mercredi 18 février 2009
Le ton monte entre Israël et le Hamas
Comme si l’Opération de Tsahal à Gaza n’avait pas eu lieu, les dirigeants du Hamas, qu’ils soient à Gaza ou en Syrie, continuent de manière arrogante d’imposer leurs exigences pour la libération de Guilad Shalit.
Après que le cabinet israélien ait réitéré mercredi midi ses conditions - libération de Shalit contre des terroristes, puis dans un deuxième temps trêve avec ouverture des points de passage – le Hamas n’a pas tardé à réagir par une fin de non-recevoir. Faouzi Barhoum, porte-parole de l’organisation terroriste a critiqué « une condition supplémentaire de dernière minute, qui n’es acceptable ni par le Hamas ni par les Egyptiens »
Les dirigeants terroristes ont rappelé « que le Hamas ne ferait aucune concession sur la liste des terroristes qu’ils ont établie », et d’autre part « qu’il n’y avait aucun lien de condition entre cette affaire et celle de la trêve et des points de passage». Les dirigeants terroristes se sont même permis « le luxe » d’accuser Israël « d’offenser les Egyptiens en présentant de nouvelles conditions, et balayant tous leurs efforts de médiation » !
Le porte-parole des Comités de Résistance s’est également exprimé sur la question, reprochant au Cabinet israélien « de vouloir saboter les pourparlers en vue d’une trêve » et a prévenu « que Guilad Shalit ne verrait pas la lumière du jour tant qu’Israël maintiendra ses exigences ». Le Hamas a demandé à l’Egypte d’ouvrir le Passage de Rafiah’ en réaction….au « chantage israélien » !!!
Le cabinet israélien réuni ce matin, avait voulu éviter la répétition - inéluctable - du scénario de la « trêve » précédente : dans ces accords de cessez-le-feu, il avait été question de l’accélération des pourparlers concernant la libération de Guilad Shalit, mais à la place, le Hamas avait intensifié l’acheminement des armes, et repris ses tirs intensifs sur Israël dès que le jour de la fin officielle de la « Tahadiya ». Lors de la réunion du Cabinet, le premier ministre avait dit aux 11 ministres présents : « On ne peut pas parler de ce qui sera sans se rappeler ce qui a été ».
C’est surtout le Premier ministre Ehoud Olmert qui a adopté cette ligne « dure », contrairement à Ehoud Barak et le général Amos Guilad, qui étaient favorables à une déconnexion des deux problèmes et surtout à une acceptation du plan proposé par l’Egypte. Un accroc a même eu lieu entre Ehoud Olmert et Amos Guilad, après que ce dernier ait critiqué le Premier ministre dans Maariv concernant son attitude dans ces négociations. Avant la réunion du Cabinet, Ehoud Olmert avait tenu à convoquer son ministre de la Défense et le général Guilad pour faire une réprimande officielle à ce dernier.
Pour Ehoud Olmert « les Egyptiens étaient au courant depuis des mois de la position israélienne, et il est hors de question de renoncer à ce qui reste de notre honneur en nous pliant aux exigences des ravisseurs et terroristes du Hamas ».
par Shraga Blum
arouts sheva