 27 autres membres présumés du "gang des Barbares", accusés d'avoir séquestré et torturé à mort le jeune juif Ilan Halimi début 2006, seront jugés du 29 avril au 3 juillet par la cour d'assises des mineurs de Paris, a-t-on appris aujourd'hui de source judiciaire.

Seuls deux accusés étaient mineurs au moment des faits mais la cour d'assises des mineurs est compétente pour juger des majeurs ayant agi aux côtés de mineurs. Elle jugera donc à huis clos l'ensemble des accusés.

Le jeune Français de confession juive était tombé dans le piège d'un gang de banlieue. Il avait été appâté par des jeunes femmes puis séquestré et torturé par ses geôliers avant d'être laissé pour mort trois semaines plus tard, le 13 février 2006. Le groupe n'avait pas obtenu la rançon escomptée de sa famille, qu'il pensait riche parce que juive.

Ce crime sauvage avait provoqué l'indignation de l'ensemble de la classe politique, l'angoisse et la consternation de la communauté juive, ainsi que plusieurs manifestations.

"L'UNRWA couvre le Hamas"



Un Palestinien porte un sac de farine offert par l'UNRWA.
Photo: AP , JPost

Par HERB KEINON ET TOVAH LAZAROFF



L'organisation onusienne de secours aux réfugiés, UNRWA, fournit systématiquement une couverture politique au Hamas, a déclaré un représentant officiel du gouvernement, mardi.

La directrice de l'UNRWA, Karen AbuZayd, aurait transmis une lettre du mouvement islamiste au sénateur américain John Kerry lors de sa visite dans la bande de Gaza, jeudi. La lettre, rédigée par un conseiller diplomatique du Hamas - ensuite désavoué par le groupe - était destinée au président américain Barack Obama.

A la tête de la commission sénatoriale des Affaires étrangères, Kerry aurait transmis le document au consulat des Etats-Unis à Jérusalem. Il déclare ne pas en connaître le contenu.

"Malheureusement, un schéma est en train de se dessiner ici", a poursuivi le représentant israélien. "Personne ne s'oppose à ce que l'UNRWA - dont la mission est purement humanitaire - serve d'intermédiaire entre le Hamas et les Etats-Unis. Cela prouve les réelles intentions de l'UNRWA."

Il estime, par ailleurs, que l'organisation de l'ONU met en œuvre un certain lobbying à travers le monde afin que d'autres gouvernements abandonnent les trois conditions imposées par la communauté internationale pour engager le dialogue avec le Hamas. Ces trois conditions sont les suivantes : la reconnaissance d'Israël, la condamnation du terrorisme et l'acceptation des accords israélo-palestiniens précédents.

Il est encore difficile de comprendre comment cet événement, tout comme l'appel de l'UNRWA à "ouvrir une enquête internationale indépendante" concernant de supposés crimes de guerre israéliens à Gaza, sont devenus les objectifs de l'organisation humanitaire.

De son côté, le porte-parole de l'UNRWA, Sammy Mshasha, réfute les accusations israéliennes précisant que l'accusateur en question devrait d'abord vérifier les faits. "C'est le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en personne qui a exigé l'ouverture de cette enquête."

En ce qui concerne l'hypothèse selon laquelle l'organisme onusien s'adresserait aux gouvernements étrangers au nom du Hamas, Mshasha poursuit : "Notre rôle n'est pas de soutenir un côté ou l'autre. Notre unique mission consiste à soutenir et à aider les réfugiés palestiniens." Quant à la lettre remise à Kerry, le porte-parole affirme qu'elle a été déposée devant les bureaux de l'UNRWA et possédait le cachet de l'Autorité palestinienne.

mardi 24 février 2009

Peres : "L'Europe doit cesser de soutenir le Hamas"


Lé Président du Palement européen, Hans-Gert Poettering, à droite, et le Président Shimon Peres, à gauche, lors de la réunion en la résidence du Président israélien à Jérusalem.
Photo: AP , JPost

Par JPOST


Les dirigeants européens doivent continuer à condamner publiquement le Hamas et ses actions plutôt que d'exprimer leur soutien au dialogue, risquant de vouer les Palestiniens à l'exploitation, a exprimé Shimon Peres au Parlement européen mardi.

"L'Europe doit reconnaître que le Hamas est un groupe de terreur dangereux et meurtrier et qu'elle doit cesser sa sympathie et son soutien" a-t-il déclaré lors d'une réunion avec Hans-Gert Psettering, qui était en Israël pour diriger une délégation d'anciens parlementaires européens.

Peres a continué d'insister sur le sujet au cours de la réunion, expliquant que la conduite des Européens "empêchait le bon déroulement du processus de paix et induisait en erreur la population palestinienne".

En réponse, le Président du Parlement a réaffirmé les bonnes intentions de l'Europe mais a expliqué que, alors que son but premier était le déroulement du processus de paix, des avancées positives devaient être faites pour s'assurer que le but était accessible.

"L'Europe a besoin et souhaite voir des réalisations pratiques sur le terrain, notamment des mesures de confiance établies entre les deux parties, et nous nous tournons vers vous pour faire avancer le processus parce que vous êtes un homme de paix" a déclaré Psettering à Peres.

Ce à quoi Peres a à nouveau répondu que le Hamas était une organisation terroriste et que le gouvernement israélien refusait de faire un quelconque compromis dans sa guerre contre la terreur.

"Le Hamas est une organisation terroriste meurtrière, et extrémiste, qui utilise ses propres citoyens comme bouclier humain" a-t-il dit.

"Israël se bat et continuera à mener une guerre totale contre la terreur, au cours de laquelle le gouvernement n'empêchera pas l'arrivée de denrées humanitaires dans la bande de Gaza".

De Villepin : « la France ne doit pas afficher son appartenance au bloc occidental ».


DOMINIQUE DE VILLEPIN, DIT " LE MAROCAIN "
Par Ray Archeld
pour Guysen International News


Interviewé sur le plateau de Canal+ à l’occasion de l’emission ‘Dimanche+’, l’ancien Premier ministre Dominique de Villepin a critiqué avec véhémence la décision de Nicolas Sarkozy de réintégrer pleinement la France dans le commandement de l’Otan, estimant qu’afficher son appartenance au bloc occidental constituait aujourd’hui « une erreur en termes d'image et de stratégie ». Morceaux choisis.

Selon Dominique de Villepin la France ne doit pas réintégrer le commandement de l’Otan pour «trois raison » ajoutant que « se serait une faute ».

« Nous sommes dans un monde qui est en permanence en risque de confrontation, de bloc à bloc. Aujourd'hui, vouloir pleinement afficher notre appartenance à ce bloc occidental, à un moment où, nous le voyons bien, l'Occident n'est plus seul sur la scène, loin de là, et où les pays du sud s'affirment, c'est une erreur en termes d'image et de stratégie ».

« Deuxièmement une raison diplomatique. Nous devons nous donner le plus de marge de manœuvre possible. Tendre vers l'est, aller vers le
sud, en permanence trouver des solutions que d'autres ne trouvent pas. Cette vocation diplomatique, nous devons l'affirmer ».

« Enfin il y a une raison de sécurité, je pense que si nous ne voulons pas devenir une cible, alors que la France a été capable d’effacer cette logique d’affrontement et bien maintenons cette logique d’indépendance ».

« C'est vrai que les décisions au sein de l'Otan se prennent à l'unanimité. Mais j'ai vécu la crise irakienne. Et je sais que la pression exercée par les Américains quand ils considèrent qu'il y a va de leur propre sécurité est extrêmement difficile à résister ».

Il estime en effet que « si l'on veut, non seulement ne pas accepter une décision de l'OTAN mais s'opposer à une décision de l'Otan, c’était le cas dans la crise irakienne, si vous voulez résister aux Etats-Unis, il faut une indépendance forte et c'est justement le positionnement français ».

S’exprimant enfin sur l’envoi de 17.000 soldats américains et 600 allemands supplémentaires en Afghanistan pour sécuriser les élections de cet été, l’ancien chef du gouvernement français a estimé que Paris ne devait pas suivre cet exemple.

« D’abord parce que les Américains n’ont toujours pas dit qu’elle allait être leur nouvelle stratégie en Afghanistan. Renforcer les effectifs dans ce pays aujourd’hui c’est prendre un risque supplémentaire, alors même que nous le savons il n’y a pas de solution militaire en Afghanistan. Nous sommes devant une situation qui se dégrade jour après jour donc je ne suis pas du tout favorable à un renforcement dans cet zone, en tous cas pas un renforcement français ».

FRANCE/ISRAEL : PREMIERE MISSION DU SIDM


La première mission du système de drones SIDM (Système Intérimaire de Drones MALE), développé conjointement par EADS et IAI, a eu lieu ce week-end en Afghanistan. Livré fin janvier à l’armée française à Bagram, ce système se compose de trois drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) et d’une station au sol. Son prix est estimé à 41 millions d’euros.

Le drone SIDM est basé sur le drone israélien Heron développé par la division Malat d’IAI (Israel Aerospace Industries). La plate-forme du SIDM français est construite à Tel-Aviv, et l’intégration des systèmes est réalisée à Mont de Marsan.

Le drone SIDM peut naviguer à 250 km/h à une altitude de 7000 mètres. Il est capable de surveiller de jour comme de nuit un rayon d’action de 1000 km. Système appartenant à la catégorie des drones MALE de dernière génération, le SIDM est dédié aux opérations de surveillance et de poursuite d’objectifs dans la profondeur du théâtre. Bénéficiant d’une grande endurance et d’une transmission de données sécurisée, le drone a également la capacité de transmettre les informations en temps réel aux structures de commandement interarmées et interalliées.—


Sébastien Fortin
israel valley

lundi 23 février 2009

Suisse : une polémique autour d’une soirée de gala en faveur de l’armée israélienne


Prévue le 2 mars prochain, elle mobilise de nombreux opposants. Ils organisent des sit-in quotidiens en Suisse et prônent le boycott économique d’Israël

Cette soirée animée par l’humoriste Anne Roumanoff suscite une polémique entre un collectif pro-palestinien, et les organisateurs.

Le « Collectif Urgence Palestine - Genève » multiplie les manifestations et les sit-in en Suisse, pour soutenir les Palestiniens à Gaza, et prévoit une manifestation devant le Théâtre du Léman (anciennement Grand Casino) pour empêcher la tenue de la soirée en faveur de l’armée israélienne. Sur son site internet, le Collectif invite les autorités fédérales suisses à « suspendre la collaboration militaire et à résilier l’accord de libre échange économique entre la Suisse et Israël pour obtenir d’Israël le respect des obligations qui lient un pays occupant envers la population occupée avec l’application du droit humanitaire international et en particulier de la quatrième Convention de Genève dans les Territoires Occupés ». Le Collectif appelle également à créer une base de données des entreprises qui, à travers leurs investissements, soutiennent l’occupation, et appelle à les boycotter...

Claude Proz, le directeur du théâtre du Léman, n’a pas tardé à réagir aux nombreux courriers adressés par le Collectif aux internautes et aux médias. Il affirme avoir « pris connaissance de ces divers mails et messages de doléances », avant d’ajouter : « Je tiens tout de même à vous informer qu’en m’attaquant sur ce terrain d’une part vous vous tromper de cible, je dirige un théâtre entièrement privé qui peut se vanter d’accueillir toutes sortes de spectacles et ceci de toutes les tendances politiques et religieuses, pour autant qu’il ne s’agisse pas de meeting de propagande. Dans ce cas particulier, non seulement pour votre information les options avaient été prises par cette organisation bien avant mon arrivée à la direction de ce théâtre et donc bien avant les malheureux événements des derniers mois, mais en plus c’est pour accueillir uniquement un spectacle de Anne Roumanoff, artiste de grand talent, seul critère réel pour comptant pour accepter une location du théâtre ».

Dans sa réponse, Claude Proz précise : « De plus, ce gala est une soirée entièrement privée et je n’ai pas, en tant que simple directeur et loueur de salle, à connaître pour qui vont les bénéfices des soirées caritatives et privées. Également pour votre information je suis Suisse né à Genève, Catholique et n’appartiens à aucun parti politique, et en tant que directeur du théâtre je n’ai pas à prendre position pour telle ou telle cause aussi louable soit elle. Dites vous bien que si pour une raison qui m’échappe j’aurais du annuler cette date on m’aurait immédiatement taxé d’antisémite, alors que faire... subir des pressions à chaque spectacle, il est organisé bientôt une nuit des musiques Arabes, une artiste Pakistanaise, des danse Chinoises, des ballets Turcs etc etc Il faut que vous compreniez que ce n’est pas moi, petit travailleur de l’ombre, qui vais m’ériger en senseur ou juge de quoi que se soit ».

Et de conclure, le directeur du Théâtre du Léman rappelle : « Je prône régulièrement la liberté et j’essaye tant faire ce peut de l’appliquer tous les jours. Mais en est il vraiment de même avec ceux qui veulent donner des leçons et imposer leurs vouloir ? je me pose la question ».

La polémique ne fait de débuter, et les détracteurs de la soirée s’adressent directement à Anne Roumanoff. Dans une lettre intitulée « On ne vous dit pas tout ! », les signataires de la pétition contre la soirée de gala écrivent :

« Madame, Vous nous avez habitués, grâce à votre talent et votre impertinence, à repérer entre les lignes ce que l’on cherche à nous cacher ou tout au moins à passer sous silence. Ainsi de votre venue prochaine, le 2 mars 2009 au Grand Casino de Genève. A ce propos, faut-il le croire, on ne vous dit pas tout ! Car comment supposer que vous auriez honoré de votre présence un gala de soutien au profit des soldats de Tsahal et des victimes des attentats ? Non certainement, on ne vous dit pas tout car vous n’auriez jamais accepté de figurer sur une publicité, au-dessous de l’emblème de l’armée israélienne. On ne vous dit pas non plus que vous vous produiriez devant un parterre de supporters de cette même armée – 4ème puissance militaire – qui, durant 3 semaines a bombardé, assassiné, affamé une population sans défense. On ne vous dit pas, mais vous le saviez déjà, qu’à Genève – comme dans le reste du monde, des milliers de manifestants, horrifiés par cette barbarie, ont réclamé que les crimes de guerre de l’armée israélienne soient punis, qu’un tribunal international juge et condamne de tels actes. On ne vous dit pas, mais vous l’auriez pressenti, que votre prestation à cet évènement serait interprétée comme une offense aux victimes et à ceux et celles qui considèrent que la justice ne peut être dévoyée au profit d’aspects mercantiles. Et puisqu’on vous le dit, n’y allez pas ! »

(Cet appel est déjà signé par : Groupe Suisse sans Armée, Droit pour Tous, Femmes en Noir-Genève, Générations Palestine, Association Parrainages d’enfants de Palestine, Collectif Urgence Palestine/Vaud, Collectif Urgence Palestine/Nyon-La Côte, Centrale Sanitaire Suisse, CETIM, SolidaritéS, Association Meyrin-Palestine, Association Droit au Retour).

Le conflit israélo-palestinien touche ainsi la Suisse, après avoir fait escale en France et en Belgique, entre autres pays européens.

MediArabe.info

Canada : Appel au boycott des universités israéliennes


Dimanche 22 février le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a décidé de voter en faveur d'un boycott des universités israéliennes. Des groupes juifs ont rapidement exprimé leur déception face à ce mouvement qui souhaite dénoncer le « siège israélien de Gaza ».

Cette initiative s'inscrit « dans une campagne mondiale de boycottage contre Israël à laquelle participent également l'Australie, les Etats-Unis et l'Irlande », a déclaré le président du SCFP-Ontario, Sid Ryan.

Selon lui, le boycottage devrait viser principalement « les programmes universitaires favorisant la recherche et le développement d'armes employées contre les palestiniens ».
« Le syndicat examinera également sa caisse de retraite afin de s'assurer que celle-ci ne finance pas ce type de recherche ».

Une centaine de journalistes et universitaires auraient déjà signé une lettre ouverte destinée au Premier ministre Stephen Harper, lui demandant d'imposer des sanctions à Israël.

Mais certaines sections syndicales à l'Université de Windsor ne semblent pas en accord avec la SCFP-Ontario et menacent de quitter le syndicat si le boycott est adopté.
« Le boycott nuirait au syndicat à long terme », a déclaré le dirigeant du Congrès juif canadien Bernie Farber. D'après lui, ce geste reflète l'antisémitisme croissant dans le monde.

France : L’obscurantisme gagne du terrain dans les lycées, Darwin trinque.


DARWIN
Par Yann

Dans le même registre, nous vous conseillons vivement la lecture du rapport Obin si ce n’est déjà fait. Ce rapport commandé par le ministère de l’Education Nationale en 2004 portait sur les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires. Le constat qu’il dressait était explosif, aussi le rapport a-t-il été promptement enterré à sa publication.

Nous vous encourageons vivement à consulter, télécharger et faire connaître à vos proches ce rapport. Pour le télécharger sur le site du ministère de l’Education Nationale, cliquez ici :
ftp://trf.education.gouv.fr/pub/edutel/syst/igen/rapports/rapport_obin.pdf

Alors que le monde célèbre les 150 ans de la théorie de l’évolution chère à Charles Darwin, l’idée que le monde est d’essence divine, véhiculée par des lycéens créationnistes, nourrit une contestation de plus en plus vive chez les élèves. Témoignage de professeurs de SVT (sciences et vie de la terre).

“Nous avons depuis 5-6 ans des retours du terrain qui indiquent une montée du créationnisme en France alors qu’auparavant, c’était exceptionnel“, dit Annie Mamecier, doyenne du groupe des Sciences de la vie et de la terre à l’Inspection générale de l’Education nationale.

Le créationnisme rejette l’idée de l’évolution et postule que Dieu a crée l’univers en une semaine. Né chez les chrétiens au XIXe siècle, il a été relayé par les Témoins de Jéhovah et par des créationnistes islamistes depuis les années 1980.

Hostiles à Darwin

Mme Mamecier évalue “entre 5 et 10%” le nombre d’élèves qui expriment durant les cours ou sur leurs copies leur hostilité aux théories de Darwin et précise que “les élèves qui manifestent le plus sont d’origine musulmane“.

“Il y a deux types de réactions: des réactions plutôt isolées venant d’élèves qui ont été élevés dans une croyance religieuse et des réactions un peu plus organisées, qui se rapprochent du dessein organisé américain et viennent d’élèves relativement manipulés“.

Sophie Mouge, professeure de SVT au lycée Jean-Jaurès à Montreuil, a essuyé deux contestations parmi les 31 élèves de sa classe, lors d’un cours sur l’évolution des végétaux. “Ca s’est traduit par de petits ricanements quand je parlais. Les élèves cherchaient à me tourner en dérision. Un élève m’a dit Non, non, dans le Coran, ça n’est pas écrit cela!“, raconte la jeune femme.

Dans le Coran

Pour Jean-Baptiste de Panafieu, qui a passé plusieurs mois au lycée Jean-Jaurès dans le cadre d’un documentaire, ces élèves contestataires “puisent leurs informations sur internet, sur des sites créationnistes, antidarwiniens, comme le site du turc Harun Yahya“.

En janvier 2007, ce prédicateur avait envoyé massivement aux établissements scolaires l’Atlas de la Création, un livre développant au nom du Coran les thèses créationnistes. Le ministère de l’Education nationale avait riposté en organisant en novembre 2008 un colloque pour “donner aux enseignants des moyens de répondre aux attaques“, rappelle Annie Mamecier.

Critique plus affirmée

Mais pour Carole Diamant, professeure de philosophie au lycée Auguste Blanqui à Saint-Ouen et auteure de “Ecole terrain miné” (*) les “critiques” des élèves sont plus profondes et ont évolué depuis le début des années 2000. “Quand j’ai écrit mon livre, en 2004, la critique était superficielle, spontanée et répétée. C’est quelque chose qui faisait référence à des prêches ou à une opinion religieuse entendue ici ou là“, explique Carole Diamant.

“Aujourd’hui, les enfants sont sûrs de leurs croyances. Ils restent sur leurs positions. Ils disent: Allez-y, racontez-nous Darwin mais nous, on n’y croit pas!“.

D’après Pierre Clément, professeur à l’université Lyon 1 et co-auteur d’une étude sur le créationnisme effectuée dans dix-neuf pays, la France compterait “2% de professeurs créationnistes“, à comparer avec les “50% de profs créationnistes au Liban ou au Burkina Faso“. Toutefois, “la France est le pays où il y a le moins de créationnistes radicaux“, insiste Pierre Clément en ajoutant: “Il y a certes une pression du créationnisme mais la France résiste très bien.”


Source : Le Télégramme

dimanche 22 février 2009

UN NOUVEAU SCANDALE DANS LE MONDE DU SPORT


Une délégation israélienne de taekwondo, composée de 45 athlètes et 5 entraineurs, a été contrainte d'annuler son déplacement à Trelleborg (Suède) ou elle était supposée disputer un championnat, suite à des menaces exercées par des organisations musulmanes.

La Fédération suédoise a en effet prévenu la délégation israélienne de l'existence de menaces concrètes contre ses joueurs pendant la compétition et demandé à cette dernière qu'elle annule son voyage par mesure de sécurité.

Un responsable de taekwondo suédois avait informé un collègue israélien que des « milliers de membres d'une organisation musulmane menacent d'en découdre avec vous à cause de la guerre à Gaza ».

Un nouvel incident dans le monde du sport, après le retentissant scandale qui avait éclaboussé le tournoi de tennis de Dubai.
En début de semaine, les autorités émiraties avaient refusé d'octroyer le visa à la joueuse de tennis, Shahar Peer. Choquées, les instances internationales du Tennis s'étaient insurgées contre cette décision, menaçant d'annuler le tournoi pour le calendrier 2010.

En dernier lieu, la WTA a finalement décidé de sanctionner financièrement le tournoi et de donner 130 points techniques à Shahar Peer qui devrait conserver sa place de 48e joueuse mondiale.

La connexion saoudienne dans les attentats de Mumbaï et ses implications stratégiques pour Israël


LOGO DU GROUPE TERRORISTE " Lashkar-e-Taïba "

Col. (res.) Jonathan Fighel - trad : Marc Brzustowski



On a lié les attentats de Mumbaï au Lashkar-e-Taïba et, plus généralement, aux groupes terroristes islamiques du Cachemire. Cependant, ce serait une erreur de percevoir le Lashkar-e-Taïba comme une organisation uniquement locale concentrée sur un agenda localisé. (http://www.jcpa.org/)

L’Arabie Saoudite a énormément contribué à faire du Lashkar-e-Taïba ce à quoi il ressemble, à la façon dont il pense, ses motivations, son idéologie, ses modes de financement. L’Arabie Saoudite se présente comme la protectrice et le fer de lance de la défense des Musulmans à travers le monde contre ce que ceux-ci définissent comme l’agression culturelle occidentale.

Les Saoudiens sont très impliqués dans le recrutement, le financement et les fondements idéologiques visant à embrigader les minorités musulmanes et à utiliser les organismes charitables musulmans comme instrument de mise en oeuvre de ces politiques. La méthodologie saoudienne consiste à tirer partie des crises humanitaires pour mettre le pied dans la porte. Qui pourrait s’élever contre le fait de porter assistance à la veuve et à l’orphelin et de construire des écoles et des cliniques ? Une partie de cet argent est, bien entendu, investi dans le soutien au terrorisme – en direction des familles des bombes humaines.

La notion de Jihad Global a également pénétré Gaza et existe sous le parapluie du Hamas, qui permet une renaissance des organisations du Jihad Global, ici, telles que le Jaish al-Islam et d’autres. Ce phénomène radicalise encore la société gazaouïe qui l’est déjà à l’origine.

Le Hamas pourrait bien donner son accord pour une Hudna (trêve) de 50 années, cela ne conduira à aucune reconnaissance d’Israël ni à une cessation des hostilités contre lui. Si le Hamas était réellement prêt à agir de façon pragmatique, il n’y aurait tout simplement plus de Hamas tout court. De plus, les factions déçues au sein du Hamas feraient scission et rejoindraient les organisations du Djihad Global déjà présentes à Gaza.

La similarité des modes opératoires entre l’attaque de Mumbaï, en novembre 2008 et celle de l’Hôtel Savoy à Tel Aviv en 1978 était frappante. A cette époque, une organisation palestinienne basée hors des frontières d’Israël, depuis son sanctuaire au Liban, avait, de la même façon, suivi un entraînement intensif spécial durant des mois. Disposant d’un haut niveau de renseignement de première main, plusieurs groupes d’assaut totalement dédiés avaient, chacun, attaqué des cibles de haute valeur stratégique.

Les attaques de Mumbaï n’avaient rien d’un attentat-suicide conventionnel. Depuis 1998, les attentats-suicide ont été la marque de fabrique d’Al Qaeda comme étant le mode significatif du Jihad sous la forme du sacrifice et de l’appel au martyre. Mais les attaques de Mumbaï ne ressemblent en rien à celles de Londres le 7 juillet, ni aux attentats de Madrid ni à aucun autre attentat du style d’Al Qaeda.

Qu’est-ce que le Lashkar-e-Taïba ?

On a lié les attentats de Mumbaï au Lashkar-e-Taïba et, plus généralement, aux groupes islamiques radicaux du Cachemire. Cependant, ce serait une grave erreur de ne percevoir le Lashkar-e-Taïba comme une organisation uniquement locale n’ayant qu’un agenda localisé.

La création et l’épanouissement du Lashkar-e-Taïba n’aurait pas été possible sans qu’il soit soutenu par la convergence de trois éléments majeurs. Le premier correspond à l’idéologie du Jihad global. Le second repose sur le financement et le soutien de la part de sources extérieures. Et le troisième, c’est l’existence d’une base territoriale qui lui permet de mener ses activités et de disposer de camps d’entraînement.

Qu’est-ce donc que le Lashkar-e-Taïba et pourquoi est-il aussi impliqué au Moyen-Orient ? Le Lashkar-e-Taïba collecte des fonds auprès des Pakistanais et des Cachemiris, aussi bien que dans la communauté pakistanaise installée dans le Golfe Persique, au Royaume-Uni et ailleurs. Son site web apparaît sous le nom de Jamaat ud Dawa et le groupe entretient des liens avec des groupes religieux et militants tout autour du monde. Le site du Jamaat ud Dawa affiche un lien direct vers le site web du Hamas.

La Connexion saoudienne

Depuis le début des années 1990, l’Arabie Saoudite a énormément contribué à ce à quoi ressemble aujourd’hui le Lashkar-e-Taïba, à ses courants de pensée, sa motivation, son idéologie et son financement. Les journaux saoudiens, à l’époque, publiaient régulièrement des appels au Jihad afin de soutenir tous les combats musulmans dans le monde. Le Cachemire était perçu comme une région où se déroulait le Jihad, aussi sollicitait-on des donations pour les Musulmans qui y vivent. On disait qu’Allah bénissait les guerriers soutenus par ce Jihad financier.

En août 1999, le journal saoudien Al-Jazeera rapportait lors d’une conférence de presse dirigée par l’Assemblée Mondiale de la Jeunesse Musulmane (WAMY), une œuvre caritative supervisée par le Gouvernement. Le Secrétaire Général du groupe, Maneh-al-Johani, congratulait le rôle joué par l’Arabie Saoudite qui portait assistance aux Musulmans à travers le monde, et tout spécialement au Cachemire. Johani avait alors établi le parallèle entre le problème du Cachemire, la situation au Kosovo et en Palestine, et appelé les Musulmans à aider le peuple cachemiri.

L’Islam radical Wahhabite, Salafiste saoudien perçoit le monde en zones de confrontation, avec des régions consacrées au Jihad, là où des minorités musulmanes luttent politiquement et sur le plan religieux contre d’autres forces. La lutte peut avoir lieu contre Israël, la Serbie, l’Inde ou les Philippines. L’Arabie Saoudite se présente comme le protecteur et le fer de lance de la défense des Musulmans à travers le monde, contre ce que l’ancienne autorité religieuse suprême d’Arabie Saoudite, l’ancien Cheikh Abdul Aziz Ibn Baz (Ben Baz) définissait comme « l’agression de la culture occidentale ».

Ceci est l’idéologie qui sous-tend toute la politique saoudienne. Les Saoudiens sont très impliqués dans le recrutement, l’endoctrinement idéologique à ces minorités musulmanes, et elle se sert des œuvres caritatives musulmanes comme son outil pour instaurer cette politique. En septembre 2000, le journal Al-Jazeera rapporta une autre conférence de presse du Secrétaire général du WAMY, Johani, qui exposait le rôle de l’Arabie Saoudite dans l’aide fournie au Cachemire et appelait les pays islamiques jouer un rôle effectif dans le sauvetage des Musulmans du Cachemire. Johani décrivait alors le Jihad du peuple cachemiri et annonçait qu’il avait subi des milliers de pertes humaines. « Le peuple du Cachemire veut préserver sa spécificité musulmane et nous devons l’y aider », concluait-il.

Depuis la fin de la guerre en Afghanistan en 1989, la contribution saoudienne pour renforcer le phénomène du Jihad global à travers le monde s’est répandue comme des champignons, aussi bien en Tchétchénie, aux Philippines, au Kosovo, ou dans les territoires palestiniens. Cependant, à cette heure, l’Arabie Saoudite n’est pas tenue pour comptable de tout cela.

La méthodologie saoudienne est de tirer partie de toute crise humanitaire pour « mettre un pied dans la porte”. Qui, en effet, pourrait s’élever contre le souci d’assister la veuve et l’orphelin, de bâtir des écoles et des cliniques ? Une telle méthodologie a ainsi pu être dupliquée à travers le monde entier. Si la logistique directe consistant à armer les groupes reste problématique pour l’Arabie Saoudite, elle utilise alors « les œuvres caritatives », qui sont en fait des organisations se servant du réseau social appelé Dawa pour propager son idéologie au sein des mosquées, les services cliniques et les Madrassas, pour influer sur les esprits et recruter des volontaires s’engageant dans l’idéologie de style wahhabite. Une part de l’argent est, bien sûr, acheminée pour soutenir le terrorisme –les familles des bombes humaines.

Il est désormais évident que ce qu’on appelle les organisations non-gouvernementales de bienfaisance sont étroitement gérées par le gouvernement saoudien. Les Saoudiens ont compris qu’ils étaient sous la pression de l’Occident, lorsqu’ils se sont montrés très désireux de sacrifier l’œuvre de bienfaisance Al-Haramain. Elle fut bannie et démantelée, alors que d’autres ne le furent pas, comme l’Organisation de Secours Islamique (OSI). Les œuvres de bienfaisance saoudiennes se contentent de changer de nom et, on doit le déplorer, on ne fait jamais rien de concret contre elles. Il n’y a pas de campagne d’envergure pour démanteler toutes ces associations.

Les camps d’entraînement au Pakistan

Le Lashkar-e-Taïba a créé une infrastructure à l’intérieur du Pakistan qui est directement dédiée aux luttes frontalières du Cachemire et en Inde. Il a mis en place des capacités opérationnelles dans ses camps d’entraînement, grâce aux soins d’instructeurs hautement expérimentés, les vétérans de la guerre afghane. Plusieurs terroristes de renom sont passés par ces camps d’entraînement avant de lancer leurs attaques. Le « shoe bomber », Richard Reid, a été entraîné dans un camp du Lashkar-e-Taïba, ainsi que le fut Dhiren Barot, un sujet britannique et Hindou qui s’était converti à l’Islam, qui fut le cerveau d’une tentative avortée d’attentat au cylindre de gaz, à Londres et qui a également préparé les schémas directeurs des immeubles dans le quartier financier de New-York pour Al Qaeda.

Le Lashkar-e-Taïba est dirigé par Mohammed Saeed, qui joue un rôle-clé dans les activités opérationnelles du groupe, l’organisation des camps d’entraînement, l’idéologie et dans ses activités dans le monde entier. On a parlé de l’arrestation de Saeed au Pakistan en février 2009. Saeed détermine lui-même où les combattants confirmés des camps du Lashkar au Pakistan doivent être envoyés combattre et, en 2005, il a personnellement organisé l’infiltration des miliciens du Lashkar en Iraq. Il se trouvait en Arabie Saoudite à cette époque, en pleine connaissance du Gouvernement saoudien (il est impossible d’entrer en Arabie Saoudite sans autorisation). Il a aussi mis au point l’envoi en Europe d’opérateurs pour le Lashkar en tant que coordinateurs de la recherche de fonds. Ainsi l’Arabie Saoudite fut-elle, une fois encore, un relais actif pour l’envoi de moudjahidines hautement entraînés dans la guerre contre les Américains en Irak. Cela démontre la nature global du Lashkar-e-Taïba. Ce n’est pas simplement une organisation provinciale, mais bien l’une qui soit dotée d’une approche globale (du terrorisme international).

Haji Mohammed Ashraf est le directeur financier du Lashkar depuis 2003, étendant les tentacules de l’organisation et développant ses activités financières. Mahmoud Mohammed Ahmad Ba’aziq, un Saoudien de nationalité, a servi en tant que chef du Lashkar en Arabie Saoudite durant les années 80 et 90, avant Ashraf, et a coordonné l’activité de collecte de fonds avec les associations non-gouvernementales de bienfaisance et des hommes d’affaires en Arabie Saoudite. Le régime saoudien est parfaitement averti des flux d’argent en direction du Lashkar en Arabie Saoudite et de ses activités à travers le monde.

On a également rapporté l’arrestation du chef des opérations du Lashkar, Zakir Rehman Lakvi dans un raid sur un camp d’entraînement au Pakistan. Il a été l’un des cerveaux des attaques de Mumbaï et se trouvait en contact téléphonique permanent avec les kamikazes. Lakvi était très impliqué dans les opérations militaires en Tchétchénie, Bosnie et Irak.

Le Lashkar n’aurait jamais évolué jusqu’au niveau qu’il a atteint sans l’assistance de l’Arabie Saoudite. Abdul Aziz Barbaros est un Saoudien essentiel dans l’aide à l’édification du Lashkar en tant qu’organisation à ce point efficace et hautement entraînée. Barbaros dont le véritable nom est Abdul Ahman el-Dosfari, a combattu avec Al Qaeda en Afghanistan. Il a été parmi les membres fondateurs du Lashkar au Cachemire, après la fin de la guerre afghane. Il a aussi séjourné en Bosnie pour y assister les brigades de Moudjahidines de la mouvance d’Al-Qaeda. Durant les années 80 et 90, Barbaros a servi en tant que lien vital entre le Lashkar, les financiers saoudiens riches et pieux et les fanatiques pakistanais et musulmans autour du monde.

Le chef du Hamas à Gaza, Sheikh Yassin, délivrait de façon régulière des discours adressés aux rassemblements des milices du Lashkar-e-Taïba au Cachemire et au Pakistan. Ceci n’est qu’un exemple de l’état d’esprit général et de la solidarité au sein de la mouvance radicale-islamiste. Le Leader du Hamas à Gaza démontrait ainsi qu’il se préoccupait du sort des autres minorités musulmanes à travers le monde, de même qu’elles devaient se soucier de ce qui se passait à Gaza ou en Cisjordanie. Cela n’établit pas nécessairement une connexion directe avec le conflit israélo-palestinien. En Irak, ceci est perçu comme une lutte contre « la Croisade d’occupation » américaine. C’est ainsi que s’illustre la déclaration de Jihad de Ben Laden en 1998, lorsqu’il évoqua le front islamique contre les Croisés et les Juifs. Ainsi tout est lié et ce qui s"est produit à Mumbaï offre une bien plus large perspective.

Le Jihad Global pénètre Gaza

La notion d’Islam global a également pénétré Gaza et, dans une certain mesure, la Bande Occidentale de Cisjordanie. Ce phénomène existe sous le parapluie du Hamas, qui autorise une renaissance des organisations du Jihad global, telles que le Jaysh al-Islam et d’autres. L’émergence de ces groupes est préoccupante parce qu’ils sont énormément inspirés par l’idéologie wahhabite saoudienne du Jihad Global – une stricte interprétation de l’Islam qui est interprétée à travers une activité politique et terroriste. Ce qui importe est la radicalisation d’une société déjà préalablement radicalisée à Gaza.

Le postulat de base correspond au fait que nous avons observé le même type de groupes orientés vers le Jihad global entrer en action à Gaza. Ils ont lancé des attaques, principalement dirigées contre les étrangers, les institutions occidentales comme le YMCA et l’Ecole américaine. Jusqu’à présent, elles n’ont joué qu’un rôle marginal dans les attaques contre des cibles israéliennes.

Le Hamas à Gaza

Je pense que la situation de contrôle de Gaza par le Hamas est irréversible. Selon mes lectures des publications du Hamas en arabe, il est clair qu’il n’y a pas de marche-arrière (dans ce processus), que cela ne peut qu’empirer, pour prendre le contrôle de la Bande Occidentale de Cisjordanie, s’ils deviennent suffisamment puissants. Le Hamas peut bien concéder une Hudna (trêve) pour 50 années, mais il n’y aura pas de reconnaissance d’Israël ou de cessation de la lutte contre lui.

Si le Hamas était réellement prêt à agir pragmatiquement, il ne serait dès lors plus le Hamas. Il serait quelque chose d’autre. Et alors, les factions déçues au sein du Hamas feraient scission et rejoindraient les organisations radicales du Jihad global de Gaza. Ces organisations espèrent fournir une solution de refuge aux radicaux du Hamas qui pensent que toute normalisation ou tout pragmatisme deviendrait vite préjudiciable à la cause du Hamas.

Ce n’est pas uniquement mon hypothèse. Les déclarations des leaders du Hamas, al-Zahar et Syyam ont prévenu que si le Hamas devait perdre son identité véritable, le peuple confierait sa loyauté et ses activités à une organisation islamique plus authentique, et non plus à celle qui serait pragmatique, opportuniste, encline à la Hudna.

Devrions-nous parler au Hamas ? La Communauté internationale est-elle prête à s’asseoir pour discuter avec Al-Qaeda ? Il n’y a là aucune différence. C’est une représentation totalement erronée de dire que le Hamas est comme l’IRA. Il n’y a aucune aile politique détachée de sa branche armée. Il n’y a pas de pragmatiques auxquels s’adresser. A la fin du voyage, ceux qui croient que tenter de parler au Hamas est la bonne façon de conduire les affaires ici au Moyen-Orient sera bon pour une complète désillusion.


* * *

Le Colonel (de réserve) Jonathan Fighel est directeur de recherché à l’Institut International de l’Anti-Terrorisme (ICT). Il est également membre de la Communauté Académique Internationale sur l’Anti-Terrorisme (ICTAC) et apporte ses compétences de consultant et d’expert en tant que témoin pour le Département américain de la Justice sur les procès contre le Hamas, aussi bien que pour des entreprises privées de juristes basées aux Etats-Unis dans les cas de poursuites contre le terrorisme d’Al Qaeda. Son expertise comprend également l’Autorité Palestinienne, les groupes terroristes islamiques (Hamas, Jihad Islamique Palestinien, al-Qaeda), leur financement, les phénomènes de terrorisme palestinien et des bombes humaines. Ce point sur le sujet à Jerusalem est basé sur sa présentation à l’Institut pour les Affaires Contemporaines de Jérusalem, le 9 décembre 2008.

samedi 21 février 2009

Les langues vont se délier à Kadima


C’est demain qu’aura lieu une réunion importante du parti Kadima, lors de laquelle Tsipi Livni va devoir expliquer à certains de ses collègues pourquoi elle refuse catégoriquement d’entrer dans un gouvernement dirigé par Binyamin Netanyahou. On sait par exemple que Shaoul Mofaz ou Dalia Itsik, pour des raisons différentes chacun, souhaiteraient que Kadima fasse partie d’un gouvernement d’union. Par ailleurs, nombre de responsables de Kadima ont du mal à avaler le fait qu’étant arrivé en tête des partis avec 28 députés, Tsipi Livni s’est présentée devant le Président de l’Etat…avec 28 députés seulement, c’est-à-dire avec aucun autre parti désirant gouverner avec elle !!

Les critiques ouvertes contre la présidente de Kadima ont déjà commencé aujourd’hui, avec Meïr Shétrit, qui a « ouvert les hostilités ». De manière abrupte, il a déclaré que « les tentatives insistantes et désespérées de Tsipi Livni d’obtenir le soutien d’Avigdor Lieberman ont été une erreur grave et fatale ». Pour Shetrit, « la précipitation avec laquelle Kadima a accepté les 5 conditions posées par Israël Beiteinou, lui a de ce fait fermé les portes à la fois des Travaillistes et Meretz à gauche, et celles de partis religieux, à droite qui auraient pu envisager une coalition avec elle ».

Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur semble faire partie de ceux qui aimeraient faire partie d’un gouvernement Netanyahou. De manière inhabituelle chez lui, il a admis « que le peuple avait émis le souhait d’un gouvernement dont le centre de gravité est à droite, et qu’il fallait permettre à un tel gouvernement de faire ses preuves, la droite n’étant pas l’ennemie du peuple ». Ce genre de déclaration « conciliatrices » peut être interprété comme un « clin d’œil » à Binyamin Netanyahou de la part de cet ancien de l’aile gauche du Likoud, qui n’a cessé depuis deux ans de critiquer le chef du Likoud et les partis de droite.

Shetrit a cependant émis une condition à une entrée de Kadima dans une coalition avec Netanyahou : « Que la plateforme gouvernementale comprenne l’idée des ‘deux Etats pour deux peuples’ ».

Les débats risquent d’être très animés demain, et Tsipi Livni va devoir faire preuve de poigne et de persuasion pour maintenir l’unité et la discipline dans son parti, suite à cette victoire personnelle assortie d’une cuisante défaite politique.

par Shraga Blum
arouts sheva

Interview de Bat Ye’or sur Geert Wilders et l’OCI



Par Véronique Chemla
pour Guysen International News


Bat Ye’or, historienne de la dhimmitude(1) et d’Eurabia(2) , vient d’achever l’écriture d’un livre publié prochainement en Italie. Elle s’exprime sur l’interdiction d’entrée en Grande-Bretagne opposée au député néerlandais Geert Wilders et sur de récentes résolutions de l’OCI (Organisation de la conférence islamique)(3).

Geert Wilders, député néerlandais du Parti de la liberté (PVV, droite), a réalisé le film Fitna (2008) dénonçant les liens entre l’islam et la violence. Il devait s’exprimer à la Chambre des Lords (Londres) lors d’un débat sur la liberté d’expression suivant la projection de son film. Des dirigeants musulmans avaient exprimé leur hostilité à sa venue.
Le 12 février 2009, à l’aéroport d’Heathrow, il s’est vu interdire l’entrée en Grande-Bretagne. Jacqui Smith, ministre britannique de l’Intérieur, a allégué que ses opinions « menaceraient la sécurité communautaire et donc la sécurité publique ». David Miliband, son collègue aux Affaires
étrangères, a jugé ce film, qu’il n’a pas vu, « rempli de haine ».
« Les Pays-Bas estiment que M. Wilders, en tant que député néerlandais, doit pouvoir voyager librement au sein des pays de l'Union européenne », a déclaré Maxime Verhagen, son homologue néerlandais. Les médias, britanniques et néerlandais, ont protesté contre cette atteinte à la liberté d’expression…

Grosso modo trois aspects principaux se dégagent de cette affaire(4).
Par rapport aux lois de son pays et aux normes européennes, Geert Wilders n’a pas enfreint la loi en usant de sa liberté d’opinion. Son film Fitna , que David Miliband a conspué sans même l’avoir vu – ce qui est un comble – reproduit des scènes et des déclarations faites par les islamistes eux- mêmes.
En outre, l’interdiction du territoire à un député européen pour délit d’opinion enfreint la légalité européenne et constitue un affront au peuple hollandais. Ceci est grave alors que l’Union européenne (UE) tente de souder une unité qui se délite.
Quant au motif invoqué : l’incitation à la haine qui menacerait la sécurité publique – le gouvernement ne s’est pas montré si sourcilleux lors des Kristallnacht (Ndlr : Nuit de cristal(5)) euro-palestiniennes où l’on criait « Mort aux Juifs », « Mort à Israël », « Fuyez lâches, Kouffar » (Ndlr : mécréants en arabe(6)). C’était bien alors des incitations à la haine et à la mort(7).
Le troisième point qui apparaît ici, concerne l’étendue de l’emprise de l’OCI sur la Grande-Bretagne, mais en fait sur toute l’Europe politique, médiatique et culturelle.
La riposte défensive d’Israël contre les attaques incessantes venant de la bande de Gaza(8) a mis en évidence un phénomène large, d’une amplitude inégalée et de type totalitaire de par son extension, sa cohérence et sa coordination émanant du fonctionnement même des institutions de l’UE.


Vous parlez des manifestations pro-Hamas ?

Pas seulement les manifestations, mais aussi les déclarations politiques, les médias, les informations biaisées, les boycotts académiques, l’hostilité envers les élèves juifs…
L’Europe palestinisée a démontré avec une extraordinaire cohésion et uniformité sa répulsion envers Israël, démocratie qui défend sa population et son territoire contre les agressions du terrorisme jihadiste(9).
Ce mouvement s’inscrit dans les réseaux UE-OCI qui, d’Etats aux ONG et organisations internationales, d’universités à des médias et publications, insufflent la dhimmitude par leurs multiples capillarités dans tous les pores de l’UE.
L’horizon de l’Europe est la dhimmitude et elle ne fonctionne qu’à l’intérieur de cette sphère.

Le 30 juin 2008, le parquet néerlandais avait annoncé que les déclarations de Geert Wilders sur les musulmans ne justifiaient aucune poursuite car elles s'inscrivaient « dans le cadre du débat public ».
Le 21 janvier 2009, la Cour d'appel d'Amsterdam, saisie par plusieurs plaignants, a ordonné au parquet de poursuivre Geert Wilders pour « haine et discrimination » : « Des croyants musulmans ont été insultés par des comparaisons de la religion musulmane avec le nazisme faites par Geert Wilders. La Cour considère que cela est si insultant pour la communauté musulmane qu'il est dans l'intérêt général de poursuivre Monsieur Wilders ».
Le 3 février, Geert Wilders annonçait sa décision de se pourvoir en cassation contre cet arrêt(10) …

Le Coran contient des versets très injurieux et violents à l’égard des juifs, des chrétiens et des païens – auxquels souvent les chrétiens sont assimilés (associateurs : mushrikûn ). On ne peut simplement prétendre les ignorer car cela revient à les entériner et donc pour l’Occident judéo-chrétien à les accepter comme étant justifiés et corrects.
Si nous admettons que notre nature est satanique, nous légitimons par là même, la guerre menée contre nous et la dhimmitude dont l’objectif vise à nous ôter tout pouvoir de « nuisance », par notre subjection et notre vulnérabilité. Nous acceptons aussi la supériorité d’une religion – l’islam – sur toutes les autres, son droit à décréter le bien et le mal, et son élection divine à la gouvernance universelle.
Il est donc impératif de ne pas occulter ces accusations mais de les dénoncer, car qui ne dit mot, consent.
Par ailleurs, si les musulmans se sentent offensés par les propos de Geert Wilders, ils devraient admettre que les juifs, les chrétiens et les autres non-musulmans le sont aussi par des textes religieux qui les criminalisent et les vouent tous à l’enfer.
Or, ils ne l’admettent pas, car le Coran, à la différence de la Bible, est incréé, consubstantiel à la nature divine et ne peut par conséquent comporter d’erreurs. Ses jugements sont sans appels, soustraits à toute critique et aussi véridiques que l’est Allah. Autrement dit, nous ne devrions pas nous sentir insultés par la dénonciation de notre nature démoniaque car c’est la vérité même. Nous devrions l’admettre et nous améliorer par la conversion.
Pour en revenir à Geert Wilders, son action s’insère dans un débat religieux et politique réclamé par la majorité des Européens et refusé par leurs gouvernements et l’UE. Ces Européens ont l’impression que leurs propres gouvernements élus pour être les gardiens de leurs valeurs et de leurs libertés, les trahissent et les combattent.
Cette situation est très grave, surtout en période de récession économique et conduit à des excès.
Geert Wilders devient le héraut transfiguré de ce mécontentement généralisé. Pèlerin de la liberté et du droit, condamné à mort par une loi étrangère à l’Europe et qui révulse la conscience humaine, il se déplace de pays en pays, homme seul, désarmé, affrontant avec son seul courage les gouvernements travaillés par les pouvoirs occultes de l’OCI pour dire aux peuples : « Réveillez-vous, il est minuit moins cinq ».
Mais à voir les réactions disproportionnées à son message dans une atmosphère de chasse aux sorcières contre les musulmans libres penseurs et les intellectuels, dans les nuits rougeoyantes des Kristallnacht europalestiniennes déferlant en toute impunité sur toute l’Europe, avec ses cris de haine et de mort, il est, en fait, minuit moins une.


Quelle est la spécificité de l’OCI ?

L’OCI est une organisation transnationale faîtière qui regroupe 57 pays musulmans ou à majorité musulmane, et 1,3 milliard de musulmans.
Elle est unique dans sa conception et ses objectifs du fait qu’elle unit comme le Califat, les pouvoirs politiques, religieux et législatifs.
Son but est l’unification de l’Oummah universelle par son enracinement dans les valeurs et l’enseignement du Coran et de la Sunna.
On peut dire que l’OCI est l’antithèse de l’UE qui promeut la séparation de la politique et de la religion, la laïcité des lois, de la vie publique et des relations internationales. Comme l’UE, l’OCI comprend de nombreuses institutions, dont une Cour islamique internationale de justice et une Commission permanente des droits de l’homme fondée sur la Déclaration du Caire des droits de l’homme en islam (1990).
Ces institutions et tous les organes de l’OCI doivent se conformer aux valeurs islamiques et aux injonctions de la sharîa .
En somme, l’OCI restaure le Califat mais à l’échelle universelle.
Cette émergence du Califat explique le durcissement de la Turquie, siège du Califat durant près de cinq siècles, et dont le gouvernement islamiste actuel se doit d’obtenir sans doute une place éminente dans la direction de l’Oummah universelle.

L’OCI mène un combat pour que l’islam bénéficie d’un traitement privilégié et unique : celui d’une religion exempte de critique(11). Ceci se traduit notamment par l’adoption par des instances internationales de résolutions condamnant le blasphème(12)…

Le combat contre l’islamophobie figure dans les résolutions du programme d’action décennal fixé par l’OCI à son troisième Sommet à La Mecque en décembre 2005(13). Ce programme fut confirmé par toutes les autres réunions ultérieures de l’OCI et fut doté d’un rayon d’action internationale, notamment en Occident.
Il vise à imposer à l’ONU et aux gouvernements occidentaux des lois assorties de sanctions sévères punissant l’islamophobie, qui fut assimilée par le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, à un crime contre l’humanité(14).
L’interdiction de pénétrer en Grande-Bretagne, signifiée à Geert Wilders, exprime l’adhésion du gouvernement du Premier ministre britannique Gordon Brown aux demandes de l’OCI.
Le champ de l’islamophobie ne se confine pas à la critique de l’islam, en tant que religion, mais il englobe tous les aspects de la migration musulmane en Europe, les lois sur l’asile, le statut des immigrés, leurs droits politiques, religieux, sociaux et culturels, ainsi que les mesures sécuritaires et anti-terroristes en Occident.
L’OCI s’étant attribué un droit de tutelle et de protection sur toutes les communautés musulmanes immigrées, son pouvoir d’interférence sur les lois, la politique, l’enseignement scolaire et universitaire, les programmes de recherche, et en général sur la vie des Européens, est gigantesque et multiforme.
Il faut souligner que les gouvernements de l’UE promoteurs d’une paix fondée sur le multiculturalisme et le multilatéralisme, accueillent très favorablement les ingérences de l’OCI dans tous ces domaines.
Quant au blasphème, il semble difficile de le définir concrètement. Le blasphème concerne-t-il la divinité ? La foi ? Le conglomérat de croyances et de superstitions religieuses stratifiées par les millénaires, ou les lois qui en découlent ?
On pourrait aussi juger blasphématoire la dépréciation musulmane de la Bible, assimilée à des racontars dépourvus de toute sacralité et falsifiant la vérité islamique. C’est le point de vue de Geert Wilders qui souligne pour cette raison, les difficultés d’intégration des musulmans traditionalistes dans les sociétés judéo-chrétiennes.
En Occident, compte tenu de l’indifférence religieuse, la notion de blasphème est devenue obsolète.
Or il semble bien que les pressions de l’OCI pour l’imposer à nouveau dans les instances internationales et dans la vie quotidienne des Européens, nous ramènent au Moyen-âge.

Quel est le rapport entre l’exigence du respect envers l’islam incluse dans le vocable blasphème et la dhimmitude ?

L’exigence de respect envers l’islam contenue dans la notion du blasphème constitue l’un des piliers de la dhimmitude.
Elle a déterminé un nombre considérable de lois islamiques sans équivalents en chrétienté, destinées à instaurer l’attestation de la suprématie de l’islam dans les moindres comportements quotidiens des dhimmis .
L’Europe irréligieuse peut toujours s’imaginer vivre au XXIe siècle, en fait elle évolue dans une conception stratégique UE-OCI statique datant du VIIe siècle.

Le 14 janvier 2009, les représentants des Parlements de 24 pays membres de l’OCI ont condamné à Istanbul (Turquie) l’opération militaire israélienne contre le Hamas(15) dans la bande de Gaza et demandé un cessez-le-feu immédiat…

Plus que la lutte contre l’islamophobie, le combat contre Israël occupe une place centrale dans la politique de l’OCI. D’ailleurs, l’article 21 de sa Charte (mars 2008) prévoie le transfert de Djeddah du siège actuel de l’OCI, à al-Qods, nom donné à Jérusalem par la colonisation arabe. Dans cette perspective, al-Qods a été nommé en 2009 capitale de la culture arabe(16).
L’OCI est entièrement dominée par l’esprit des Frères Musulmans, elle soutient non seulement le Hamas mais tous les autres mouvements d’insurrections musulmanes considérés comme étant des forces de résistances et de libération contre « l’occupation, l’humiliation et l’oppression » sur le modèle palestinien.
Elle soutient les combats des musulmans au sud des Philippines, dans le Cachemire «occupé», au sud de la Thaïlande, ainsi que les intérêts des minorités musulmanes dans la République de Myanmar, aux Indes, en Thrace occidentale (Grèce) et ceux des musulmans dans les Balkans, le Caucase, la Chine, le Kossovo, la « Palestine », du peuple musulman turc de Chypre, de l’Azerbaïdjan contre « l’agression arménienne ».
L’OCI, fidèle à l’interprétation jihadiste des relations internationales ne peut qualifier l’existence d’Israël et sa guerre défensive que comme une agression. D’ailleurs les termes « l’agression israélienne contre Gaza » de la presse occidentale, révèlent son inféodation à l’OCI, car la campagne « Plomb Durci » fut une riposte aux tirs incessants du Hamas. Présenter Israël comme un agresseur permanent s’intègre dans la conception jihadiste où l’infidèle est toujours l’agresseur.

La 8e Conférence islamique des ministres de l'Information (27-28 janvier 2009) s'est terminée par l'adoption de la "Déclaration de Rabat", exhortant au renforcement de l'action islamique commune dans le domaine de l'information et à une présence accrue des systèmes informationnels de l’OCI. La Déclaration dénonce « les restrictions arbitraires pratiquées par Israël à l'endroit des journalistes pour les empêcher de rendre compte des massacres et des destructions, particulièrement au cours de la dernière agression contre Gaza »(17). Une déclaration à mettre en perspective avec la Charte islamique des mass médias (Jakarta, 1980), si distincte de la Déclaration des devoirs et des droits des journalistes (1971)(18)…

Au cours du Sommet islamique à La Mecque (décembre 2005), l’OCI a émis des recommandations dont plusieurs relatives aux médias et au développement d’une stratégie médiatique avec l’adoption d’un discours intellectuel et humaniste auquel seraient associés les journalistes internationaux.
Un comité de personnalités éminentes s’appliqua à définir les objectifs et les thèmes de cette campagne. Ils proposèrent la condamnation d’expressions telles que « la guerre contre le terrorisme », « le terrorisme islamique », et préconisèrent le persiflage féroce et la dérision constante du président George W. Bush, de sa politique, des neo-cons (Ndlr : nouveaux conservateurs) et des évangélistes. Ils recommandaient de prêcher que le terrorisme résultait de la pauvreté, de l’humiliation, du désespoir. Une autre tactique consistait à persuader les opinions occidentales que les moyens militaires ne viendraient jamais à bout du terrorisme – c’est-à-dire la guerre – mais que seuls les « dialogues », c’est-à-dire le multilatéralisme et ses concessions des traités de dhimmitude, rétabliraient la paix.
Cette thématique médiatique de l’OCI et de ses organes telle l’ISESCO (Organisation islamique internationale pour l'Education, la Culture et les Sciences(19)), fait l’objet d’une récitation propitiatoire (Ndlr : destinée à s’attirer les bonnes grâces) de politiciens et des journalistes occidentaux – en un mot, il existe une symbiose parfaite entre l’OCI et certains courants officiels de l’UE, notamment ceux affiliés aux innombrables Dialogues, Forums et Alliances qui constituent les circuits de co-gouvernance UE-OCI.

Quel est l’impact de ces résolutions de l’OCI sur l’UE ?

L’OCI et l’UE collaborent à tous les niveaux et dans tous les secteurs. Cette politique s’inscrit dans la stratégie européenne de promotion d’un ordre international fondé sur le multilatéralisme, les institutions internationales et en premier lieu sur les Nation unies.
L’OCI et ses satellites ou alliés, notamment avec l’apport des pays non alignés(20), constituant des majorités dans les organisations internationales, on peut dire que nous entrons dans l’ère du pouvoir planétaire du Califat, succès dont l’Europe peut fièrement se prévaloir, y ayant largement contribué.

Le 21 janvier 2009, le nouveau président américain a prêté serment en tant que « Barack Hussein Obama », alors que pendant sa campagne électorale, il récusait tout rappel de ses liens avec l'islam et ceux qui les évoquaient étaient discrédités. Depuis, il multiplie les souvenirs personnels le liant à la foi mahométane : « J'ai des musulmans dans ma famille, j'ai vécu en pays musulmans »(21).
Lors de son discours d’investiture, il a stupéfait en reléguant les juifs après les musulmans : « Nous sommes une nation de chrétiens, de musulmans, de juifs et d’hindous – ainsi que de non-croyants »(22). Ce qui est faux historiquement, en terme d’« héritage spirituel » et numériquement. Ce qui peut aussi peiner les Juifs américains qui ont voté à environ 75% pour lui.
Le président Barack Obama multiplie les ouvertures vers le monde musulman. Son 1er appel téléphonique a été au président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas(23). S’il s’est entouré de personnalités favorables au processus d’Oslo(24), tels Hillary Clinton, secrétaire d’Etat, et Rahm Emanuel, secrétaire général de la Maison Blanche, il a nommé des personnalités connues pour leur partialité contre Israël : l’universitaire Samantha Power(25) au Conseil national de sécurité, et George Mitchell(26), envoyé spécial au Moyen-Orient.
Le 26 janvier, il déclare à la chaîne al-Arabiya : « Il n'y a aucune raison que nous ne puissions pas restaurer le respect et le partenariat que l'Amérique avait établis avec le monde musulman il n'y a ne serait-ce que 20 ou 30 ans. Et je pense que cela va être une tâche importante »(27). Or, ce « bon vieux temps » est celui de la prise en otage des employés de l’ambassade américaine à Téhéran, l’insurrection islamiste à La Mecque qui « inspirait une vague d'attaques contre les missions des U.S.A dans huit pays à majorité musulmane » (Daniel Pipes)(28). Le 1er février 2009, le président Barack Hussein Obama a annoncé sa volonté de travailler avec l’OCI pour « un monde plus sûr »(29) …
Il insiste sur un dialogue respectueux avec l’Iran, qui exige en fait la capitulation américaine(30).
Il laisse filtrer qu'il préfère un gouvernement israélien d'union nationale pour négocier avec les Palestiniens(31). L’occasion pour l’administration américaine d’exercer des pressions sur l’Etat d’Israël afin qu’il accepte encore plus de concessions.
Le président Barack Obama maintient la présence des Etats-Unis à la conférence « Durban II » (Genève, 20-24 avril 2009) dont on craint des débordements antisémites et antiféministes, ainsi qu’une remise en cause de l’universalité des droits de l’homme .

Barack Obama fut élu sur son programme de rejet total de la doctrine Bush au bénéfice du multilatéralisme. On doit donc s’attendre à ce que l’Amérique entre dans les mêmes processus de concessions et d’apaisements qui transformèrent l’Europe.
Mais il est encore trop tôt pour tirer des pronostics.



Site de Bat Ye’or :
http://www.dhimmitude.org


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(1) http://www.dhimmitude.org
Véronique Chemla, Interview de Bat Ye’or sur la dhimmitude et Eurabia (1ère partie), 28 janvier 2008,
http://www.guysen.com/articles.php?sid=6660
(2) Véronique Chemla, Interview de Bat Ye’or sur la dhimmitude et Eurabia (2e partie), 3 février 2008,
http://www.guysen.com/articles.php?sid=6693
(3) Véronique Chemla, Interview de Bat Ye’or sur Eurabia, l’OCI et l’Alliance des civilisations, 15 juillet 2008, http://www.guysen.com/articles.php?sid=7583
(4) Bat Ye’or, Geert Wilders and the Fight for Europe, Does defending Western values constitute “inciting hatred”?, 16 février 2009,
http://article.nationalreview.com/?q=ZGVhOWZlNjk4N2E0NDk1NDgwYWRhNzlhMTdmNWZlNjI=
(5) La Nuit de cristal eut lieu dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938 dans l’Allemagne du IIIe Reich, en Autriche et dans les territoires des Sudètes (ex-Tchécoslovaquie). Dans l’Allemagne du IIIe Reich, sous l’action de groupes formés de membres des SA, SS et Jeunesses hitlérienne, et de la police nazie, plus de 250 synagogues furent détruites, 7 500 commerces et entreprises dirigés par des juifs vandalisés, 91 juifs assassinés, des centaines d'autres se suicidèrent ou moururent à la suite de leurs blessures et près de 30 000 furent déportés en camp de concentration.
La « Nuit de Cristal », http://www.memorialdelashoah.org/upload/minisites/nuit_de_cristal/exposition6.htm
Jaroslava Gissübelová, Une quarantaine de synagogues brûlées dans les Sudètes au cours de la Nuit de cristal, il y a 70 ans, 12 novembre 2008, http://www.radio.cz/fr/article/110234
(6) Kafir (singulier) et Kouffar (pluriel) est un mot qui signifie en arabe mécréants.
(7) Véronique Chemla, Quand la « rue arabe » pro-palestinienne défile…, 13 janvier 2009, http://www.guysen.com/articles.php?sid=8887
Shmuel Trigano, Journal parisien de la Guerre de Gaza, Controverses, n° 10, mars 2009, http://www.controverses.fr
(8) Opération « Plomb durci » : questions et réponses,
http://paris1.mfa.gov.il/mfm/web/main/document.asp?DocumentID=151775&MissionID=31
http://dover.idf.il/IDF/English
Bernard-Henri Lévy, Carnets de guerre, 18 janvier 2009, http://www.lejdd.fr/cmc/international/200903/carnets-de-guerre-par-bhl_180302.html
(9) Shmuel Trigano, Le concept de "pogrom médiatique", 27 janvier 2009, http://www.controverses.fr/blog/blog_trigano.htm#a
(10) http://www.geertwilders.nl/
Version anglaise de Fitna, 27 mars 2008, http://www.ajm.ch/wordpress/?p=1028
Spencer interviews Geert Wilders, Part I, 5 octobre 2008, http://www.jihadwatch.org/archives/022975.php
Spencer interviews Geert Wilders, Part 2, 6 octobre 2008, http://www.jihadwatch.org/archives/022985.php
Spencer interviews Geert Wilders, Part 3, 8 octobre 2008, http://www.jihadwatch.org/archives/023016.php
Spencer interviews Geert Wilders, Part 4, 11 octobre 2008, http://www.jihadwatch.org/archives/023061.php
Spencer interviews Geert Wilders, Part 5, 14 octobre 2008, http://www.jihadwatch.org/archives/023091.php
Spencer interviews Geert Wilders, Part 6, 21 octobre 2008, http://www.jihadwatch.org/archives/023183.php
Fitzgerald: Geert Wilders, right-wing politician, 2 avril 2008, http://www.jihadwatch.org/dhimmiwatch/archives/020538.php
Jamie Glazov, In Defense of Wilders, 22 janvier 2009, http://frontpagemagazine.com/Articles/Read.aspx?GUID=CCD1E0FA-235B-4CB1-A4D9-D4611738D01B
Man of the Year: Geert Wilders, 2 janvier 2009, http://www.frontpagemag.com/Articles/Read.aspx?GUID=566CA4DC-243C-4A02-8789-D9BE634E9698
Geert Wilders, 13 février 2009, http://news.parliament.uk/2009/02/geert-wilders/
Philip Johnston, Whatever happened to free speech?, 12 février 2009, http://www.telegraph.co.uk/comment/columnists/philipjohnston/4604985/Whatever-happened-to-free-speech.html
The House of Lords Speech: What Wilders Would Have Said If the UK Allowed Free Speech, 13 février 2009, http://www.internationalfreepresssociety.org/2009/02/the-house-of-lords-speech-what-wilders%e2%80%99-would-have-said-if-the-uk-allowed-free-speech/
The International Free Press Society, An Open Letter to the Government of the UK, 12 février 2009, http://www.internationalfreepresssociety.org/2009/02/an-open-letter-to-the-government-of-the-uk/
Joan Clements, Geert Wilders to sue Jacqui Smith over decision to deport controversial film-maker, 13 février 2009, http://www.telegraph.co.uk/news/newstopics/politics/4612257/Geert-Wilders-to-sue-Jacqui-Smith-over-decision-to-deport-controversial-film-maker.html
''Comme l'ont souligné de nombreux musulmans, il n'y a rien d'islamique dans le souhait de terroriser, de comploter pour tuer et causer de la douleur. Ces actions sont anti-islamiques'', a déclaré Jacqui Smith, ministre britannique de l'Intérieur, le 17 janvier 2008. Elle exprimait la volonté du gouvernement de ne plus parler de terrorisme islamique et de qualifier les terroristes de criminels sans motivation religieuse. Elle estimait : ''Internet n'est pas une zone de non-droit pour le gouvernement. Il nous faut prendre des mesures contre ceux qui forment ces gens vulnérables pour les besoins de l'extrémisme violent''. Elle a déclaré au Sunday Times qu'elle aurait peur de se promener la nuit à Londres. Le Times avait raillé cette confidence : ’’Les ministres de l’Intérieur sont censés instiller la peur dans le cœur des criminels, et non pas se cacher derrières les rideaux’’. (GIN, 30 janvier 2008).
Isabel Oakeshott, Home secretary Jacqui Smith scared of walking London alone, 20 janvier 2008, http://www.timesonline.co.uk/tol/news/politics/article3216678.ece
Nervous street walking, 20 janvier 2008, http://www.timesonline.co.uk/tol/comment/leading_article/article3216612.ece
Robert Spencer, Double standard: LePen is welcome in Britain, Wilders is not, 14 février 2009, http://www.jihadwatch.org/archives/024840.php
Jean-Michel Demetz, Wilders: un coup à la liberté d'expression, 12 février 2009, http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/wilders-un-coup-a-la-liberte-d-expression_740605.html
AFP :
Pays-Bas: un député d'extrême droite sera jugé pour incitation à la haine, 21 janvier 2009, http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5ib-Pr0EABqHfQ1FI2lw5gOq1IaUA
Fitna : Wilders se pourvoit en cassation, 3 février 2009, http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/02/03/01011-20090203FILWWW00330-fitna-wilders-se-pourvoit-en-cassation.php
(11) Le philosophe français Robert Redeker avait reçu des menaces de mort à la suite de la publication par Le Figaro du 19 septembre 2006 d’une de ses tribunes très critique à l’égard de l’islam : Face aux intimidations islamistes, que doit faire le monde libre ? Il y qualifiait le Coran de “livre d’inouïe violence” et le prophète Mahomet de “chef de guerre impitoyable, pillard, massacreur de juifs et polygame”. Sa famille et lui avaient été contraints à vivre cachés, sous protection policière. Le 19 juin 2008, le tribunal correctionnel d’Orléans a condamné à six mois de prison avec sursis et 750 euros d’amende le Français d’origine marocaine auteur de ces menaces : « Tu osé insulté notre prophètes bien aimé (...) mais sache que tous les musulmans (...) sont tes ennemis pas juste les extrémistes (...) alors maintenant coure toi ta femme et t enfants mais un jour crois moi tu va mourir ». Le parquet avait requis huit mois avec sursis.
Robert Redeker, Il faut tenter de vivre . Seuil, 2007. ISBN : 9782020931359
Véronique Chemla et Guy Senbel, Notre liberté chérie , 6 octobre 2006,
http://www.guysen.com/articles.php?sid=5111
(12) Janet Levy, The Erosion of Free Speech, 4 juillet 2008,
http://frontpagemag.com/Articles/Read.aspx?GUID=
1CAC2897-674D-44AB-ADF4-BA77930F421E
Le 25 décembre 2007, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté par 108 voix pour, 51 contre et 25 abstentions, une résolution, présentée par le Pakistan au nom de l'OCI (Organisation de la conférence islamique), sur la lutte contre ''la diffamation des religions''. Parmi les Etats ayant voté contre figurent les Etats-Unis, des pays européens et asiatiques. Cette résolution ne cite qu’une seule religion - l’islam -, dénonce ’’l’image négative de l’islam dans les médias’’ et ’’exprime son inquiétude face à l’association fréquente et à tort de l’islam avec les violations de droits de l’homme et le terrorisme’’. (Source : GIN) (44) Selon l’ACLJ, 56 418 personnes ont signé la pétition s’opposant à l’OIC,
https://www.aclj.org/petition/Default.aspx?AC=DNE0807017&SC=3359
Mémoire de l’ECLJ “Combating Defamation of Religions” Submission to the UN Office of the High Commissioner of Human Rights, juin 2008,
http://www.aclj.org/Media/PDF/ECLJ_submission
_to_OHCHR_on_Combating_Defamation_
of_Religions_June2008.pdf
L’European Center for Law & Justice : http://www.eclj.org/index.html
Bob Unruh, U.N. scheme to make Christians criminals, Sharia-following Islamic nations demanding anti-'defamation' law, 10 juillet 2008, http://www.worldnetdaily.com/index.php?fa=PAGE.view&pageId=69163
(13) Programme d’action décennal pour faire face aux défis auxquels la oummah islamique se trouve confrontee au 21e siècle, http://www.oic-oci.org/ex-summit/french/program-decennal.htm
(14) Thomas Seibert, «Enmity with Islam ‘crime against humanity’», The National, 17 sept. 2008. http://www.thenational.ae/article/20080916/FOREIGN/253853817/1011/NEWS&Profile=1011
(15) Charte du Hamas, 18 août 1988, http://paris1.mfa.gov.il/mfm/web/main/document.asp?DocumentID=82644&MissionID=31
L’Arche, Dossier sur le Hamas, n° 524-525 (octobre-novembre 2001)
(16) Site de l’ALECSO (Organisation de la Ligue arabe pour l’Education, la Culture et les Sciences) : http://www.alecso.org.tn
Jérusalem, capital of Arab culture 2009, http://www.masarat.be/en_GB/newsflashes/jerusalem-capital-de-la-culture-arabe-2009.html
(17) Ouverture à Rabat des travaux de la réunion préparatoire à la 8ème session de la Conférence islamique des Ministres de l’Information, 25 janvier 2009, http://www.oic-oci.org/topic_detail.asp?t_id=1827&x_key=information
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Gerald Steinberg, Obama´s high-risk engagement at the Durban Review Conference, 16 février 2009, http://www.ngo-monitor.org/article/obama_s_high_risk_engagement_at_the_durban_review_conference