Alors que certains médias arabes font circuler, une fois de plus, des rumeurs concernant une nouvelle trêve entre Israël et le Hamas, le chef des Renseignements militaires, le général Amos Yadlin, a tenu à mettre en garde les autorités israéliennes contre les intentions belliqueuses des organisations terroristes.
Prenant la parole dimanche lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, Yadlin a tenu à souligner que ” le Hamas comprenait enfin l’ampleur des coups portés par Tsahal au moral de ses “troupes” et l’importance des dégâts causés à ses infrastructures”.
Comment explique-t-on, dans ce cas, la reprise des tirs sur les agglomérations israéliennes du Sud du pays, deux semaines à peine après la fin des combats ? Il a expliqué que d’autres organisations terroristes, qui n’étaient pas liées au Hamas, lançaient à leur tour des attaques afin de provoquer une nouvelle escalade. Le Hamas, de son côté, préférerait pour l’instant garder un profil bas.
Rappelant que l’opération Plomb durci avait permis de consolider la force de dissuasion d’Israël, il a ajouté que le Hamas s’était fixé à présent d’autres objectifs, en concentrant notamment ses activités sur la remise en état des points de passage et la reprise des infiltrations d’armes. Pour Yadlin, dans le cadre des efforts qu’ils déploient actuellement, les chefs du Hamas envisagent une nouvelle fois une réconciliation avec les autres factions terroristes qui lui permettrait de contrôler totalement l’Olp et d’écarter une fois pour toutes l’idée de “deux Etats”.
Le général Yadlin a également abordé la question du Hezbollah, dans le Nord du pays. A son avis, l’organisation terroriste d’obédience chiite est pour l’instant neutralisée en raison de ses engagements électoraux au Liban et de la force de dissuasion israélienne. Mais le Hezbollah serait toujours résolu à venger la mort du chef terroriste Imad Moughniegh sans vouloir toutefois provoquer une guerre.
Concernant la menace iranienne, Yadlin a déclaré que “Téhéran continuait, ouvertement, à développer son programme nucléaire”. Il a estimé que les autorités iraniennes se procuraient des centaines de kilos d’uranium enrichi à dose réduite et “tentait de gagner du temps en parlant de dialogue avec l’Occident tout en améliorant son potentiel (militaire)”.
par Claire Dana-Picard
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