jeudi 19 mars 2009

Antisémitisme, antisionisme, anti-israélisme



Benjamin Lachkar



Fin Avril 2009 se réunira la « Durban Review Conference » ou Durban 2, la conférence mondiale des Nations Unies contre le racisme. La précédente conférence de Durban, en Août 2001, avait dégénéré en manifestation de délire antisémite au nom de l'antiracisme et tout indique que cette nouvelle édition ne dérogera pas à la règle. Les défenseurs de ces conférences affirment cependant qu'ils ne font que s'opposer au sionisme et dénoncent l'amalgame qui serait fait, selon eux, entre antisionisme et antisémitisme.

C'est pourquoi il est important de bien préciser les termes et d'éviter les confusions auxquelles les antisémites se prêtent pour influencer les esprits pourtant les moins enclins à la haine antijuive. En théorie, antisionisme et antisémitisme sont effectivement deux concepts distincts. On peut être oppose à l'idée d'une nation juive indépendante sans porter le moindre sentiment d'hostilité aux Juifs. Il existait ainsi un courant qui pensait que le génie juif s'exprimait au sein des Nations qui accueillaient le peuple d'Israël, et que la création d'un Etat juif ferait disparaître cette voix particulière.
Cependant, si cette distinction a une valeur du point de vue intellectuel, elle n'en a plus du point de vue pratique 61 ans après la création de l'Etat d'Israël Il est une chose de s'opposer à la création future d'un Etat, c'en est une autre de vouloir sa destruction. Or l'antisionisme n'est pas autre chose que cela. Surtout, l'antisionisme nie aux seuls Juifs, de tous les peuples, le droit à un Etat indépendant tout en militant avec passion afin de créer un 22ème Etat arabe pour un peuple qui, quoi qu'on en pense, n'existait pas il y a 60 ans.
C'est ce dernier point qui constitue le cheval de bataille des milieux antisionistes depuis plusieurs années: nier la qualité de peuple à la nation juive. Il pourrait paraître paradoxal de chercher à nier l'existence d'un des plus vieux peuples de la planète, mais cela découle avant tout d'une incompréhension basique des notions de peuple et de nation.
Ainsi, les Juifs ne seraient pas un peuple mais juste une « religion », formée de gens sans rapports entre eux, et qui, en plus, ne seraient pas vraiment les descendants des anciens Juifs mais de gens convertis au cours des siècles. On retrouve cette affirmation jusque dans la Charte de l'OLP, et Yasser Arafat allait même plus loin en niant tout rapport entre les Juifs et la terre d'Israël. Le livre de Shlomo Sand, historien israélien spécialiste du cinéma et de la France médiévale, « Comment fut inventé le peuple juif » sert de nouvelle bible aux militants antisionistes de tout bord. Il affirme que le mouvement sioniste a inventé l'idée que les Juifs formaient un peuple de gens issus des mêmes origines raciales pour légitimer ses intentions nationalistes et colonialistes.
Le problème, c'est que le sionisme n'a jamais dit ça. Ce que Sand et les antisionistes semblent ne pas saisir, c'est qu'un peuple est un peuple parce qu'il se considère comme tel. Même si la thèse de Sand était vraie et que les Juifs actuels étaient les descendants de mystérieux convertis dont personne n'a jamais entendu parler, cela ne changerait rien à la réalité de l'existence du peuple juif. Car la notion de peuple, comme toute notion politique, voire toute notion humaine, est une construction de l'esprit et porte sa vérité dans le fait d'être partagée par tout un groupe.
Evidemment, pour couronner le tout, il se trouve que la thèse de Sand est effectivement complètement fausse d'après la plupart des historiens et surtout d'après les résultats des nombreuses études de génétique des populations qui depuis plus de 10 ans ont établi que la plupart des Juifs de toutes origines – Ethiopiens exclus – partageaient les mêmes origines moyen-orientales.

Finalement, la distinction à faire n'est pas entre l'antisémitisme et l'antisionisme, mais entre l'antisémitisme et l'anti-israélisme. Israël, comme tout Etat, est soumis à la critique. On a le droit de ne pas aimer son comportement, ses objectifs, sa culture. On peut être opposé à sa politique, regretter ses choix stratégiques, ses actions militaires, son refus de faire des concessions ou au contraire sa trop grande propension à en faire. On peut ne pas aimer l'idéologie de tel ou tel parti qui compose la coalition gouvernementale. L'hostilité à l'Etat d'Israël, ses institutions et ses représentants officiels – mais pas ses simples citoyens -, pour des raisons aussi justifiées que ridiculement bêtes, est parfaitement légitime, tant qu'elle ne prend pas de forme violente. L'hostilité à l'Etat d'Israël en tant qu'Etat du peuple juif, par contre, n'est pas acceptable.


http://jcpa-lecape.org/ViewArticle.aspx?ArticleId=195

La survie d'Israël en danger selon la CIA



Par Nina Levy-Strauss
pour Guysen International News


L'avenir d'Israël en tant qu'Etat juif est en danger. C'est ce qu'affirme une étude de la CIA gardée plutôt secrète et à laquelle aurait eu accès l'auteur et avocat international Franklin Lamb, réputé pour ses écrits parfumés de sentiments anti-israélien. Selon ce dernier, la fameuse agence américaine prédit que le passage d'une solution à deux états est inévitable. Elle estime par ailleurs à deux millions le nombre d'israéliens qui émigreront vers les Etats-Unis dans les 15 prochaines années, et à 1,5 millions ceux qui choisiront l'Europe et la Russie comme nouveau lieu de résidence. Des révélations à prendre avec des pincettes mais allégrement commentées par les médias arabes...

« Si le jour arrive où la solution à deux Etats s'effondre et que nous devons faire face au même style de combat qu’en Afrique du Sud concernant le combat pour l'égalité des droits de vote, l'Etat d'Israël est fini », avait affirmé en janvier dernier le Premier ministre sortant, Ehoud Olmert.

Les arabes en Israël et les palestiniens ont traditionnellement des grandes familles par rapport aux juifs israéliens, et les territoires palestiniens seront beaucoup plus peuplés dans l'avenir. En 1967, l’Etat d’Israël était à 86% juif. Aujourd'hui les juifs représentent moins de 75% de la population israélienne.

Si l'étude de la CIA dit vrai,
la survie d'Israël serait donc en danger, « et tous les palestiniens doivent alors continuer à user de leur célèbre capacité de patience. Ils sont habitués à lutter et gardent dans leur cœur la conviction qu'un jour il l'emporteront » affirme Linda S. Heard, une spécialiste des questions du Moyen-Orient, habituée des colonnes du média saoudien Gulfnews.

Pour Linda S. Heard, Israël est aussi en train de perdre son statut de victime, largement approuvé par la communauté internationale.

« Alors que les survivants de l'Holocauste disparaissent, les jeunes générations à travers le monde ont peu de connaissance sur la souffrance juive pendant la seconde guerre mondiale. Il est probable que dans vingt ans 'Never again' aura peu de sens en dehors d'Israël. Quand cela arrivera, Israël sera jugé sur ses mérites comme tous les autres pays », n'hésite t-elle pas à affirmer.

Et d’ajouer que « les opinions étrangères sur Israël sont déjà en train de changer », en donnant pour exemple les nombreuses manifestations anti-israéliennes dans le monde, les appels au boycott des produits israéliens ainsi que des échanges intellectuels et culturels.

Enfin l’auteur, particulièrement virulente, conclue : « Si les Etats Unis sont gagnés par le même sentiment anti israélien (que l’Europe NDLR), ce qui pourra arriver lorsque les américains réaliseront à quel point les taxes qu’ils paient servent à financer les sommes envoyées à Israël pour financer des guerres, les jours d’Israël seront comptés. A long terme les israéliens ont besoin d’un Etat palestinien de la même façon que les palestiniens, et ils le savent. »

La Russie arme l'Iran


Le système de défense S-300.
Photo: AP , JPost
Par ASSOCIATED PRESS


Des Agences de presse russes ont rapporté mercredi les propos d'un Officiel de la Défense confirmant que la Russie a signé la vente de missiles S-300 à l'Iran. Aucune arme n'ayant été livrée jusqu'à présent.

Les Officiels russes ont toujours renié fournir ces missiles puissants à l'Iran et n'avait pas éclairci l'existence d'un tel contrat.

Les Agences de presse d'état ITAR-Tass et RIA-Novosti, ainsi que l'agence indépendante Interfax, ont cité un Officiel resté anonyme mentionnant la signature d'un tel contrat il y a deux ans.

En fournissant des S-300 à l'Iran, la Russie changerait de façon significative l'équilibre militaire au Moyen-Orient.

Israël n'a eu de cesse de répéter qu'il ferait son possible pour empêcher l'Iran de développer l'arme nucléaire, incluant des frappes militaires sur différents sites nucléaires du pays. En revanche, le système anti aérien S-300 rendrait une attaque aérienne beaucoup plus difficile.

mercredi 18 mars 2009

Sur Al-Rahma, l'ouléma égyptien Salama Abdel-Qawi : "McDonalds est sioniste juif ; Kentucky Fried Chicken est sioniste-juif, Little Caesar, Pizza H



Ci-dessous des extraits d'un discours prononcé par l'ouléma égyptien Salama Abdel-Qawi sur Al-Rahma le 15 janvier 2009

NOTE: La chaîne Al-Rahma diffuse par le satellite Atlantic Bird 4. Atlantic bird 4, satellite égyptien également connu sous le nom de Nilesat 103, dépend d'EUTELSAT, basé à Paris:
http://www.eutelsat.org/satellites/7wab4.html.

Voir les extraits-vidéo sous-titrés en anglais: http://www.memritv.org/clip/en/2050.htm.

Veuillez au préalable vous identifier: http://subscriptions.memri.org/content/en/member_registr_tv.htm .

"Ils se sont mis à comploter à l'annihilation de la nation arabe et islamique, au pillage de ses ressources et à la dépravation de sa jeunesse."

Salama Abdel-Qawi: Lisez, si vous voulez, ce livre noir, auquel ils ont intégré ces Protocoles des Sages de Sion. Ils ont composé eux-mêmes ces Protocoles noirs, afin de détruire la puissance intérieure de notre nation. Ils ont composé ces Protocoles en 1897 en Suisse, lors de leur Congrès noir, où se sont retrouvés les Sages de Sion. Ils se sont mis à comploter à l'annihilation de la nation arabe et islamique, au pillage de ses ressources et à la dépravation de sa jeunesse. Malheureusement, leurs complots sont aujourd'hui mis en application dans leurs moindres détails.

L'un de leurs complots, né de leur haine noire, était de prendre le contrôle de l'économie mondiale et de placer le monde sous leur coupe. Ils ont donc créé d'énormes entreprises qui, telles des araignées, ont recouvert le monde de leurs toiles. Le but essentiel de ces entreprises était d'effacer l'identité islamique.



[Les Juifs] disent que Dieu - ou plutôt Dieu tel qu'ils le conçoivent - a divisé la semaine en six jours. Deux jours furent consacrés aux créatures et aux êtres humains. Pendant deux [autres jours], il s'est amusé avec une baleine. Et pendant les deux jours restants, Il s'est assis en compagnie d'Eve, qui est venue à lui au summum de sa beauté et je en sais quoi encore… Il est impensable qu'une personne douée d'un minimum de raison tienne des propos pareils.

Ils disent que plus tard, au moment de l'Holocauste, Dieu s'est mis en colère. Bon. Au moment de l'Holocauste, Dieu s'est fâché et a donc cessé de jouer avec la baleine, de fréquenter Eve, qui venait à lui au summum de sa beauté. Voilà ce qu'ils pensent de Dieu."

"McDonalds est sioniste juif ; Kentucky Fried Chicken est sioniste-juif, Little Caesar, Pizza Hut, Domino's Pizza, Burger King…"

"De nombreux produits de base, que l'on trouve dans les foyers musulmans, comme les lessives Ariel, Tide et Persil, sont créés par des entreprises sionistes. Les entreprises Coca Cola et Pepsi et leurs produits - Seven Up, Miranda, Fanta et tous ces produits, toutes ces boissons gazeuses, à quelques exceptions près… Presque toutes les boissons gazeuses sont des produits américano-sionistes.



Et je constate avec tristesse que certains restaurants grouillent de jeunes musulmans ; leurs coffres sont remplis de l'argent des musulmans… McDonalds est sioniste juif ; Kentucky Fried Chicken est sioniste-juif, Little Caesar, Pizza Hut, Domino's Pizza, Burger King… En plus, un nouveau style de café est sorti dernièrement… Ce sont tous de purs produits sionistes, notamment le célèbre café Starbucks. Sioniste.

Goasguen : "Les droits de l'Homme sont en danger !"


Claude Goasguen
Photo: DR , JPost

Par NATHALIE BITOUN


Jerusalem Post : La Conférence de Durban II se tiendra à Genève entre le 20 et le 24 avril et discutera du racisme, de l'intolérance et des discriminations. Le projet de déclaration finale prend certaines orientations dangereuses, qu'en pensez-vous ?

Claude Goasguen : J'en pense le plus grand mal ! Cette mascarade représente un danger extraordinaire.

C'est un piège dont les conséquences pourraient être encore plus néfastes que Durban I. Durban I avait été l'occasion pour des dictatures et des pays ne respectant pas les droits de l'Homme de s'allier pour exposer des thèses antidémocratiques, racistes et antisémites.

La conférence sert de prétexte aux organisateurs lybiens qui en occupent la présidence, aux Cubains qui sont rapporteurs, et aux Iraniens, vice-présidents, pour justifier des pratiques injustifiables et condamner la conception des droits de l'Homme issue de la Déclaration universelle de 1948.

Je ne suis pas prêt, pour ma part, d'accepter cette parodie. Les textes préparatoires de la conférence sacrifient la liberté d'expression à la faveur de la primauté religieuse, et ce, sous les yeux des pays les mieux placés pour parler de droits de l'Homme.

Ils confortent les discriminations à l'encontre des minorités, des femmes. Les valeurs absolues auxquelles l'humanité tend sont largement mises à mal. On essaie même de nous faire accepter l'idée de droits différents pour la femme dans les pays musulmans, sous prétexte de relativisme culturel !

C'est du communautarisme culturel qu'on veut intégrer à la Déclaration des Droits de l'Homme, sur fond d'antisémitisme vicieux.

J.P. : Le Canada, les Etats-Unis, et Israël ont eux déjà annoncé qu'ils ne participeraient pas à cette conférence. L'Italie est le seul pays européen à s'en retirer. Quelle est la position de la France?

C.G. : Pour ma part, je souhaite bien évidemment que les Français suivent le même chemin que les Américains en se retirant complètement de la conférence.

Mais la France doit se retirer avant Genève. Participer aux débats pour ne s'en dégager que plus tard constituerait un aveu de faiblesse que les responsables de cette parodie humanitaire ne manqueraient pas d'exploiter.

Le Quai d'Orsay est bloqué sur une position d'attentisme et pendant ce temps, il ne faut pas oublier que nos valeurs les plus fondamentales sont attaquées.

Récemment, le rapporteur spécial de l'ONU sur les formes contemporaines de racisme a déclaré que la loi française contre le port des signes religieux à l'école était un racisme antimusulman, que la laïcité est un principe ancré dans la culture esclavagiste et colonialiste occidentale et que l'interdiction du port de la burqua est islamophobe.

Et c'est pour cela que j'invite, en ce qui me concerne, et comme je l'ai exprimé dans mon appel parlementaire, tous les députés à se mobiliser pour obtenir une décision claire et publique de notre gouvernement.

J.P. : Est-ce que, dans ce contexte, on peut encore croire en l'ONU ? C.G. : On ne peut en tous les cas plus croire au Conseil des droits de l'Homme.

Ce que je regrette, c'est que l'ONU soit devenue une machine où l'organisation islamiste est puissante et pèse sur les décisions politiques et financières. On touche aux fondements mêmes de sa création.

Comme la SDN à l'époque, qui était tombée sous les attaques de ses fondements, à Genève. C'est aussi à Genève que l'institution onusienne, tant révérée par le passé, risque aujourd'hui de perdre de sa majesté.

J.P. : On sent le Quai d'Orsay encore très réticent à un changement de politique, qu'en est-il de l'action que vous menez en tant que vice-président du groupe d'amitiés France-Israël à l'Assemblée nationale ?

C.G. : L'élection de Nicolas Sarkozy a changé le paysage des relations entre la France et Israël. L'image, malgré Gaza, s'est améliorée. On observe une nette rupture, mais, pour le Quai d'Orsay, ancré dans une certaine "tradition", le rapprochement ne semble pas si simple.

Face à cela, mon attitude au sein de mon groupe parlementaire est simplement de harceler de façon permanente le Quai d'Orsay, sur des questions comme Durban II ou en ce qui concerne les relations franco-israéliennes, et notamment au sujet de Guilad Shalit.

Ce soldat a la double nationalité franco-israélienne, ses parents sont français, et, au même titre qu'Ingrid Betancourt, nous avons le devoir de ne pas passer sous silence cette captivité.

Il est un otage, au sens juridique le plus barbare, et nous ne devons pas accepter ce retour au Moyen-Age. Je suis donc tout à fait favorable à ce qu'a déclaré Nicolas Sarkozy quant à la libération de Guilad Shalit comme préalable à tout rétablissement des négociations.

J.P. : C'est dans cet état d'esprit que vous participerez à la 3e rencontre mondiale du judaïsme francophone et à la conférence plénière sur les 60 ans de la Déclaration des droits de l'Homme ?

C.G. : Mon intervention de clôture est directement liée à l'actualité. Notre vision du monde est très proche avec Israël. Il ne faut pas oublier que le père de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, René Cassin, est un Français d'origine juive. Après Durban, nous avons beaucoup de choses en commun à défendre.

mardi 17 mars 2009

Une baronne prend la défense d’Israel à la chambre des Lords


Le phénomène est devenu suffisamment rare pour le relever…

« Monseigneur, j’ai entendu récemment un discours du Président israélien Pérès. Il
disait : qui, il y a 50 ans, eût imaginé que l’empire soviétique aurait cessé
d’exister, que le régime sud-africain de ségrégation aurait été démantelé et que
Mandela serait devenu président devenu ; que le mur de Berlin aurait été abattu et
qu’il y aurait un président noir à la tête de l’Amérique ? Nous devrions, a-t-il
dit, nous projeter aujourd’hui cinquante années dans l’avenir dans le même esprit.
C’est sur cette note optimiste que je veux commencer, parce que je crois que si nous
patientons aussi longtemps – bien sûr, au-delà du temps de notre vie – les choses
iront mieux. Je veux y insister, parce qu’inévitablement une grande partie de mon
discours sera plutôt sombre.

Personne ne peut accuser cette Chambre de ne pas se focaliser sur la situation
affligeante à Gaza. Ces 12 mois écoulés, il y a eu 161 questions et rapports �
propos d’Israël, de Gaza et des Palestiniens, contre 33 à propos du Sri Lanka et 24
à propos du Tibet. Je mentionne le particulièrement le Sri Lanka parce que les
nobles Lords sont au courant de ce qu’il y a eu récemment une protestation qui a
fait salle comble au Parlement à propos des attaques terribles contre les Tamils, du
siège des hôpitaux, du massacre de 70.000 personnes et de l’emprisonnement et la
déportation d’un nombre encore plus grand de gens. Ceci a entraîné peu de
stigmatisation du Sri Lanka et ne lui a pas valu d’appels à effacement de la carte
ni à des représailles brutales.

Je soulève ce point parce que je m’intéresse à la focalisation particulière sur le
Moyen-Orient qui s’exprime dans ce pays. Une des raisons – mais pas la seule – c’est
que la guerre à Gaza n’a pas été vue en perspective, mais seulement comme un petit
fragment de ce qui est, en réalité, une image plus large… Il y a une guerre plus
vaste, dont Israël et Gaza sont des figures de proue, et il y a également une guerre
civile. Les discussions sur ce qui est proportionnel - je préfère le mot
“nécessaire” doivent être placées dans le contexte d’une riposte à une attaque du
Hamas, dont le but n’était pas seulement de lancer des missiles sur Israël - 5,000
d’entre eux visaient délibérément les civils et les écoliers israéliens, à 7,45 du
matin – mais d’en finir avec l’Etat d’Israël.

Le Hamas s’est engagé à mettre en place un Etat islamique dans la bande de Gaza, en
Cisjordanie et en Israël, en tant que partie d’un empire islamique plus vaste. 20%
de la population d’Israël est arabe, mais pas un juif ne sera autorisé à vivre dans
cet Etat islamique. Il est facile d’imaginer le sort qui attend les millions
d’Israéliens, si cela devait arriver. En tout cas, la réaction d’Israël a été aussi
retenue qu’il était possible. Nous devrions rappeler les précautions minutieuses
prises par l’armée israélienne pour éviter, dans la mesure du possible, de nuire aux
civils, en gardant présente à l’esprit l’utilisation faite par ses ennemis, des
mosquées, des écoles et des hôpitaux, ainsi qu’il en a été question aujourd’hui […]

Les accusations de “disproportion” n’ont pas été appliquées à d’autres guerres dont
nous avons été témoins récemment: Kosovo, Géorgie, Irak, ou même Afghanistan, où des
gens sont morts par milliers. En fait la retenue dont Israël a fait preuve pour
tenter d’éviter les pertes civiles, lui a valu une certaine appréciation. Il y a
aussi une guerre civile à Gaza, qui rend irréalistes les perspectives de paix. La
dictature militaire [du Hamas] n’a rien fait pour protéger ses citoyens, mais elle a
saisi l’occasion de la guerre pour éliminer plusieurs de ses adversaires politiques
du Fatah. D’autres nobles Lords en ont évoqué de très cruels détails. Même M. Abbas,
le Président de l’Autorité palestinienne, a déclaré:

« Le Hamas a fait courir des risques au sang palestinien, à leur destin, à leurs
rêves et à leurs aspirations à un Etat palestinien indépendant. »

La guerre plus large vise à la destruction d’Israël, et ceux qui critiquent
l’attaque d’Israël contre Gaza doivent se rendre compte qu’ils apportent
inconsciemment de l’aide à ce dessein.

La Syrie, le Hezbollah au Liban, et le Hamas, ont tous en commun le même but, qui
est la destruction totale d’Israël, et, en effet, le Hamas a remercié l’Iran de son
appui dans la guerre de Gaza. Comme d’autres l’ont mentionné, le résultat a été que
des juifs du monde entier en ont souffert. Les attaques contre les juifs qui ont eu
lieu ici au Royaume-Uni et ailleurs confortent ma perception d’une guerre plus
large. Ce ne sont pas des Israéliens, mais des juifs et des synagogues qui sont
attaqués, à Londres et au Venezuela, dans les universités - pour leur honte - et
dans les rues, avec Gaza comme excuse. Ce ne sont pas les juifs qui considèrent
toute critique d’Israël comme de l’antisémitisme, ce sont certains critiques
d’Israël qui laissent éclater leur mécontentement à l’encontre des juifs en général.
La haine d’Israël, et parfois des juifs, est presque unique en politique
internationale.

Et puis, il y a la guerre de propagande. J’invite solennellement les nobles Lords �
ne pas croire tout ce qu’ils lisent dans les journaux à propos des dégâts et des
massacres à Gaza. Nous n’avons pas les preuves. Je cite juste un cas. Le massacre
tragique des trois filles du respecté docteur Izzeldin Abu Elaish, de Gaza, semble,
selon l’autopsie des restes de leurs corps, avoir été causé par des roquettes tirées
de Gaza, et non par des tirs israéliens. [Hypothèse démentie depuis que Tsahal a
établi, après enquête, que la maison du médecin avait été atteinte par un tir erroné
de l’artillerie israélienne. (Note d’upjf.org)].

Sur le front humanitaire, bien sûr, la situation s’est aggravée, parce que le Hamas
voulait que des morts de civils profitent à son image mondiale et lui attirent la
sympathie. L’aide humanitaire est un autre secteur où c’est la prise de position
fausse et pessimiste qui a été adoptée. J’ai noté avec intérêt et approbation que la
BBC avait refusé de passer à l’écran la publicité pour l’aide, et qu’elle a été
soutenue en cela par sa propre section de l’Union Nationale des Journalistes. Il
n’est pas très bon d’entendre parler d’un lobby sioniste et de juifs émettant des
propos agressifs et semant l’inquiétude aux Etats-Unis, quand on voit combien ils
sont peu nombreux. L’Agence des Nations Unies pour le Bien-Être et le Travail des
Réfugiés (UNRWA) a un budget énorme.

Nous ne savons toujours pas ce qu’il est advenu des millions qu’Arafat a détournés
et dont il a emporté le secret dans la tombe. Nous notons la non-assistance à leurs
frères, de la part d’autres pays arabes.

Les revenus pétroliers des Etats du Golfe en 2008 ont été de 562 milliards de
dollars ; et les 260 milliards de revenu pétrolier quotidien de l’Arabie Saoudite
feraient merveille pour la Cisjordanie et Gaza, mais rien de tel n’est en vue.

Sur le front humanitaire, ces derniers jours, la Cour suprême d’Israël, dont la
fermeté est connue, a examiné l’application des conventions de Genève sur le droit
humanitaire et a estimé qu’elles n’avaient pas été enfreintes. D’autres pays arabes
non seulement n’ont pas aidé les Palestiniens, mais leur ont littéralement tourné le
dos, comme on peut le lire à propos de la Syrie dans le Times d’aujourd’hui.

Qu’en est-il de l’avenir ? Gaza aurait pu avoir un avenir. Tous les soldats et les
civils israéliens en sont partis. Tout était prêt, il y a quelques années, pour que
les habitants de Gaza inaugurent une nouvelle ère de développement économique. Il
n’y avait aucun blocus, et il reste vrai que l’Egypte pouvait ouvrir son point de
passage si elle le voulait. Bien entendu, elle ne le veut pas, parce que, pas plus
qu’Israël, elle ne veut d’un Etat iranien à sa frontière. Au lieu de cela, il y a eu
les missiles et les tunnels, et la triste destruction des serres où des fleurs et
des fruits étaient cultivés [par les Israéliens et auraient pu continuer à l’être.

Que peut faire le Royaume-Uni ? Il peut soutenir l'Egypte, qui se comporte très bien
dans cette crise, même si c’est par souci de sa propre survie. Il peut contribuer �
empêcher le Hamas de faire passer plus d’armes en contrebande par la mer.

Il peut faire pression pour la libération de Guilad Shalit, qui est otage à Gaza
depuis plus deux ans et demi, sans que ni la Croix-Rouge, ni quelque autre agence
internationale puissent lui rendre visite. Il peut persuader le Hamas de modifier sa
charte et d’enlever la mention de la destruction [d’Israël].

Mais, par-dessus tout, vos Seigneuries, vous pourriez prêter votre voix pour que
soit mis un terme à la diabolisation d’Israël et que s’apaise la flambée
d’antisémitisme. Vos Seigneuries devraient reconnaître le droit d’Israël �
l’existence et sa légitimité. Il n’est pas plus ‘arriviste’ au Moyen-Orient que les
22 autres Etats arabes qui s’y trouvent. Une nouvelle élimination de six millions de
juifs ne peut avoir lieu au Moyen-Orient. Nous ne devons rien faire pour alimenter
la haine qui entoure ce problème, et nous devons tout faire pour regarder vers
l’avenir. »

Exemple à suivre!
Qu`en pensez_vous?

par Martine Soussan
actu.co

Shalit devra encore attendre


Par JPOST.COM


Les derniers espoirs de parvenir à un accord pour le retour de Guilad Shalit avant la fin du mandat du Premier ministre Olmert se sont bel et bien envolés. Le gouvernement israélien a annoncé lundi soir qu'aucune entente n'avait été trouvée sur la libération du soldat et a accusé le Hamas d'avoir durci sa position au cours des négociations au Caire.

Noam Shalit, le père de Guilad, devant la tente de protestation à Jérusalem.
Photo: Ariel Jerozolimski , JPost

Youval Diskin, à la tête du Shin Bet (Sécurité intérieure) et Ofer Dekel (envoyé spécial d'Olmert) sont revenus penauds dans la soirée du 16 mars de leur visite de deux jours au Caire. Sous la médiation de l'Egypte, ils ont tenté de négocier un échange de prisonniers entre le groupe terroriste et l'Etat hébreu.

En plus d'avoir durci sa position, le Hamas est même revenu sur des ententes établies au cours de l'année dernière, a annoncé le bureau du Premier ministre. Les demandes du groupe étaient extrêmes, malgré les efforts et les offres généreuses des Israéliens pour finaliser un accord d'échange, poursuit le communiqué.

Le législateur du Hamas dans la bande de Gaza avait pourtant déclaré dans l'après-midi de lundi : "Nous sommes plus proches que jamais de parvenir à un accord d'échange de détenus avec Israël. La balle est dans le camp de l'Etat hébreu."

Dekel et Diskin devaient initialement quitter l'Egypte tard dimanche soir et assisté à une session extraordinaire du cabinet lundi matin. Mais après des progrès significatifs effectués au cours des négociations de dimanche, leur retour a été repoussé de 24 heures pour qu'ils finalisent un accord.

Malgré l'échec des pourparlers, Ehoud Olmert a décidé de maintenir malgré tout la réunion extraordinaire de son cabinet, mardi en début d'après-midi. Devant 25 membres de son gouvernement, le Premier ministre rendra compte en détails sur la visite des négociateurs au Caire.


SIGNER ET DIFFUSER LA PETITION :
http://ripostesefarade.blogspot.com/2009/03/communique-de-association-les-amis-de.html

lundi 16 mars 2009

CULTURE : Troisième Rencontre mondiale du judaïsme francophone



Pour la troisième année consécutive, le Collège Académique de Netanya accueille le jeudi 19 mars la rencontre mondiale du judaïsme francophone, destinée à aborder la question des “grandes voix du judaïsme francophone au 20ème siècle”.

Jeudi 19 mars, un programme particulièrement riche sera proposé dans l’enceinte feutrée du NAC, ou Centre Académique de Netanya. Non pas pour les étudiants, mais pour tous ceux que passionnent les enjeux et les grandes réalisations orchestrés par les grandes figures du judaïsme francophone.

Ainsi donc, ce colloque examinera l’œuvre de grands personnages et penseurs juifs francophones, ceux qui ont laissé une empreinte significative et profonde sur le plan de l’éthique, des sciences humaines et de la philosophie. Il s’agira de tenter de déterminer l’influence de la morale et de la philosophie juives dans leur œuvre. En outre, une séance dédiée aux personnages historiques qui ont joué un rôle prépondérant dans la politique de la France se penchera sur la question du lien éventuel entre leur judaïsme et leur vision politique et historique.

Au cours de cette journée venant célébrer la “Semaine de la Francophonie”, plusieurs intervenants prestigieux se succéderont, pour présenter des sujets d’importance, tels que :

“la Francophonie au Netanya Academic Collège, un modèle académique innovant en Israël” par Claude Grundman-Brightman, Présidente du développement francophone du Netanya Academic Collège

“l’hospitalité à la française dans le futur touristique d’Israël” par Alain Sebban, Président de Vatel-Ecole internationale du Management de l’Hôtellerie et du Tourisme

“les voix de la pensée” par Cyril Aslanov, Professeur et Directeur du département de Français à Université Hébraïque de Jérusalem


“Anthropologie et Ethnopsychiatrie” : Claude Lévi-Strauss et Georges Devereux par Tobie Nathan, Professeur et Conseiller culturel près l’Ambassade de France en Israël


“Au delà du politique : penser la révolution avec E. Levinas et J. Derrida” par

Elie Schonfeld, Enseignant et chercheur en Philosophie

D’autres grandes figures du judaïsme francophone seront abordées, telles que Pierre Mendes-France, Georges Mandel, Léon Blum et René Cassin.

Rappelons également que cet événement viendra célébrer les soixante ans de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, par l’intermédiaire d’intervenants tels que François Zimmeray, Ambassadeur français pour les Droits de l’Homme, Yéhouda Lancry, Ancien Ambassadeur d’Israël en France et aux Nations Unies, et Claude Goasguen, Président du groupe parlementaire France- Israël à l’Assemblée Nationale.



Rendez-vous est pris, le jeudi 19 mars au NAC, à partir de 14h.

Cisjordanie : un Américain blessé


Le Figaro | AFP

Un ressortissant américain a été grièvement blessé aujourd’hui lorsque l’armée israélienne a dispersé une manifestation violente contre la barrière de séparation érigée par Israël en Cisjordanie, a indiqué une source militaire à Tel-Aviv. "L’Américain a été grièvement blessé quand nos forces ont utilisé des moyens anti-émeutes pour disperser quelque 400 manifestants qui jetaient des pierrres contre nos soldats près de Nilin afin de protester contre un tronçon de la barrrière" érigé dans ce secteur, a affirmé cette source.

"Le blessé a reçu les premiers soins sur place et a ensuite été évacué vers un hôpital en Israël", a-t-elle encore dit.

Dans un communiqué, le Mouvement International de Solidarité (ISM) a de son côté indiqué que "Tristan Anderson, un Américain de 37 ans, a été évacué par ambulance vers l’hôpital Tel Hashomer, près de Tel-Aviv, après avoir été grièvement blessé au front par une grenade lacrymogène".

L’ISM est une association qui se dit composée de militants étrangers et palestiniens appuyant "la lutte du peuple palestinien contre l’occupation israélienne".

Nilin, un village palestinien situé à l’ouest de Ramallah en Cisjordanie, est le théâtre de fréquentes manifestations, souvent violentes, contre la barrière de séparation, auxquelles participent des militants pro-palestiniens venus d’Israël et de l’étranger.

Le sentiment anti-israélien à son comble



Manifestants anti-israéliens à l'Université de New-York, la semaine dernière.
Photo: Shira Gilboord/Hasbara , JPost
Par ELAN LUBLINER


Pour sa cinquième édition, la semaine contre l'apartheid israélien a été un véritable succès. D'avantage de participants et des manifestations anti-israéliennes plus violentes que les années précédentes ont marqué l'évènement qui a pris fin dimanche 15 mars.

"Quatre-vingt quatre villes [y] ont participé, soit deux fois plus que l'an passé. Des milliers de personnes se sont réunies à Toronto", d'après Golda Shahidi, porte-parole des Etudiants contre l'apartheid israélien.

Le niveau de participation accru s'explique en partie par la réaction face à la récente opération militaire à Gaza, déclare de son côté Amos Hermon, directeur de la division du combat contre l'antisémitisme de l'Agence juive. "Nous n'avions pas vu une vague de sentiments anti-israéliens aussi forte depuis plus de vingt ans."

"Après l'opération Plomb durci, il est plus facile pour certains de manipuler l'opinion sur les campus. Ils sont équipés et financés par les pays arabes et des organisations anti-israéliennes […]. Ils s'en tirent bien parce que de nombreux membres de la faculté sont anti-israéliens et n'essaient même pas de maintenir un équilibre", ajoute Hermon.

Plusieurs cas de violence ont eu lieu durant la Semaine contre l'apartheid israélien : un étudiant juif a été attaqué sur le campus de l'université de Toronto, un autre a été menacé de décapitation.

D'après le vice-président du Bné Brit international Daniel S. Mariaschin, cet événement doit être pris au sérieux. "Cette manifestation anti-israélienne dure déjà depuis longtemps, mais la situation s'est empirée cette année", a-t-il déploré, avant d'ajouter : "Par exemple, ceux qui nient la Shoah ont participé à l'événement. Cela montre qu'il existe un lien troublant entre la critique d'Israël et l'antisémitisme qui ne peut pas être ignoré", ajoute-t-il.

Pour d'autres, comme Leor Ben-Dor, porte-parole du ministère des Affaires étrangère, il faut tout simplement ignorer ce genre de manifestation.
"S'il fallait réagir, nous ne ferions que leur donner d'avantage de couverture médiatique", estime-t-il.

Cet événement a par ailleurs été interdit dans les universités d'Ottawa et de Carleton.

COMMUNIQUE DE L' ASSOCIATION « Les Amis de Guilad Shalit en Ile de France »


Mesdames et Messieurs,

Voici, pour votre information, l'action que notre association vient de lancer aujourd'hui. Nous espérons que vous signerez cette pétition ! Nous l'avons adressé ce jour, au Président de la République française: Monsieur Nicolas Sarkozy. Cette pétition sera dans les jours qui suivent, envoyées à un grand nombre de Maires d'Ile de France ainsi qu'à certains responsables d'associations, à tous les Présidents des Conseils Généraux , au Président du Conseil Régional ainsi qu'à d'autres grands élus de notre région...

Recevez, Mesdames et Messieurs, nos sincères salutations distinguées et les plus dévouées,

Jean-Pierre Renard(Président) Patricia Benisti(Vice Présidente) Yvette Berrebi(Secrétaire Générale)


ASSOCIATION « Les Amis de Guilad Shalit en Ile de France »
8 Square du Docteur Courcoux
93260 Les Lilas

Lettre pétition pour la libération de notre compatriote : Guilad Shalit retenu en otage depuis 984 jours par les terroristes du Hamas.

Monsieur Nicolas Sarkozy,

Monsieur le Président de la République,

Depuis près de trois ans,notre, votre compatriote est retenu en otage par les terroristes du Hamas.

Depuis, qu’il est retenu en otage, Guilad n’a eu droit à aucune visite ! Même pas celle de la Croix-Rouge !


Au nom du peuple français, nous vous demandons d’accélérer vos démarches pour sa libération. Pour respecter votre promesse faite au peuple français, le 14 Juillet 2008 ! Avant qu’il ne soit trop tard ! Il doit revenir sain et sauf !


Nous souhaiterions que vous fassiez lire la lettre d’Aviva Shalit (la mère de notre, de votre compatriote), dans les écoles françaises.


Comme ce fut le cas pour la lettre de Guy Moquet !

Par avance, ses parents, sa famille, ses amis, et tous ceux que son sort a émus, vous en expriment leur profonde et respectueuse reconnaissance.


Envoyez un mail à jp.renard@hotmail.fr

Ou imprimez cette lettre et envoyez là à : Madame Yvette Berrebi 8 Square du Dr Courcoux 93260 Les Lilas

avec votre Nom, Prénom et votre adresse signer la pétition

dimanche 15 mars 2009

Qui dirigera l'Iran à partir du 12 juin prochain ?


Par Nina Levy-Strauss
pour Guysen International News


C’est le 12 juin prochain que les iraniens éliront leur futur président. Ultra-conservateurs ou réformistes, difficile de prévoir qui l’emportera, mais l’histoire récente nous enseigne que l’alternance du pouvoir aux Etats-Unis a souvent coincidé avec celle observée au seun du régime des mollahs.

Les images de drapeaux américains où israéliens souillés, piétinés et brûlés dans les rues de Téhéran sont devenues une sorte de routine auquel le monde s’est largement habitué.

Depuis que la révolution islamique et sa république ont pris le pas sur le régime du Shah d’Iran en 1979, brûler le symbole du grand Satan américain, et des ses alliés dans le monde, est devenu un must de la rue islamique.

Alors est-ce que tout oppose les Etats Unis au gouvernement des mollahs ? En principe oui, mais les deux pays ont un curieux point commun.

L’Iran calque depuis la fin des années 80 son ouverture au monde extérieur en fonction de l
a couleur politique du président américain.
En clair, lorsqu’un républicain est élu à Washington c’est un conservateur pur et dur qui prend les rênes du régime iranien et à l’inverse, dès qu’un démocrate s’installe à la maison blanche, un réformateur l’emporte à Téhéran.

Dans les faits, au cours de la présidence de George Bush père, c’est Hashemi Rafsandjani qui conduit l’Iran. Tous se souviennent encore de ses appels au terrorisme.
Il avait appelé les Palestiniens « à tuer des Américains, des Britanniques ou des Français ».

Il a tout fait pour torpiller les projets de loi des réformateurs. De nombreux Iraniens lui reprochent son rôle décisionnel dans les basses œuvres de la République islamique.

Au cours de la présidence du démocrate Bill Clinton, un réformiste Mohammad Khatami s’empare du pouvoir en Iran. Il prône la liberté d'expression et la tolérance, mais ne parvient pas à changer les institutions, ni à relancer l'économie.

Enfin, au cours de la présidence du conservateur George W. Bush, le dur des durs Mahmoud Ahmadinejad accède au pouvoir, on connait la suite.

Alors qui deviendra le prochain président de la république islamique le 12 juin prochain ? Depuis que Barak Obama a investi le bureau ovale et si l’on en croit cette équation tous les espoirs sont permis.
Seulement, ce que l’on oublie souvent, c’est qu’en Iran, les réformistes sont aussi des islamistes. Il s’agit principalement de religieux transformés en politiciens.

samedi 14 mars 2009

Le mythe du complot fait toujours recette



ERIC ZEMMOUR


Face à la complexité du monde, certains cherchent des boucs émissaires afin de trouver des explications simples à ce qui leur déplaît. Une tournure d'esprit dangereuse.

Les attentats du 11 Septembre n'ont pas eu lieu. L'homme n'a pas marché sur la Lune. Les Juifs n'ont pas été exterminés dans les camps de concentration... Des livres accumulent à loisir les détails suspects ; des vies entières sont vouées à la recherche paranoïaque du mensonge décisif.

Rumeurs, bobards, fantasmes. De plus en plus de gens sont convaincus que la véritable histoire s'écrit en dehors des chemins balisés par l'Histoire officielle. Qu'elle est une suite de complots, de coups de services secrets, de fils tirés dans l'ombre par des marionnettistes discrets et puissants. De plus en plus approuvent, sans le connaître, le mot de Napoléon : «L'Histoire est un mensonge qui est cru par tout le monde.»

De plus en plus de réseaux et d'officines, aux buts et aux moyens obscurs, utilisent les moyens modernes de communication, autour d'internet, pour répandre cette « histoire parallèle ». Lorsqu'un people, acteur, chanteur, ou même écrivain ou politique, s'en fait l'écho publiquement, il est aussitôt vitupéré par la meute médiatique, souvent interdit d'antenne. Ce qui renforce la conviction des incrédules qu'on leur cache quelque chose.

La « complotite » est tendance. La rumeur est pourtant aussi vieille que l'humanité. Dans l'Antiquité, les Grecs croyaient que les dieux intervenaient directement dans la vie des hommes, prêtres et pythies tentant de décrypter les signes qu'ils lançaient. Au Moyen Age, le christianisme voit partout l'action funeste de Satan. A partir de la Renaissance, des Lumières, du cogito, ergo sum, la rationalité détruit ces croyances ancestrales. Mais pas la rumeur.

Tout au long du XIXe siècle, de nombreux monarchistes seront convaincus que la Révolution ne fut qu'un complot franc-maçon téléguidé de Londres. Puis, mythe alimenté par les célèbres Protocoles des sages de Sion, les Juifs supplanteront ou s'ajouteront aux francs-maçons. Complot contre la France. Complot contre l'Allemagne. Complot contre l'humanité. Pour l'asservir. On connaît la suite. Dans le camp d'en face - républicains, progressistes et anticléricaux -, le rôle des Juifs est tenu par les Jésuites. Ces derniers dominent le monde ; leurs mystérieuses actions asservissent les rois et les hommes.

Dans un monde hyper-rationalisé par la science et la technique, cette persistance des fantasmes comploteurs ne manque pas de nous surprendre. Une manière, sans doute - comme l'explique Pierre-André Taguieff, qui a beaucoup travaillé sur les complots, et en particulier le complot juif -, de « ré-enchanter » un monde désenchanté par la mort de Dieu. On pourrait ajouter que la baisse du niveau scolaire, depuis une trentaine d'années, a provoqué un recul de la rationalité dans les nouvelles générations, un mépris de la science, un goût renouvelé pour l'ésotérique, le mystérieux.

Et puis, tous les complots ne sont pas fantasmés. Le président Kennedy a vraiment été assassiné ; l'héritier des Habsbourg, à Sarajevo, en 1914, aussi ; Jean-Paul II a failli l'être. En mai 1958, de nombreux complots ont préparé le retour du général de Gaulle. Les conflits entre puissances sont réels ; les services secrets, aussi. L'Angleterre a bel et bien financé les révolutionnaires français, du duc d'Orléans jusqu'aux Jacobins, pour venger l'intervention victorieuse des armées de Louis XVI dans la guerre d'indépendance américaine. Les Américains ont utilisé les attentats du 11 Septembre pour agresser l'Irak qui n'y était pour rien. Leurs services ont inventé les armes de destruction massive que ne possédait pas Saddam Hussein. Les gouvernements israéliens se servent volontiers de l'extermination des Juifs, pendant la Seconde Guerre mondiale, comme armure médiatique de leur politique.

De là à croire qu'ils ont tout inventé, il n'y a qu'un pas - un grand pas - que certains n'hésitent pas à franchir. Et tant pis pour la réalité historique. L'évolution de nos démocraties occidentales aggrave ces tendances. La « globalisation » des marchandises, des capitaux, des hommes, et donc de l'information, la puissance effective de la finance internationale, donnent une impression détestable de ne plus maîtriser son destin, et d'être à la merci de groupes mondiaux - la fameuse Trilatérale -, composés de banquiers et de politiques qui, sous la direction de l'Amérique, gouverneraient le monde.

La réduction des clivages entre droite et gauche, le conformisme médiatique, la dictature du politiquement correct, la férocité panurgique des bien-pensants à l'encontre du « déviant » s'il n'est pas dans la norme (libérale, européiste, féministe, immigrationniste, etc.) encouragent ces tendances profondes.

Quelques années avant sa mort, Samuel Huntington avait résumé d'une phrase l'évolution délétère de nos systèmes politiques : «Au XVIIIe siècle, l'Angleterre, les Etats-Unis et la France inventèrent la démocratie représentative; deux siècles plus tard, les mêmes ont inventé la démocratie non représentative.» Des groupes, d'extrême gauche ou d'extrême droite, antisémites, révolutionnaires, djihadistes, etc., soufflent avec délectation sur les braises. Parfois, certains pays comme l'Iran ou le Venezuela leur donnent une légitimité étatique. L'alliance de la technologie la plus moderne et des instincts les plus archaïques se révèle d'une puissance redoutable.

Pour faire la paix au Moyen Orient, on peut commencer par la croissance économique


par Daniel Doron
Wall Street Journal

Titre original : Mideast Peace Can Start With Economic Growth

Traduction : Objectif-info


La semaine dernière, la secrétaire d'état Hillary Clinton a déclaré au premier ministre désigné, Benjamin Netanyahou, que les États-Unis ne veulent pas s’enfermer dans de "vieilles formules" pour aborder le processus de paix. Si elle travaille sur une nouvelle approche, c’est qu’elle a de quoi se demander pourquoi de coûteux efforts diplomatiques n'ont pas mené à une paix israélo-palestinienne mais à une guerre ininterrompue.

Bien que les milliards de dollars de "l’aide" aient inondé les territoires palestiniens, il n’y a toujours pas d’état palestinien, ni de sécurité pour Israël. Faute d’un contrôle efficace de cette aide, les dirigeants palestiniens l’ont employée pour soutenir des groupes terroristes et combattre Israël, plutôt que pour bâtir leur société.

Pour réussir enfin, les efforts de paix doivent se matérialiser par des incitations positives. Un processus économique de paix peut créer une telle réalité, comme il y est parvenu dans le passé avant que des obsessions politiques ne l’interrompent.

Après la conquête par Israël de la Cisjordanie et de la bande de Gaza en 1967, le général Moshe Dayan a eu la sagesse de laisser aux Palestiniens la gestion de leurs affaires économiques. Sa politique consistant à "ouvrir des ponts" a facilité la libre circulation des marchandises et des personnes, et elle a apporté la prospérité au secteur privé. Des centaines de milliers de Palestiniens étaient employés en Israël pour des salaires beaucoup plus élevés que ceux qu’ils auraient obtenu sous autorité jordanienne ou égyptienne. Le niveau de vie a quintuplé, et l'agriculture, l’industrie, l'éducation, la santé ainsi que le statut des femmes et des enfants, se sont rapidement améliorés. La libre circulation en Israël était appréciée des Arabes, et il n’y avait pratiquement pas d’incident terroriste. Les Israéliens faisaient des emplettes et mangeaient dans les villes arabes. Leurs dépenses fournissaient la part du lion d’un PIB palestinien qui grimpait en flèche.

Ce processus de paix informel était cependant entravé par les élites palestiniennes traditionnelles. La modernisation menaçait leurs convictions et leur statut privilégié. Puis, en 1987, une récession économique et de lourdes interférences de la bureaucratie israélienne dans la vie arabe ont mis à feu une intifada qui a été contrôlée et politisée par l'Organisation de Libération de la Palestine(OLP). L’OLP de Yasser Arafat a tué ce qui restait de coopération économique.

Aujourd'hui, de nombreux hommes politiques préconisent une séparation totale entre Israël et les Palestiniens. Mais ces derniers ne peuvent pas développer une économie prospère et un état viable dans l'isolement économique. La séparation aurait pour conséquence la ruine économique, comme cela s'est déjà produit à Gaza. Israël et la Cisjordanie sont tout simplement trop exigus et trop intégrés au plan géographique pour pouvoir être le siège de deux entités économiquement divisées. Les destins des Israéliens et des Palestiniens sont économiquement entremêlés.

Jérusalem fournit un bon modèle d'intégration économique. La ville a une importante population de Juifs israéliens et d’Arabes palestiniens qui vivent dans une étroite proximité. Ces derniers sont les musulmans ardents, et la plupart des Juifs de Jérusalem ne font pas partie du camp de la paix. Pourtant en dépit des efforts laborieux des organisations terroristes palestiniennes pour mettre le feu à la ville par des attaques répétées, les revenus du tourisme sont tellement gratifiants que les Jérusalmites coexistent sans trop de problèmes.

La prospérité peut se répandre à partir de la Cisjordanie et de Gaza, par le biais de l'aide directe aux familles palestiniennes vivant encore dans des camps de réfugié. À la différence des tentatives précédentes qui ont échoué, à l’époque où l'aide était octroyée à une Autorité palestinienne corrompue, les familles des réfugiés ne pouvaient pas obtenir de prêts bon marché ou de subventions. La construction d'infrastructure doit être confiée, par le biais d’adjudications concurrentielles, à de petites et moyennes entreprises palestiniennes, et pas aux gros entrepreneurs liés à la sphère politique. Et pour pérenniser à long terme la croissance économique, il faut briser les monopoles qui étranglent aujourd’hui à la fois les économies israélienne et palestiniennes (ce sont souvent les mêmes).

Pendant des siècles, les Européens civilisés se sont entre-tués et les solutions politiques étaient incapables de mettre fin aux carnages. C’est au moment où la création d'une Communauté Économique Européenne modifié les priorités politiques que la paix s’est installée. Un processus semblable peut mener à des développements pacifiques au Moyen-Orient. A défaut de solutions de rechange viables, il est certainement bienvenu d’essayer cette formule.

Les Juifs comme excuse universelle




Tous les microcosmes se ressemblent : ainsi une administration présente-t-elle de nombreux points communs avec la classe du petit Nicolas (celui de Sempé, pas le Président français).

Il s’y trouve toujours au moins un lèche-cul, un premier de la classe (ce n’est pas toujours le même) et un cafteur qui rejette sur les autres la responsabilité de ses propres méfaits et les dénonce fébrilement.

Un cafteur bien dans ses pompes et dans ses ors

Au sein de l’administration Obama, le rôle du cafteur est tenu avec panache par Charles Freeman, un homme qui porte bien mal son nom (littéralement : « homme libre »).

Charles Freeman vient d’accéder à une certaine notoriété pour avoir refusé le poste prestigieux – mais ô combien exposé – de directeur du NIC, le National Intelligence Council qui est au renseignement ce que l’ENA est à l’administration française : un passage obligé pour la prise de toute décision de politique étrangère par le Président, puisqu’il synthétise les rapports des différents services de renseignements américains.

Dommage que l’homme pas très libre n’ait pas acquis ce statut de people en 1989, quand il a justifié le massacre de la place Tien an Men.

Que cet ancien ambassadeur américain en Arabie Saoudite ait gardé des liens très affectueux avec la cour saoudienne est peut-être à mettre au compte de sa conscience professionnelle. Mais on s’interroge sur ce qui peut motiver sa profonde sympathie pour le régime chinois.

Peut-être cela procède-t-il d’une fascination vis-à-vis des régimes autoritaires ?

Cela expliquerait aussi son choix d’Israël comme ultime objet de son ressentiment : comment, autrement, expliquer que le monde entier ne partage pas l’enthousiasme de sa maman pour ses qualités de plus beau bébé du monde et de plus intelligent petit garçon de sa classe ?

Car Charles Freeman va loin dans la dénonciation des empêcheurs de lécher le cul en rond : «La tactique du lobby pro-israélien arrive jusqu'aux confins de l'indécence, au moyen de la calomnie, du procès d'intention, de citations inexactes, tout ceci afin d'empêcher toute modification dans le regard que porte l'Administration américaine sur ce qui se passe au Proche Orient. », a-t-il confié dans un article qu’il a adressé au magazine « Foreign Policy » (Politique étrangère).

C’est eux qu’ont commencé, M’sieu !

Si Charles Freeman démissionne avant d’avoir été nommé à la tête du NIC, c’est à cause des Juifs. D’ailleurs, il a subi des pressions et il dénonce les coupables.

A ses yeux, ce ne sont pas des hommes de bon sens. Ils craindraient en effet que les décisions de politique étrangère des Etats-Unis ne soient orientées par un individu doué d’un tropisme si prononcé envers les dictatures antisémites que son discernement pourrait en être affecté dans des dossiers aussi explosifs (!) que l’Iran ou la Syrie.

Non, c’est parce que la puissance occulte des Juifs (mais qu’est-ce que cela nous rappelle ?) empêche les Etats-Unis de « choisir librement une politique étrangère au Proche Orient qui ne serait pas du goût du parti au pouvoir en Israël, entraînera ce parti à pratiquer une politique suicidaire pour Israël, mais aussi à causer des dommages prolongés à la sécurité des Etats-Unis ».

On reprend et on décortique parce que c’est si connoté Vichy, Maurras et Gringoire qu’on aurait tendance à balayer l’argumentation d’un derrière distrait et ce serait un tort : à l’heure d’Internet, la théorie du complot se répand plus vite qu’au bon temps de « Je suis partout » et ses retombées sont tout aussi néfastes, voire plus.

Et puisqu’on parle de diffusion de l’information, comment notre agence nationale rend-elle compte de ce désistement ?

Attribuer au lobby juif la volonté de détruire son pays, c’est de l’antisémitisme ?

« De son côté, M. Freeman, volontiers critique envers Israël, faisait l'objet d'un processus d'accréditation houleux au Congrès. L'annonce de sa nomination par M. Blair (pas Tony, Dennis. NDLA) à un poste où il aurait dû coordonner les vues des 16 agences de renseignement américain sur des sujets ultrasensibles a en effet soulevé l'inquiétude d'un groupe de parlementaires aussi bien démocrates que républicains soutenant fermement Israël. Copyright © 2009 AFP.»

L’AFP, qui qualifie par ailleurs Monsieur Freeman de « diplomate chevronné », ne peut manquer d’observer qu’il est « volontiers critique envers Israël ». Qu’en termes délicats ces choses-là sont dites !

Quant au « groupe de parlementaires aussi bien démocrates que républicains soutenant fermement Israël », n’est-ce pas là exactement la définition d’un « lobby juif » ?

L’AFP tenterait de nous faire croire que l’homme libre vendu aux dictatures de tout poil aurait raison qu’elle ne s’y prendrait pas autrement.

Car loin de souligner les points communs entre Israël et les Etats-Unis (le régime démocratique, l’égalité des sexes, la liberté de pensée entre autres) qui sont justement ceux qui en font les communes cibles des terroristes islamistes, notre bienveillante AFP préfère orienter son « éclairage » vers la somme des désistements qui ont touché récemment l’administration Obama.

« Volontiers critique envers Israël » est au « Juif agent de l’étranger » ce que l’antisionisme est à l’antisémitisme : un faux-nez.

Même pas crochu !


Liliane Messika
© Primo

NDLR : Pour la bonne information de l'AFP, de Gilles Paris (Le Monde) et pour compléter la pseudo-défense de Charles Freeman, Primo ajoute que l ’opposition à sa nomination au sein du Congrès a été aussi menée par le comité “Free Tibet”, les organisations bouddhistes, les partisans de la liberté religieuse en Arabie saoudite et ceux qui soutiennent les Droits de l'Homme en Chine.

jeudi 12 mars 2009

JDL Los Angeles Gun Class



C’est à partir du 15 Mars que débutera le "JDL Los Angeles Gun Class ". La participation à ce stage est réservée aux membres de la Ligue. Pour toute information contacter le webmaster.

mercredi 11 mars 2009

L’antiracisme, nouvelle idéologie des dictatures


pascal bruckner écrivain.


en septembre 2001 s’est réunie à Durban (Afrique du Sud) la troisième conférence des Nations unies contre le racisme : elle avait pour ambition de réconcilier l’humanité avec elle-même à travers la reconnaissance des crimes de l’esclavage et du colonialisme. Cette noble intention a dégénéré très vite en inflation victimaire et en atmosphère de quasi-lynchage à l’égard des ONG israéliennes.

La volonté de parvenir, par une sorte de thérapie collective, à une guérison du passé et d’élaborer des normes nouvelles en matière de droits de l’homme aboutit à une explosion de haine que les attentats du 11 septembre 2001, survenus quelques jours plus tard, allaient éclipser.

Toutes les rancœurs ont été rouvertes et Durban,contre la volonté de ses concepteurs, est devenue une arène où l’on a rejoué la comédie des damnés de la Terre face à l’exploiteur blanc. Les délégués, notamment ceux issus du monde arabo-islamique, firent de la conférence, aux côtés du groupe africain, le lieu d’une revanche tiers-mondiste. L’Occident, génocidaire par nature, devait demander pardon et offrir des réparations symboliques et financières à ses anciens dominés.

La rage, attisée par les images quotidiennes de la répression de la seconde Intifada en Palestine, embrasa l’ensemble des assistants. On y dénonça sans relâche le sionisme, forme contemporaine du nazisme, mais aussi «la férocité blanche» qui a produit «ces holocaustes multiples que sont la traite négrière, l’esclavage et le colonialisme en Afrique». On exigea qu’Israël soit rayé de la carte, ses dirigeants jugés par un tribunal pénal international comparable à celui de Nuremberg. Des caricatures antisémites circulèrent ainsi que des exemplaires de Mein Kampf et des Protocoles des Sages de Sion : si Hitler avait gagné, disait une légende sous une de ces photos, jamais les Palestiniens n’auraient eu à verser leur sang. Des délégués furent menacés physiquement, des appels publics lancés à la mort des juifs.

La farce a atteint un sommet quand le ministre de la Justice soudanais, Ali Mohamed Osmar Yasin, demanda des réparations pour l’esclavage alors que son propre pays le pratique encore sans vergogne.

On aurait pu croire que cette sinistre comédie allait donner lieu à réflexion et que l’ONU ne réitèrerait pas la même erreur. C’était compter sans l’extraordinaire aplomb des dictatures et des fondamentalistes qui ont transformé le Conseil des droits de l’homme de l’ONU en plate-forme de leurs revendications.

Prévu pour avril 2009 à Genève, Durban II promet d’être une réplique de Durban I. Les projets se multiplient depuis six ans qui laissent craindre le pire. En septembre 2007, à Genève, Doudou Diène, rapporteur spécial sur les formes contemporaines du racisme, accusait les pays occidentaux d’encourager depuis le 11 Septembre les formes les plus sournoises d’islamophobie qu’il fait remonter aux premiers contacts de l’islam et de la chrétienté. S’il prend en compte également l’antisémitisme, la «christianophobie» et les autres formes de discrimination religieuse (hindouisme, bouddhisme, syncrétismes), c’est surtout le «racisme antimusulman» qui retient son attention.

Partout en Occident, intellectuels et partis politiques nourriraient un stock de griefs contre la religion du Prophète. Pire : le principe de laïcité tel qu’il est défendu par la France (l’interdiction des signes religieux à l’école publique) ou l’Angleterre (la menace d’interdiction de la burqa dans les lieux publics) relèveraient, à l’en croire, de l’intolérance. Et puisque la laïcité est utilisée pour «manipuler la liberté de religion», il faut assimiler toute remise en question d’une croyance religieuse à une insulte raciste et la punir ! Voilà le délit de blasphème réhabilité deux siècles après son abolition par la Révolution française, et Jésus, Moïse, Mahomet, Bouddha, Confucius devenus des icônes intouchables !

On ne sera pas surpris que ce rapport soit soutenu par l’Organisation de la conférence islamique et par une majorité de régimes peu favorables à la démocratie. Doudou Diène se garde de critiquer les autocraties d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique latine, il ne réserve ses flèches qu’aux nations d’Europe ou d’Amérique du Nord accusées de tous les maux. Rappelons qu’en avril 2007, l’Iran a été élu vice-président et la Syrie rapporteur de la Commission pour le désarmement. Cela serait désopilant si ça n’était pas tragique ! Bref l’antiracisme est devenu à l’ONU l’idéologie des mouvements autoritaires qui le détournent à leur profit. Des dictatures ou des semi-dictatures notoires (Libye, Pakistan, Iran, Arabie Saoudite, Algérie, Cuba, Venezuela, etc.) mettent en place une Nouvelle Inquisition, fondée sur le crime de «diffamation de la religion» pour prohiber tout examen de la foi en terre d’Islam, et ce au moment où des millions de musulmans, surtout en Europe, aspirent à s’émanciper de la bigoterie et de l’intégrisme.

Renversement des valeurs : l’antiracisme est mis au service de l’obscurantisme et de la discrimination des femmes. Il sert à justifier ce contre quoi il fut élaboré, l’oppression, les préjugés, le sexisme et transforme l’ONU en instrument de régression internationale.

Face à cette bouffonnerie annoncée, l’attitude de la France et de l’Europe doit être claire : le boycott pur et simple. Peut-être faudrait-il dissoudre le Conseil des droits de l’homme ou n’y admettre que les pays qui sont d’authentiques démocraties. Faute de quoi il deviendrait pour la dignité humaine l’équivalent des paradis fiscaux pour l’économie : un centre de blanchiment des crapules.

Quand la barbarie se pare des atours de civilisation, c’est la civilisation qui est regardée comme une barbarie. Il n’est pas tolérable qu’en 2009, comme dans les années 1930, les seuls régimes qui respectent le droit, le multipartisme, la liberté d’opinion et d’expression soient traînés au tribunal de l’Histoire par des lobbies de fanatiques et de tyrans.

liberation

Où se trouve vraiment le Tombeau de Mordekhaï et Esther ?


Le tombeau d'Esther et Mordekhai


Il y a quelques mois, le régime iranien pourtant généralement hostile au judaïsme a ajouté un site saint juif à sa liste de Monuments historiques nationaux. Le 9 décembre 2008, la presse iranienne a annoncé que le Tombeau de Mordekhaï et Esther, les héros de la fête de Pourim, jouirait maintenant d’un statut officiel et serait placé sous la protection et la responsabilité du gouvernement iranien.

Cette démarche a mis en vedette quelques temps un site cher aux Juifs iraniens, mais plutôt inconnu pour ceux des autres pays. Avec Pourim, célébré ces mardi et mercredi, il est intéressant de réfléchir un moment sur ce vestige du passé du peuple juif.

Le mausolée abritant le Tombeau de Mordekhaï et Esther est en fait une structure en briques, toute simple et surmontée d’un dôme construit il y a cinq à sept siècles. Ce lieu saint est situé au nord ouest de la ville iranienne d’Hamadan, à environ 335 km à l’est de Téhéran. D’après la tradition, Hamadan est considéré comme l’emplacement exact de la ville de Chouchan, où se sont déroulés une partie des événements contés dans le Rouleau d’Esther.

Au cours des âges, plusieurs voyageurs ont rapporté des témoignages sur ce site. Parmi eux, le célèbre voyageur juif du XXIIe siècle Benjamin de Tudèle.

Les Juifs iraniens vénéraient ce Tombeau et nombre d’entre eux se rendaient à Hamadan pour y fêter Pourim et lire la Méguila (le rouleau d’Esther). D’autres y célébraient des bar-mitsvas ou des circoncisions.

On affirme que l’entrée du site a volontairement été construite trop basse pour contraindre les visiteurs à baisser la tête en entrant, afin de les mettre dans une situation de respect. A l’intérieur du principal hall d’entrée, qui est orné d’inscriptions hébraïques, se trouvent deux grands coffrent en bois sculpté, sous lesquels reposent les dépouilles de Mordekhaï et Esther.

Près du mausolée, on voit un gros trou dans le sol. Les Juifs iraniens croient qu’il s’agit de l’entrée d’un tunnel permettant de se rendre à Jérusalem.

Il est cependant intéressant de remarquer qu’il y a une autre tradition, selon laquelle les tombes de Mordekhaï et Esther se trouvent à la périphérie du village de Baram en Haute Galilée, non loin de Safed. Le tombeau recouvert d’un tas de grosses pierres se trouve au cœur d’une forêt et n’est accessible qu’au bout de plusieurs minutes de marche.

En 1215, Rabbi Ménahem HaHevroni écrit qu’en visitant la Galilée, il est passé devant la tombe de la reine Esther, “qui pendant sa vie a demandé à son fils Cyrus de faire venir ses restes en Israël.” D’autres pèlerins mentionnent le site et affirment que des festivités y avaient lieu à Shoushan Pourim.

Après la libération de la région pendant la Guerre d’indépendance, un groupe de Juifs de Safed a recommencé les pèlerinages de Pourim sur le site et y a lu la Méguila.

Bien qu’on ignore laquelle des deux traditions est la bonne, une chose est sûre : les actions de ces deux leaders du peuple juif ont imprégné la mémoire collective du peuple juif. Comme il est dit dans la Méguila (9, 28) : “de commémorer et de célébrer ces jours de génération en génération, dans chaque famille, dans chaque province et dans chaque ville, et de ne pas laisser disparaître ces jours de Pourim du milieu des juifs ni s’en effacer le souvenir du milieu de leurs descendants.”


par Yael Ancri
arouts sheva

mardi 10 mars 2009

Le « Syndrome d’Assuérus »




Parmi les personnages de la Meguila, il y a le célèbre « méchant », Haman, qui ne cache pas son jeu, et qui joue « cartes sur table ». Hama(s)n est au front, et c’est lui qui est prêt à se jeter sur le peuple juif pour lui porter les coups les plus durs.

Mais il y aussi le personnage d’Assuérus, celui qui sous couvert de « neutralité » et de « bonnes intentions », laisse Haman élaborer ses plans de destruction, lui facilite au besoin la tâche et lui donne de manière insidieuse la justification et les moyens de commettre l’irréparable par personne interposée.

Cette attitude est aujourd’hui celle des nombreux mouvements et organisations de gauche, qui sous couvert de Défense des Droits de l’Homme ou de la lutte pour la Paix, s’allient aux mouvements islamistes les plus radicaux, délégitimisent Israël, soutiennent ses pires ennemis qui sont à ses frontières et versent dans un antisémitisme de plus en plus déclaré.

C’est ainsi qu’au mois de février, un grand nombre de personnalités venues de différents pays ont signé une pétition envoyée au parlement européen, demandant aux députés de « rayer le Hamas et d’autres mouvements palestiniens de la liste des organisations terroristes ». Pour les signataires, « le Hamas est une voix légitime qui exprime les revendications nationales des Palestiniens ».

La signature des « grands noms » est apposée au bas du texte envoyé aux députés qui siègent à Strasbourg. Parmi eux, le Prix Nobel de Littérature, le portugais José Saramago, qui s’était déjà distingué en comparant « les camps de réfugiés à Auschwitz », l’Irlandaise Mairead Corrigan, Prix Nobel de la Paix, l’écrivain irlandais Dany Morrison, et le « penseur » islamique Tarik Ramadan, petit-fils du fondateur des Frères Musulmans, et bien d’autres, artistes, conseillers politiques, philosophes et autres…

Quel est le dénominateur commun entre ces personnes venues de pays et de domaines d’activité si différents ? Il s’agit du point de rencontre semi-inconscient entre deux intérêts: celui des Européens, qui trouvent dans la haine d’Israël leur seul moyen de se débarrasser de la lourde culpabilité de la Shoah, et celui des Arabes et des milieux islamistes qui trouvent dans ces mouvements européens un merveilleux levier dans leur lutte contre Israël et au-delà, pour la reconquête d’une Europe en décadence.

Ces diverses initiatives « annexes » ne peuvent que servir les intérêts de ceux qui parmi les ennemis d’Israël sont au front, et ont pris sur eux de poursuivre l’antique d’Haman.


par Shraga Blum
arouts sheva

Genève : Marianne, n’y vas pas ou prépare ta burka !




On a dit avant Durban I que l’on ne savait pas et, après que c’était trop tard. Durban II s’avance à grand pas. Les esprits sont restés frappés de stupeur et d’immobilisme devant la violence explosive de cet te manifestation dont la clôture a précédé de deux jours la catastrophe du 11 septembre.

Face aux ONG parties prenantes de la Conférence internationale souveraines et largement financées par des lobbies souterrains, de nombreuses associations conscientes des enjeux se répandent, s’activent et s’essoufflent par manque de moyens et de visibilité.

Réels sont les risques d’atteintes à la liberté de pensée et d’expression, à la laïcité ou aux droits des femmes, pour ne citer que les restrictions les plus inquiétantes faites aux droits individuels.

Membre du Conseil Economique et Social, Fodé Sylla a assisté à Durban I. « Une conférence pour créer un monde apaisé, qui s’est faite expérience de cynisme et de violence. » résume-t-il.

Face aux Etats souverains une multitude d’ONG occultes et recrutées en de douteux financements permettent par leur vote la validation de propositions contraires aux valeurs fondamentales des Droits de l’Homme.

La France serait honorée d’annuler sa participation à Durban II poursuit-il car il est préférable de ne pas avoir à se retirer honteusement.

L’organisation structurelle de cette conférence est à la source des déviances constatées. Ses travaux sont faussés par l’organisation du travail en groupes régionaux. L’Afrique a été laissée pour compte.(réf. document de Malka Marcovich ci joint)

« Concernant la traite et l’esclavage, elles ne sont condamnées et considérées comme crime contre l’humanité, que dans le cadre de la traite transatlantique, car plusieurs pays arabes et africains s’étaient formellement opposés à ce que l’on évoque l’esclavage contemporain, la traite transsaharienne ou dans l’océan indien » Malka Marcovich.

Le philosophe Abdoulaye Barro et l’universitaire camerounais Jean Emmanuel Pondi élèvent la voix pour rappeler l’abandon des populations d’Afrique Noire. Il suffit pour s’en convaincre de lire le terrible témoignage du « Livre noir à Ceuta et Mellila» aux éditions Migreurop.(lire)

Etat des Lieux

Le deuxième volet de la conférence internationale se tiendra du 20 au 24 avril à Genève. Israël et le Canada ont annoncé un retrait immédiat, l’Amérique de Bush avait fait de même, celle d’Obama a voulu par prudence prendre connaissance des documents préparatoires. C’est le retrait officiel après consultation.

L’Italie vient à son tour d’annoncer son retrait. Le président Berlusconi tient sans doute à réchauffer ses relations avec l’administration Obama.
Nous retiendrons plutôt l’édito du Corriere della Sera parlant de « retrait pour question de principes ».

Il est inacceptable qu’une réunion parrainée par les Nations unies pour lutter contre le racisme, devienne le lieu de prédilection pour proférer des discours d’un antisémitisme scandaleux.

La décision italienne est soutenue par la totalité de l’opposition et par l’ensemble de la presse, ce qui fait une belle unanimité toute à l’honneur de ce pays.

Royaume-Uni, Danemark et Pays-Bas montrent des signes réels de désengagement si la teneur des textes préparatoires est inchangée.

Quels sont ces textes préparatoires ?

Le Comité préparatoire comprend les représentants de la Libye (présidence), de l’Iran (vice présidence), de Cuba et du Venezuela. On se fait une triste idée des Droits de l’Homme à l’ONU, pourrait-on dire. Mais ne blasphémons pas !

Sur les 650 textes en préparation, le Haut Commissaire en a déjà compilé 250. Cent soixante d’entre eux posent de réels problèmes à tous les pays pétris de valeurs occidentales. Textes ouvertement antisémites qui qualifient Israël de pays d’apartheid et d’Etat raciste.

Limitation de la liberté de critiquer ou de diffamer une religion. La notion de blasphème devenue racisme, serait ainsi introduite dans la législation internationale. L’islamophobie, notion crée par Khomeiny, se fait racisme et tombe sous le coup de la loi.

Et la France ?

Selon l’administration française, il suffit d’établir des lignes rouges à ne pas dépasser.

Au diner du Crif 2008 le Président de la République a clairement annoncé « Si des textes sortant de certaines lignes rouges qui ont été définies dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne, étaient posés, alors la France se retirera du processus ».

La ligne rouge est d’un pourpre éclatant, la France ne préside plus l’Europe mais elle se donne encore le temps d’intervenir sur le déroulement d’évènements largement installés dans les faits.

En réunion de consultation, François Zimeray, ambassadeur aux Droits de l’Homme, pense que les textes en préparation sont modifiables jusqu’au 20 avril date d’ouverture de la session. Il n’est jamais trop tard pour bien faire, et pour sauver la face, courage fuyons !

Rama Yade quant à elle, réunit des intellectuels pour « réfléchir au problème ».

Au diner du Crif 2009, le Premier Ministre a confirmé que la France gardait l’espoir d’inverser la tendance. Mais qu’y a-t-il encore à sauver sinon l’honneur de la France ?

A chacun sa galère. Au passage et dans de nombreuses instances de réflexions, une question est régulièrement posée : pourquoi diable « la France » ne s’adresse-t-elle qu’aux Juifs pour parler des problèmes annoncés de Durban II ?

Nous pouvons signaler pour l’avoir vécu que de nombreuses associations juives vivent ce fait comme une forme supplémentaire de marginalisation et de communautarisme imposé.

Durban II n’est pas une affaire de communauté.

C’est l’annonce de la fin du « choc des civilisations » d’Huntington au profit du « dialogue des civilisations » prôné par Khatami. Alliance des Civilisations entre les mondes arabo-musulman et occidental bénie par Zapatero en 2004 à la tribune de l’Assemblée Générale de l’ONU.

L’OCI (l’organisation de la conférence islamique) a pour rôle de promouvoir « la culture islamique et proposer un projet de déclaration universelle du dialogue entre les civilisations sur la base de préceptes islamiques fondamentaux ». Bien entendu, la question palestinienne y occupe une place prépondérante.

Qu’attendent les médias français pour instruire le public et poser problèmes et questions sur un sujet aussi grave pour l’avenir de la République ?

Et l’Europe dans tout ça ?

L’idéal aurait été une décision homogène de retrait. On constate sur le terrain une absence totale de convergence politique et de concertation européenne. Cela est gravement dommageable pour l’avenir. Comme à chaque fois, l’UE échoue à faire émerger une politique étrangère commune.

Prise par l’urgence des problèmes économiques, la France a négligé ce point durant les six mois de sa présidence; aujourd’hui, le président tchèque a toutes les difficultés à se faire entendre, et le représentant de la diplomatie européenne, Javier Solana, ne sait que dire.

En somme une belle cacophonie là où l’union et la fermeté auraient fait la force. Désormais au risque de se perdre, chacun doit s’engager à défendre des valeurs qui lui sont propres.

Seul espoir : que se précipite, même si elle n’est pas glorieuse, une course aux retraits du processus.

Eviter l’apocalypse annoncée qui serait due à une indifférence générale et coupable !


Josiane Sberro © Primo, 9 mars 2009

lundi 9 mars 2009

Khamenei, ou l’accession d’un petit séminariste au pouvoir suprême



par Tatiana Boutourline
journaliste spécialisée du quotidien italien “IL FOGLIO”
traduit en Français par Albert Capino

Le petit séminariste Khamenei a des mots tranchants (Israël est « un cancer ») et se révèle dur dans la défense de l’Iran, mais le péché originel de son ascension continue à le tourmenter. En Iran, il suffit de lever les yeux pour croiser son regard. L’ayatollah Khamenei vous accueille dès l’aéroport et il ne vous lâche plus.

Ses fresques murales géantes ornent les rues. Ses photos vous scrutent au bazar, vous accompagnent dans chaque bureau, école ou restaurant. Son expression sévère vous est familière. Mais son essence est difficile à capturer. Malgré ses trente ans de vie publique, Khamenei reste une figure mystérieuse, tant omniprésente qu’insaisissable. Pour beaucoup de journalistes étrangers en visite à Téhéran, il n’y a presque jamais d’histoire à raconter sur le Guide suprême de la République islamique. Dénué de charisme, Khamenei apparaît toujours égal à lui-même, fidèle au millimètre près à son effigie, péremptoire et prévisible comme sa barbe grise et ses lunettes à grande monture sombre. Ses mots sont souvent tranchants, comme ceux avec lesquels il a défini hier Israël comme un « cancer » et le président américain, Barack Obama, comme une « copie de Bush » et « un suppôt du terrorisme ».

Mais ils ne frappent pas autant que les invectives tonitruantes de Mahmoud Ahmadinejad ou les gestes attentivement calibrés du « mullah khandan » (mollah souriant, comme il se fait surnommer) Khatami. Tour à tour contre-chant des réformistes, puis des faucons, Khamenei se tient à l’arrière-plan pendant que Hashemi Rafsanjani, Khatami et Ahmadinejad sont en compétition pour être sous les feux de la rampe. Cette tendance « à disparaître » est symbolique de ses vingt dernières années. Peut-être même le secret son de succès. Lorsque en 1981, le fauteuil de président lui fut offert, il déclina d’abord en expliquant que sa santé délicate ne lui aurait pas permis d’exercer ses fonctions avec l’énergie nécessaire (sujet de débat encore actuel, Khamenei est souvent décrit comme un malade en phase terminale).

En Juin de cette année, il a échappé à la mort d’un cheveu, quand une bombe cachée dans un magnétophone des Moudjahidin-e-Khalq a explosé à quelques mètres de lui au cours d’une conférence de presse. Khamenei a été blessé et a perdu l’usage de sa main droite. Dans le discours au cours duquel il a finalement accepté sa charge, il a déclaré : « Je suis un individu avec beaucoup de défauts et de lacunes, je ne suis qu’un petit séminariste ». Quelques années avant sa consécration, le "petit séminariste" a partagé une cellule avec un "communiste", le journaliste Hushang Assad, qui évoque ainsi leur première réunion : « Il était assis sur une pile de couvertures dans la cellule. Il était très mince avec une longue barbe noire. Il avait fait un turban de sa chemise. Lorsque le gardien de prison ferma la porte derrière moi, Khamenei sourit et me fit une place sur les couvertures à côté de lui. Dans la soirée, tournés vers une petite fenêtre, il susurrait des passages du Coran, récitait des prières et des bénédictions entrecoupées de larmes. Cette ferveur religieuse me donnait du courage. Quand je me laissais aller au découragement, Khamenei me disait : "Lève-toi Hushang, marchons". »

Ils s’étaient liés d’amitié. Khamenei riait de ses blagues (« mais pas celles osées, qui ne lui plaisaient pas ») et fumait ses cigarettes. Après trois mois, ils furent séparés. « Il tremblait. J’enlevai ma veste et je la lui donnai. Nous nous embrassâmes et nos larmes se mêlèrent. Khamenei dit : dans une République islamique aucune larme sillonnera le visage d’un innocent ». C’était en 1978. Trois ans après, pendant que le séminariste devenait président, le communiste Assadi franchissait à nouveau les portes d’une prison, traîné par les gardes de son vieil ami. Il s’en suivit 666 jours d’isolation et de tortures.

Mais qui est vraiment Seyed Ali Hossein Khamenei ? Un leader timide et réticent, un lieutenant qui a endossé des vêtements trop grands pour lui ? Ou un faux modeste qui cache son ambition derrière une humilité de façade ? Des descriptions savantes dressent le portrait d’une despote hésitant, isolé de la réalité environnante, manipulé tour à tour par le lobby des affaires ou celui des armes, ou le profil d’un “kingmaker” dans un réseau complexe d’intérêts destiné à perpétuer l’orthodoxie révolutionnaire. Les analystes iraniens précisent que de focaliser l’attention sur Ahmadinejad ou Khatami est trompeur, parce qu’en Iran les présidents font partie d’un jeu uniquement destiné à multiplier les options de Téhéran : que l’on parle de nucléaire ou des rapports avec Washington, c’est toujours à Khamenei que revient la décision. Et somme toute, l’enfermer dans un faisceau de définitions ne suffit pas à le décrypter.

Pour comprendre Khamenei il faut s’éloigner de Téhéran et parcourir les 850 kilomètres qui le séparent des rues de Mashad. C’est dans la ville sainte des Safavidi, parmi les coupoles d’or et les pèlerins, que vit l’âme secrète de Khamenei. C’est à Mashad que Khamenei est né et a grandi, c’est Mashad qui a nourri sa foi et a forgé sa vision du monde et c’est à Mashad que Khamenei retourne continuellement dans la recherche de confirmations. Capitale de la région de Khorasan, la terre de poètes, des mystiques et des philosophes, qui s’ouvre vers l’Afghanistan et le Turkménistan, Mashad a crû autour du sanctuaire de l’imam Reza (huitième imam chiite), le lieu de culte le plus sacré de l’Iran, le plus grand et luxueux du monde chiite. Khamenei naît en 1939 dans la partie plus pauvre de la ville, second de huit fils. « Nous avons eu une vie difficile – dit-il de son enfance – et n’avions parfois rien à manger. Ma mère se donnait du mal pour les repas et souvent le dîner était à base de pain et de raisins secs.

La maison avait seulement une chambre et un sous-sol sombre. Lorsqu’un hôte venait trouver mon père, nous leur laissions la chambre et descendions dans le sous-sol jusqu’à ce que l’hôte s’en aille ». Fils d’un mollah, le jeune Ali Khamenei fréquente successivement une maktab, une école religieuse, puis le séminaire de Mashad. À 18 ans il part pour Najaf, mais il y restera peu, parce que - disent les biographes - « le père le rappelle à lui ». De 1958 à 1964 il est à Qom où il éprouve un choc fulgurant pour l’ayatollah Ruhollah Khomeini. Mais de 1964 à 1979 il est de nouveau à Mashad, exception faite d’une période de prison à Téhéran et d’ un exil dans le Sistan-Balouchistan. Sa formation religieuse est apparemment conventionnelle. Il ne réussit pas à accomplir le cursus honorum qui lui vaudrait le titre d’ayatollah, le « signe de Dieu », la considération de ses pairs et d’une foule de disciples. Puis viennent des intérêts plus banaux.

Dès 1951, la politique fait irruption dans ses études qu’elle interrompt prématurément après un célèbre discours de Mojtaba Navab Safavi, leader fedayin qui invoquait déjà un « gouvernement islamique » et tonnait contre le Shah et l’impérialisme occidental. Son orientation est également politique dans le séminaire où il a rejoint le cénacle d’intellectuels, beaucoup plus “de terrain” que véritablement spirituels. C’est l’antichambre d’une carrière toute en ascension, toujours plus éloignée de la chaire et de plus en plus voisine du pouvoir qui le portera à devenir d’abord un disciple de Khomeyni et, successivement, cofondateur du Parti islamique républicain, de la guide de la prière du vendredi à Téhéran, vice-ministre de la Défense, superviseur des Gardes révolutionnaires, commandant en chef des Gardes révolutionnaires, représentants du Leader suprême dans le conseil Suprême pour la Défense, membre du Majlis (Parlement), chef du Conseil pour la révolution culturelle, chef du Conseil pour le discernement des intérêts supérieurs du régime, chef du Conseil pour les révisions de la Constitution, président et enfin Guide suprême. Mais l’éducation de Khamenei est par dessus tout le fruit des suggestions que lui ont insufflées sa ville natale.

Tous les Iraniens ont un rapport viscéral avec la poésie, mais à Mashad cette passion a contaminé jusqu’au séminaire. Khamenei commence à écrire des vers lorsque il n’est encore qu’un jeune garçon. Il est entraîné par l’amour pour la littérature persane et intrigué par les romans étrangers. Même l’ex compagnon de cellule Assadi raconte que pendant leur captivité, les livres furent leur principal sujet de conversation. Selon quelques témoignages, Khamenei se vante d’en avoir lu plus de deux mille. Une remarque intéressante si l’on considère que, dans l’ambiance cléricale de sa génération, la lecture de textes non religieux pouvait être considérée comme inappropriée ou même « haram », illégale. Lorsque le leader suprême s’insurge contre la culture occidentale, il parle de quelque chose qu’il connaît bien. La hantise qu’une « révolution de velours » puisse balayer le régime est également issue de ses bonnes lectures. Parmi les intellectuels européens, personne n’a suscité en lui autant de fascination mêlée de consternation que l’ex président tchèque Vaclav Havel, considéré comme « hautement nuisible ».

En dépit de sa prudence, Khamenei ne renonce pas à la littérature. Il tient régulièrement des séances de poésie dans son bureau. Comme la reine d’Angleterre, Khamenei a aussi son « poète attitré ». Il l’écoute en silence, les yeux mi-clos, puis commence à faire ses observations. Ses aèdes sont encouragés à des lectures à thèmes éthiques ou religieux, les digressions épiques étant acceptées, en tenant toujours compte que l’inspiration doit se plier à l’« efficacité » : honorer l’islam et les valeurs authentiquement iraniennes.

Cependant Mashad n’est pas seulement la patrie du grand poète persan Ferdowsi. Mashad représente surtout un regard particulier sur les choses. Par rapport à celle de Qom, son école théologique se distingue par une lecture ésotérique du Coran. Les sciences mystérieuses y dominent, l’occultisme et une vision antirationaliste. Une tendance inaugurée à la fin des années Vingt par l’ayatollah Mirza Medhi Gharavi Isfahani, qui met en garde contre la philosophie et la logique - « sciences étrangères, pas islamiques et fallacieuses » - et mettait en garde ses disciples avec le syllogisme : « Prétendre mener la pensée humaine à une déduction est une duperie parce qu’il est impossible connaître le monde sans la pensée divine ». À Mashad règnent les moqaddasim, les « hommes saints » qui soumettent les juristes de l’islam et l’ayatollah grâce à un charisme fait de petits miracles (keramaat) et d’innombrables arts de la divination. Ils apparaissent peu en public et évitent les lieux bondés, en limitant leur vie sociale à un groupe de favoris. Peines de coeur, maladies, aventures économiques, choix politiques, aucun domaine du savoir ne leur est inconnu. Une autre coutume pratiquée est d’obtenir des moqaddas, la permission d’employer « un des noms de Dieu » conformément à la croyance selon laquelle la répétition du mot élu, « zekr », dégagerait une force spirituelle en mesure d’exaucer les prières du fidèle.

C’est dans ce bain culturel où coexistent l’érudition, le mysticisme et les superstitions que se développe un courant apocalyptique et naissent trois groupes extrémistes, cruciaux pour la formation des révolutionnaires, comme “l’école de la séparation”, l’association Hojatieh et les Velayati. Il est significatif qu’ Ali Shariati, l’idéologue de la Révolution, ait gravité à Mashad entre 1967 et 1968, de même qu’il enseigna dans le Khorasan pendant ces années. Khamenei le rencontra dans un cercle poétique entre ’57 et ’58 et lui restera fidèle jusqu’à la mort même lorsque, après la Révolution, l’establishment religieux le taxera d’hérésie. Fasciné par l’occulte, Shariati prétendait réussir à matérialiser les esprits.

Mais la rencontre qui conditionnera l’avenir de Khamenei plus que toute autre est celle avec son ami Vaez Tabassi. Fondateur du corps des pasdarans du Khorasan, Tabassi est un membre de l’Assemblée des experts ainsi que du Conseil pour le discernement de l’intérêt du régime, mais son influence est étroitement liée au contrôle du sanctuaire de Mashad, lieu qu’il administre dès 1979, et auquel tous les deux doivent, pour une large mesure, leur chance. Dépourvu des pouvoirs théologiques qui permettent à un religieux de gagner sa vie, d’un côté le respect de ses pairs et d’un grand nombre de croyants et, de l’autre, le recouvrement des taxes religieuses qui déterminent la portée de ses ambitions, Khamenei a été sauvé par les appuis financiers du sanctuaire de Mashad, crédité par les analystes des iraniens comme un des plus florissants empires économiques du pays. Plus encore que la ville du Vatican, la « Clôture Sacrée » n’est pas sujette au contrôle du gouvernement de Téhéran, toutes les exportations et les importations sont hors taxes et le bilan du budget annuel tourne autour des deux milliards de dollars. Seul le Guide suprême a autorité sur le sanctuaire et, parmi les fondations iraniennes, la « Clôture Sacrée » brille pour sa générosité dans les subsides accordés au Hamas et au Hezbollah. « C’était un type précis, méthodique - raconte Assadi - En prison chacun avait droit à une cigarette par jour et il était un grand fumeur. Je n’avais pas ce vice et donc je lui offrais la mienne. Il divisait les cigarettes en six parties en prenant bien soin qu’elles soient toutes égales ».

Instantanés d’une autre époque : mais que reste-t-il du « petit séminariste » ? Après deux décades au sommet de la pyramide du pouvoir à Téhéran, Khamenei est encore un homme seul qui se méfie de ceux qui se disent ses alliés, nomme ses représentants dans les institutions et dans les medias et compte toujours sur le réseau de Mashad. Le péché originel de son ascension « politique » continue à le tourmenter. Khamenei soulage sa solitude en se fondant sur des rites anciens qui maintiennent dans un cadre strict de gestes et de mots l’angoisse de nature superstitieuse. Pour accorder une bénédiction, il goûte un plat et ensuite il laisse ses disciples le finir. Pour prendre une décision difficile, il ouvre au hasard le Coran, lit la première ligne de la page droite et interprète la volonté divine.Lorsque les doutes l’assaillent, il rend visite à un moqaddas comme Mohammed Taqi Bahjat, l’imam de la mosquée de Fatemiyeh à Qom. Plus qu’une tumeur, sa maladie est une dépression qui l’assombrit et des voix insistantes attribuent ses errances et ses contradictions byzantines à un remède à base d’opium. Pour ceux qui, en occident, ont pour souci de déchiffrer ses intentions, maintenant que le « changement de comportement » a le vent en poupe, Khamenei représente une énigme.

En mai 2003 il statua que le conflit entre l’Iran et les Etats Unis était « quelque chose de naturel et d’inévitable ». En février 2006 et en mai 2007 il soutient l’idée d’un dialogue avec Washington, en 2008 il suggère que « rompre avec l’Amérique a été l’une de nos décisions politiques les plus importantes, mais nous n’avons jamais dit que les relations ne seraient jamais renouées ». Khamenei a même émis une fatwa contre l’emploi d’armes nucléaires. Mais en répondant à la question d’un fidèle il a déclaré que, dans l’intérêt de la République islamique, une guerre d’agression peut être commandée par un décisionnaire qualifié, c’est-à-dire lui-même… « Pour conquérir l’indépendance et une authentique souveraineté nationale - a expliqué Khamenei - une nation doit être prête à en payer le prix ». S’il est imprécis avec les mots, Khamenei ne l’est pas dans ses convictions. « Marg bar Amrika » (mort à l’Amérique) est un slogan qui adhère encore comme un gant à ses choix idéologiques. Malgré les pressions internes des mollahs-magnats d’un coté, et d’une population assoiffée de bien-être et de liberté de l’autre, l’engagement ne fait pas partie des plans de Khamenei. Mais ensuite il y a la politique : pour l’ancien « petit séminariste ». Entre l’Islam et la République islamique, c’est la seconde qui doit être protégée à tout prix.

http://www.ilfoglio.it/soloqui/1994