dimanche 28 juin 2009

« DEUX ETATS », un de trop



Deux Etats proposés par Netanyahou, c’est un de trop au goût des pacifistes français.

Dans son discours du 14 juin 2009, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a offert officiellement aux Palestiniens une solution à deux États pour deux peuples, redisant, pour la énième fois à la suite de tous les dirigeants d’Israël depuis sa création, la volonté de l’Etat juif vivre en paix avec tous ses voisins.

Pour autant, Netanyahou n’a pas trouvé grâce aux yeux de certains commentateurs hexagonaux : ceux pour qui Israël est de par sa seule existence un obstacle à la paix.

« Des exigences inacceptables », sur l’air de « l’usage disproportionné de la force »

Dans son discours, Netanyahou a réaffirmé le lien historique profond entre le peuple juif et la terre d’Israël et la condition sine qua non pour la paix : que le caractère juif d’Israël soit reconnu par ses voisins.

Autrement dit, ce faux-derche de fait semblant de proposer la paix alors qu’en réalité, il veut que son pays reste la patrie de son seul peuple ! Raciste, va ! Pire, même : islamophobe !

Nul doute que nos commentateurs, s’ils avaient tenu les micros à la fin de la Seconde Guerre mondiale, auraient trouvé normal que les Allemands refusent de s’asseoir à une table des négociations avec les Alliés et auraient considéré comme scandaleux que de Gaulle exige des vaincus qu’ils reconnaissent le caractère français de la France...

S’ils tiennent à être juifs, alors qu’ils soient masochistes, au moins !

Autre exigence inadmissible du juif en chef : cet Etat palestinien qu’il appelle de ses vœux doit être démilitarisé.

Démilitarisé ? Manquerait plus que ça ! Et comment ils feront, alors, les courageux résistants, pour attaquer Israël et le détruire ? Mais il n’est pas question de guerre, on parle d’un traité de paix !

Ah oui, c’est vrai ! Pourquoi, alors, nos thuriféraires hexagonaux trouvent-ils « l’exigence inacceptable » ?

Les Allemands, eux, au sortir de la Première Guerre mondiale, n’ont pas eu le choix et lorsque leurs voisins ont fermé les yeux sur leur réarmement, leur répit a été de très courte durée et leur défaite encore plus rapide.

Admettons.

Pourquoi les mêmes causes entraîneraient-elles les mêmes effets ?

Aujourd’hui, nous sommes en présence d’un peuple de colombes, les Pauvrepalestiniens, démuni face à un puissant voisin, l’Etatsionistelobbyjuif.

Les premiers, isolés sur la scène internationale au milieu d’à peine un milliard trois cent millions de coreligionnaires inconditionnels de leur cause, ont été génocidés par les seconds (un peu moins de treize millions dans le monde dont six en Israël) au point d’avoir vu leur population multipliée par quatre depuis son arrivée, il y a un peu plus de 40 ans.

De la myopie comme outil d’analyse

La myopie des commentateurs antisionistes d’aujourd’hui n’a d’égal que celle de leurs aînés qui se félicitaient des Accords de Munich. Nos élites médiatiques contemporaines ne voient pas le rapport, d’autant moins qu’elles s’adossent fermement à leur conscience immaculée : elles soutiennent les pauvres contre les riches, les faibles contre les puissants, donc les bons contre les mauvais.

Les riches, ce sont les Israéliens, évidemment : les juifs sont tous riches, ce n’est pas être antisémite que véhiculer cette évidence. Certes, de nombreux Israéliens vivent sous le seuil de pauvreté.

Mais c’est bien fait pour eux : yzavaikapas, en soixante ans d’une existence qui a débuté dans la misère et les marais, égaler voire dépasser de rassises sommités habituées à donner des leçons au monde du haut de la tribune de l’ONU. Impardonnable.

Les riches ce sont les Israéliens et les pauvres ce sont les Arabes en général et les Palestiniens en particulier. Certes, les Etats arabes possèdent 70% de l’or noir mondial, mais leurs dirigeants ne sont pas partageurs, aussi convient-il de se montrer compassionnel sans jamais chercher l’origine de ladite pauvreté, sous peine d’inverser les images d’Epinal, celle de l’usurier youpin comme celle du bicot miséreux.

De toute façon, Netanyahou est un salaud qui fait une politique de droite

De la même façon que le juif est riche, le Netanyahou est de droite. Qu’en appelant à un État palestinien démilitarisé, il se place dans la lignée de tous les Premiers ministres qui l’ont précédé, quelle que soit leur orientation politique (Yitzhak Rabin, travailliste, Ehoud Barak, travailliste, Ariel Sharon, Likoud et Kadima, et Ehoud Olmert, Kadima) ne change rien à l’affaire.

Que, depuis le début du processus d’Oslo ou presque, la démilitarisation d’un éventuel État palestinien soit comprise comme la condition sine qua non du succès du processus de paix israélo-palestinien n’entre pas non plus en ligne de compte.

Evidemment, Netanyahou prétend vouloir la paix : Israéliens et Palestiniens « vivront librement, côte à côte, en toute amitié et dans le respect mutuel. Chaque peuple aura son drapeau, son hymne national et son gouvernement propres. Aucun des deux ne menacera la sécurité ni la survie de l’autre », dit-il.

Heureusement les commentateurs français ne sont pas dupes !

Ce que l’Israélien cherche, c’est un refus des Palestiniens et pour cela, il leur impose des conditions inacceptables tout en prétendant prendre des risques en faveur de la paix.

D’où sa demande à la communauté internationale de prendre des « engagements clairs garantissant que, dans un futur accord de paix, le territoire contrôlé par les Palestiniens soit démilitarisé ».

On croira aux déclarations de paix quand Israël acceptera de disparaître

Les déclarations israéliennes en faveur de la paix sont légion et Netanyahou suit la tradition : comme le Président Obama, il affirme désirer « voir l’avènement d’une nouvelle ère de réconciliation dans notre région. (...) La paix est depuis toujours ce que notre peuple désire le plus ardemment. Nos prophètes ont donné au monde la vision de la paix, nous nous saluons en nous souhaitant la paix et nos prières se terminent par le mot paix. »

Mais s’il y croyait vraiment, il l’aurait déjà faite, cette paix, non ? Comment ça, « il faut être deux pour faire la paix » ? Encore un prétexte. Vous ne seriez pas sioniste, des fois ?

Et c’est par pure hypocrisie qu’il s’est dit prêt à se rendre « à Damas, Riyad, Beyrouth, partout, y compris à Jérusalem » pour rencontrer des dirigeants arabes et discuter des moyens de mettre fin au conflit. Il sait bien qu’il n’obtiendra pas une seule réponse positive, le salaud !

Mais pourquoi, au fait ? Pourquoi les douces colombes Pauvrepalestiniennes refusent-elles systématiquement les propositions des Sionistelobbyjuifs ? Elles perdent là une belle opportunité de confondre les faucons ennemis. Dommage qu’elles ne veuillent pas prendre ce risque...

Le lien historique des juifs avec la terre d’Israël ? Et puis quoi encore ?

« Le lien qui unit le peuple juif et la terre d’Israël existe depuis plus de 3500 ans... Notre droit de construire notre État souverain ici, en terre d’Israël, émane d’un simple fait : elle est la patrie du peuple juif, c’est ici que s’est forgée notre identité. »

Quel culot ! 3500 ans, c’est du passé révolu dont on n’a plus à tenir compte à l’ère d’Internet et des partis antisionistes. En revanche, on doit respect et réparation à une naqba âgée de 60 ans.

Ne pas confondre avec la Shoah qui, elle, avait cessé trois ans auparavant et qu’il convient de nier ou, si l’on veut passer pour un modéré, de déconnecter du Moyen-Orient et des suppliques du mufti de Jérusalem de faire enterrer les Juifs palestiniens sous les plages de cette contrée...

Benyamin Netanyahou a osé dire que la fin du conflit n’arriverait pas tant que les Palestiniens ne reconnaîtraient pas Israël en tant qu’État juif. Ce minimum imprescriptible qui présiderait sans discussion à n’importe quelles négociations entre n’importe quels adversaires est pourtant excessif dès qu’il s’agit des Juifs.

Conscient du handicap avec lequel son peuple démarre dans l’opinion publique mondiale, le Premier ministre israélien a fait une concession inattendue et inespérée : il n’a pas exigé que cette reconnaissance soit un préalable aux pourparlers, il a appelé à leur reprise immédiate sans condition préalable.

Netanyahou, y connaît rien à la comm’

Il devrait s’offrir les avis d’un vrai conseiller, un qui soit de gauche pour trouver grâce aux yeux des journalistes français, un qui a fait ses preuves auprès d’un Premier ministre, français de préférence : c’est un gage de qualité, un qui est populaire dans les pays arabes, ça faciliterait les choses.

Tiens, Pascal Boniface, il ne serait pas disponible en ce moment ?

Liliane Messika © Primo, 25 juin 2009

samedi 27 juin 2009

Pourquoi il faut interdire la burqa en France



Par Ivan Rioufol

La burqa s'est donc invitée au château. Ce voile intégral, porté par des musulmanes, y a été réprouvé, lundi à Versailles, par le chef de l'État. " (Elle) ne sera pas la bienvenue ", a-t-il dit, sous les applaudissements nourris du Congrès. Plus tôt, des parlementaires, menés par André Gerin (PC), avaient réclamé une commission d'enquête sur ce phénomène et sa possible interdiction. Mais cet accoutrement répulsif, qui enferme la femme, n'est qu'un symptôme. Il révèle, plus gravement, la poussée de l'islamisme en France.

C'est une mission d'information parlementaire qui a été chargée, en définitive, de cerner ce choix vestimentaire encore marginal. Il faut dire que le Conseil français du culte musulman avait fait savoir son opposition à une commission d'enquête, accusée de "stigmatiser l'islam et les musulmans de France " : un argument spécieux, invitant à se taire. Or, la burqa comme le voile sont les signes d'une soumission et d'un rejet des règles de la République laïque (1). Doit-elle se résoudre à être défiée par ses hôtes ?

Quand Nicolas Sarkozy déplore : "Notre modèle d'intégration ne fonctionne plus", il se garde d'en fouiller les causes. Elles mériteraient, pourtant, la "remise à plat" promise quand le président parle de la crise économique, sociale, écologique. Car cette autre crise oubliée, multiculturelle celle-là, est autrement plus déstabilisante. Aristote : "L'absence de communauté nationale est facteur de guerre civile, tant que les citoyens ne partagent pas les mêmes valeurs de civilisation"(2). La France laisse venir l'épreuve, en refusant de se confronter à ceux qui rejettent ses valeurs.

Les nombreux musulmans démocrates ne peuvent se sentir solidaires d'une idéologie qui cherche, à terme, à subvertir la nation. Sarkozy parle d'or quand il dit : " Dans la République, la religion musulmane doit être autant respectée que les autres religions". Pour autant, cela ne doit pas interdire d'enquêter, au-delà de la burqa, sur le fondamentalisme dans les cités. La nation peut se perdre à fermer les yeux sur des processus de néocolonisation enclenchés dans des territoires déjà perdus. Cette évidence, le pouvoir devra bien l'aborder, autrement que par le petit bout de la lorgnette et en craignant de choquer.

Pourquoi faudrait-il craindre de contrarier les islamismes, qui se conduisent de plus en plus, en France, en territoire occupé et qui viennent de montrer leur vrai visage en Iran ? Les ménager encore serait faire reculer l'islam des Lumières, qui peine à consolider sa place. Notre "vieux pays", ainsi nommé par Sarkozy, aurait-il perdu le goût de se défendre ?




Ce que dit le peuple d'Iran
La France doit d'autant moins redouter d'interdire la burqa ou le niqab, et même de stigmatiser le voile comme fantasme sexuel imposé par des machistes, que l'islam radical qui inspire ces marques d'asservissement est en train de se faire désavouer par les Iraniens eux-mêmes. Ils ont forcé leur République islamiste, économiquement en ruine, à dévoiler son assise dictatoriale. Neda, belle étudiante tuée par balle, samedi, lors d'une manifestation à Téhéran, est devenue le symbole de cette oppression théocratique qui, au nom de ses interdits, truque les votes et tire sur les foules. Certes, on ne risque pas de voir défiler, à Paris, les islamo-gauchistes qui protestaient hier avec le Hamas contre le sort des Palestiniens. Ces indignés-là ne soutiennent que les tyrannies. Mais, en Iran, c'est un peuple aspirant à la démocratie qui ouvre la voie à une modernité sécularisée. Le régime des mollahs, qui commence à se fracturer de l'intérieur, a entamé sa chute.

L'histoire dira si ce tournant qui s'amorce en Iran aura été inspiré par la "contagion démocratique" qu'avait espérée George W. Bush au Moyen-Orient en libérant l'Irak de son dictateur, ou par la main tendue de Barack H. Obama à l'Islam, lors de son récent discours du Caire. Les deux politiques ont sans doute concouru, par des chemins opposés, à ces effets qu'elles recherchaient. Il a été en tout cas rassurant d'entendre le président des États-Unis sortir de ses pesants silences, dénoncés ici la semaine dernière et qu'approuvait la moutonnière obamania. Mardi, Obama a "condamné fermement les actions violentes ", en rendant hommage au "courage" des manifestants. Refuser de s'ingérer dans les affaires iraniennes, comme s'y astreint l'Occident avec raison, ne peut interdire, par excès de prudence, les élémentaires signes de soutien en direction de ce peuple musulman qui dit vouloir être libre.


Court-termisme
Reste la question : Nicolas Sarkozy désire-t-il vraiment prendre à bras-le-corps les problèmes les plus graves, dont celui de la sauvegarde de la cohésion nationale ? La promotion de femmes de confession musulmane, républicaines et laïques, est restée timide dans le remaniement ministériel. La tentation existe de dissiper les Français par une pipolisation de la politique, illustrée par l'arrivée de Frédéric Mitterrand à la Culture. Quand le chef de l'État assure, lundi, parlant d'économie et de social : " Le modèle français a de nouveau ses chances", alors que le rapport de la Cour des comptes, publié le lendemain, met en alerte sur les déficits colossaux produits, notamment, par l'État-providence, se retrouve cette constante attirance pour le court-termisme, qui a toujours repoussé les décisions les plus drastiques. À quand l'électrochoc ?




(1) Lire, à ce propos, Les dessous du voile, aux Editions Riposte laïque.

(2) J'emprunte cette citation à l'interessante étude que David Mascré vient de consacrer au meurtre de Ilan Halimi, Des barbares dans la cité, Editions de l'Infini. Le texte d'Aristote, cité par l'auteur, dit plus longuement ceci:"L'absence de communauté nationale est facteur de guerre civile, tant que les citoyens ne partagent pas les mêmes valeurs de civilisation.Une cité ne se forme pas à partir de gens pris au hasard, et elle a besoin de temps pour se coaguler. C'est pourquoi, parmi ceux qui ont accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux, et pour les intégrer à la cité, la plupart ont connu des guerres civiles. Par exemple, les tyrans de Syracuse, en ayant naturalisé les immigrés, ont dû subir des révoltes. Citoyens et étrangers en sont venus à se combattre".

jeudi 25 juin 2009

Trois initiatives pionnières en matière de relations entre chrétiens et Juifs

Ces textes - très anciens mais qu'il est toujours utile de consulter - sont à verser au dossier des relations entre chrétiens et juifs et serviront de références aux articles, plus ou moins bien informés, qui fleurissent, depuis quelques années sur ce thème.
(Menahem Macina)

1. Les Amis d’Israël (Amici Israel) (1927-1928)


Le 24 février 1926, était créée, à Rome, une pieuse association de prêtres, dénommée Opus sacerdotale Amici Israel, dont les membres se vouaient à la prière pour les Juifs et à l'apostolat en vue de leur conversion. Cette initiative n’était pas la seule de son espèce, et elle n’aurait probablement jamais retenu l’attention des chercheurs si elle n’avait été abolie, de manière expéditive et apparemment arbitraire, dès 1928, soit deux années seulement après sa fondation officielle, et ce malgré le nombre et la qualité de ses adhérents, au rang desquels figuraient de nombreux membres de la hiérarchie ecclésiastique, comme en témoigne le Status operis pro anno exacto (situation de l’œuvre pour l’année écoulée), document publié, début 1927, par les responsables de l’œuvre. Y sont recensés dix-huit cardinaux, deux cents archevêques et évêques et deux mille prêtres. Parmi les cardinaux, on remarque des noms connus : van Rossum, Gaspari, Faulhaber, etc. La totalité de l’épiscopat des Pays-Bas avait adhéré à l’Association, ainsi qu’un nombre impressionnant d’évêques du monde entier. Le comité de patronage était présidé par le Père Abbé bénédictin Dom Benoît Goriador, Mgr Vanneuville en était le vice-président, et le Père van Asseldonk, procureur général, à Rome, de l’Ordre des Croisiers, le secrétaire ; parmi les membres de ce Comité figuraient les Pères Garrigou-Lagrange, dominicain, Damien, de l’Ordre des Croisiers, Himmelreich, de l’Ordre des Franciscains, et Dom Chuard, chanoine régulier de l'Immaculée Conception. À l'époque de la dissolution (mars 1928), avaient adhéré à l'Association : dix-neuf cardinaux (dont Merry del Val, van Rossum, Früwirth, Pompili et Perosi, membres du Saint-Office), près de trois cents évêques et environ 3.000 prêtres.


On ne traitera pas ici des circonstances ni des raisons de la suppression brutale d’Amici, mais il ne sera pas inutile d’énumérer les principes préconisés par le mouvement. En effet, le «nouveau regard» avant la lettre (et tout à fait révolutionnaire pour l’époque), qu’il portait sur le peuple juif, annonçait, plus de vingt ans à l’avance, «l’enseignement de l’estime», dont Jules Isaac fut l’un des pionniers, et qui a trouvé sa première expression dans les «Dix points de Seelisberg», avant de devenir la norme dans l’Eglise d’aujourd’hui. Les douze points suivants constituaient la charte du rapport chrétien avec les Juifs, que les Amici rêvaient d’acclimater en Chrétienté :



«Que l’on s’abstienne de parler


· du peuple déicide ;

· de la cité déicide ;

· de la conversion des juifs - que l’on dise plutôt «retour», ou «passage » ;

· de l’inconvertibilité du peuple juif ;

· des choses incroyables que l’on raconte à propos des Juifs, spécialement «le crime rituel» ;

· de parler sans respect de leurs cérémonies ;

· d’exagérer ou de généraliser un cas particulier ;

· de s’exprimer en termes antisémites.



Mais que l’on souligne


· la prérogative de l’amour divin dont bénéficie Israël ;

· le signe sublime de cet amour dans l’incarnation du Christ et sa mission ;

· la permanence de cet amour, mieux : son augmentation du fait de la mort du Christ ;

· le témoignage, la preuve de cet amour, dans la conduite des Apôtres.»


2. Les 'Dix Points' de Seelisberg (1947)


Précédée par la Rencontre du Savoy Hotel (1943) et la Conférence d'Oxford (1946), une «Conférence internationale extraordinaire pour combattre l'antisémitisme» se réunit, du 30 juillet au 5 août 1947, à Seelisberg (Suisse) sous les auspices de l'«International Council of Christians and Jews». Elle approuva une série de thèses concernant l'enseignement religieux chrétien. Émue par les souffrances du peuple juif, la Commission, au cours d'une franche et cordiale collaboration entre ses membres juifs et chrétiens, reconnut que certaines conceptions inexactes au point de vue théologique, et certaines présentations fausses des Évangiles, tout à fait contraires à l'esprit du christianisme avaient contribué au développement de l'antisémitisme.

Jules Isaac avait préparé une première série de thèses, qui servit de base à l’élaboration, par les membres chrétiens de la Commission et après consultation des participants juifs à la Conférence, d’un « Appel adressé aux Eglises », lequel fut largement diffusé (mais pas édité). Il est difficile d’en évaluer l’impact, mais on s’accorde à estimer que, conjointement avec le livre de J. Isaac, Jésus et Israël, qui parut l’année suivante, ce document exerça une influence non négligeable sur un certain nombre de consciences chrétiennes, même s’il ne fit pas l’objet d’une approbation officielle des autorités religieuses chrétiennes. Jusqu'au Concile Vatican II, ce fut le seul document international auquel les chrétiens pouvaient éventuellement se référer ; mais peu d’entre eux le connaissaient.



"Nous venons d'assister à une explosion d'antisémitisme qui a conduit à la persécution et à l'extermination de millions de juifs vivant au milieu des chrétiens.

Malgré la catastrophe qui s'est abattue sur les persécutés et sur les persécuteurs, catastrophe qui nous fait mesurer l'angoissante gravité et l'urgence du problème juif, l'antisémitisme n'a non seulement rien perdu de sa force, mais menace d'atteindre des parties de plus en plus étendues de l'humanité, d'empoisonner l'âme des chrétiens et de les entraîner dans une faute grave aux conséquences désastreuses.

Sans doute les Églises chrétiennes ont-elles souvent affirmé le caractère antichrétien de l'antisémitisme, mais nous constatons avec consternation que deux mille ans de la prédication de l'Évangile de l'Amour ne suffisent pas à empêcher l'éclosion parmi les chrétiens, sous des formes diverses, de la haine et du mépris à l'égard du peuple de Jésus.

Cela serait impossible si tous les chrétiens étaient fidèles au message de Jésus-Christ sur la miséricorde de Dieu et l'amour du prochain. Mais cette fidélité doit comporter la volonté clairvoyante d'éviter toute présentation ou toute conception du message chrétien qui favoriserait l'antisémitisme sous quelque forme que ce soit. Nous devons reconnaître que, malheureusement, cette volonté en éveil a souvent manqué.

Nous nous adressons donc aux Églises pour attirer leur attention sur cette situation alarmante. Nous avons le ferme espoir qu'elles auront à cœur d'indiquer à leurs fidèles comment exclure toute animosité à l'égard des juifs, que pourraient faire naître des présentations et des conceptions fausses, inexactes ou équivoques dans l'enseignement et la prédication de la doctrine chrétienne, et comment tout au contraire promouvoir l'amour fraternel à l'égard du peuple de l'Ancienne Alliance, si durement éprouvé. Rien, semble-t-il, ne saurait être plus propre à conduire à cet heureux résultat que d'insister davantage sur les points suivants :



1. Rappeler que c'est le même Dieu Vivant qui nous parle à tous dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament.

2. Rappeler que Jésus est né d'une mère juive, de la race de David et du peuple d'Israël, et que son amour éternel et son pardon embrassent son propre peuple et le monde entier.

3. Rappeler que les premiers disciples, les apôtres et les premiers martyrs étaient juifs.

4. Rappeler que le précepte fondamental du christianisme, celui de l'amour de Dieu et du prochain, promulgué déjà dans l'Ancien Testament et confirmé par Jésus, oblige chrétiens et juifs dans toutes les relations humaines, sans aucune exception.

5. Éviter de rabaisser le judaïsme biblique ou post-biblique dans le but d'exalter le christianisme.

6. Éviter d'user du mot «juifs» au sens exclusif de «ennemis de Jésus» ou de la locution «ennemis de Jésus» pour désigner le peuple juif tout entier.

7. Éviter de présenter la Passion de telle manière que l'odieux de la mise à mort de Jésus retombe sur tous les juifs ou sur les juifs seuls. En effet, ce ne sont pas tous les juifs qui ont réclamé la mort de Jésus. Ce ne sont pas les juifs seuls qui en sont responsables, car la Croix, qui nous sauve tous, révèle que c'est à cause de nos péchés à tous que le Christ est mort.

Rappeler à tous les parents et éducateurs chrétiens la grave responsabilité qu'ils encourent du fait de présenter l'Évangile et surtout le récit de la Passion d'une manière simpliste. En effet, ils risquent par là d'inspirer, qu'ils le veuillent ou non, de l'aversion dans la conscience ou le subconscient de leurs enfants ou auditeurs. Psychologiquement parlant, chez des âmes simples, mues par un amour ardent et une vive compassion pour le Sauveur crucifié, l'horreur qu'ils éprouvent tout naturellement envers les persécuteurs de Jésus tournera facilement en haine généralisée des juifs de tous les temps, y compris ceux d'aujourd'hui.

8. Éviter de rapporter les malédictions scripturaires et le cri d'une foule excitée : «Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants», sans rappeler que ce cri ne saurait prévaloir contre la prière infiniment plus puissante de Jésus : «Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font.»

9. Éviter d'accréditer l'opinion impie que le peuple juif est réprouvé, maudit, réservé pour une destinée de souffrances.

10. Éviter de parler des juifs comme s'ils n'avaient pas été les premiers à être de l'Église.



En pratique, nous nous permettons de suggérer:



· d'introduire ou de développer, dans l'enseignement scolaire et extra-scolaire à tous les degrés, une étude plus objective et plus approfondie de l'histoire biblique et post-biblique du peuple juif ainsi que du problème juif;

· de promouvoir, en particulier, la diffusion de ces connaissances par des publications adaptées aux différents milieux chrétiens;

· de veiller à rectifier dans les publications chrétiennes, surtout dans les manuels d'enseignement, tout ce qui s'opposerait aux principes énoncés plus haut.



Nous plaçons notre effort commun sous le signe de la parole de saint Paul : «Ils sont bien-aimés à cause de leurs pères, car les dons et l'appel de Dieu sont sans repentance.» (Rm 11, 28-29)".









3. Les thèses de Bad Schwalbach (mai 1950)



En mai 1950, à Bad Schwalbach (Allemagne), un groupe de théologiens protestants et catholiques (dont le pasteur Freudenberg et Karl Thieme) se réunit en vue de préciser les fondements bibliques des Dix Points de Seelisberg. Le texte de ceux-ci avait été soumis auparavant à différentes associations judéo-chrétiennes. Les thèses de Schwalbach ont reçu, en juillet 1950, l'approbation de la hiérarchie catholique, en la personne de l'évêque de Fribourg-en-Brisgau. Moins connues que les Points de Seelisberg, qui ont servi de charte aux diverses associations d'Amitié judéo-chrétienne, les thèses de Bad Schwalbach, qui les complètent, sont d'une grande importance, car elles fournissent les bases de la réforme de l'enseignement chrétien, réclamée par la conférence de Seelisberg. On remarquera que ce document contient déjà l’essentiel de ce qui figurera dans les documents officiels postérieurs relatifs au "nouveau regard", que l’Eglise porterait désormais sur le peuple juif.



1. Un seul et même Dieu parle à tous les hommes dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament. Ce Dieu unique, c'est le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, de Moïse et des Prophètes. Si nous chrétiens ne croyons pas en ce Dieu unique, nous adorons un faux dieu, même si nous l'appelons le Père de Jésus-Christ : cela fut déjà l'hérésie de Marcion au 1er siècle.


2. Jésus est né du peuple d'Israël, d'une mère juive, de la race de David. Par lui, le fils de David, l'Oint de Dieu, nous avons part à la rédemption, liée pour Israël à la venue du messie, et déjà promise à tous les autres peuples dans la bénédiction donnée à Abraham. S'il est sûr, pour notre foi, qu'en la personne de Jésus de Nazareth est venu le Sauveur qui accomplit toute promesse de salut, il n'en reste pas moins certain que nous attendons encore le jour à venir où nous contemplerons la manifestation de cet accomplissement.


3. L'Église, fondée par l'Esprit Saint, est composée de juifs et de païens réconciliés dans le Christ et rassemblés pour former le nouveau Peuple de Dieu. Nous ne devons jamais oublier qu'une partie importante de cette Église est formée de juifs, et que les apôtres et les premiers témoins de Jésus étaient des juifs.


4. Le précepte fondamental du christianisme, celui de l'amour de Dieu et du prochain, promulgué déjà dans l'Ancien Testament et confirmé par Jésus-Christ, oblige donc juifs et chrétiens dans toutes les relations humaines sans exception.


5. Parce que le juif, comme le chrétien (Mc 12, 33 ss.; Rm 13, 8-10), est soumis à la même Loi d'amour sans limites, c'est pécher que de rabaisser orgueilleusement les juifs de l'époque biblique et post-biblique par rapport aux chrétiens, et c'est méconnaître ainsi l'Évangile comme accomplissement de la Loi.


6. Il n'est pas conforme à l'Écriture d'assimiler « les juifs » aux « ennemis de Jésus »; car précisément l'évangéliste Jean auquel cet usage se réfère - même là où il semble les identifier l'un à l'autre, ne désigne pas, en parlant des « juifs », la totalité du peuple juif, même pas à Jérusalem (7, 12s), mais la grande partie des chefs politiques et religieux influents à ce moment-là (7, 48 ss). C'est pourquoi, en parlant de la Passion, on ne devra pas omettre de rappeler «ces foules» qui pleuraient sur Jésus (Lc 23, 27) et qui après sa crucifixion «s'en retournaient en se frappant la poitrine» (Lc 23, 48).


7. Avant tout, il n'est ni biblique, ni chrétien de regarder et de présenter la Passion du Christ, à qui nous devons notre salut, dans une lumière partielle, en l'attribuant à la faute d'hommes déterminés historiquement ou à celle d'un peuple précis. Autant que des hommes peuvent en juger, et en se basant sur les données du Nouveau Testament, on peut distinguer clairement, parmi les contemporains de Jésus, trois attitudes « coupables » à des degrés divers :

a) La conduite de quelques-uns, relativement peu nombreux qui, d'une manière ou d'une autre, ont été impliqués dans la crucifixion, depuis les instigateurs de la mort du Christ, poussés par l'ambition politique ou le fanatisme religieux, jusqu'aux fonctionnaires ou aux disciples qui ont failli par lâcheté.

b) Le comportement de cette multitude qui ne pouvait se résoudre à croire en la Résurrection de Jésus, annoncée par les apôtres et reliée aux preuves scripturaires de sa messianité, et qui se laissait plutôt convaincre par les arguments qui semblaient accuser un condamné à mort de blasphème et de soulèvement du peuple (cf. Ac 17, 11, mais aussi Lc 5, 39!).

c) La haine d'un assez grand nombre qui poursuivaient et calomniaient les disciples de Jésus (Ac 13, 50; 14, 19; 17, 5ss; 18, 12ss). Il ne faudrait pas oublier cependant que, dès le Moyen Age, avec Maïmonide, les autorités juives modifient de plus en plus leur attitude et, à l'encontre de leurs prédécesseurs, reconnaissent le païen baptisé comme un adorateur du vrai Dieu. En tout cela, nous chrétiens, nous ne devons jamais oublier que nous nous rendons bien plus coupables si, en dépit des grâces reçues, nous nous livrons au messianisme politique et social et crucifions ainsi, à nouveau, le Seigneur, nécessairement et finalement dans ses membres; nous nous contentons de confesser des lèvres la Révélation de Dieu, au lieu de consentir à l'opprobre de la croix, comme le Seigneur mort et ressuscité pour nous a le droit de l'exiger de notre vie entière; nous devrions plutôt être attentifs aux avertissements et aux promesses qu'il nous a donnés comme signes alors que, entre 1933 et 1945, pour la première fois dans l'histoire, des juifs et des chrétiens furent persécutés ensemble; nous refusons de respecter le croyant sincère qui ne partage pas notre foi.


8. La signification de la crucifixion du Christ dans l'alliance de Dieu avec Israël est un mystère caché à l'intérieur de la fidélité inébranlable de Dieu pour son Peuple. Et même la partie centrale de l'épître aux Romains (chap. 9-11) ne nous le révèle dans ses traits principaux que par allusion. Comme partout ailleurs dans l'histoire de ce peuple unique, il ne peut être question ici de malédiction, mais bien plutôt d'une bénédiction que Dieu veut accorder finalement à son Peuple, et avec lui, à tous les peuples. Seul - d'après Gn 12, 3 - s'en exclut celui qui par légèreté ou par malice porte atteinte à cette alliance pleine de promesses. Le chrétien se souvient, en outre, de la parole du Christ en croix : «Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font!» Le cri d'une foule excitée : «Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants !» doit être tourné par nous en prière, et exprimer que ce sang sauve finalement ceux pour qui il a été d'abord répandu. Jamais nous ne devrons abuser de ce cri pour présenter l'effusion de sang juif comme une sorte de juste punition, d'autant plus que la chrétienté primitive a vénéré avec une ferveur particulière des martyrs d'origine juive.



9. L'unique passage du Nouveau Testament où au mot «rejet» appliqué au destin des juifs est opposée immédiatement «l'assomption» future du peuple de l'ancienne Alliance dans l'Alliance nouvelle et définitive, en Rm 11, 15, doit être la norme d'interprétation de toutes les affirmations néo-testamentaires concernant le rejet. Il n'est pas conforme à la Révélation d'annoncer uniquement l'aspect provisoire du double jugement donné par l'ensemble de la Bible, sans évoquer en même temps, l'autre aspect - définitif - qui le supprimera en le dépassant. Le oui des juifs à Jésus est promis par Dieu comme dernier mot de leur histoire; et cette promesse est la garantie de son oui aux juifs. Ce doit être aussi le dernier mot de la prédication chrétienne




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Mis en ligne le 24 juin 2009, par M. Macina, sur le site upjf.org

mercredi 24 juin 2009

Netanyahou entame sa tournée européenne



Le Premier ministre, Binyamin Netanyahou, entame une visite de trois jours à travers l’Europe. Au programme, l’Italie, la France et la Hollande. C’est la première fois depuis son élection en avril dernier que le chef du gouvernement israélien se rend vers le Vieux Continent. Il est attendu de pied ferme par les dirigeants de l’Union Européenne. Au programme des discussions, les négociations de paix avec les palestiniens, la Syrie et le Plateau du Golan, l’Iran et ses manifestations.

Première étape du périple du chef de la coalition, l’Italie. “Bibi” s’est entretenu avec le président du conseil italien, Silvio Berlusconi. Avant cela, il a donné une interview à la télévision italienne. Le Premier ministre a fait passer un message de bienvenue à ses amis européens. « Quiconque s’occupe uniquement des constructions dans les implantations perd son temps. Réduire le problème entre les Israéliens et les Palestiniens à une affaire de colonies freine le processus de paix ». Netanyahou a réagi aux propos du ministre italien des Affaires étrangères Franco Frattini qui s’est déclaré « pour le gel des constructions dans les implantations ».

La suite du parcours se trouve à Paris. Le chef du gouvernement israélien doit rencontrer le président de la République, Nicolas Sarkozy. George Mitchell, l’émissaire américain au Proche-Orient, se joindra à la discussion entre les deux hommes. Ils débattront de leurs divergences de points de vues sur le règlement de la paix. Le Premier ministre israélien leur présentera son projet « d’assistance économique et commerciale à la population palestinienne ». Une idée chère au Premier ministre israélien. Le chef d’Etat français débattra de la question de Jérusalem. La France est pour le partage. Netanyahou a rappelé lors de son discours à l’Université de Bar Ilan que « Jérusalem est indivisible et sera à jamais la capitale d’Israël ». Le dossier Shalit sera évoqué à coup sûr. L’Iran et les manifestations seront aussi au programme des discussions.

Le chef du gouvernement israélien effectuera une visite éclair en Hollande et discutera avec le ministre des Affaires Etrangères, Maxime Frahakhen. Les deux hommes discuteront de la proposition de paix de Bachar El Assad . On sait que Netanyahou n’est pas prêt à céder un pouce de terrain sur ce sujet.

En définitive, le Premier ministre se sait en terrain hostile. Il a fait entendre la voix et la position d’Israël dès sa sortie d’avion. Il a répété son message : « Israël veut la paix mais pas sous n’importe quelle condition ».


par Jonathan Serero

http://www.actu.co.il/2009/06/netanyahou-entame-sa-tournee-europeenne/

mardi 23 juin 2009

Contre-figures et protagonistes de la crise politique iranienne

Jean-Sylvestre Mongrenier brosse avec talent le portrait des prncipaux acteurs de la crise iranienne.
Lire les lignes qui suivent permet de comprendre un peu mieux les enjeux de la crise actuelle.

Mossadegh, l’intouchable

Si l’on en croit la doxa, pour partie reprise par le président Obama dans son discours du Caire (3 juin 2009), la CIA aurait démis à elle seule un premier ministre nationaliste, démocratiquement élu et soutenu par l’ensemble des Iraniens, et ce au nom des intérêts pétroliers des Etats-Unis.

Ce fait justifierait a posteriori la grande réserve dont la Maison-Blanche fait preuve dans la présente crise politique iranienne. Il faut pourtant y regarder de plus près.

Né en 1880, Mohammed Mossadegh est le fils d’un riche propriétaire terrien et d’une princesse parentes des Qâdjârs, la dynastie impériale qui précède la prise du pouvoir par Reza Khan (fondateur de la dynastie des Pahlavi, il prend le pouvoir en 1925). Mossadegh fait ses études en Europe et il obtient le titre de docteur en droit de l’université de Neuchâtel (« Docteur Mossadegh »). Il est ensuite gouverneur de province (Fars, Azerbaïdjan), ministre des Finances (1921) et ministre des Affaires étrangères (1923-1925). Mossadegh s’oppose à la prise de pouvoir par Reza Pahlavi et il est temporairement emprisonné.

En 1943, Mossadegh est élu député du Front national (le nombre effectif de votants ne dépasse pas alors le dixième de la population), une petite formation politique qui est alliée au Toudeh, le parti communiste iranien.

Mossadegh se pose en champion d’une politique nationaliste axée sur la question des gisements de pétrole.

En 1994 et 1947, il fait échouer les menées soviétiques (exigences de concessions pétrolières) et s’oppose aux intérêts de l’Anglo-Iranian Oil Company (AIOC), fondée en 1909.

Lorsque le premier ministre iranien, le général Razmara, est assassiné par un membre de l'organisation Fadayan-e Eslam (dirigée par Navvab Safavi, précurseur de l’islamisme politique ; une station du métro de Téhéran porte son nom), les portes du pouvoir lui sont ouvertes. Il prend la tête du gouvernement en avril 1951.

Avec l’appui du Toudeh mais aussi du parti chiite (dirigé par l’ayatollah Kashani), Mossadegh décide de nationaliser le pétrole et déclenche ainsi une crise internationale majeure aux multiples dimensions.

L’AIOC porte le conflit devant la Cour internationale de Justice, à La Haye; les techniciens britanniques sont expulsés et les marchés internationaux se ferment au pétrole iranien que Téhéran est bien en mal d’extraire et d’exporter par ses seuls efforts.

Faute de revenus pétroliers, le pays bascule dans la crise économique et Mossadegh entre en conflit avec le Shah (Mohamed Reza a succédé à son père en 1941, qui a abdiqué sous pression des Britanniques et des Soviétiques qui occupent alors l’Iran).

Dans le cadre de leur stratégie globale de containment, les Etats-Unis soutiennent les nationalismes du tiers monde et donc la volonté de Mossadegh de nationaliser le pétrole, pourvu que les formes et le droit international (l’indemnisation des propriétaires, entre autres) soient respectés ; Washington n’est donc pas sur la même ligne que Londres qui défend avec vigueur les intérêts économiques britanniques, en Iran comme dans l’ensemble du Moyen-Orient.

Toutefois, leur mission de conciliation échoue et le conflit entre Londres et Téhéran tourne à la guerre d’usure économique. Sur place, la situation politique se dégrade. Le Toudeh pratique l’agitation de rue, le Shah est contraint au départ et le parti chiite, fidèle au principe monarchique, se désolidarise de Mossadegh.

Mossadegh cherche à instrumentaliser les communistes (le Toudeh) et la crainte de l’URSS, pour faire pression sur les Américains qui maintiennent leur aide économique. Une demande supplémentaire d’aide est repoussée en mai 1953 ; Washington cesse de considérer Mossadegh comme un rempart contre le communisme. Le premier ministre réagit en concentrant plus encore le pouvoir.

Dès lors, on voit converger les intérêts politiques du Shah, de l’armée (fidèle au monarque) et du parti religieux, les Etats-Unis jouant les facilitateurs. Le principal artisan du coup d’Etat, le 19 août 1953, est le général Zahédi, membre du sénat et leader de l’opposition monarchiste. De fait, les Etats-Unis jouent un rôle essentiel, la CIA finançant et organisant le coup d’Etat (opération Ajax).

Le 19 août, les leaders religieux et les meneurs du bazar organisent une manifestation monarchiste ; l’armée se joint au mouvement et prend le contrôle de la capitale. Mossadegh est arrêté, Zahédi devient chef du gouvernement et le Chah rentre en Iran. L’ancien premier ministre est jugé et condamné à trois ans de prison. Libéré en 1956, il se retire de la vie publique et meurt en 1967.

Depuis cette grave crise intérieure et internationale, Mossadegh fait figure de précurseur du nassérisme et de leader tiers-mondiste, victime de l’impérialisme américain ; il est aussi victime de son chantage au suicide et du jeu ambiguë qu’il mène avec le Toudeh. Enfin, il ne faut pas négliger les aspects proprement iraniens dans le coup d’Etat du 19 août 1953.

Khomeiny, fondateur de la République islamique

L’ayatollah Khomeiny est le grand vainqueur de la révolution de 1979 et le fondateur de la République islamique. Né en 1902 à Khomein, près de Téhéran, il étudie la théologie puis enseigne à Qom, l’un des lieux saints de l’islam chiite. Ruhollah Khomeiny se dresse contre le Shah et la politique de modernisation forcée du pays, variante moyen-orientale du « despotisme éclairé » inaugurée par son père Reza Pahlavi et, simultanément, par Mustafa Kemal en Turquie.

Arrêté en 1963, il est exilé et se rend d’abord en Turquie, puis en Irak, avant de rejoindre la France, en 1978, alors que la situation politique iranienne se dégrade. Installé à Neauphle-le-Château, il bénéficie de la complaisance des autorités, qui croient disposer d’une carte maîtresse pour l’après-Pahlavi, et ses disciples inondent l’Iran avec les cassettes des violents prêches enregistrés sur le sol français.

Le Shah parti en exil, l’ayatollah Khomeiny rentre à Téhéran, le 1er février 1979, où il est triomphalement accueilli. Il annonce le jour même la constitution d’un Conseil islamique révolutionnaire, première étape vers la mise en place d’une république islamique (mars 1979).

Dans ce nouveau régime politico-religieux, l’ayatollah Khomeiny assure la fonction de Guide suprême de la Révolution islamique. Premier personnage du pays, nommé à vie par l’Assemblée des experts, celui-ci a la main haute sur les affaires politiques intérieures et extérieures.
Parfois présenté en Occident sous les traits d’une sorte de sage pacifique (un Gandhi musulman), Khomeiny révèle son vrai visage aux yeux de tous (encore que). Des tribunaux islamiques épurent l’appareil d’Etat et l’armée, les purges sont sanglantes et vont bien au-delà des inévitables règlements de compte inhérents à ce type de situation.

Le 4 novembre 1979, la prise d’otages de l’ambassade américaine (52 diplomates retenus 444 jours) donne corps à l’orientation violemment anti-occidentale du régime islamique ; l’ayatollah Khomeiny évoque une « seconde révolution ». Lorsque les troupes de Saddam Hussein attaquent l’ « ennemi perse », le 17 septembre 1980, le Guide suprême met à profit la guerre entre l’Iran et l’Irak (1980-1988) pour éliminer les sources d’opposition et renforcer la mainmise islamiste sur le pays.

L’ayatollah Khomeiny meurt en 1989 et les adeptes du comparatisme évoquent le « Thermidor » de la Révolution islamique. Deux décennies se sont depuis écoulées …

Ali Khamenei, Guide suprême de la Révolution islamique

Dans l’actuelle crise politique iranienne, le Guide suprême de la Révolution islamique a d’emblée apporté son soutien au président sortant, Mahmoud Ahmadinejad, révélant ainsi de fortes solidarités entre les deux hommes (fait négligé par nombre d’experts).

Né en 1939 à Machhad (un des hauts lieux du chiisme, à l’est de l’Iran), Ali Khamenei a été l’élève de l’ayatollah Khomeiny qu’il suit dans son opposition à la monarchie impériale de Mohammed Pahlavi ; il est d’ailleurs emprisonné à plusieurs reprises pendant cette période.

En 1979, il est membre du Conseil de la Révolution islamique et il est très engagé dans la mise en place du régime ; Ali Khamenei participe à la création du Parti de la République islamique et dirige un temps les Gardiens de la Révolution, fer de lance idéologique du régime.

En 1981, il survit à un attentat qui lui ôte un bras. Il est alors élu président de la République, avec l’accord de l’ayatollah Khomeiny (Mir Hossein Moussavi est son premier ministre) ; l’Iran est alors en guerre contre l’Irak.

A la mort de Khomeiny, en 1989, Ali Khamenei est désigné Guide suprême par l’Assemblée des experts, non sans controverses. Selon les critiques, Ali Khamenei n’aurait pas toutes les qualifications théologiques requises ; en 1979, il n’était qu’hodjatoleslam, ce qui en faisait un religieux de second rang.

Une fois en place, en juin 1989, il élargit le champ de ses fonctions et renforce les liens tissés au fil des ans avec les Pasdarans et les services secrets du régime, sorte d’ « Etat profond ». Ali Khamenei serait hanté par la « contamination culturelle occidentale » et une forme iranienne de « révolution de velours ».

De 1997 à 2004, il s’oppose sur bien des points à la timide politique de réformes prônée par Mohammad Khatami, successeur à la présidence d’Hachemi Rafsandjani (1989-1997), lui-même partisan d’une ouverture limitée à l’Occident.

Le 12 juin 2009, le Guide suprême prend d’emblée fait et cause pour Mahmoud Ahmadinejad et il lui renouvelle solennellement son soutien le 19 juin suivant. Le tour pris par cette grave crise politique et la répression sanglante ont d’ores et déjà invalidé le scénario d’une « révolution de velours ».

Sur ce plan, les vœux d’Ali Khamenei sont exaucés ; l’Iran islamiste n’est pas la Hongrie ou Tchécoslovaquie post-Guerre froide.

Ahmadinejad, président contesté et leader islamo-justicialiste

Réélu dans les conditions que l’on le sait (diverses informations confirment le sentiment initial d’une vaste fraude), le président de la République islamique est le type même de l’ « ingénieur islamiste », laïc issu des classes populaires (un père forgeron) qui tente une nouvelle synthèse politico-islamique pour radicaliser plus encore le régime issu de la révolution de 1979.

Né en 1956 à Gamsar, une petite ville à une centaine de kilomètres de Téhéran, Mahmoud Ahmadinejad appartient à cette génération qui a forgé son identité politique dans le contexte de la guerre Iran-Irak plus que dans les années de lutte contre le régime du Shah.

Il a suivi une formation d’ingénieur comme bien de ces militants qui, dans le monde arabo-musulman, constituent l’épine dorsale de l’islamisme radical, et obtient son doctorat en 1987 (il occupe déjà des fonctions officielles).

Elu maire de Téhéran en 2003, il devient président de la République islamique en 2005. Mahmoud Ahmadinejad s’appuie sur les Pasdarans (les « Gardiens de la Révolution ») et les Bassidjis (les « Mobilisés ») qui représentent le noyau dur du régime et recrutent dans les milieux populaires.

Ces structures sont au coeur du système populiste et clientéliste, avec la rente pétrolière en guise de « juge de paix », dont Ahmadinejad est l’incarnation (voir le rôle financier des diverses fondations contrôlées par les Pasdarans et la politique d’assistanat au bénéfice des classes populaires).

Ainsi son discours a-t-il une connotation « lutte des classes », particulièrement lorsqu’il menace de « couper les mains » des « profiteurs », menace adressée en termes à peine voilés à Hachemi Rafsandjani – ancien président de la République islamique (1989-1997) et rival malheureux en 2005 -, réputé être l’un des hommes les plus riches d’Iran (sa fille a été arrêtée le 21 juin 2009 et libérée ensuite, ndlr Primo).

Cette dimension « populiste » (une sorte d’islamo-bolchévisme ?) ne doit pas occulter les étroites connexions d’Ahmadinejad avec une partie du clergé, l’appui du Guide suprême en témoigne, et la propension du personnage à une forme de millénarisme politique.

Le président iranien attend le proche retour du douzième imam, descendant et représentant du Prophète, disparu en 873 (voir son intervention de septembre 2005 à l’ONU et le discours prononcé le 16 novembre 2005 lors de l’assemblée des imams du vendredi).

Sur le plan international, cette orientation politico-religieuse se traduit par un discours négationniste et anti-juif, de violentes diatribes contre Israël et les Etats-Unis ainsi qu’une posture anti-occidentale ; Ahmadinejad cherche à prendre la tête d’un front panislamique qui élargirait l’axe chiite et il noue des liens avec les pays hostiles à l’Occident (Russie, Chine, Venezuela).

Il se veut le leader d’une « troisième révolution », qualifiée par les observateurs d’islamo-justicialiste.

Moussavi, leader d’une introuvable « révolution de couleur »

Révolutionnaire islamique de la première heure, Mir Hossein Moussavi est un « vieux cheval » de retour, longtemps absent de la scène politique. Né en 1941 dans la partie azérie de l’Iran, il fait initialement figure de représentant d’une forme d’islamisme tiers-mondiste et bénéficie d’un engouement récent auprès des classes urbaines et des milieux partisans de l’ouverture.

Au regard de son parcours politique, on doit se demander si le personnage n’est pas dépassé par la dynamique des événements et transformé en totem, au sens freudien du terme, par une large partie de la population.

Nombreux sont ceux qui, las de l’enfermement psycho-culturel, souffrent aussi des effets multiformes de l’isolement de l’Iran sur le plan international et de l’échec économique d’Ahmadinejad.

Il faut pourtant rappeler que Moussavi est un homme du sérail engagé aux origines mêmes de la Révolution islamique. Il est l’un des fondateurs du Parti de la République islamique, dont il devient le secrétaire politique, et soutient donc l’ayatollah Khomeiny pendant les événements révolutionnaires.

Moussavi est ensuite ministre des affaires étrangères puis il est nommé premier ministre, de 1981 à 1989, pendant les années de guerre contre l’Irak (Ali Khamenei est alors président de la République islamique). On lui attribue donc un rôle décisif dans la survie de l’Iran islamique et le fonctionnement économique du pays.

S’il disparaît ensuite de la scène, Moussavi aurait été l’un des principaux conseillers des présidents Rafsandjani et Khatami qui aujourd’hui le soutiennent. L’islamiste tiers-mondiste fait désormais figure de « réformateur », en butte au révolutionnarisme de l’axe Khamenei-Ahmadinejad.

On doit plus justement voir en la personne de Moussavi un « national-islamiste », soucieux des intérêts fondamentaux de son pays, réservé quant aux provocations d’Ahmadinejad qui n’ont fait que renforcer l’hostilité à l’égard de l’Iran.

On sait qu’il entend poursuivre le programme nucléaire iranien, comme la majorité de la classe politique, et il ne faut pas voir en lui une « martingale » permettant de résoudre l’ensemble des conflits irano-occidentaux.

Son hypothétique accès à la présidence pourrait cependant faciliter une négociation d’Etat à Etat centrée sur des intérêts bien définis et circonscrits. Moussavi semble avoir brûlé ses vaisseaux et il lui sera difficile d’éviter, pour sa personne comme pour son mouvement, les conséquences d’une répression sanglante.


Jean-Sylvestre MONGRENIER
Institut Thomas More

Le moment est arrivé que, comme le dit Bibi, les Palestiniens s’occupent des Palestiniens



Deborah fait

J’ai lu beaucoup d’analyses sur le discours de Bibi Netanyahou de la semaine dernière, des analyses vraiment intéressantes mais personne n’a relevé un passage très important du discours. Bibi mérite une "standing ovation", pour la première fois, un Premier Ministre israélien a clarifié une chose qui devrait être logique et évidente mais qui semble ne pas l’être pour le reste du monde, en particulier pour les Arabes, Américains, Européens et beaucoup d’Israéliens gauchistes : qu’Israël devrait prendre en charge non pas les réfugiés de 1948 dont beaucoup sont déjà morts, mais prendre en charge leurs descendants. Ridicule, vraiment ridicule.


Pendant des années personne n’a parlé des juifs chassés des pays arabes où ils vivaient depuis plus de mille ans, ce sont les seuls réfugiés oubliés parce que l’expulsion des juifs a toujours été une chose normale, une espèce de sport en vogue dans les pays arabes et en Europe pendant pas moins de 20 siècles. Qui s’en préoccupe ? Ils sont juifs, alors juifs dehors ! Réfugiés, juifs réfugiés ? Mais ils sont pleins d’argent !

Comment pleins d’argent, et qui travaillent comme des fous ! À peine arrivés quelque part, ils se mettent au travail mais ça ne leur enlève pas le fait d’être réfugiés de 2000 ans. À la fin ils ont repris Israël, ils ont travaillé, ils sont morts du paludisme, ils ont travaillé avec le fusil à l’épaule et les enfants dans les abris parce que des millions d’Arabes voulaient les tuer.

Ils ont accueilli leurs frères juifs chassés du Maroc, de la Tunisie, de l’Égypte, de la Libye, du Yémen et encore et encore et encore et ils ont continué à travailler dans la boue, plantant des eucalyptus pour assainir les marais. Ils ont travaillé, ils se sont défendus des ennemis qui voulaient les anéantir et qui au lieu de donner asile à leurs frères arabes qui fuyaient la guerre, les ont enfermés dans des camps pendant 60 ans. 60 ans, aucun peuple n’a jamais été entretenu pendant aussi longtemps, aucun peuple n’a jamais eu aussi peu de dignité. Aucun.

Et maintenant on nous demande de les prendre en Israël ! Eh bien non, occupez-vous en, ce sont vos frères, nous, nous nous sommes occupés des nôtres sans rien vous demander. Nous ne vous avons rien demandé, Messieurs les Arabes, pendant des décennies, même pas une petite brique des maisons juives que vous vous êtes appropriées, même pas un centime des fortunes et des joyaux que vous nous avez volés.

Peut-être que le moment est arrivé pour nous aussi de commencer à faire des réclamations !

Peut-être que le moment est arrivé, comme le dit Bibi, pour les Palestiniens de s’occuper des Palestiniens.

Peut-être que le moment est arrivé qu’ils grandissent enfin, laissez-les grandir, faites-les travailler, donnez-leur des responsabilités.

C’est le seul moyen d’en faire des [grandes] personnes.

Le monde a toujours traité les palestiniens comme des pauvres déficients incapables de travailler, incapables de dignité, seulement prêts à pleurnicher et à se plaindre.

Aujourd’hui pourtant, c’est vers l’Iran que se tournent nos yeux, vers les jeunes gens et jeunes filles de Téhéran qui se font tuer par la police d’Ahmadinejad et de ces maudits prêtres, les Ayatollahs. Les jeunes de Téhéran meurent et nous sommes collés devant notre poste de télévision pour participer à leur désespoir comme nous pouvons. Ce qui fait mal, c’est que ces jeunes gens et ces jeunes filles sont en train de mourir au nom de quelqu’un qui n’est pas mieux que Ahmadinejad.

Moussavi n’est pas un modéré !

Journalistes, utilisez des termes exacts ! Vous ne pouvez pas parler d’Avigdor Liberman comme d’un fasciste parce qu’il parle dans l’intérêt d’Israël et dire qu’un khomeyniste comme Moussavi est un modéré !

Moussavi est un fasciste.

Moussavi était Premier Ministre en Iran quand son gouvernement a envoyé 100 000 enfants nettoyer les champs de mines, les tuant tous.

Moussavi a fait tuer des milliers de dissidents, de femmes et d’homosexuels et des jeunes Iraniens sont en train de se faire tuer pour ce monstre. Comment est-ce possible ?

Quand je les vois manifester mon cœur pleure, ils sont courageux, orgueilleux, remplis de dignité, mais où cela va-t-il les mener ? Où est le reste du monde ? Où est Barak Obama ? Ils dorment tous, pour les réveiller comme dit la blague, et comme je l’ai écrit tant de fois, il faudra que quelqu’un dise qu’Israël a construit une maison dans les territoires.

Où êtes-vous ? ? ?

Aujourd’hui une jeune fille, une belle jeune fille en jean est morte dans la rue, touché en plein coeur par la police des prêtres, nous l’avons tous vu à en avoir mal au ventre, mal à la tête.

Où êtes-vous donc tous les lâches du monde ?

Homme, où êtes-vous ? Pourquoi personne n’aide ces jeunes gens et ces jeunes filles là-bas à Téhéran ? Pourquoi les laissez-vous mourir pour rien ?

Je les regarde, mon coeur pleure et je pense à d’autres jeunes, dont beaucoup sont encore en prison, certains torturés, d’autres morts, d’autres ayant fui leur patrie et je me souviens de leurs paroles :

« Pour le bien-être de mon peuple, pour le futur de ma patrie,
j’utiliserai ma jeunesse contre la dictature.
Je ferai saigner mon coeur mais je ne m’en irai pas de Tiananmen ! »

Tiananmen est tombé, Téhéran va tomber, les jeunes courageux vont mourir.

Homme où êtes-vous ? Pourquoi ne défendez-vous pas ces jeunes gens
borah Fait - adapté par dg

mardi 23 juin 2009


E’ arrivato il momento che, come dice Bibi, dei palestinesi si occupino i palestinesi, da Israele, Deborah Fait

lundi 22 juin 2009

SOS: génocide* à Téhéran


LE NABOT DE TEHERAN

Devant la répression sanglante qui sévit à Téhéran et le black-out journalistique imposé par la "République" des mollahs, on s’attend à des manifestations de protestation sans précédent dans les rues des grandes villes françaises.

À n’en pas douter, le PCF et les amis de Jean-Luc Mélenchon, le NPA de Besancenot, le MRAP de Mouloud Aounit, le parti des Musulmans de France de Mohamed Latrèche, fourbissent leurs slogans et peaufinent leurs calicots.

On y dénoncera, à coup sûr, le massacre de sa propre population par le régime iranien, l’outrage commis contre les libertés essentielles auxquelles aspire légitimement le peuple perse.

Peut-être ira-t-on jusqu’à utiliser les termes de "génocide" ou de "milices de la honte". On prévoit une foule innombrable entre Bastille et République dès que le mot d'ordre de la mobilisation sera lancé comme cela avait été fait lors des événements de Gaza de décembre et janvier dernier.

Courons vite sur les sites Internet de ces organisations et voyons sur ce qui s’y prépare…

Site du NPA: Communiqué du NPA: "Non à la venue de Netanyahou en France. Dans un discours prononcé le 14 juin, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a une nouvelle fois exprimé tout le mépris des responsables sionistes envers les revendications nationales du peuple palestinien".

Sont peut-être pas au courant... Laissons leur encore un peu de temps...

Site du PCF : "L'espoir porté par le Front de gauche. Le score national obtenu par le Front de gauche est de 6,47% (6,17% en métropole) soit un résultat en progression de 0,6 points par rapport aux européennes de 2004".

Les communistes, la tête dans leur guidon électoral. Faut pas leur en vouloir: quand on est pauvre, on compte ses miettes…

Site du Parti des Musulmans de France : Ah ! Enfin ! On y parle de l’Iran : "Iran - Crise complexe, médias simpliste" (sic).

Ben, voyons... A Gaza, en janvier 2009, la crise était simplissime: y'avait des Juifs en face…

Site du MRAP : Derrière les codes-barres, le peuple palestinien est en prison. Boycottons les produits de l’oppression !

Le MRAP monomaniaque ? Ca fait bientôt neuf ans que l'organisation "anti-raciste" (défense de rire !) bégaye ses mêmes slogans binaires et veut nous priver d'oranges et d'avocats.

Pour ce qui est de la situation en Iran, grouillez-vous quand même, "progressistes" et "anti-racistes" de France: les mauvaises langues vont encore dire que vous ne vous intéressez aux malheurs de ce monde que quand des Juifs sont dans les parages.

Ce que les gens sont méchants quand même…


Jean-Paul de Belmont © Primo, 21 juin 2009

* Que nos lecteurs ne s'inquiètent pas: Primo n'est pas devenu fou. Il s'agit d'un pastiche inspiré par le prix Nobel de littérature portugais, José Saramago, qui avait posé, en 2002, l'équation: Ramallah = Auschwitz.

VITRY : APPEL A MANIFESTER LE 24 JUIN



Appel à manifester lancé par la Communauté de Vitry-sur-Seine (présidée par le Dr David Rouah) avec le soutien du Conseil des Communautés Juives du Val-de-Marne (CCJ 94) et de l’ensemble des institutions juives d’Ile-de-France.

Renseignements : 01 56 20 26 26 – 06 19 70 00 87 – Mail : ccjif@free.fr

dimanche 21 juin 2009

Face.com a mis en place une technologie de reconnaissance faciale adoptée par Facebook



Photo: "Tagged" membres de l'équipe d'Israël de Face.com Sagie Maoz, Gil Hirsch, Yaniv Taigman.

Face.com est une jeune start-up israélienne qui a révolutionné les réseaux sociaux notamment avec sa technologie de reconnaissance faciale. Gil Hirsch, Yaniv Taigman, Eden Shochat et Moti Shniberg constituent l’équipe qui a mis en place cet outil qui vous permet de reconnaître les personnes dans un album par exemple ou dans une photo sans se tromper.

Après un an et demi de travail intense et de brainstorming où l’équipe a organisé des meetings, workshops et conférences en invitant notamment Sergey Brin, le cofondateur de Google, les 4 talentueux israéliens lancent leur technologie qui permet une reconnaissance faciale même avec une qualité d’image médiocre. Après avoir planifié de se focaliser sur le domaine de la sécurité, Face.com a décidé de se focalisé sur le créneau civil avec les réseaux sociaux notamment et Facebook en particulier.

L’objectif affiché et atteint de Face.com est d’atteindre un niveau de 90% de précision en remportant une expérience baptisée "Faces in the Wild" par la médiathèque Computer Vision de l’Université du Massachusetts.



L’intérêt d’une telle technologie réside aussi dans sa facilité d’installation, sa rapidité d’exécution en matière de scanning et de reconnaissance, sa pertinence et son utilisation gratuite.

A noter que depuis son lancement, Face.com a scanné 401 076 122 photos, identifié quelque 700 000 visages et a enregistré 154 815 confirmations de tags.—



Anti-Boycott Israel blog
Source: article de Yoni Abittan @ Israel Valley
http://www.israelvalley.com/news/2009/06/21/23216/israel-technologies-israel-start-up-face-com-a-mis-en-place-une-technologie-de-reconnaissance-faciale-adoptee-par-facebook

Sauvegarder la contiguïté: la zone E-1 et le lien de Jérusalem avec Maalé Adumim


- Nadav Shragai



La zone E-1 fait partie de Maalé Adumim, ville israélienne adjacente à Jérusalem. Cette zone a été conçue pour pouvoir lier Maalé Adumim et ses 36,000 habitants à la capitale. Tous les Premiers-ministre, depuis Yitzhak Rabin à ce jour ont soutenu ce plan. La dite zone d'une superficie de 12 hectares est largement inhabitée et ses terres appartiennent à l’Etat.
Israël demeure préoccupé par l'étau qui se resserre autour de la construction palestinienne. Elle menace Jérusalem par l’Est. Ces constructions sauvages bloquent le développement de la ville vers l’Est, et sape le contrôle d’Israël sur la route Jérusalem-Jéricho. Cette artère principale est d’une importance stratégique, elle permet en temps de guerre, de transporter des troupes et du matériel militaire vers l’est et vers le nord du pays en utilisant la route de la vallée du Jourdain.
Contrairement à certaines allégations, la réalisation du projet E-1 ne couperait pas la Cisjordanie en deux et ne violera pas la contigüité palestinienne. Israël a prévu une nouvelle route qui permettra la libre circulation des Palestiniens venant du sud et connecterait les villes du nord. Cette voie de contournement réduirait le temps de passage des conducteurs palestiniens et les voyageurs ne rencontreraient plus de barrages routiers.
La construction israélienne et palestinienne en Cisjordanie a été régie selon les termes juridiques de l’Accord intérimaire d’Oslo II du 28 septembre 1995. La zone E-1 est située dans la zone C, c'est-à-dire sous le contrôle de la planification et l'urbanisation israélienne. Par conséquent, sur le terrain, une grande partie de la construction palestinienne achevée récemment est illégale. Pourtant, les accords d’Oslo n’interdisent pas des d’implantations israéliennes, mais ces dernières années, Israël a préféré entreprendre des restrictions unilatérales dans cette zone.
Dans le cadre du développement de la zone E-1, il est prévu de construire 3500 unités de logements, une zone commerciale et un hôtel.
Ce plan est devenu un sujet de controverse internationale et les Etats-Unis soutiennent la position palestinienne et cherchent à geler la construction israélienne dans l'attende d'un accord de paix définitif.
Il existe en Israël un consensus sur les besoins de relier Maalé Adumim à Jérusalem par le développement de la zone E-1.
13 années se sont écoulés depuis l'élaboration de ce plan et entre-temps des tribus bédouines se sont implantées avec une florissante construction illégale palestinienne qui a réduit la superficie disponible de la zone, soit un corridor de moins d'un kilomètre de largeur.
Pour pouvoir consolider le statut de Jérusalem comme capitale de l'Etat d’Israël, tous les gouvernements israéliens, de droite comme de gauche, ont construit autour de la ville des quartiers et des villes dortoirs: Maalé Adumim à l’Est, Givat Zeev au Nord, Efrat situé au Sud, dans le bloc Etsion et Beitar au sud ouest de Jérusalem. Israël considère ces villes satellites comme faisant partie de la Jérusalem métropolitaine. Tous les gouvernements israéliens ont conçu ces
blocs d’implantations, relativement proches de « la ligne verte », pour pouvoir les sauvegarder et les annexer un jour, dans le cadre d’un accord de paix permanent.
Le 13 avril 2004, l'ancien Président américain, George W. Bush a envoyé à ce sujet une lettre au Premier ministre de l'époque, Ariel Sharon. Dans cette missive, Bush réaffirme la position américaine selon laquelle tout arrangement israélo palestinien pour le statut final devrait prendre en considération la réalité démographique qui a été créée sur le terrain depuis la guerre de Six Jours. Il précise qu'il doit être pris en compte qu’Israël ne pourra se retirer totalement de toutes les zones de Cisjordanie.
Dans la même veine, la barrière de sécurité qui sépare la Cisjordanie a été tracée sur la base du principe de l’intégration des principaux blocs d’implantation à l’intérieur du territoire israélien. La Cour suprême israélienne de Justice a confirmé ce principe.


http://www.jcpa-lecape.org/ViewArticle.aspx?ArticleId=224

samedi 20 juin 2009

Au Moyen-Orient, la dhimmitude chrétienne coûte la vie.



Interview de Bat Yeor

Original italien : "Nel medio oriente la dhimmitudine cristiana si paga con la vita. Intervista a Bat Yeor", Foglio, 17 juin, page 3, repris sur le site de Informazione Corretta.


Traduction française : D.E. Guez


Rome. Au lendemain du 11 septembre 2001, les télévisions du monde entier ont retransmis une vidéo de propagande d'Al Qaïda. On y voit une escouade de terroristes qui fait irruption dans une maison, ils marchent sur un étendard noir et s'entraînent à tirer contre une cible, cette cible est une croix chrétienne. Comme celle, petite, de bois, que portait autour du cou Ishtiaq Masih. Imaginez que vous êtes en train de parcourir en autobus la vallée pakistanaise du Pendjab. L’autobus fait une halte, vous vous arrêtez dans une auberge, vous commandez un thé. Puis vous allez payer et le propriétaire remarque que vous portez une croix autour du cou car vous êtes un des nombreux chrétiens pakistanais comme l'évêque anglican Michael Nazir-Ali. Quelques sous-fifres islamistes vous disent qu'à l'entrée de la pièce il y a un écriteau qui met en garde : « Ici nous servons seulement les musulmans ». Vous avez rendu impure une tasse à thé, réservée aux musulmans ! Ils commencent à vous frapper avec des bâtons et des pierres, vous implorez leur pitié, mais vous mourrez peu après des suites de vos blessures. Ceci est arrivé à Ishtiaq.

Il y a 11 ans, à l'occasion de l'ouverture, au Vatican, du Synode des évêques d'Asie, Joseph Coutts, évêque pakistanais de Hyderabad, a prononcé des mots tragiques sur les chrétiens d'Orient :

« L'attitude prédominante dans les pays musulmans est de considérer les chrétiens comme des 'dhimmis', des traîtres. L'islam ne peut pas et ne doit pas être mis dans la même catégorie que l'hindouisme, le bouddhisme, que le shintoïsme. L'islam est une force politico-religieuse avec des tendances expansionnistes ».

Quelques jours avant le discours de Coutts, l'évêque de Faisalabad, John Joseph, s'était tiré une balle dans la tête, devant un tribunal dans lequel un chrétien accusé de blasphème venait d'être condamné à mort.

Aujourd'hui comme alors, le monde a fermé les yeux sur le sort tragique des chrétiens dans les pays musulmans. Aujourd'hui, leur persécution systématique est accompagnée d'un silence absolu et complice de la part de la communauté internationale, des militants des droits de l'homme, des médias et des organisations non gouvernementales. Peu de jours après les paroles du Pape Ratzinger sur « un État palestinien », des militants islamistes ont profané 70 tombes de chrétiens palestiniens.

Ceci est arrivé dans le village de Jiffna, non loin de Ramallah, le fief de l'Autorité Palestinienne d'Abou Mazen. La Madone de Jiffna a été vandalisée à la tête et aux mains, elle est le symbole de ce que Benjamin Sleiman, l'archevêque catholique de Bagdad, a appelé « l'extinction de la chrétienté au Moyen-Orient ».

Depuis la Première Guerre mondiale, 10 millions de chrétiens ont été contraints à émigrer de tout le Moyen-Orient. Et, comme l'explique Monseigneur Philippe Brizard, Directeur Général de l'Oeuvre d'Orient, la célèbre organisation française dédiée aux chrétiens du Moyen-Orient, « la radicalisation de l'islam est la principale cause de l'exode chrétien ».

Il fut un temps où, dans les Territoires palestiniens, vivaient 20 % de chrétiens, aujourd'hui ils ne sont plus que 5 %. En 1920, en Turquie, il y avait 2 millions de chrétiens, il n’en reste que quelques milliers. Au début du siècle dernier, les chrétiens constituaient un tiers de la population syrienne, aujourd'hui, ils sont moins de 10 %. En 1932, les chrétiens constituaient 55 % de la population libanaise, aujourd'hui, ils sont sous le seuil des 30 %.

L'Iran traverse la phase la plus obscurantiste de ses rapports entre le christianisme et la révolution islamiste, commencée en 1979, quand l'ayatollah Khomeiny a exigé la fermeture immédiate des écoles chrétiennes et donné un mois à tous les religieux étrangers pour quitter le pays. Le parlement iranien est sur le point de voter une loi qui prévoit la peine de mort pour une personne, née de père musulman, qui décide de se convertir.

Jusque sur le frontispice du "Ketob-e Ta’limate Dini", le manuel d'instruction religieuse utilisé par les chrétiens, on trouve la photo de Khomeini. L'épuration ethnique des peuples indigènes du Moyen-Orient est en cours. La diversité du Moyen-Orient sera réduite à la plate monotonie d'une religion unique, l'islam, et d’une poignée d'idiomes. Quelques-unes des victimes massacrées lundi dernier au Yémen appartenaient à une mission évangélique. Après l'attentat du mois de mars contre un groupe de sud-Coréens, Al Qaïda avait expliqué très clairement dans un communiqué :

« Ils apportent la corruption dans notre terre et y jouent un rôle dangereux par la diffusion du christianisme ».

Entre temps, l'organisation « International Christian Concern » a fait état de la découverte du corps d'un jeune chrétien pakistanais, retrouvé martyrisé dans un canal de la région du Pendjab. Il s'appelait Litto et était amoureux d'une jeune musulmane. Les frères de la jeune fille lui avaient imposé de se convertir à l'islam. Litto a refusé. Il a été poignardé à l'estomac et dans les parties génitales. Entre-temps, à Karachi, une des grandes métropoles pakistanaises, un enfant chrétien de 11 ans, Irfan, se faisait tuer devant son église.

C'est Mario Rodriguez, le directeur des Oeuvres missionnaires pontificales au Pakistan, qui a révélé cette nouvelle, il a lancé un appel au monde :

« Les talibans rôdent, menaçants, dans les quartiers chrétiens de Karachi, en terrorisant les femmes et en invitant les gens à se convertir à l'islam sous peine de mort ».

A Quetta, une école pentecôtiste a été fermée après une menace d'attentat kamikaze. A Banu Cantt, une église historique dédiée à saint Georges a été attaquée, les bibles brûlées, la croix démembrée et l'autel détruit. Après leurs attaques contre les chrétiens, les guérilleros ont laissé des inscriptions sur les murs des églises : "Taliban zindabad", "Islam zindabad" (« longue vie aux Talibans, longue vie à l'islam ») et « Christians Islam qabol karo » (« Chrétiens convertissez-vous à l'islam »).

Les non-musulmans doivent payer une taxe aux Talibans s'ils veulent continuer à pouvoir vivre dans leurs maisons. La « Jizya » imposée aux chrétiens, aux hindous et aux sikhs, consiste en un versement annuel de 1000 roupies par tête, un peu plus de huit euros ; en sont exemptés les femmes, les enfants et les handicapés. Tous les membres des minorités doivent la payer pour avoir le droit de vivre, autrement ils sont contraints d'abandonner les maisons et les villages dans lesquels ils vivent depuis toujours.

La dernière jeune fille copte enlevée et convertie de force à l'islam s'appelle Nermeen Mitry. Elle a été récupérée le jour même par sa famille, qui avait lancé des recherches pour la retrouver. Nermeen a été enlevée dans le village d’El Mahalla par un musulman, Hossam Hamouda, avec la complicité de sa tante, Leila Attia. Une centaine d'islamistes, armés d'épées et de bâtons ont attaqué les cinq membres de la famille de la jeune fille et n’ont laissé le village qu’après que les Coptes aient été contraints de se réconcilier avec l'auteur de l'enlèvement.

« Pour chaque coup qu'ils nous donnaient, ils chantaient : ‘il y a un seul Allah’. Ils nous tiraient en dehors des voitures en nous disant : 'sortez, disciples de la religion du chien' » !

Des Coptes chrétiens viennent d'être tués à Hagaza, sur la rive du Nil, pendant qu'ils revenaient de l'église. Ceci s'est produit pendant qu'au Caire, non loin du village copte, Barak Obama prononçait ses paroles retentissantes sur le respect réciproque.

C'est du Caire que s'est enfuie, en 1955, Bat Ye’or, qui signifie en hébreu « fille du Nil ». Elle est l'auteur du best-seller, Eurabia, édité par Lindau. Elle revient avec un essai « Le Califat Universel », toujours chez le même éditeur. C'est la spécialiste de la "Dhimmitude", la condition des non-musulmans dans l'islam. Oriana Fallaci a repris dans ses écrits le terme « Eurabia » et lui a donné une résonance mondiale.

« C'est quoi la dhimmitude ? Et pourquoi personne n'en parle ? Ces deux questions sont pour moi liées » dit Bat Ye'or à Foglio.

« La Dhimmitude fait partie du djihad, c'est une condition théologique, politique et juridique. L'oppression et la persécution des infidèles, y compris juifs et chrétiens, c'est la juste punition réservée aux 'kuffar' (infidèles) qui refusent de reconnaître la vérité de l'islam. Ce sont des peuples vaincus, victimes du djihad, dépossédés de leur histoire, de leur culture, de leur identité, de leur tradition, ils ont perdu leurs références, leur histoire, comme les Coptes en Égypte. Ils se sentent inférieurs aux musulmans, ils sont traqués et cela alimente leurs sentiments de soumission et d'infériorité, ils deviennent humbles. C'est un sentiment de vulnérabilité permanente. Pendant plus d'un millénaire, le djihad a constitué la force militaire et politique qui a soumis et, dans la plupart des cas, anéanti les civilisations zoroastrienne, chrétienne, indienne et bouddhiste en Afrique, en Europe et en Asie. Tous ces aspects ont transformé ces peuples. Si vous allez leur expliquer la dhimmitude, ils réfutent cette vision, ils ont peur, ils sont conditionnés par leur infériorité. Ils ne se mettent pas en relation d'égalité avec les musulmans. Il est permis d'affirmer que la négation des souffrances des victimes du djihad et de l'impérialisme islamiste est une forme de racisme qui fait de ces persécutés des êtres humains de seconde catégorie.

Pourquoi n'en parle-t-on pas ? Parce que le monde musulman, représenté par l'Organisation de la Conférence Islamique, qui est une sorte de Califat moderne, n'accepte pas les critiques du djihad, qui est une guerre parfaite, ni celle de la dhimmitude, Parce que le djihad, la sunna, la charia, tout l'islam sont parfaits et ne tolèrent aucune critique. L'humiliation subie par les chrétiens et les dhimmis n'est pas critiquable. L'Occident a peur du califat et vit dans son ombre.

La dhimmitude est une histoire taboue en Europe. Et comme les dhimmis, nous finissons par être incapables d'aider le monde musulman dans la critique de sa politique envers les non-musulmans. C'est nous qui obligeons le monde musulman à continuer dans cette voie. On ne doit pas parler de la dhimmitude. Pendant des années, j'ai été moi-même boycottée parce que je voulais parler de cette histoire. Mais il y a des musulmans qui m'ont remerciée d'avoir raconté l'histoire de la dhimmitude.

Il y a ceux qui, comme Obama au Caire, adoptent une attitude envers le monde musulman, non pour protéger les chrétiens, mais pour des raisons politiques, économiques et tactiques. Ensuite, il y a des chrétiens qui vivent dans le monde musulman, les survivants du monde arabe, qui ont peur de se mettre en danger parce que ces communautés vivent en situation de grande vulnérabilité. Avant de publier mes écrits, j'ai demandé la permission à mes amis égyptiens. J'étais prête à ne pas les publier, je savais que je pouvais les mettre en danger. Ils m'ont dit : si tu ne l'écris pas, nous sommes perdus ».

Bat Ye'or raconte le climat actuel de haine et de persécutions.

« L'Égypte conserve la loi qui punit l'apostasie de la peine de mort, les chrétiens convertis à l'islam ne peuvent pas revenir au christianisme, ceux qui dénigrent l'islam sont arrêtés. Les Coptes, constamment écartés, menacés, humiliés, sont contraints d'abandonner leur patrie antique ; pour construire et réparer les églises, il faut un permis, qui est rarement accordé ; les chrétiens sont souvent attaqués, leurs commerces sont fréquemment saccagés et les femmes, souvent violées. Les juifs originaires d'Égypte qui sont revenus en touristes dans les lieux d'une présence multimillénaire ne sont même pas autorisés à photographier les vestiges de leur histoire.

La religion bahaïe n'est pas reconnue et ses fidèles sont privés de leurs droits. Ces lois millénaires dérivées de la charia sont appliquées, plus ou moins strictement, dans tous les pays musulmans du monde. La condition de dhimmitude a transformé des peuples libres et majoritaires dans leur pays, créateurs des civilisations les plus raffinées et puissantes de leur époque, en minorités amnésiques de rescapés soumis à l'humiliation, à l'insécurité et à la peur.

La colonisation musulmane, par ses conquêtes, a opéré la destruction de peuples et de cultures indigènes, la réduction des habitants en esclavage ; elle a procédé à des expulsions, des expropriations, des massacres, des conversions forcées, et la dhimmitude, c'est-à-dire un ensemble de lois discriminatoires et humiliantes, pas très différentes de l'assujettissement. Aujourd'hui, la dynamique et l'idéologie qui donnèrent l’impulsion à ces transformations sont encore actives à tous les niveaux. Et peu de personnes réussissent à les distinguer actuellement parmi les changements en cours en Europe, car ils en ignorent l'histoire et les mécanismes. Aujourd'hui, l'histoire de la dhimmitude, c'est-à-dire l'analyse des interconnexions politiques, économiques et sociales qui conduisirent inéluctablement les peuples qui sont la cible du djihad, à la décadence et à la désagrégation, est une histoire interdite en Europe. Cette occultation est motivée par le refus des pays musulmans de reconnaître que leur histoire est faite d'impérialisme, de colonisation, de réduction en esclavage et d'oppression comme l'ont reconnu les historiens des Etats européens et des Etats-Unis, par respect pour leur passé. Il est donc très important d'avoir le courage d'en parler, sinon, notre tour viendra, à nous les Occidentaux, d'être les prochains dhimmis.

Ce sera notre punition, parce que nous avons été insensibles à la souffrance de nos frères. Je crois en la justice, si nous ne sommes pas généreux envers cette histoire de persécutions, notre égoïsme sera puni. À Doubaï il y a 2000 chrétiens originaires de Gaza. Des réfugiés dont on va jusqu’à ne jamais mentionner l’existence, exactement comme pour les juifs exilés en masse des pays arabes.

Qui connaît le nom de Rami Ayyad ? C'était le responsable de l'unique librairie chrétienne de Gaza, liée à l'organisation protestante, "Palestinian Bible Society". Il a été poignardé à mort. Les frères ont dû l'emporter au cimetière de San Porfirio dans un cortège funèbre sans croix. Sa femme Pauline a écrit une très belle lettre, "à mon doux mari, le martyr Rami Ayyad".




© Foglio



Mis en ligne le 19 juin 2009, par M. Macina, sur le site upjf.org

vendredi 19 juin 2009

Les silences de Barack Hussein Obama


BARAK HUSSEIN OBAMA EST PRO-PALESTINIEN
Bloc-notes: les silences de Barack Hussein Obama
Par Ivan Rioufol
Crédible, Barack Hussein Obama ? Ses approximations historiques, qui présentent l'islam, religion de son père, comme source de l'Europe des Lumières et d'inventions comme l'imprimerie, font douter du sérieux de ses analyses. D'autant qu'il dit aussi : "Les États-Unis sont l'un des plus grands pays musulmans de la planète." Sa récente promotion du voile islamique, symbole de la soumission de la femme, a choqué les défenseurs de la laïcité. L'icône, un brin distante lors de son séjour à Paris, ne mérite pas l'unanimité des louanges.

L'obamania qui dure, notamment au sein de l'intelligentsia française, obscurcit l'élémentaire esprit critique. Au prétexte que le président des États-Unis a entrepris de se démarquer de son prédécesseur, toute sa politique est louangée par les anti-bushistes d'hier. Même ses œillades aux islamistes et ses mains tendues aux despotes sont jugées exemplaires d'intelligence, par ceux qui estiment que l'Occident doit s'astreindre à l'humilité. Auraient-ils oublié, ces héritiers de Chamberlain, que le totalitarisme méprise les faibles ?

Le coup d'État de Mahmoud Ahmadinejad, en Iran, qui vient de se faire réélire haut la main en fraudant les urnes, a dévoilé s'il en était besoin l'oppression de ce régime islamo-fasciste, qui construit sa bombe atomique et menace Israël. L'irrationalité de ses dirigeants, qui attendent l'Apocalypse comme une délivrance, rend d'autant plus aléatoire toute tentative d'apaisement. Aussi est-il consternant d'observer les silences d'Obama devant cette tyrannie, qu'il n'ose pas même nommer pour ce qu'elle est.

Sa politique de la main tendue est déjà un échec, puisqu'elle l'empêche de choisir, par prudence, entre la répression des illuminés et l'aspiration d'un peuple à sa souveraineté. Alors que la foule iranienne osait, dès lundi, braver les interdits et les balles (sept morts à Téhéran), le président de la plus grande démocratie se garde de prendre parti, sous les encouragements de ses thuriféraires. À moins qu'Obama ne se ressaisisse, il est loisible de voir une lâcheté dans cette attitude.

D'ailleurs, plus généralement, le "soft power" déployé par Obama, en réplique au bellicisme prêté à Bush et aux néoconservateurs, ne brille apparemment pas par son efficacité. Non seulement l'Iran le plus rétrograde se braque, menaçant les droits de l'homme et la paix dans le monde, mais la Corée du Nord multiplie aussi les provocations dans sa course à l'armement nucléaire. Bush avait classé ces deux régimes-là dans "l'axe du Mal". Les faits montrent qu'il avait raison.


Sarkozy sauve l'honneur
Barack H. Obama explique sa retenue en soulignant le peu de différence entre Mahmoud Ahmadinejad et Mir Hossein Moussavi, qui revendique l'élection. Mais ce relativisme relève du cynisme. Certes, les deux hommes sont issus du même totalitarisme islamiste, qui exècre les États-Unis. Cependant, la contestation de la fraude est aussi celle de la politique d'Ahmadinejad. C'est bien un combat pour la démocratie qui incite des Iraniens à manifester pour réclamer la reconnaissance de leurs votes. Mardi, ils étaient dans la rue malgré l'appel au calme de Moussavi, qui n'est donc pour beaucoup qu'un prétexte. Nombreux sont les manifestants qui ont en ligne de mire la "théocratie fasciste", ainsi qu'il la désigne. Les laisser sans soutien aucun ?

C'est la France qui a sauvé l'honneur. Nicolas Sarkozy a dénoncé, mardi, "l'ampleur de la fraude, proportionnelle à la violence de la réaction". Mercredi, il a enfoncé le clou : "L'idée d'une opposition en Iran est une perspective intéressante." Faudrait-il que les démocraties fassent profil bas, au prétexte de ne pas susciter le courroux des dictateurs ? Nombre d'obamaniaques le pensent, sans s'alarmer de l'esprit de capitulation qui les gagne. Certes il est de bon ton de reconnaître à l'Occident "une certaine arrogance" (Dominique de Villepin, La Cité des hommes, Plon). Pourtant, c'est bien lui qui reste la référence pour une partie de cette jeunesse en colère, qui aspire à son mode de vie.

Il est d'ailleurs paradoxal d'observer ce goût pour l'autoflagellation, commun aux élites européennes prêtes à prendre acte du déclin de l'Occident, tandis que sa civilisation sert toujours d'idéal ailleurs, au point d'avoir mis en échec le Hezbollah lors des récentes élections législatives libanaises. Quand Villepin écrit, parlant de la laïcité, qu'elle est "le socle de la Cité des Hommes", ne voit-il pas qu'il la menace en invitant l'Europe, dans le même temps, à "rassembler" aussi la Turquie et l'Afrique du Nord, où elle est si mal respectée ?


Courageux
Entendre cette pensée conforme en appeler également à l'immigration pour payer les futures retraites illustre l'indifférence qui persiste sur l'état de la société, confrontée, ici et là, à d'inabordables processus de "contre-colonialisme" (Renaud Camus) (1). Mais les yeux s'ouvrent. Le maire (PC) de Vénissieux, André Gerin, soutenu cette semaine par une soixantaine de députés, demande un débat national sur la burqa (voile intégral) qui se multiplie. Manuel Valls (PS) aimerait rajouter dans sa ville (Évry) "quelques Blancs, quelques White, quelques Blancos", au nom de la lutte contre les ghettos ethniques. François Copé (UMP) rêve, lui, "d'un grand débat sur l'identité française", afin d'éviter "que la nation continue de se fissurer en silence". Les politiques deviendraient-ils courageux?


(1) Sur ce thème, lire aussi le dosssier que consacre, ce mois, la revue Controverses sur le "post colonialisme".

http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2009/06/bloc-notes-les-silences-de-bar.html

jeudi 18 juin 2009

Appel du 18 juin 2009

Par Yann

RECIF
Réseau Contre l’Islamisation de la France


Appel du 18 juin 2009

La France a perdu la bataille du voile mais elle n’a pas perdu la guerre de la laïcité.

Des gouvernements inconscients ont fait venir en France des millions de musulmans. L’Islam étant une religion très prosélyte, la démographie des musulmans étant très supérieure à celle des non-musulmans, et l’immigration légale et clandestine étant en grande partie musulmane, nous voyons donc aujourd’hui notre pays s’islamiser.

L’Islam est la seule des trois religions monothéistes à ne pas avoir fait son aggiornamento laïque. L’Islam est aussi profondément et durablement rétrograde, sur les droits des minorités, les droits des femmes, la laïcité, la liberté, l’apostasie, le blasphème, et tant d’autres droits durement acquis par notre civilisation. Cette islamisation est donc la source principale d’une future guerre civile et de la mort de notre pays tel que nous le connaissons depuis 1500 ans. C’est pourquoi il nous faut agir, pendant qu’il en est encore temps, contre l’islamisation de la France.

Ce nouvel appel du 18 juin s’adresse à tous les Français, qu’ils soient croyants ou athées, riches ou pauvres, musulmans ou pas, pour constituer le RÉseau Contre l’Islamisation de la France (RECIF).

Le 6 juin 2009 un Président de la République inconscient a déclaré que le voile islamique est acceptable en France quand il « émane du libre choix » de celle qui le porte. Nous considérons que cette déclaration de capitulation sans condition dans la bataille du voile ouvre la voie à une islamisation sans limite de notre pays. Nous appelons tous les Français de bonne volonté à nous rejoindre dans ce réseau, y compris les musulmans en rupture de ban, ou n’en pouvant plus de cette barbarie religieuse, afin que nous définissions ensemble comment stopper cette islamisation du pays, qui n’est dans l’intérêt de personne car la France doit rester la France.

Parce qu’une France musulmane est désormais probable. Parce qu’une France musulmane ne sera jamais souhaitable. Colombey-les-deux-Eglises ne deviendra jamais Colombey-les-deux-Mosquées, nous en faisons le serment.

Jean Robin
Editeur de La Mosquée Notre-Dame de Paris – année 2048

Pour me contacter : recif@gmail.com

http://www.bivouac-id.com/2009/06/18/appel-du-18-juin-2009/

Obama met Bibi sous pression



Proche-Orient. Le président américain veut contraindre Nétanyahou, qui tergiverse.
Nathalie Harel
C’est la réponse du berger à la bergère. Depuis le centre Begin-Sadate (Besa),de l’université de Bar-Ilan,Benyamin (“Bibi”) Nétanyahou a livré,dimanche 14juin,sa réplique au discours du Caire du 4 juin de Barack Obama.Après avoir refusé d’évoquer publiquement le principe d’un futur État palestinien,il a fini par envoyer un message sous forme de “oui mais”.

Oui à la création d’un État palestinien démilitarisé,à la condition que les Palestiniens reconnaissent Israël comme l’État du peuple juif.Non à l’arrêt brutal des constructions dans les colonies existantes de Cisjordanie. Perçue comme un pas en avant par Washington, cette adresse a provoqué la colère de l’Autorité palestinienne. Elle considère que Nétanyahou «torpille les efforts de paix ». Les éléments les plus droitiers de la coalition israélienne dénoncent « la trahison » de leur champion.

Il est vrai qu’en cautionnant pour la première fois l’idée d’un futur État palestinien, le chef du Likoud a d’abord cherché à apaiser les craintes de la communauté internationale. À la veille d’un Conseil d’association Union européenne- Israël, censé débattre du rehaussement des relations économiques avec l’État hébreu,Bibi a préféré calmer le jeu.Échaudée par la guerre de Gaza,l’Union a en effet menacé de geler le renforcement de ses liens avec Israël, afin de peser sur la relance du processus de paix.

C’est d’abord pour stopper la dégradation des relations avec les États-Unis, que Nétanyahou a accepté de s’assouplir. Obama,comme son envoyé spécial au Proche-Orient George Mitchell,n’a eu de cesse de réclamer le gel immédiat de la colonisation en Cisjordanie.Cette exigence est d’autant plus intenable pour Bibi qu’elle le priverait ipso facto du soutien de la droite religieuse, pilier de sa coalition. Faut-il parler de crise ouverte avec


Washington? Dans l’entourage de Bibi, certains pensent qu’Obama est prêt à aller à l’incident,sous l’influence de son plus proche conseiller Rahm Emanuel, d’ascendance israélienne, pour pousser sa politique de réconciliation avec le monde arabe.D’autres préfèrent voir dans le discours du Caire un simple changement de style.

«Des tensions existent avec la Maison- Blanche, mais il est trop tôt pour parler de crise », estime Gerald Steinberg, du think tank israélien Besa. À court terme, il ne croit pas à des sanctions américaines: « Pendant des années, les deux pays ont évité de parler des sujets qui fâchent, comme la colonisation,nous avons aujourd’hui l’occasion de le faire.»

Cette relation israélo-américaine repose sur des fondamentaux qui sont loin d’être exclusivement liés au conflit avec les Palestiniens.Ainsi, Israël bénéficie chaque année d’une manne américaine de 3milliards de dollars (les trois quarts vont à l’achat de matériels militaires américains)!

Les deux alliés ont connu des périodes de froid plus aiguës – sous Nixon, Carter,Reagan et Bush père – qui n’ont jamais entraîné de “lâchage”. « Ni les États-Unis, ni Israël n’ont intérêt à entrer dans une logique de confrontation, note Eytan Gilboa, de Besa. Jérusalem a trop besoin de l’appui américain dans le dossier iranien. » Il n’empêche que 63 % des Israéliens disent se méfier de la politique d’Obama. Celui-ci est accusé de ne pas prendre en compte “la logique de refus” qui caractérise le Hamas et le Fatah. « Depuis 1967, les Palestiniens ont eu, à plusieurs reprises, l’occasion de fonder leur État, et n’y sont jamais parvenus: le souhaitent-ils vraiment ? s’interroge Oded Eran, de l’INSS (Institute for National Security Studies) à Tel-Aviv. Il leur est peut-être plus confortable de ne pas disposer d’un État, synonyme de responsabilités et d’engagements. »


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