dimanche 31 mai 2009

ONU au Sri Lanka : chut !




La mobilisation contre Israël a jeté dans la rue cet hiver des dizaines de milliers de français aux cris de « Mort à Israël ».

L’offensive Plomb durci aurait fait selon les responsables de Gaza, le Hamas, 1400 morts. Depuis cette date, les agences occidentales, les politiques reprennent ce chiffre jamais contrôlé.

Les Nations-Unies sont-elles en train de renier leurs principes au Sri Lanka ?

Bien qu'elle ait disposé d'éléments accablants sur la conduite de l'armée sri-lankaise dans sa lutte contre les rebelles tamouls, la hiérarchie onusienne a gardé le silence, de peur de compromettre ses activités dans le pays.

Israël, lui, malgré les critiques incessantes, collabore avec l’ONU. On autorise le passage des camions de ravitaillement. Israël continuait à fournir Gaza en médicaments, en pétrole et en électricité ceux qui les bombardaient.

Au Sri Lanka, des centaines de milliers de civils Tamouls ont été parqués dans des enclaves aussitôt pilonnées. Les poches se sont restreintes au fil des assauts de l’armée. Et les civils ont payé le prix fort.

Maintenant, on parle 20.000 morts en un mois de combats et de centaines de milliers de sans-abris.

L'ONU a fait le choix partisan de la conciliation avec Colombo : elle a étouffé des chiffres et laissé des rapports sans suite. Elle a manqué gravement à ses devoirs envers des centaines de milliers de civils en danger.

En France et en Europe, ce drame humanitaire, ces crimes de guerres et contre l’humanité, n’ont pas suscité la moindre manifestation populaire de « solidarité ». Quelques marches locales, tout au plus !

La France n’a réclamé aucun cessez-le-feu, ou alors si timidement que l’écho n’est pas parvenu jusqu’aux hautes instances internationales. L’ONU ne s’est pas mobilisée.

Il faut dire que c’est un conflit entre Hindouistes et Bouddhistes. Il y a peu de musulmans au Sri Lanka.

A fortiori, il y a encore moins de Juifs. On ne peut donc leur attribuer une quelconque responsabilité dans cette abominable tuerie.

Oublié, le droit d’ingérence à la Kouchner ! Ah si, une petite brigade de la sécurité civile s’y est installée et a pu soigner quelques 230 civils sur les 20.000 morts et 350.000 blessés recensés officiellement. Certainement beaucoup plus.

Il n’y a pas de pétrole et de gaz en quantité suffisante au Sri Lanka pour menacer l’équilibre mondial. Et pas de Juifs à mettre en cause.

La diplomatie n’a donc pas jugé utile de s’en occuper.

Mais cela n’a vraisemblablement aucun rapport. Ecoeurement !


© Primo, 31 mai 2009
http://www.primo-europe.org/selection.php?numdoc=Br-312800229

Un antisémite à l'Unesco


REUTERS
Farouk Hosni, ministre égyptien de la culture et candidat à la direction de l'Unesco.



Le ministre égyptien de la culture Farouk Hosni était le favori pour devenir le prochain directeur général de l'Unesco. Mais la polémique sur des propos tenus en 2008 le rattrape et embarrasse les capitales occidentales.

C'est l'histoire d'une élection jouée d'avance qui s'est transformée en dossier politique brûlant. Avec pour acteur principal Farouk Hosni. Ministre de la culture en Egypte depuis 21 ans, il est candidat pour succéder au Japonais Koïchiro Matsuura à la tête de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Sur les rangs depuis 2007, il partait favori au nom de la "normalisation culturelle" avec le monde arabe. Plusieurs pays occidentaux, dont l'Espagne, lui ont accordé leur soutien.

Mais une polémique fait désormais vaciller Farouk Hosni. On lui reproche d'avoir prononcé en 2008 des propos virulents à l'encontre d'Israël. Répondant à un parlementaire qui s'inquiétait de la présence de livres israéliens dans les bibliothèques égyptiennes, le ministre de la culture avait déclaré: "Brûlons-les. S'il s'en trouve, je les brûlerai moi-même devant vous". Dans une tribune publiée le 21 mai dans Le Monde, l'écrivain Bernard-Henry Levy, le cinéaste Claude Lanzmann et le Prix Nobel de la Paix Elie Wiesel dénoncent les paroles d'un "homme dangereux, un incendiaire des coeurs et des esprits".

"Je regrette les mots que j'ai prononcés", répond Farouk Hosni, affirmant être "un homme de paix". Mais la pilule a du mal à passer auprès des organisations de lutte contre l'antisémitisme. "Ces excuses viennent beaucoup trop tard, regrette Shimon Samuels, directeur pour les relations internationales du Centre Simon Wiesenthal. D'autant plus que cet acte n'est pas isolé. Ca dure depuis 21 ans". Le Comité juif-américain lui reproche par exemple d'avoir tout fait pour empêcher l'ouverture d'un musée du judaïsme au Caire.

La controverse embarrasse les capitales occidentales, qui s'apprêtaient à voter en bloc pour Farouk Hosni. Difficile de se prononcer: un soutien direct au ministre de la Culture équivaut désormais à un camouflet vis-à-vis d'Israël. Mais il faut aussi composer avec les appels du pied de plus en plus insistants d'Hosni Moubarak. Le président égyptien semble faire de cette élection une affaire personnelle. Après avoir fait plier le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, qui ne s'oppose plus depuis lundi à la candidature de Farouk Hosni, Moubarak entend convaincre Barack Obama lors de sa visite au Caire, jeudi 4 juin. Mais le président américain, dont le discours sur le Proche-Orient est très attendu, aussi bien dans les pays arabes qu'en Israël, ne se laissera probablement pas piéger sur ce terrain miné.

Côté français, on temporise. "Il est prématuré de se positionner", assure Catherine Colonna, déléguée permanente de la France auprès de l'Unesco. Lundi, le ministère des affaires étrangères se limitait à rappeler que les candidats au poste de directeur général de l'organisation devaient en partager les principes, parmi lesquels figurent "la tolérance et le respect de la diversité des cultures".

Le dépôt des listes sera clos samedi 30 mai et le vote à la majorité des membres aura lieu avant octobre. A l'Unesco, l'été s'annonce chaud.


Par Jim Jarrassé
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/un-antisemite-a-l-unesco_763994.html

samedi 30 mai 2009

Primo le sait, Obama l'ignore



L’élection de Barack Obama a soulevé une vague d’espoir sans précédent dans le monde entier et en France en particulier où l’on s’extasiait qu’au pays du neuneu sanguinaire, un démocrate noir aussi beau que Denzel Washington accédât au pouvoir suprême.

Obama est là, la saleté s’en va

Ce bouleversement politique a provoqué, chez nombre de nos concitoyens, des contusions multiples : les pieds dans leurs contradictions, ils ont trébuché et se sont cogné dans plus d’une embrasure.

Mais l’exception française, qui permet à des féministes de soutenir le Hamas lapidateur de femmes adultères, à un secrétaire de parti socialiste soumis à l’impôt sur la fortune d’engranger des voix pour « détester les riches » et à des élus d’organiser des manifestations publiques « antisionistes » qui dégénèrent en mini pogroms, l’exception française, donc, génère une idéologie assez puissante pour surmonter ces apparentes incohérences.

L’enthousiasme a encore crû lorsque le nouveau Président américain s’est rendu au Moyen-Orient.

Nul doute qu’il allait enfin faire rendre gorge aux faucons israéliens, restaurer les droits inaliénables des colombes palestiniennes et créer de ce fait les conditions d’une inaltérable paix mondiale.

Il n’y a pas d’idoles, seulement des idolâtres

Tant de frénésie – qu’elle soit obamaniaque ou originaire d’un autre virus – ne peut conduire qu’à la déception des adorateurs.

De fait, s’il a tapé sur la table côté israélien en exigeant l’arrêt complet de toute construction destinée à héberger du Juif en futur territoire palestinien, Obama a également mentionné avec une légère réprobation l’éducation à la haine qui est le fondement du cursus palestinien, de la maternelle à l’université.

Une initiative qui, pour discrète qu’elle soit, a cependant écorné son aura de champion du sud méritant contre le nord arrogant.

Loin de condamner cette propagande pédagogique avec la même ardeur que le BTP israélien, Obama a procédé avec une infinie délicatesse : il a considéré « très important de continuer à progresser dans la réduction de l’incitation à la haine et des sentiments anti-israéliens qui sont parfois exprimés dans les écoles, les mosquées et les places publiques, car toutes ces choses sont des obstacles à la paix. » (1)

Qu’en termes délicats ces choses-là sont dites !

L’incitation à la haine qui est « parfois » exprimée dans les écoles !!

Les études pointant les éléments qui, dans les manuels scolaires palestiniens sont inspirés des brochures de propagande nazie, ne manquent pourtant pas.

Le CMIP, qui a procédé à l’une d’elles, s’est vu élevé au rang de conseiller pour l’Onu et ses critères d’évaluation font désormais référence au sein des instances internationales.(2) (lire sur Primo mis en ligne en juin 2003)

Primo le sait, mais Obama l’ignore.

Comme lui a échappé le fait que début mai 2009 (trois semaines avant sa visite), l’Autorité Palestinienne avait baptisé son nouveau centre de recherche informatique « Dalal Mughrabi », du nom d’une femme terroriste qui avait tué 37 civils dont 12 enfants lors de l’attaque d’un bus en Israël en 1978.

Etourdi comme il l’est, le Président américain n’a pas du lire non plus la charte du Hamas.

Elle appelle au meurtre des Juifs et précise que « la campagne d’endoctrinement doit se faire à travers les ulémas, les éducateurs, les professeurs et les experts en communication ainsi que les intellectuels, surtout les jeunes et les cheikhs des mouvements islamiques. Il est nécessaire d’introduire des changements importants dans les cursus scolaires afin d’éliminer les influences de l’invasion intellectuelle qui leur a été infligée par les orientalistes et les missionnaires. » (3)

Le Prince au petit poids

Clairement, Obama souffre du syndrome de la princesse au petit pois : un petit pois israélien sous deux douzaines de matelas l’empêche de dormir alors que les roquettes et les missiles palestiniens tirés sur Israël ne gênent pas sa sieste.

Pourtant, depuis sa prise de fonction, en janvier dernier, plus de 200 fusées, missiles et tirs de mortiers ont été tirés sur les villes juives depuis Gaza.

En tout, 6700 depuis que les Israéliens s’en sont retirés, il y a quatre ans.

Une occasion de construire leur Etat que les Palestiniens ont dédaignée au profit d’une escalade d’agressions contre l’Etat juif qui a fini par entraîner l’opération Plomb Durci.

Bah, qu’importe le canon pourvu qu’on ait le bouc émissaire !

L’obamania a encore de beaux jours devant elle au pays du défunt Voltaire (pas le bateleur qui nie le onze septembre, le philosophe qui milita pour la vérité).


Liliane Messika © Primo, 30 mai 2009

1 En VO : « It was very important to continue to make progress in reducing the incitement and anti-Israel sentiments that are sometimes expressed in schools and mosques and in the public square, because all those things are impediments to peace. »

2 Groiss, Arnon, "Jews, Israel and Peace in the Palestinian Authority Textbooks: The New Textbooks for Grades 5 and 10," CMIP (Center for Monitoring the Impact of Peace), Juin 2005; “PMW Video Archives: Hamas in its Own Words,” Palestinian Media Watch, January 2006-2007, http://www.pmw.org.il/tv-hamas.htm

3 En VO : “The time will not come until Muslims will fight the Jews (and kill them); until the Jews hide behind rocks and trees, which will cry: O Muslim! There is a Jew hiding behind me, come on and kill him!”[7] It also states: “The indoctrination campaign must involve ulama, educators, teachers and information and media experts, as well as all intellectuals, especially the young people and the sheikhs of Islamic movements. It is [also] necessary to introduce essential changes in the curricula, in order to eliminate the influences of the intellectual invasion which were inflicted upon them by the Orientalists and the missionaries.”in “The Covenant of the Islamic Resistance Movement – Hamas,” MEMRI.org, Special Dispatch - No. 1092, Feb. 14. 2006, http://www.memri.org/bin/latestnews.cgi?ID=SD109206

vendredi 29 mai 2009

Ne pas hurler avec les loups



Albert Capino

Cette semaine, nous assistons simultanément à deux phénomènes qui représentent l’aboutissement de campagnes haineuses et diffamatoires à l’égard de toute une partie de la société française. Il s’agit du procès du « gang des barbares » et de la participation du « Parti Anti Sioniste » aux élections européennes. Les deux éléments sont reliés par une composante commune : la judéophobie, ouverte chez les uns, déguisée en antisionisme chez les autres.


La « chasse aux sorcières » préconisée par le P.A.S. ou le sinistre « Centre Zahra », tous deux présidés par Yahia Gouasmi est officiellement ouverte depuis le lancement de la campagne pour les élections européennes.

Mais la volonté de destruction d’un pays ou d’un peuple n’est pas un programme. Ce procédé consiste clairement à abriter le sentiment antisémite, judéophobe, derrière un antisionisme de façade à l’encontre d’Israël.
L’antisionisme est un délit sur le plan de la morale et de la justice, car il nie la légitimité de l’Etat d’Israël, prône la destruction de ses institutions et sa disparition pure et simple en tant que nation.
L’antisionisme a un prolongement évident dans l’antisémitisme, car il met en péril la continuité juive en Europe en prônant la destruction de l’Etat d’Israël.

À travers sa campagne prétendument anti-raciste, le “Parti Anti Sioniste” veut donner au Juif la figure de l’Étranger et propage la xénophobie.

Le négationnisme, le boycott et la xénophobie sont réprimés par la loi française. Se réclamer de l’antisionisme, c’est nier à Israël le droit à l’existence. C’est du négationnisme, c’est de la discrimination à l’égard d’une composante de la société française, qui plus est dans le cadre d’un parti présentant une liste officielle aux européennes.

Les dirigeants de ces mots d’ordre doivent être poursuivis et les organes de propagation de haine (partis, centres, associations) dissous”

Je me réfère bien entendu au P.A.S et au centre Zahra.

On ne peut ni ne doit laisser Dieudonné se retrancher une fois encore derrière “l’humoriste” ou la liberté d’expression. Cette dernière s’arrête là où commence la discrimination, évidente, à l’égard des Juifs. Si tous les Juifs ne sont pas sionistes, tous les sionistes, eux, sont Juifs. Dieudonné, Gouasmi et consorts cherchent donc à isoler, stigmatiser et discriminer une partie intégrante de la société française.

Le procédé est identique à celui qui a conduit à la montée du nazisme en Europe dans les années 30.



On a vu l’influence dévastatrice que cela a sur des esprits influençables, ou malins tel qu’un Fofana.

La “bonne foi” de Dieudonné ne peut être invoquée compte tenu de l’apologie du négationnisme qu’il a accomplie devant 3.000 témoins en invitant Faurisson sur la scène du Zénith.

Nous sommes devant un cas de multi-récidive. Bien que condamné à plusieurs reprises, la Justice française a laissé Dieudonné participer à la création d’un parti dont les mots d’ordre sont la négation, la diffamation, la xénophobie, la discrimination, le racisme.

Il faut demander solennellement, par toute voie légale utile et avec tous les moyens qui ont force de loi, au Garde des Sceaux et à la ministre de l’Intérieur et des Cultes, de mettre un terme à ces entraves à la loi républicaine et à la démocratie.


A.C.

Israël et l’axe du mal



Caroline Glick
THE JERUSALEM POST
Adaptation française de Sentinelle 5769



La Corée du Nord est aux antipodes d’Israël. Pourtant le test nucléaire qu’elle a réalisé lundi a fait lever les bras des hauts responsables de la défense israéliens et sourire sa Némésis* iranienne comme le chat du Cheshire. Saisir pourquoi est la clé de la compréhension du danger posé par ce que quelqu’un a qualifié un jour impoliment d’axe du mal.


Il y a moins de deux ans, le 6 septembre 2007, les forces aériennes d’Israël ont détruit à Kibar en Syrie une installation de production de plutonium construite en Corée du Nord. L’installation détruite était un clone virtuel du site de production de plutonium de Yongbyon en Corée du Nord.

En mars dernier, le quotidien suisse Neue Zuercher Zeitung a relaté qu’Ali Reza Asghari, qui servait comme général dans les Gardes Révolutionnaires Iraniens et de ministre adjoint de la défense avant sa défection aux USA en mars 2007, a divulgué que l’Iran avait payé l’installation nord coréenne. Téhéran considérait cette installation en Syrie comme une extension de son propre programme nucléaire. Selon les estimations israéliennes, Téhéran a dépensé de 1 à 2 milliards de $ pour le projet.

On peut supposer que des personnels iraniens assistaient au test en Corée du Nord lundi. Au cours des années passées, les officiels du nucléaire iranien ont participé à tous les tests majeurs de la Corée du Nord, y compris son premier essa i nucléaire et son essai de missile balistique intercontinental en 2006.

De plus, il ne serait pas tiré par les cheveux de penser que la Corée du Nord a mené un certain niveau de coordination avec l’Iran concernant l’agenda des essais de sa bombe nucléaire et de ses missiles balistiques cette semaine. Il est difficile de croire que les actions de la Corée du Nord soient survenues comme simple coïncidence une semaine seulement après que l’Iran ait testé son missile Seiji-2 à combustible solide avec une portée de 2000 km.

A part leur proximité chronologique, la principale raison qui confirme l’hypothèse que l’Iran et la Corée du Nord ont coordonné leurs essais, c’est que la Corée du Nord a joué un rôle central dans le programme de missiles de l’Iran. Bien que les observateurs occidentaux proclament que le Seiji-2 iranien repose sur une technologie chinoise transférée à l’Iran via le Pakistan, le fait est que l’Iran doit une grande partie de sa capacité de missiles balistiques à la Corée du Nord. Le missile Shihab 3, par exemple, qui constitue la colonne vertébrale de l’arme stratégique iranienne menaçant Israël et ses voisins arabes, n’est rien d’autre qu’une adaptation iranienne de la technologie du missile nord-coréen Nodong. Depuis au moins le début des années 1990, la Corée du Nord n’a été que trop heureuse de faire proliférer cette technologie à tous ceux qui en veulent. Comme l’Iran, la Syrie doit la plus grande part de son propre arsenal massif de missiles à la prolifération nord-coréenne.

Réagissant lundi à l’essai nucléaire nord coréen, le président des USA Barack Obama a déclaré : “Le comportement de la Corée du Nord augmente les tensions et sape la stabilité dans le nord-est de l’Asie.

C’est vrai, mais les liens intimes de la Corée du Nord avec l’Iran et la Syrie montrent que le programme nucléaire de la Corée du Nord, avec ses têtes nucléaires, ses missiles et ses composantes technologiques, n’est pas une menace lointaine, limitée dans sa portée à l’Asie d’Extrême Orient. C’est un programme multilatéral partagé à différents niveaux avec l’Iran et la Syrie. Par conséquent il met en péril non seulement le Japon et la Corée du Sud, mais toutes les nations dont le territoire et les intérêts sont à portée de missiles iraniens et syriens.

Au-delà de son impact sur les installations technologiques et de matériel de l’Iran, le programme nucléaire de la Corée du Nord a eu une influence singulière sur la stratégie politique de l’Iran pour faire avancer son programme nucléaire au plan diplomatique. La Corée du Nord a défriché le sillon dans l’utilisation d’un mélange d’agression=2 0diplomatique et de semblants d’arrangement pour alternativement, intimider et convaincre ses ennemis de ne pas prendre de mesures contre son programme nucléaire. L’Iran a suivi assidûment le modèle de Pyongyang. De plus, l’Iran a utilisé la réponse internationale – et en particulier américaine – à diverses provocations nord coréennes au cours des années pour déterminer comment se positionner à tout moment de manière à faire progresser son programme nucléaire.

Par exemple, quand les USA ont réagi aux essais nucléaires et à celui du missile intercontinental (ICBM)) de la Corée du Nord en 2006, en remettant en place les pourparlers à six parties dans l’espoir d’apaiser Pyongyang, l’Iran en a tiré la leçon qu’en démontrant de l’intérêt à parlementer avec les USA sur son programme d’enrichissement de l’uranium, elle pourrait gagner un temps précieux. De même que la Corée du Nord a pu dissoudre la résolution de Washington à agir contre elle en gagnant du temps pour faire progresser encore pl us son programme grâce aux pourparlers à six, de même l’Iran, semblant agréer un cadre pour discuter de son programme d’enrichissement de l’uranium, a pu garder à distance les USA et l’Europe au cours des années écoulées.

La réponse impuissante de l’administration Obama à l’essai ICBM du mois dernier, de même la réaction bégayante à l’essai nucléaire lundi de la Corée du Nord, ont démontré à Téhéran qu’il ne doit même plus faire mine de prêter intérêt aux aspects diplomatiques de son programme nucléaire avec Washington ou ses homologues européens. Alors qu’apparaître intéressé pour parvenir à un arrangement avec Washington avait du sens pendant la présidence Bush, quand les faucons et les colombes se disputaient l’oreille du président, aujourd’hui, avec l’administration Obama peuplée uniquement de colombes, l’Iran comme la Corée du Nord, considère qu’elle n’a plus rien à gagner en prétendant se soucier d8 0un compromis avec Washington.

Ce point fut rendu bien clair en Iran, aussi bien par la réponse verbale immédiate du président Mahmoud Ahmadinejad à l’essai nucléaire nord-coréen lundi, que par le lancement provocant par l’Iran de bateaux de guerre dans le golfe d’Aden le même jour. Comme Ahmadinejad l’a dit, pour le régime iranien, « le problème nucléaire de l’Iran est terminé ». Il n’y a aucune raison de parlementer davantage. Comme Obama a fait savoir clairement qu’il n’a aucune intention de faire quelque chose en réponse à l’essai nucléaire nord-coréen, de même l’Iran croit que le président ne fera rien pour gêner son programme nucléaire.

Bien sûr, ce n’est pas seulement la politique de l’administration envers la Corée du Nord qui démontre à l’Iran qu’elle n’a aucune raison de se soucier d’une remise en question de ses aspirations nucléaires par les USA. La politique générale des USA au Moyen-Orient, qui conditionne l’action des USA contre le programme des armes nucléaires de l’Iran, fondée sur la priorité donnée à la réalisation d’un accord de paix israélo-palestinien impossible à atteindre, rend évident pour Téhéran que les USA ne prendront aucune mesure pour l’empêcher de suivre les traces de la Corée du Nord et devenir une puissance nucléaire.

Pendant sa conférence de presse avec le Premier Ministre Benyamin Netanyahou le lundi précédent, Obama déclara que les USA reconsidèreraient leur engagement dans un compromis avec l’Iran à la fin de l’année. Et au début de la semaine, on a rapporté quE2Obama a donné l’ordre au ministère de la défense de préparer des plans pour attaquer l’Iran. De plus, le président des chefs d’Etat Major Interarmes, l’amiral Michaël Mullen, a fait plusieurs déclarations récentes prévenant du danger qu’un Iran doté de l’arme nucléaire posera à la sécurité mondiale – et par extension, à la sécurité nationale des USA.

Superficiellement, tout cela semble indiquer que l’administration Obama pourrait vraiment vouloir faire quelque chose pour empêcher l’Iran de devenir une puissance nucléaire. Hélas, du fait de l’agenda qu’Obama a posé, il est clair qu’avant qu’il ne soit prêt à lever le petit doigt contre l’Iran, la mollacratie sera déjà devenue une puissance nucléaire.

Israël a évalué que l’Iran dispos era d’une quantité suffisante d’uranium enrichi pour fabriquer une bombe nucléaire d’ici la fin de l’année. Les USA croient que cela pourrait prendre jusqu’à la mi-2010. Lors de sa conférence de presse la semaine dernière, Obama a déclaré que si les négociations sont considérées comme un échec, l’étape suivante pour les USA sera d’étendre les sanctions internationales contre l’Iran. On peut présumer que là encore, Obama permettra la poursuite de cette politique pour au moins six mois avant qu’il ne veuille la reconsidérer. A ce stade, selon toute probabilité, l’Iran sera déjà en possession d’un arsenal nucléaire.

Au-delà de l’agenda d’Obama, au cours de la semaine, deux autres évènements ont fait apparaître que quoi que fasse l’Iran, l’administration Obama ne révisera pas sa politique consistant à mettre l’emphase au Moyen-Orient pour affaiblir Israël plutôt que d’empêcher l’acquisition d’armes nucléaires par l’Iran. D’abord, vendredi dernier, le Yediot Aharonot a rapporté que l ors d’une conférence récente à Washington, le Lt-Général américain Keith Dayton, responsable de la formation de forces militaires palestiniennes en Jordanie, a indiqué que si Israël ne cède pas la Judée et la Samarie d’ici deux ans, les forces palestiniennes que lui-même et ses collègues officiers américains forment actuellement, au prix de plus de 300 millions de $, pourraient commencer à tuer des Israéliens.

Dans l’hypothèse où l’article du Yediot est vrai, il est même encore plus préoccupant que la certitude de Dayton : d’ici peu de temps, ces forces formées par les USA pourraient commencer à assassiner des Israéliens, et c’est sa sérénité apparente face aux conséquences de ses actes. La perspective de forces militaires formées par les USA et massacrant des Juifs ne conduit pas Dayton à reconsidérer la sagesse de l’engagement des USA pour bâtir et former une armée palestinienne.

La déclaration de Dayton a posé brutalement le fait que même si l’administration est parfaitement consciente des coûts de son approche du conflit palestinien avec Israël, elle continue de refuser de la réviser. Le secrétaire d’Etat à la défense, Robert Gates, vient d’augmenter la durée de l’assignation de Dayton pour deux années supplémentaires, et lui a confié en plus la responsabilité de servir d’adjoint de George Mitchell, le médiateur d’Obama pour le Moyen-Orient.

Quatre jours après la publication des remarques de Dayton, des officiels américains et israéliens de haut rang se sont rencontrés à Londres. L’objectif mentionné pour cette rencontre à haut niveau était de discuter comment Israël se plierait à l’exigence de l’administration interdisant toute construction au sein des communautés israéliennes en Judée et Samarie.

Le plus remarquable dans cette réunion fut son timing. Elle eut lieu le jour suivant l’essai de la bombe nucléaire de la Corée du Nord, et après l’annonce du rejet par l’Iran de l’offre des USA de négocier son programme nucléaire : l’administration démontra que quoi que fasse l’Iran, l’engagement de Washington pour serrer la vis à Israël n’ était pas sujet à modification.

Tout cela est bien sûr une douce musique aux oreilles des mollahs. Entre l’impuissance américaine contre leurs alliés nord-coréens, et leur attachement inébranlable à garder Israël sur un siège brûlant, les Iraniens savent qu’ils n’ont aucune raison de se soucier d’Oncle Sam.

Aussi pour Israë l, c’est une bonne chose que Tsahal ait programmé le plus grand exercice de défense civile de l’histoire du pays la semaine prochaine. Entre l’essai nucléaire de la Corée du Nord, le bellicisme éhonté de l’Iran, et la trahison de l’Amérique, il est clair que le gouvernement ne peut rien faire pour influer la stratégie politique de Washington envers l’Iran. Aucune destruction des communautés juives ne convaincra Obama d’agir contre l’Iran.

Aujourd’hui, Israël demeure seul contre les mollahs et leur bombe. Et cela, comme la décision des USA de rester sans réagir contre l’axe du mal, n’est pas sujet à changement.



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caroline@carolineglick.com

http://www.jpost.com /servlet/Satellite ?cid=1243346492707&pagename=JPArticle%2FShowFull


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Notes du traducteur :

*Némésis : déesse de la vengeance dans la mythologie grecque

** chat de Cheshire : personnage fictif dans ‘Alice au Pays des merveilles’, qui apparaît et disparaît

jeudi 28 mai 2009

70 observateurs étrangers pour l'exercice de sécurité



Exercice de simulation d'une attaque chimique dans une école de Ramat Gan [illustration].
Photo: AP , JPost


Par YAAKOV KATZ


Plusieurs dizaines de représentants militaires et politiques du monde entier ont prévu de se rendre en Israël la semaine prochaine, afin d'assister à l'exercice civil d'ampleur nationale qui débutera dimanche.

Les bureaux gouvernementaux, ainsi que 252 conseils locaux et municipalités ouvriront, à cette occasion, des "salles de crise" et devront s'entraîner à répondre à différents scénarios d'urgence.

Pendant l'exercice de cinq jours, le gouvernement sera également confronté à un certain nombre de situations extrêmes - dont une guerre sur tous les fronts, avec le Hezbollah, la Syrie et le Hamas. Mardi, une sirène retentira à travers tout le pays et les citoyens devront se rendre dans des abris.

La participation de représentants étrangers a été autorisée par le ministère de la Défense et le commandement de la Défense passive, suite à la multiplication de demandes en ce sens.

Au total, 70 personnes viendront de France, du Japon, de la Hongrie, de l'Allemagne, de l'Uruguay et des Etats-Unis. Le ministère a créé une équipe de coordination chargée de gérer les besoins des observateurs.

Ces derniers rencontreront également le vice-ministre de la Défense, Matan Vilnaï, en fin de visite et analyseront ensemble les techniques israéliennes développées en vues de gérer plusieurs types de situations d'urgence.

L'exercice de la semaine prochaine sera le troisième du genre depuis la fin de la seconde guerre du Liban en 2006 et la création de l'Administration nationale d'urgence.

“Nous fonderons d’autres points de peuplement”




Le gouvernement ne se contente pas de débattre et de parler d’évacuer 26 points de peuplements considérés comme “illégaux” car construits après 2001, l’armée est déjà passée aux actes. C’est à 3:00 du matin que la police a expulsé les jeunes gens qui résident sur la colline 18 (Mitspé Avihaï) de Kiryat Arba et détruit la tente de la Ferme de Federman également à Kiryat Arba.

Mais les résidents n’ont pas baissé les bras pour autant et ils se sont empressés de reconstruire les ruines laissées par les forces de l’ordre. A Mitspé Avihaï, les adolescents de Kiryat Arba ont reconstruit une structure et ils travaillent déjà sur une deuxième. Ils ont la ferme intention de se réinstaller sur la colline et de faire venir également des familles.

“Nous retournerons dès aujourd’hui à Mitspé Avihaï”, avaient promis les jeunes gens mercredi matin. Et d’ajouter, en citant l’Exode : “Mais, plus on l’opprimait, plus sa population grossissait et débordait“.

Mitspé Avihaï a été fondé il y a trois mois en mémoire d’Avihaï Lévy assassiné en juin 2005 dans un attentat perpétré par des Palestiniens au carrefour de Beit Hagay au sud de Kiryat Arba. Les sept jeunes gens qui y résident étaient sur le point de relier l’endroit à l’électricité lorsque l’armée et la police ont détruit les cabanes dressées sur la colline.

Pour les jeunes de la région, il est clair que la destruction ne fera qu’encourager les résidents et les adolescents à venir renforcer le point de peuplement. Tsour Nathan Dourani, un des résidents de Mitspé Avihaï, a affirmé : “Nous allons entamer un travail de préparation plus intensif pour pouvoir recevoir des familles. Nous mettrons plus de gardiens la nuit, nous replacerons les poteaux électriques et nous nous connecterons aux sources d’eau de la ville.”

Des cours et des prières seront tenus sur les lieux pour les résidents de Kiryat Arba-Hévron. Un habitant, Aryeh Davis, a affirmé qu’il était venu dès l’expulsion et qu’il travaillerait à préparer le terrain à l’intégration de familles. “Ma femme, mes deux enfants et moi, nous avons l’intention de venir habiter ici. Nous allons travailler le plus énergiquement possible pour réaliser ce projet”, a-il affirmé.

Et d’ajouter : “A la destruction nous répondons par la construction. C’est ce que nous avons fait à Maoz Esther [évacué la semaine dernière] et c’est ce que nous continuerons à faire. Avec l’aide de D. nous fonderons d’autres points de peuplement. Le nombre de résidents de Judée Samarie passera de 300 000 à 600 000.”

De son côté, le comité des rabbins de Yésha a appelé à créer de nouvelles localités en Judée Samarie et à Jérusalem pour répondre à la décision du gouvernement d’évacuer les points de peuplement. “Il faut annexer tous les territoires libérés pendant la Guerre des Six Jours et renforcer la souveraineté israélienne sur le Mont du Temple par la prière juive. Un gouvernement qui ose lutter contre les pionniers de la génération ne tiendra pas le coup très longtemps”, indique un communiqué du comité.

Des rabbins se sont réunis au point de peuplement de Mitspé Assaf près de Beit El et ont appelé le gouvernement à abandonner l’idée de “détruire des localités d’Eretz Israël contre l’avis de la Torah et en torturant les pionniers qui se dévouent pour vivre partout en Israël.” Les rabbins ont précisé que ces évacuations agrandiraient le fossé qui sépare le peuple de l’armée. Et d’ajouter : “Il est impensable qu’un soldat ou un policier participe à un acte aussi immoral.”




par Yael Ancri

mercredi 27 mai 2009

"GANG DES BARBARES" : Ruth Halimi "effarée" par l'attitude des accusés



La mère d'Ilan, Ruth Halimi (AP)

NOUVELOBS.COM |
La mère d'Ilan Halimi a fustigé la décontraction, lors des audiences, des membres du "gang des barbares", accusés de l'enlèvement, de la séquestration et du meurtre de son fils.

La journée de mercredi 27 mai a été marquée par le témoignage de Ruth Halimi au procès du "gang des barbares", le groupe de personnes accusées de l'enlèvement, de la séquestration et du meurtre de son fils, Ilan Halimi début 2006.
Ruth Halimi est restée très digne, la parole claire, le ton calme mais ému. La mère du jeune homme a confié ce matin à la barre de la cour d’Assises, combien elle pensait à son fils Ilan chaque jour de sa vie. Combien elle s’en veut encore de n’avoir rien pu faire pour lui. Elle s’est ensuite dit "effarée" par le comportement des accusés dans le box depuis l’ouverture de ce procès. Leurs sourires, leurs attitudes décontractées, et certaines évidences qu’ils nient encore.

"On n'a pas vu ce genre d'acte depuis la Shoah"

Enfin, Ruth Halimi a estimé que les horreurs infligées à son fils, enlevé, torturé, et tué parce qu’il était juif, sont d’une exceptionnelle gravité, qu’on n’a pas vu "ce genre d’acte depuis la Shoah". Elle ajouté que "le seul défaut d’Ilan, c’est donc qu’il était juif". Et sûrement "trop gentil". Pendant ce témoignage poignant, les accusés regardaient tous leurs chaussures, certains se tenant même la tête dans les mains. Youssouf Fofana s’était lui aussi bien affaissé dans son banc.
Les sœurs du jeune juif ainsi que d'anciens collègues de travail doivent être également appelés à la barre. Le témoignage de la mère d'Ilan Halimi intervient au lendemain de celui d'un ancien chef de la brigade criminelle, chargée de l'enquête sur son assassinat. Celui-ci a longuement défendu mardi le bien-fondé des méthodes policières pendant la séquestration du jeune homme, méthodes fortement critiquées par sa mère dans un livre récent.

Série d'enlèvements
Noël Robin, aujourd'hui sous-directeur à la PJ, était appelé à la barre de la cour d'assises des mineurs pour présenter son enquête, au premier jour de l'examen des faits concernant Ilan après plus de trois semaines de débats à huis clos sur les personnalités des accusés puis une série d'enlèvements ratés.
Le policier a notamment répondu aux avocats de Youssouf Fofana qui avaient dénoncé la semaine dernière le rôle selon eux occulte joué par la DGSE (services de renseignements extérieurs) pendant l'enquête.

Conseils oraux
"Ils ne sont pas apparus dans la procédure parce qu'ils ont simplement donné des conseils oraux" aux policiers sur les meilleures "options techniques" pour localiser d'où provenaient les communications des ravisseurs pendant la séquestration, aurait dit en substance Noël Robin d'après cette même source, témoin des débats.
Fofana, 28 ans, chef présumé du "gang", est jugé depuis le 29 avril à huis clos avec 26 coaccusés.

Erreurs
Dans un livre récent, Ruth Halimi avait donc relevé une série d'"erreurs" commises selon elle par les enquêteurs de la PJ, comme le fait de n'avoir alerté ni les médias ni les commissariats de l'enlèvement survenu le 20 janvier 2006, ou de n'avoir pas diffusé une photo de Fofana.
Les méthodes choisies présentaient certes "des risques", aurait admis Noël Robin à la barre, mais le but a toujours été de "protéger la vie d'Ilan".
Ce jeune juif de 23 ans a été séquestré et torturé pendant trois semaines après avoir été enlevé à Paris. Il est mort lors de son transfert à l'hôpital le 13 février 2006.

(Nouvelobs.com)

L’antisémitisme fleurit-il aussi en Israël?



By ELIAS LEVY, Reporter

Environ 500 incidents antisémites se produisent chaque année en Israël, estime Zalman Gilishenski, fondateur et directeur du Centre Dmir, une Association qui assiste les victimes d’actes antisémites en Israël.
L’incident antisémite le plus sérieux de ces dernières années s’est produit en 2005 lorsque la grande synagogue de Petah Tikvah a été vandalisée et recouverte de croix gammées et de slogans antisémites. Quelques mois plus tard, un militaire israélien natif de Russie a été condamné pour avoir créé le premier Site Internet néonazi en Israël, comprenant des liens vers le livre Mein Kampf d’Adolf Hitler. Ce Site Internet, baptisé “L’union des Israéliens blancs”, affirmait représenter une “Communauté de gens qui sont fiers d’eux et malades de vivre parmi des bâtards juifs”…

D’après un grand spécialiste israélien de l’histoire de l’antisémitisme, l’historien Simon Epstein, professeur à l’Université Hébraïque de Jérusalem, ce phénomène délétére, qui est très troublant, est assez marginal.

“Certains médias occidentaux ont évoqué ce sinistre phénomène en parlant de raz-de-marée imparable. C’est exagéré, dit-il. Des études ont démontré qu’il s’agit d’un phénomène assez marginal. Détrompons-nous! L’antisémitisme n’est pas en train de fleurir en Israël, comme l’affirment, avec une assurance déconcertante, des analystes très critiques de l’État hébreu.”

Effectivement, beaucoup d’Israéliens sont choqués par ces actes antisémites.

“Qui aurait pu imaginer que dans un État fondé par des survivants de la Shoah, des groupuscules néonazis éructeraient un jour, sans la moindre gêne, des insanités antisémites! Ces groupes néonazis exploitent cyniquement les fondements démocratiques de l’État d’Israël pour marteler et propager leur idéologie abjecte. Plusieurs voix se sont élevées à la Knesset pour que, à l’instar d’autres pays démocratiques, Israël promulgue aussi une loi pour punir et bannir ces coteries néonazies”, explique Simon Epstein.

La grande majorité de ces incidents antisémites ont été perpétrés par des jeunes immigrants originaires des anciennes républiques de l’ex-URSS. Sur près de 1.4 millions d’immigrants venus de l’ancienne Union soviétique, plus de 300000 ne sont pas Juifs, selon les statistiques établies par le ministère israélien de l’Intégration, rappelle Simon Epstein.

“Ces actes antisémites sont commis par des jeunes Russes qui se sentent exclus de la société israélienne parce qu’ils ne se considèrent pas Juifs. Ils se sentent aussi marginalisés pour des raisons socio-culturelles. Beaucoup d’entre eux ne vont pas à l’école et se retrouvent donc hors du circuit scolaire conventionnel. Ces jeunes, qui ne se sentent pas Juifs, colportent les préjugés judéophobes qui ont pignon sur rue dans les anciennes républiques de l’Union soviétique, où l’antisémitisme est très virulent.”

Ces jeunes Russes jouent avec les symboles nazis car ils sont conscients de “l’effet de résonance” que la croix gammée et la rhétorique nazie ont dans l’esprit des Juifs israéliens.

“Ils jouent là-dessus parce qu’ils savent l’effet révoltant que ça peut avoir sur les Juifs israéliens. Brandir une croix gammée, c’est un geste qui ne passe pas inaperçu en Israël.”

D’après Simon Epstein, ce problème préoccupe au plus haut point Avigdor Lieberman, chef du parti russophone Israël Beitenou.

“Bon nombre des électeurs d’Israël Beitenou sont des Russes et des Ukrainiens qui veulent que l’on règle une fois pour toutes l’épineuse question de leur statut personnel. En Israël, le seul mariage qui est reconnu officiellement et légalement est le mariage religieux. Dès que vous avez un problème avec la définition de votre judaïsme, les choses se corsent. C’est pourquoi Lieberman s’est fermement engagé durant la dernière campagne électorale à faire valoir son influence pour que le mariage civil soit aussi reconnu légalement en Israël. Ça réglerait le problème identitaire de centaines de milliers d’Israéliens qui ne sont pas reconnus, d’un point de vue halakhique, comme Juifs.”

Il y a une deuxième catégorie de jeunes Israéliens qui commettent aussi des actes antisémites. Mais, à la différence du premier groupe, ces jeunes ne sont pas Russes et sont Juifs, précise Simon Epstein.

“Ces rebelles échaudés voient dans le nazisme et le néonazisme une espèce de secte étrange, mystique, glorifiant des symboles lugubres. Pour eux, c’est une façon de choisir la secte la plus provocatrice qu’on puisse imaginer.”

S’il est vrai que la présence de néonazis en Israël offusque les Israéliens, l’antisémitisme par contre n’étonne pas ces derniers dans la mesure où l’idéologie fondatrice de l’État d’Israël, le Sionisme, a développé depuis longtemps une analyse de l’antisémitisme qui présente ce fléau funeste comme “une donnée inéluctable de l’histoire et de l’existence du peuple juif”, explique Simon Epstein.

“L’antisémitisme accompagne les Israéliens et les Juifs dans toutes leurs pérégrinations, à tous les âges de l’ Histoire juive. Donc, nous ne sommes pas surpris.”

En ce qui a trait aux vagues d’anti-israélisme qui ont cours dans de nombreux pays, notamment depuis la dernière guerre à Gaza, Simon Epstein constate que celles-ci ont des impacts fâcheux sur les Juifs du monde entier.

“Cette recrudescence de l’anti-israélisme a des résonances immédiates, et parfois violentes. Ça fait partie du coût de la défense de l’État d’Israël. De la même façon que nous savons que quand Israël mène une opération antiterroriste il y aura des représailles de la part de nos ennemis avec des fusées ou des actes de terreur, il y a aussi le facteur juif diasporique à prendre en compte. En effet, toute action militaire israélienne d’envergure aura aussi des retombées sur les Juifs de la Diaspora. Pas simplement des retombées médiatiques, mais parfois aussi des retombées physiques. Pour preuve: la hausse des incidents physiques antisémites dans des pays européens, notamment en France. Malheureusement, c’est devenu une donnée incontournable du conflit israélo-arabe.”



In an interview, Israeli historian Simon Epstein talks about anti-Semitism in Israel.

Les Bnei Anoussim, excellents défenseurs d’Israël

Des dizaines de Bnei Anoussim, descendants des marranes, qui ont été contraints de se convertir au christianisme pendant l’Inquisition il y a plus de 500 ans, se sont réunis ce week-end à Barcelone pour apprendre à présenter positivement Israël devant les médias.

Le séminaire, organisé par l’organisation Shavei Israel avait pour but d’apprendre aux Bnei Anoussim à devenir les défenseurs d’Israël dans leurs pays d’origine, étant donné que l’Etat juif devient la cible d’attaque de plus en plus virulentes contre sa politique.

Le groupe a fait venir plusieurs experts de la défense d’Israël dans les médias, dont le Dr Ra’anan Gissin un porte-parole de l’ancien Premier ministre Ariel Sharon, et l’adjoint de l’ambassadeur d’Israël en Espagne Einat Kranz-Nieger. Ces derniers ont fourni aux participants les outils nécessaires à la défense de l’Etat d’Israël.

Le séminaire a eu lieu au Centre de la communauté juive de Barcelone (connu sous le nom de CIB) et a attiré 70 participants, essentiellement d’Espagne et du Portugal, tous Bnei Anoussim.

C’est la première fois de l’histoire de l’Etat d’Israël que les Bnei Anoussim sont volontaires pour participer à la Hasbara d’Israël (la défense d’Israël dans les médias). L’idée d’un tel séminaire a été émise il y a quelques mois, lorsque des dizaines de Bnei Anoussim ont participé à une manifestation de soutien à Israël devant l’ambassade israélienne à Madrid pendant l’opération Plomb durci dans la bande de Gaza.

D’après le président de Shavei Israël, Michael Freund, il y a des dizaines de milliers, voire probablement des centaines de milliers de Bnei Anoussim en Espagne et au Portugal conscients de leur identité et de leur relation unique avec l’Etat d’Israël et le peuple juif.

“Le fait que les Bnei Anoussim souhaitent participer à l’effort diplomatique de défense d’Israël dans leurs propres pays représente un merveilleux développement”, affirme Freund. Et d’ajouter : “Les Bnei Anoussim peuvent faire de merveilleux ambassadeurs de l’Etat juif. Il nous incombe de leur tendre la main et de renforcer nos relations avec eux.”

Shavei Israël a déjà des émissaires travaillant avec les Bnei Anoussim à Palma de Majorque en Espagne, à Porto au Portugal et à Recife au Brésil. A Jérusalem, Shavei Israël dirige l’Institut Makhon Miryam de Retour en espagnol et en portugais, qui accueille des centaines de Bnei Anoussim qui étudient le judaïsme et préparent une conversion lé’houmra.

La communauté juive espagnole du début du Moyen Age était l’une des plus ancienne et florissante communauté de Diaspora. Malheureusement, à partir de l’année 1391, la communauté juive a commencé à être persécutée. L’Inquisition provoqua une vague de conversions forcées. Ces événements durèrent jusqu’en 1492, lorsque les Juifs d’Espagne furent expulsés d’Espagne. Plusieurs des Juifs contraints d’embrasser le christianisme continuèrent à préserver leur identité juive et pratiquèrent les Mitsvot en secret.



par Yael Ancri

http://www.actu.co.il/2009/05/les-bnei-anoussim-excellents-defenseurs-disrael/

mardi 26 mai 2009

Quelques vérités sur les Chrétiens palestiniens


Chrétiens en prière à Nazareth
Photo: Bloomberg/Jonathan Nackstrand , JPost

Par SETH J. FRANTZMAN

Les Arabes chrétiens ont toujours représenté une force politique. Encore davantage avec la visite de Benoît XVI en Terre sainte. Les membres de cette communauté sont, pour certains, les victimes emblématiques de la loi islamique.

A Gaza, par exemple, leurs magasins sont incendiés par les hommes du Hamas. Par ailleurs, ils sont souvent utilisés par les médias occidentaux pour prouver que la barrière de sécurité israélienne isole les Chrétiens de Bethléem de ceux de Jérusalem. Même si la communauté se réduit comme peau de chagrin, elle attire de plus en plus l'attention. Elle est ainsi la pièce maîtresse de l'ouvrage de Jimmy Carter : Palestine : la paix et non l'apartheid.

Laissons de côté les mythes circulant sur les Chrétiens palestiniens pour analyser objectivement leur histoire. Andrew Lee Butters note, dans un article paru récemment dans le Time Magazine, que "la création de l'Etat d'Israël a été un désastre pour les Chrétiens du Moyen-Orient.

Beaucoup de réfugiés palestiniens... étaient des Chrétiens. L'arrivée massive des réfugiés palestiniens au Liban a déclenché une guerre civile entre Musulmans et Chrétiens...

L'occupation actuelle de la Cisjordanie par Israël étrangle les communautés chrétiennes qui y sont restées."

Villages chrétiens préservés au cours des guerres

La réalité est bien différente de ce tableau. Il y avait environ 15 000 Arabes chrétiens dans la Palestine britannique, à la veille de la création de l'Etat d'Israël.

Quelque 75 685 Chrétiens ont fui le jeune Etat d'Israël. Seuls 32 000 demeurent dans l'Etat hébreu en 1949, la plupart à Nazareth et dans quelques villages de Galilée et à Haïfa, Acre et Jaffa.

Les retours et regroupements familiaux ont amené leur nombre à 39 000 en 1951. La plupart des réfugiés chrétiens sont originaires de Jaffa, Haïfa et Jérusalem-Ouest, mais la plupart d'entre eux ont fui avant même la création d'Israël en mai 1948.

Pendant la guerre d'Indépendance, la communauté chrétienne fait l'objet d'une attention particulière. David Ben Gourion ordonne ainsi à ses troupes de préserver les lieux saints de Nazareth : "Ceux qui rentreront dans la ville doivent faire en sorte de préserver méticuleusement les lieux saints", déclare-t-il, le 16 mai 1948. Les villages chrétiens de Galilée, qui cohabitent souvent avec les Druzes, sont souvent préservés des attaques israéliennes.

Contrairement aux idées reçues, les Chrétiens ont démographiquement profité de la création de l'Etat d'Israël. Leur proportion est passée de 1 sur 7 (14 %) parmi la population arabe à 1 sur 3 (33 %) dans les années 1950. Ils ne représentent pas la "majeure" partie des réfugiés.

Au contraire, ils ne forment qu'une petite minorité et s'en sortent bien mieux que leurs voisins musulmans. La plupart font partie de la classe moyenne, sont éduqués et parlent plusieurs langues étrangères. Ainsi, de nombreuses familles s'assimilent facilement en Occident, comme par exemple celles d'Edward Said et John Sanunu (le conseiller de Ronald Reagan).

Les Chrétiens palestiniens sont urbains. En 1947, 115 000 vivent dans des villes. Ils sont ainsi plus vulnérables pendant la guerre d'Indépendance mais cette situation géographique leur permet aussi de fuir plus facilement.

Les Chrétiens d'Israël plus chanceux que ceux des territoires

Les communautés chrétiennes ont surtout souffert en Judée-Samarie où les réfugiés musulmans ont cyniquement pris leurs maisons. Ainsi, avant la guerre d'Indépendance, Ramallah, qui compte
5 000 habitants, est à 90 % chrétienne.

Bethléem est peuplé à 80 % de Chrétiens pour 9 000 habitants. En 1967, la population de cette ville atteint le cap de 16 000. Mais seulement 6 400 habitants sont chrétiens. Quant à Ramallah, elle est aujourd'hui une ville à très grande majorité musulmane.

Le Liban a certainement souffert de l'arrivée anarchique des réfugiés palestiniens sur son territoire, mais les Chrétiens ont surtout été touchés par la guerre civile jordanienne en 1970.

A la suite de ce conflit, Yasser Arafat a créé un Etat à l'intérieur du pays du Cèdre. Ses alliances avec d'autres milices musulmanes ont déstabilisé le pays. Loin d'être victimes d'un étranglement, les Chrétiens ont eu accès à l'économie, l'éducation et les soins médicaux israéliens.

Au contraire, le coup d'Etat du Hamas à Gaza, après le retrait des troupes israéliennes, a porté un coup fatal à la communauté chrétienne de l'étroit morceau de terre.

Même s'ils ne représentent que 2 % de la population, les Chrétiens d'Israël s'en sortent mieux que ceux des territoires palestiniens.
L'autre facette des Chrétiens en Terre sainte montre que la communauté a totalement soutenu les thèses du nationalisme arabe. Ainsi, Mathilda Moghannem, Protestante féministe palestinienne, déclare en janvier 1948 que les "Chrétiens vont devenir musulmans pour vaincre le sionisme".

George Habash, le fondateur du groupe terroriste communiste FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), était un Chrétien, tout comme la femme de Yasser Arafat. Dans les années 1970, un prêtre catholique, Hilarion Carucci, porte même les armes pour l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine).

Les Chrétiens palestiniens souffrent périodiquement de vagues d'intimidation et de harcèlement. Leurs églises sont souillées et recouvertes de graffitis. Les femmes chrétiennes, lorsqu'elles se marient avec un Musulman, doivent se convertir et élever leurs enfants selon les principes de l'islam. En revanche, des règlements de compte éclatent lorsque des rumeurs font état d'une histoire d'amour entre un Chrétien et une musulmane.

Pour Larry Derfner (voir dossier "Vivre à l'ombre du Dôme du rocher" p. 16-17), les Chrétiens sont "une minorité qui s'intègre et qui garde ses plaintes pour elle-même. Les attaques dont cette dernière est victime reflètent un 'ressentiment de classe'. De telles conclusions rappellent le quotidien des Juifs d'Europe avant la Shoah. Les populations cherchaient n'importe quelle excuse pour attaquer les membres de la communauté."

L'auteur a écrit sa thèse de doctorat sur les Arabes chrétiens, à l'Université hébraïque de Jérusalem.

Le "complot juif", c’est Dieudonné aujourd’hui, c’étaient les tsaristes et les (...)



ELECTIONS EUROPEENNES

Le "complot juif", c’est Dieudonné aujourd’hui, c’étaient les tsaristes et les nazis hier
mardi 26 mai 2009, par Alain Rubin


Sur un site vidéo, on peut voir un jeune homme se piquant de musique, devant son ordinateur, mettre en rap ce que faute de mieux je qualifierai d’appel à « militer » pour une seconde Shoah, au moyen de l’organisation du Parti antisioniste..

http://www.upjf.org/actualitees-upjf/article-16435-109-1-fasc-facho-catho-rescousse-dieudo-union-sacree-pire.html

Le jeune homme, sur une autre vidéo, prend pour fond sonore la Hatikva, la musique de l’hymne national des Juifs, composé au 19ème siècle et devenu depuis 1948 l’hymne national d’Israël redevenu état national et souverain.

Le procédé est connu. Le chant des sections d’assauts hitlériennes, le Horst Wessel lied était à l’origine un chant du mouvement ouvrier en Allemagne. Il devint le chant des hordes fanatisées qui devaient décimer le mouvement ouvrier.

Ce jeune homme exprime en rap les slogans et montre les symboles des ou du FASC + C.

Sur une première vidéo, la musique et les slogans chantés accompagnent des extraits de discours du Président du Front national, Jean Marie Lepen.

Je cite ce que j’ai entendu. Vous pouvez vérifier et vous faire votre opinion :

(…)

Jean Marie Le Pen, c’est la défense de la nation (elle serait donc menacée par les « sionistes »).

C’est ton devoir de militer.

Toi, le militant, tu triompheras… (toi qui) fais face à la colonisation sioniste et qui ne veux pas vivre comme un Palestinien.

Bras tendu ! haut dans le ciel, fier tu avances.

Bras tendu, haut dans le ciel, face au(x ?) bourgeois, face au(x ?) gauchiste(s)… Face aux violeurs, aux francs maçons.

Sociaux nationaux et révolutionnaires.

FAF, nous sommes FAF !

Parmi les morceaux choisis et montrés de la geste verbale du Président du Front National, par le porte-musique du parti antisioniste et des « Sociaux nationaux révolutionnaire », le couplet, développé dans un meeting, sur les chambres à gaz, ce « détail », sans grand intérêt, « de la seconde guerre mondiale ».

Sur une seconde vidéo du héros musical des FASC + C, on est invité à « faire passer le message », que, « sionistes, on va vous le foutre bien profond » !

Parmi les messages à faire passer : on est avec « Dieudo », nous « la France catholique ».

L’homme nous débitent ces autres slogans déjà entendus dans les années trente, déjà débité par les hommes de mains de la police tsariste, par tous les fauteurs de pogroms qui prétendaient parler au nom de la « Grande Russie » et maintenaient ouvriers et paysans dans des conditions d’existence misérables. Je le cite encore :

Les sionistes sont partout, (en 1940 paraîtra « je suis partout », le journal représentant par excellence des lois antijuives du régime de soumission de la nation française aux autorités allemandes d’occupation, excluant les Juifs de la fonction publique, des arts, du commerce, de l’industrie et des professions libérales, avant de les ramasser, les interner puis les enfermer dans les wagons à bestiaux pour Auschwitz et Sobibor).

Les sionistes sont dans tous les gouvernements.

Ils dirigent le monde.

Les sionistes ont engendré le communiste, le capitaliste…

Ils sont derrière toutes les guerres.


Notre musicien rappeur, « social national révolutionnaire », voix de la « France catholique » qui se donne à « Dieudo », n’a pas eu trop à se fatiguer. A la virgule près, nous relisons les délires et les arguties du chef du troisième Reich.

Tous les thèmes du protocole des sages de Sion, tous les slogans des agitateurs nationaux socialistes que relevait Daniel Guérin dans son livre reportage « la peste brune » se retrouvent, presque mot pour mot dans cette propagande d’appel au meurtre contre les « sionistes ».

On nous y apprend, que « les sionistes sont dans tous les gouvernements, qu’ils sont derrière tous les lobbys ». Bref, derrière tout ce qui ne va pas, derrière tout ce qui n’est pas très clair, ne cherchez pas, il y a un « sioniste ».

A la fin de cette vidéo, le chantre rappeur de la « France catholique » nous invite, je le cite : à « éliminer David, son étoile et sa Tora. »

L’architecture de cette musique, aux atours jeunes, est entièrement calquée sur le faux fabriqué par une officine de la police politique du tsar, qui voulait expliquer, par les intrigues des Juifs, la Révolution ouvrière de 1905 et le Soviet de Petrograd. Ce faux, c’était le fameux « protocole des sages de Sion ». Il deviendra le livre de chevet d’Adolf Hitler. Depuis ces dernières années, il est devenue un des ouvrages les plus édité dans le monde arabo musulman, monde intellectuel et politique qui, par ignorance ou sciemment, utilise ce faux grossier comme étant une preuve incontestable de la culpabilité des Juifs, ces « horribles sionistes dominateurs ». On voit à quelle source puise le ci-devant « parti antisioniste ».

Alain RUBIN
http://www.ripostelaique.com/Le-complot-juif-c-est-Dieudonne.html

lundi 25 mai 2009

L'écrivain jordanien Farid Salman : La Jordanie et la Cisjordanie doivent former un Etat palestinien qui accueillera les réfugiés


1922 - LIVRE BLANC


Ci-dessous des extraits d'un entretien de l'écrivain libanais Farid Salman, diffusé sur OTV le 6 mai 2009.
Voir les extraits-vidéo sous-titrés en anglais sur MEMRI TV : http://www.memritv.org/clip/en/2121.htm.

Farid Salman : La Jordanie est une invention. La Transjordanie, qui était un émirat, et qui plus tard est devenue le Royaume hachémite, fait partie de la Palestine. La Grande-Bretagne l'a créée [la Jordanie] pour couronner l'un des fils d'Hussein, de la péninsule Arabique, sur une partie de la Grande Syrie – sur la Palestine. C'est encore aujourd'hui la raison… Si on ne la supprime pas, le problème palestinien ne sera pas résolu. C'est impossible.

Interviewer : Certains en Israël évoquent l'option jordanienne…

Farid Salman : Ils ont raison.

Interviewer : A l'époque d'Abba Eban…

Farid Salman : Nous avons raté une occasion avec Abba Eban.

"Aujourd'hui, je ne sais pas si je dois rire ou pleurer quand j'entends un Jordanien dire qu'il est Jordanien et qu'il existe des camps de réfugiés palestiniens en Jordanie."

Interviewer : C'est pourquoi les batailles de septembre noir de 1969 et 1970 ont eu lieu et la crise s'est déplacée ici, au Liban. Mais le roi Hussein a stabilisé son trône…

Farid Salman : Ce n'était pas lui. Les Anglais ont stabilisé le trône. Glubb Pasha l'a fait pour son grand-père, et les Anglais poursuivent sur sa lignée jusqu'à ce jour. Les Israéliens aussi [ont stabilisé le pouvoir jordanien]. Le régime sioniste en Israël est contre la paix. Il ne veut pas la paix. Abba Eban était l'un des personnages les plus importants en Israël, mais nous n'avons pas su profiter de lui, et les sionistes ont fini par se débarrasser de lui. Ils l'ont envoyé enseigner en Amérique, l'éloignant de la scène. Il pouvait voir la vérité. Aujourd'hui, je ne sais pas si je dois rire ou pleurer quand j'entends un Jordanien dire qu'il est Jordanien et qu'il existe des camps de réfugiés palestiniens en Jordanie. Il a oublié qu'il est palestinien. Que voulez-vous dire par "Jordanien" ? La Transjordanie est exactement comme la Cisjordanie. Le roi de Jordanie était derrière la guerre du Liban. Il a envoyé les Palestiniens au Liban. Nous ne devons pas oublier le rôle joué par la Jordanie au Liban.

(…)

En ce qui concerne Israël, je suis très optimiste. Pendant 40 ans, j'ai écrit sur le sujet – sur le sionisme et ceux que j'appelle les "Juifdaniens", ces Juifs dans le monde qui sont contre la philosophie et l'Etat sionistes. Ils sont maintenant au pouvoir, eux et Obama. Ils ont commencé…

Interviewer : Avec le plan du premier Bush…

Farid Salman : A Madrid…

Interviewer : Oui.

Farid Salman : Ce sont eux qui ont mené Obama au pouvoir. Ils l'ont soutenu financièrement. Il y a quelques semaines, ils ont annoncé qu'ils créaient un lobby. Jusqu'à présent, ils agissaient en coulisses, mais maintenant ils agissent au grand jour. Une crise existentielle israélienne a vu le jour chez les Juifs eux-mêmes – opposant sionistes et non sionistes. Les sionistes au pouvoir aujourd'hui – Lieberman et Netanyahu… La paix ne pourra jamais venir d'eux. Ils susciteront une crise [d'identité] juive en Israël et dans le monde, et je pense qu'ils seront les perdants. S'ils n'en sont pas les perdants, ce sera la fin du régime sioniste en Israël.

Interviewer : Les "Juifdaniens", qui soutiennent Obama, peuvent-ils comprendre où se trouve la solution et accorder aux Palestiniens le droit de retour ?

"Nous avons fait du droit de retour un casus belli."

Farid Salman : Nous avons fait du droit de retour un casus belli… Laissez-moi vous dire quelque chose : quand un Etat palestinien sera créé et que la Jordanie deviendra l'Etat palestinien, avec la Cisjordanie…

Interviewer : C'est la solution, à votre avis ?

Farid Salman : Bien sûr. Et quand cela arrivera, nous n'aurons pas besoin de l'approbation d'Israël pour le repeuplement… Quand il y aura un Etat palestinien, ce dernier invitera les Palestiniens. La Jordanie accueillera 30 millions [de Palestiniens]. A New York, il y a 20 millions de personnes.

Interviewer : Pensez-vous que nous nous trouvions au début d'un processus d'effondrement des régimes de la région ?

Farid Salman : Bien entendu.

Interviewer : Comme dans un jeu de dominos, l'un entraînera l'effondrement de l'autre ?

Farid Salman : Indiscutablement. Il n'y a pas d'autre solution au Moyen-Orient. Qui a inventé l'histoire du transfert des réfugiés au Liban ? Soyons clairs : ce sont les sunnites. C'est Al-Hariri, et sa sœur suit sa voie. L'ambassadeur palestinien au Liban est leur complice.

Interviewer : Abbas Zaki ?

"Il existe un plan visant à accroître le nombre de sunnites en transférant les Palestiniens au Liban."

Farid Salman : Lui-même, avec Fuad Siniora. Il existe un plan visant à accroître le nombre de sunnites en transférant les Palestiniens au Liban. Ce sont eux qui parlent de repeuplement. Le jour où le problème palestinien sera résolu et où ils auront un Etat – en Jordanie, en Cisjordanie, ou ailleurs…

Interviewer : Arafat disait : "Donnez-moi un Etat, même sur le dos d'un âne."

Farid Salman : Où que ce soit… Un demi-million de Palestiniens au Liban iront dans leur Etat. Et on en finira avec cette histoire. Nous n'aurons pas besoin de l'approbation d'Israël ou du monde. Ce sera leur Etat, et on les y invitera. Fin de l'histoire.

Un plan vert pour la ville d'or


Vue aérienne de Jérusalem.
Photo: courtesy , JPost

Par PEGGY CIDOR

D'ici quelques années, Jérusalem arborera un nouveau visage. Le nouveau plan d'ensemble de la mairie prévoit en effet de rajeunir la ville. Au programme : une ceinture verte périphérique comprenant des aires de pique-nique, des promenades, un lac et plus de quarante kilomètres de pistes cyclables. Mais aussi de nouvelles constructions écologiques, des immeubles restaurés à Jérusalem-Est, sans oublier une redynamisation économique de la capitale grâce à une grande campagne touristique, l'ouverture de boutiques dans certains hôtels et la création de dizaines de milliers d'emplois dans les domaines du high-tech et de la biotechnologie.

Ce plan d'ensemble, présenté à la presse par la mairie la semaine dernière, est le fruit d'un travail de plusieurs années. Huit ans d'efforts exactement, produits par une équipe composée de presque vingt-cinq experts, qui ont abouti à un programme exhaustif pour la plus étendue et la plus complexe des villes de la Terre promise : Jérusalem, à la fois capitale, ville sainte, endroit scruté par le monde entier. A tel point que le défunt Teddy Kollek avait dit un jour, à son sujet : "A Jérusalem, même planter un arbre peut devenir une affaire internationale."

Entamé par Ehoud Olmert lorsqu'il était encore l'édile de la ville, ce plan d'ensemble a été poursuivi par son successeur, Ouri Lupoliansky. Aujourd'hui, c'est Nir Barkat, en poste depuis un an, qui a repris le flambeau. Après avoir effectué quelques modifications substantielles, le maire s'apprête maintenant à présenter au public, pour la première fois depuis 1959, un plan qu'il estime abouti.

Ce dernier conserve les grandes lignes directrices du plan original de 2003, tout en étant plus conforme à ce que la nouvelle administration municipale a en tête pour Jérusalem. A savoir, précise Naomi Tsour, adjointe de Barkat et responsable des projets environnementaux : promouvoir les énergies renouvelables et la nature, soutenir le développement économique et les commerces, proposer des logements abordables et surtout, multiplier le nombre de touristes dans les rues de la capitale.

Barkat n'a d'ailleurs jamais tu ses ambitions sur ce dernier point. "La ville mérite au moins cela", répétait-il pendant sa campagne électorale. Selon lui, l'ensemble de la Vieille Ville et ce qu'on appelle le "Bassin sacré" (qui comprend le mont Scopus, le mont des Oliviers, la Cité de David) doivent devenir le principal pôle touristique pour les visiteurs du monde entier. Malgré la pression exercée par certaines organisations qui estiment qu'un partage de la ville serait la seule solution pour obtenir la paix dans la région, Barkat ne soutient pas (et c'est un euphémisme) l'idée d'une ville divisée. Il inclut donc dans ses projets toute la partie orientale de Jérusalem.

Et pour lui, c'est précisément cette partie de la capitale, dont le quartier de Silwan, qui doit être développée en terme de tourisme religieux et historique. Pour le moment cependant, même si quelques idées du maire ont été rendues publiques, aucune action n'a encore été entreprise. Car, comme les responsables du Bureau du Premier ministre l'ont affirmé récemment : "La politique de développement de Jérusalem-Est reste la même", du moins pour l'instant.

Le maire de tout Jérusalem

Selon des sources haut placées de Kikar Safra, la démolition des maisons construites illégalement dans le quartier de Silwan - considérées par les experts comme très instables et dangereuses en cas de fortes chutes de pluies ou d'inondations - ne relève plus de la mairie, mais "de la Cour suprême et du ministère de l'Intérieur", note la responsable du conseil municipal, Michal Shalem.
En revanche, il faut souligner que le plan d'ensemble de Nir Barkat pour les vingt prochaines années est le premier à proposer un projet sérieux et détaillé - y compris au niveau du budget - en faveur des résidents arabes.

En effet, le projet prévoit environ 13 550 unités de logements disponibles (i.e., à partir de permis de construire qui seraient délivrés pour la première fois depuis quarante ans) et dix mille autres unités qui seront bâties d'ici 2030. La plupart d'entre elles se situeront dans les quartiers d'A-Tour, de Beit Hanina-Shouafat, de Djebl Moukaber et à Jérusalem-Est - à l'extérieur de la muraille. Une amélioration des infrastructures dans les quartiers arabes, avec une attention spéciale prêtée aux sites historiques, est également envisagée. Lors d'une récente réunion avec les membres de son équipe, Barkat a souligné son désir de mettre un terme à la discrimination subie par la population arabe de la ville en termes de maintenance, de trottoirs, de routes, de bâtiments publics et d'espaces libres.

De manière plus générale, le tourisme et toute l'industrie qui lui est liée sont un point essentiel du plan d'ensemble révisé. L'objectif de Barkat est clair : attirer environ dix millions de touristes d'ici la fin de son mandat. En plus de la Vieille Ville et du Bassin sacré, les endroits touristiques par excellence selon la mairie incluent quelques sites à l'ouest de la ville, comme le centre-ville, le quartier d'Ein Kerem, la promenade Haas et ses alentours (la crête Armon Hanatziv), et un nouveau venu, le quartier de Lifta, qui doit connaître un développement important. Lors d'une réunion spéciale de la commission du tourisme il y a quelques semaines, une des suggestions portait sur l'ouverture de ce qu'on appelle désormais les "boutiques hôtels ", des établissements tendance, qui se démarquent des grandes chaînes hôtelières en proposant design et aménagement personnalisés. A l'instar de l'hôtel Harmony de Nahalat Shiva, des prestations de première classe seront proposés aux touristes dans un environnement élégant et intime.

Pour une capitale verte

Le document municipal porte également une attention toute particulière aux questions environnementales. A en croire le communiqué de presse, Jérusalem devrait devenir la première ville du pays à initier des constructions écologiques, avec une utilisation largement répandue de panneaux solaires sur les toits des maisons, le recyclage des eaux usées et des toits écologiques. Un principe qui sera également proposé aux résidents d'immeubles déjà existants. Ils recevront un soutien financier pour effectuer de telles installations.


Autre question sur laquelle le nouveau plan de Barkat insiste : les espaces libres. Cinq parcs métropolitains vont naître à la périphérie de la ville. Ils formeront une ceinture verte, favorable aux activités de récréation et de loisirs, comme les sports extrêmes, les aires de pique-nique, les promenades pédestres ou à vélo - et même un lac !
La préservation et la restauration du patrimoine urbain de la ville sont également à l'ordre du jour dans le plan révisé de Barkat. Pour la première fois, Jérusalem établira une liste officielle d'immeubles et de structures importantes à préserver. Itzik Shweiki, le directeur du Conseil pour la préservation des sites de Jérusalem, a présenté une liste au public la semaine dernière. Selon le plan d'ensemble, la première étape consiste à déterminer les parties historiques de la ville, dont des quartiers et des immeubles construits avant 1948, pour ensuite définir les paramètres des aires touristiques et préserver leurs caractères et leurs traits particuliers.

Enfin, le plan de l'administration Barkat prévoit la création de 150 000 emplois dans le high-tech, l'enseignement supérieur, la biotechnologie et d'autres domaines encore, dans quatre nouvelles zones industrielles. A Guivat Shaoul, le plan prévoit la création d'un collège technique et de centres de préparation à l'emploi pour la communauté ultra-orthodoxe largement présente dans ce quartier.

Le projet d'ensemble sera soumis au public pendant
90 jours, pendant lesquels les habitants de la capitale sont invités à faire part de leurs commentaires et de leurs réactions. S'il est approuvé, ce sera le feu vert pour le début des travaux.


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samedi 23 mai 2009

Les cauchemars d’Israël



Dominique Moïsi © Project Syndicate, 2009.
Traduit de l’anglais par Julia Gallin

« Il est raisonnable de croire aux miracles », a dit une fois David Ben Gourion, le premier Premier ministre de l’État hébreu. Aujourd’hui, les Israéliens non seulement ne croient pas aux miracles, mais sont également plus que jamais auparavant obsédés par des cauchemars, dont le pire est l’éventualité d’un Iran doté de l’arme nucléaire.


Empêcher un régime pénétré d’une idéologie absolutiste d’acquérir l’arme absolue est la toute première priorité d’Israël. Tout doit être fait, même une frappe militaire unilatérale, pour empêcher ou au moins retarder le moment où l’Iran sera capable de développer une telle arme. Cette conviction de l’État hébreu à propos d’une situation qu’il estime être une question existentielle contraste nettement avec le fatalisme qui prédomine par ailleurs dans la manière dont les Israéliens se voient et la manière dont ils envisagent leurs relations avec les Palestiniens.

Comment ce fatalisme se manifeste-t-il, d’où vient-il et que faire pour le transcender ? Ces questions sont importantes parce que le « fatalisme » est devenu un obstacle majeur pour quiconque souhaite sérieusement établir la paix dans la région. Et parce que ce fatalisme est une carte maîtresse dans les mains de quelqu’un comme le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, qui tient à préserver le statu quo. Il est probable qu’une majorité d’Israéliens serait favorable à une frappe préventive contre l’Iran et se satisferait d’un maintien du statu quo des relations avec les Palestiniens.

Après les élections législatives de février en Israël, qui ont porté au pouvoir un gouvernement de coalition comprenant le politicien d’extrême droite Avigdor Lieberman, aujourd’hui ministre des Affaires étrangères, un ami israélien dont les sympathies sont toujours allées à la gauche m’a dit sur un ton bizarre et résigné : « C’est lamentable, mais ça ne change rien ; de toute façon, nous n’avons pas d’interlocuteur. » Il m’a donné à peu près la même réponse quand j’ai parlé du fait qu’Israël devrait changer son système électoral basé sur une représentation proportionnelle, qui se traduit au mieux par des majorités faibles et au pire par une quasi-paralysie gouvernementale : « Peu importe si le système ne fonctionne pas ; le réformer ne ferait aucune différence ! »

Le même fatalisme imprègne les perspectives de paix avec les Palestiniens, et avec le monde arabe et musulman en général. C’est comme si, paradoxalement, Israël avait fait sien le concept de « trêve temporaire » défendue par ses adversaires du Hamas et renoncé à l’objectif d’une paix basée sur la solution de deux États qu’il négociait auparavant avec l’Autorité palestinienne.

Pour une majorité d’Israéliens aujourd’hui, le présent et l’avenir prévisible n’ont pas trait au processus de paix, mais à la gestion de conflits, grâce au maintien d’une force de dissuasion crédible - une évaluation réaliste et dure du fait que, même si le temps ne joue pas nécessairement en faveur Israël, il n’y a pas d’alternative. Les Israéliens ne veulent pas se bercer d’illusions comme dans les années 1990 avec le processus de paix d’Oslo.

Le même fatalisme s’applique aux relations avec le reste du monde. Une majorité d’Israéliens est plus convaincue aujourd’hui qu’hier qu’elle ne peut compter que sur elle-même et, de manière marginale, sur la diaspora juive. Ce point de vue tend à encourager non seulement une tendance à l’isolement, mais aussi à soulever de graves questions quant à l’avenir. Tout compte fait, il n’y a que 13,2 millions de juifs dans le monde, contre près de 1,3 milliard de musulmans.

Israël a besoin d’alliés parce que, en fin de compte, sa sécurité dépend presque autant de sa légitimité que de sa force de dissuasion. Si chaque succès militaire relatif est accompagné d’un désastre politique absolu, comme cela a été le cas lors des récentes opérations militaires à Gaza, quel est le rapport coûts-bénéfices ?

Ces profondes émotions israéliennes sont le résultat de la rencontre entre le poids du passé et la « facilité » du présent. L’on peut dire, sans crainte d’exagérer, que le poids de l’Holocauste pèse plus fortement aujourd’hui qu’il y a quelques décennies. En appelant à la destruction de « l’entité sioniste », le président iranien a retourné le couteau dans la plaie. Près de 60 ans après la Shoah, il est malvenu d’agiter le spectre de cette sombre page de l’histoire. Le souvenir de la Shoah trouve un écho particulier dans un monde où, pour beaucoup d’Israéliens et de juifs non israéliens, l’État hébreu commence à occuper une position au sein de la communauté des nations analogue à celle qu’occupaient autrefois les juifs dans la communauté des peuples - celle d’un État paria, si ce n’est l’éternel bouc émissaire.

D’un autre côté, le statu quo présente un confort indéniable. Quand on se promène sur les plages de Tel-Aviv, les drames de Gaza, contrôlée par le Hamas, et du Sud Liban, contrôlé par le Hezbollah, paraissent bien loin.

Si les États-Unis souhaitent vraiment participer à une nouvelle initiative de paix, ils ne pourront ni ignorer ni passivement accepter la hiérarchie des émotions israéliennes. Mais inventer un nouvel équilibre qui comprenne un peu moins de l’obsession de l’Iran et un peu plus de compassion pour les Palestiniens présente un défi formidable.



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*Dominique Moisi est professeur invité à l’Université de Harvard et auteur d’un ouvrage intitulé « La géopolitique de l’émotion ».

Simulation de guerre


Un avion de chasse israélien.
Photo: Tsahal , JPost


Par JPOST.FR


Depuis quatre jours, les escadrilles de l'armée de l'air israélienne participent à un exercice de simulation de guerre sur tous les fronts. Avions de chasse, appareils de fret et systèmes de défense antimissiles : tous les niveaux de défense aérienne étaient inclus dans l'exercice.

Contrairement aux entraînements précédents, l'aviation n'a pas exercé ses capacités de sortie longue-portée, telles que celles qui se produiraient, par exemple, dans le cadre d'une offensive sur les infrastructures nucléaires iraniennes. Cette semaine, l'exercice concernait exclusivement la défense du pays.

Les scénarios prévus par l'exercice comprenaient l'éventualité d'une nouvelle guerre contre le Hamas, sur le front sud, et des affrontements avec le Hezbollah et la Syrie, au nord.

Par ailleurs, le plus gros exercice de défense civile jamais pratiqué en Israël sera mis en œuvre au début du mois de juin par les responsables de la Défense passive. Tous les Israéliens devront alors s'entraîner à trouver des espaces sécurisés et des sirènes retentiront à travers tout le pays.

Après avoir été informé des résultats des simulations de cette semaine, le ministre de la Défense, Ehoud Barak, s'est dit particulièrement impressionné. "Nous sommes dotés d'une force aérienne très puissante et cela nous permet vraiment de nous sentir en sécurité", a-t-il déclaré.

Concernant le dernier essai iranien de lancement d'un missile balistique longue-portée, mercredi, Barak estime qu'il s'agit simplement d'une "preuve supplémentaire que nous devons développer tous les moyens nécessaires à une confrontation" avec Téhéran.


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vendredi 22 mai 2009

Procès Fofana. Réflexions sur la barbarie antisémite.



Par Guy Senbel
pour Guysen International News


Cette semaine, nous souhaiterions attirer l’attention de nos lecteurs sur le procès de Youssouf Fofana, accusé de l’enlèvement et du meurtre d’Ilan Halimi le 13 février 2006, et pour lequel il est jugé par la cour d’assises des mineurs depuis le 29 avril dernier. Déféré devant la justice pour avoir mis à mort un homme parce qu’il était juif, Youssouf Fofana a fait vivre à Ilan Halimi vingt-quatre jours d’enfer, vingt-quatre jours de séquestration, vingt-quatre nuits de sévices, pour le faire mourir.


L’accusé, un français d’origine ivoirienne qui revendique son appartenance à l’Islam, comparaît au côté de vingt-six autres membres présumés du « gang des barbares ». Il reconnaît l’enlèvement et la séquestration, mais il nie l’assassinat.

C’est un procès à huis-clos qui a été décidé par les juges, contre l’avis de la famille de la victime et des principales organisations juives qui rappellent que « c’est la loi du silence qui a tué Ilan », craignant que le procès n’ait pas le retentissement espéré… Un homme est mort, en France, parce qu’il était juif.

Les huis-clos sont réservés aux procès sensibles. Celui de Youssouf Fofana l’est assurément : la crainte d’attiser les braises des émeutes dans les banlieues, sans doute, le souci raisonnable de ne pas réveiller un antisémitisme en ébullition dans des cités pauvres où croupissent d’inquiétants ressentiments. Mais la justification du procès à huis-clos, pour l’heure, est d’ordre technique : certains accusés étaient mineurs au moment des faits... Fermé au public, le procès n’en est pas moins théâtral, et il bénéficie d’une couverture médiatique au gré des rebondissements singuliers, parfois curieux, des déclarations injurieuses de l’accusé, souvent outrageux, qui suscitent l’indignation, ajoutent à l’effroyable, et attirent les médias.

Fait rarissime, le parquet s’est associé à la demande de la famille d’Ilan Halimi pour retirer des kiosques le magazine « Choc » qui présente en page de couverture Ilan Halimi agenouillé, pistolet sur la tempe, le visage masqué par un épais scotch argenté, les poignets entravés, un quotidien posé sur le torse. On devine son visage tuméfié, les narines gonflées par les coups, du sang. Clichés voyeuristes ou atteinte à la dignité humaine, la justice a compris que pour la famille de la victime, cette photo est particulièrement intolérable.

Alors que la presse occidentale suit l’affaire avec intérêt et n’hésite pas à présenter le procès Fofana comme celui de la « barbarie antisémite », décrivant avec souci du détail des scènes qui ressemblent à la séquestration de Daniel Pearl, d’aucuns parmi les journalistes français ont parfois hésité à affirmer clairement le caractère antisémite du meurtre, comme si ce crime pouvait ne pas être un crime antisémite. La présence de Jacques Chirac à la cérémonie religieuse organisée à la mémoire d’Ilan Halimi en 2006 avait pourtant marqué la reconnaissance par la France que le crime avait bien été commis parce qu’Ilan était un juif.

Le déroulement du procès met un terme à la distinction opérée entre crime crapuleux et crime antisémite. Fofana a d’abord voulu montrer qu’il était une crapule. Au deuxième jour de son procès, il avait menacé de mort les jurés et la présidente de la cour d’assises. Mercredi 20 mai, l’accusé a récusé l’une de ses avocates, convaincu qu’elle porte un nom à consonance juive. Le chef du « gang des barbares » l’a congédiée au motif qu’elle serait de religion juive… C’est au cours de son procès que l’accusé montre ce qui anime sa haine et motive ses actes, la recherche permanente d’un « ennemi intérieur », expression qu’il a d’ailleurs employée pour qualifier son « avocate juive » au cours d’une audience, lundi 18 mai.

L’antisémitisme de Youssouf Fofana, celui qu’il incarne désormais pour avoir choisi la violence et le crime, n’est pas un antisémitisme d’un genre nouveau. Il convient certes de s’interroger sur la filiation possible avec l’idéologie islamiste. Ranimés par les propos d’un humoriste passé de mode ou par l’Iran qui a appelé à détruire Israël, les préjugés antisémites de Youssouf Fofana s’inscrivent dans l’imaginaire antisémite d’un âge ancien. Nocifs, objet de prédations, Fofana s’est inventé une nouvelle légitimité, celle qui consiste à déposséder les Juifs de leurs biens. Tout fut permis pour atteindre l’objectif, toucher la rançon, y compris les actes de sauvagerie qui consistent à torturer un homme pendant 24 jours. Acte de déchaînement organisé, signe de résistance des haines maudites qui ne disparaissent donc jamais, le crime commis contre Ilan Halimi ressemble à celui commis contre les Juifs en Pologne au nom des meurtres rituels inventés jusqu’aux lendemains de la Shoah. Ilan Halimi a été tué en 2006 comme on brûlait les Juifs en France au temps de Saint-Louis, comme ceux que les nazis fusillaient en Ukraine ou ailleurs dans l’Est de l’Europe.

Non, le procès Fofana n’est pas un procès de fait-divers, c’est le procès des préjugés qui tuent, ceux qu’il faut combattre dans la vie de tous les jours. Selon un sondage commandé par SOS-Racisme, et publié au mois de mars 2009, 38% des personnes interrogées considèrent que « les Juifs ont une influence particulière dans la finance et les médias »…

Ce soir, nous pensons à Guilad Shalit, citoyen français et soldat de Tsahal, otage du Hamas à Gaza depuis 1063 jours.

Attentat néonazi déjoué au Brésil



Graffiti antisémite [illustration].
Photo: AP , JPost

Par AP

La police brésilienne a déjoué un projet d'attentat dans au moins deux synagogues du sud du Brésil. Orchestré par une cellule néonazie, ce type d'attaque pourrait être l'œuvre d'un groupe terroriste beaucoup plus large. Les autorités brésiliennes enquêtent actuellement sur l'existence de liens éventuels entre la cellule brésilienne et des plateformes terroristes internationales.

Des documents nazis, des couteaux et trois engins explosifs, de fabrication artisanale, ont été saisis par la police plut tôt cette semaine. Les explosifs devaient être détonés dans au moins deux synagogues de Porto Alegre, selon l'inspecteur Paulo Cesar Jardim. "Je pense que nous avons évité une tragédie de très grande ampleur", a-t-il déclaré.

Quatorze suspects ont été brièvement arrêtés avant d'être relâchés en attendant la suite de l'enquête. Les hommes n'avaient apparemment aucun lien avec les quatre terroristes arrêtés mercredi pour avoir programmé de faire sauter deux synagogues à New York, ajoute Jardim.

La police brésilienne enquête déjà depuis un certain temps sur les activités d'un groupe local qui se fait appeler "Neuland". Il a été créé en 2002 par des Brésiliens et quelques étrangers. Plus précisément, la cellule serait composée d'au moins 50 "criminels extrêmement intelligents, très bien organisés et particulièrement dangereux qui s'en prennent spécialement aux Juifs et aux homosexuels, au nom de la pureté raciale", précise l'enquêteur.

Les autorités locales cherchent s'il existe des liens entre ce groupe et d'autres organisations néonazies implantées au Brésil, en Argentine, au Chili, en Grande Bretagne et en France.

Aucune des sept synagogues de Porto Alegre - où vit actuellement une communauté de 13 000 Juifs - n'a prévu de mesures de sécurité particulières en apprenant le projet d'attentat, a annoncé le président de la fédération juive nationale de Rio Grande do Sul, Henry Chmelnitsky. "Nous ne pouvons pas ignorer l'existence de ces groupes et nous devons toujours rester sur nos gardes, mais nous ne pouvons et ne devons surtout pas paniquer", ajoute-t-il.


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