samedi 22 novembre 2008

Antisionisme : un nouveau godemiché....pour les PALESTINISTES



LE TORCHON DES PALESTINISTES

Extrait d'un communiqué de presse : Suite au lancement du réseau international juif antisioniste IJAN (International Jewish Anti Zionist Network) à San Francisco et à Londres, nous vous annonçons sa formation à Paris. Une table ronde aura lieu à cette occasion le mercredi 26 novembre à 19H au CICP, Centre International de Culture Populaire, etc...

Quelle est la différence entre un tailleur juif et un psychanalyste ? Une génération.


Comme disait Freud, le jeu de mots a des rapports avec l’inconscient et celui-ci ne fait pas exception.

D’ailleurs, la psychanalyse n’est pas par hasard une discipline juive. Le questionnement caractéristique du judaïsme a trouvé chez Sigmund et ses disciples un terrain particulièrement foisonnant.

Un de leurs sujets d’étude revient à la une de l’actualité, non pas dans la rubrique « psycho », ni même « sexe » mais « politique ».

Il y a des gens qui prennent leur pied en militant !

Sauf qu’il s’agit là du masochisme et que sa manifestation politique a pris ces jours-ci la forme d’un « réseau international juif anti-sioniste ».

En théorie, le masochisme a pour origine la culpabilisation d’un enfant pour qui la mère s’est ostensiblement et pathologiquement sacrifiée, générant une culpabilité doublée d’angoisse. L’insécurité structurelle est ce qui entraîne chez l’enfant devenu adulte l’attitude impulsivement défensive d’un Moi qui revendique dans la peur, dans la frustration et le dérèglement d’un appareil psychique immature.

Fais-moi maaaaaaal, j’aime ça !

Le fondement du masochisme, c’est de jouir dans la douleur, de jouir DE la douleur. Comment mieux jouir, pour celui qui est la proie de cette psychopathologie, qu’en suppliant qu’on le détruise, lui et tous ses semblables, sa famille (surtout cette mère castratrice) et tout son peuple ? « Frappez-moi, ô ouiiiiiii, encooooooore, frappez-moi, détruisez-moi, qu’il ne reste surtout rien de ce que je fus ou de ce que j’aurais pu être ! »

C’est grave, docteur ? Ca se soigne ? Oui, mais encore faut-il le vouloir ! Or l’une des caractéristiques des maladies mentales c’est que précisément le patient ne sait pas qu’il est malade.

La preuve ?

Les juifs et juives dont il est question appellent les Arabes antisionistes à les rejoindre pour discuter du « rôle central du sionisme dans les rapports de domination à l'échelle mondiale, sur sa nature coloniale et raciste incarnée dans la politique du nettoyage ethnique prolongé du peuple palestinien. »

Non, ce n’est pas une blague, ils sont sérieux. Bien sûr, ceux qui ont lu Freud n’ont aucun mal à décoder, dans le « rôle central du sionisme dans les rapports de domination à l'échelle mondiale », le rôle central des récriminations de ma mère dans la (dé)formation de ma personnalité psychique délétère, mais le malade, lui, en est absolument inconscient.

D’ailleurs il souhaite s’engager « plus résolument contre l’apartheid dans nos luttes au quotidien et de promouvoir la campagne « Boycott Désinvestissement et Sanctions » pour isoler l'État d'apartheid d’Israël comme a été isolée l’Afrique du Sud de l'apartheid ».

Les sandwiches, thé à la menthe et pâtisseries orientales offerts aux participants ne diminueront pas l’angoisse de ces ex-enfants frustrés qui tentent de construire un système politique pour échapper à leur môman.

Ce faisant, ils deviennent les alliés objectifs d’autres ex-enfants à qui l’on avait interdit tout contact avec les femmes, donc toute tendresse, pour leur faire souhaiter une mort en shahid plutôt qu’une vie de douceur.

Eux, ils font dans le sadisme : enfants, ils rejouaient à l’école les scènes de carnage des attentats commis en Israël, adultes, ils lancent des pétards et distribuent des bonbons dans la rue quand un quelques automobilistes israéliens sont aplatis par un bulldozer.

Qui peut mieux faire jouir un maso qu’un sadique ?

La rencontre entre les masochistes et les sadiques est orchestrée par les premiers. Pour se faire battre, ils ne lésinent pas sur les moyens, à commencer par des imbécillités historiques proférées avec le plus grand sérieux. Proférées et écrites ! Tss tss, leur môman ne leur a donc pas dit que « les paroles s’envolent, mais les écrits restent ? »

On cite : « Le sionisme – idéologie fondatrice de l’Etat d’Israël et qui en est le soutien actuel, est issu du colonialisme européen et s’est diffusé à la suite du génocide nazi. (…) Pour retrouver une place au sein des vibrants mouvements populaires actuels, il faut mettre fin au sionisme sous toutes ses formes. C’est la priorité des priorités… »

Fichtre, le sionisme est issu du colonialisme européen… Ôtez-moi d’un doute, le capitaine Dreyfus, qui a inspiré Theodor Herzl, l’initiateur du sionisme politique, il colonisait quoi ? Ah, mais c’est bien sûr, l’Île du Diable, où avait-on la tête ?

En réalité, le « sionisme », c’est-à-dire, littéralement « le retour à Sion » date de la destruction du royaume de Juda, vers 590 av. J-C., lors de l’exil à Babylone du peuple juif. Il en était où, le colonialisme européen, en -590 ?

On n’aura pas la réponse. Mais des invectives : « Le sionisme est raciste. Il exige l'allégeance à un ordre politique, juridique et économique qui privilégie et valorise les Juifs ainsi que les Européens et leurs cultures par rapport aux peuples autochtones et à leurs cultures. »

Le sionisme est raciste, la preuve c’est qu’il veut sauver les Juifs de l’antisémitisme. Il se fiche des Corses et de l’anticorsisme, des Irlandais et de l’antirlandisme, des communistes et de l’anticommunisme, mais sous prétexte qu’il est l’Etat du peuple juif, il octroie la nationalité israélienne à tout Juif qui en fait la demande, surtout s’il est persécuté. Alors, raciste ?

Allons, soyons tolérants, n’oublions pas que ceux qui parlent ont beaucoup souffert d’une mère abusive…

La douleur est exquise, peu importe son prix

Mais est-ce une raison pour écrire autant d’insanités ? Exemple : « Le sionisme prétend que la sécurité des Juifs repose sur un état (sans majuscule, sic) juif militarisé. Mais Israël ne met pas les Juifs en sécurité. (…) Le sionisme a volontairement participé à créer les conditions qui ont conduit à la violence à l'encontre des Juifs dans les pays arabes. »

Donc, si l’on comprend bien, les six millions de Juifs exterminés par Hitler n’auraient pas été sauvés s’ils avaient pu trouver refuge dans un Etat souverain au lieu d’être livrés aux Allemands par les Etats d’Europe où ils avaient fui et à l’inverse, les pogroms perpétrés par les Arabes contre les Juifs d’Orient depuis Médine au VIIIe siècle ont pour cause le sionisme. Il n’y a pas à dire, le masochisme rend imaginatif !

Le délire est par essence individuel. Cela n’empêche pas nos ex-enfants frustrés de vouloir partager le leur avec le plus grand nombre. Avec quels arguments touchants ils vendent leur salade !

Florilège : « Etes-vous contre le racisme sous toutes ses formes ? Alors, nous vous appelons à nous rejoindre pour mettre fin à l’apartheid israélien. » Apartheid israélien, voyons, voyons. Y a-t-il une réalité sous la jupe de la propagande ?

Le premier pays au monde où les femmes arabes ont eu le droit de vote est Israël.

En dehors du service militaire – qui est un devoir et non un droit -, tous les citoyens israéliens jouissent de droits égaux. Ils ont accès à l’éducation, à la santé, aux prestations sociales, au syndicalisme…

Les Arabes israéliens sont représentés par plusieurs partis à la Knesset et le gouvernement Olmert comptait un ministre arabe. Ce n’était pas le premier : il y en avait déjà eu dans le gouvernement Sharon et plusieurs ambassadeurs d’Israël sont et ont été des citoyens israéliens arabes.

Entre deux mots, le maso choisit toujours le pire

Le mot « apartheid » a un sens et une histoire. En Afrique du sud, une minorité blanche maintenait en esclavage une majorité noire. Cette majorité n’avait accès à aucun des bénéfices de l’Etat revenant aux citoyens, dont les Arabes israéliens bénéficient sans discrimination, elle n’avait évidemment pas le droit de vote et ne pouvait accéder qu’à des places de seconde zone dans les endroits publics (transports, habitat, soins…)

Cela ne correspond ni de près ni de loin à la réalité israélienne, mais mmmmh, comme ça doit être bon d’être haï et battu, ou au moins d’imaginer l’être !

« Soutenez-vous la souveraineté et les droits des peuples indigènes à leur terre ? Alors, nous vous appelons à nous rejoindre pour la défense des droits souverains à la terre des Palestiniens. », continuent nos chers bambins maltraités par trop d’amour.

La défense des droits souverains des Libanais (le Liban est une création des Français en 1946), de la Syrie ou de la Jordanie (création des Britanniques la même année), voire de l’Egypte (devenue indépendante en 1922) n’inspire aucune solidarité. Seul Israël doit être détruit pour respecter les droits souverains du peuple palestinien.

Seul compte, pour nos assoiffés d’humiliation et de douleur, les 20 000 km2 qu’ils dénient au peuple juif.

Aucun peuple ne pose problème et même si rien ne les distingue de leurs voisins (langue, culture…), il serait criminel de dénier à d’autres qu’aux Juifs le statut de peuple.

Comme il est criminel de le dénier aux Palestiniens qui le revendiquent depuis 1967. En revanche, le peuple juif, le seul qui ait conservé son unité par-delà les exils et les persécutions depuis 5000 ans, celui-là doit toutes affaires cessantes être éliminé.

Oh ouiiiiiiii, encoooooooooore ! Vas-y, tape, plus foort !

« Voulez-vous vous désolidariser du nettoyage ethnique de la Palestine, de la destruction de son histoire, de sa culture et de son autodétermination ? (…) Alors, nous vous appelons à nous rejoindre pour en finir avec le colonialisme sioniste. »

Tout occupés qu’ils sont à se faire fouetter (aaaaaaargh, c’est bon, encore !) les Juifs et Juives antisionistes n’ont pas pris le temps de jeter un coup d’œil au dictionnaire. Dommage : ils y auraient trouvé définition du colonialisme : « doctrine qui vise à la légitimation de l’occupation d’un territoire ou d’un Etat, à sa domination politique et à son exploitation économique par un Etat étranger ».

La seule occupation, domination politique, exploitation économique de la Palestine par un Etat étranger répondant à cette définition est celle de l’Empire ottoman (turc) de 1517 à 1917.

«Les Anglais ne sont pas originaires du Soudan, ni les Français de Tunisie. Mais les Juifs avaient leur histoire, leur langue, leurs aspirations enracinées en Terre Sainte… Leurs charrues, leurs pioches, leurs bulldozers mettaient à jour les vestiges de leur présence passée dans ce pays (…) Les sionistes renouaient avec eux-mêmes. Ils ne venaient ni fonder des comptoirs, ni implanter des fortins en terre étrangère. (…) Ce n'est pas arbitrairement qu'ils appelaient leurs villages et leurs villes Tel-Aviv, Kiriat Arba, Beit Shean. Ces lieux avaient existé aux temps bibliques, certains comme Jérusalem, sans interruption. » écrivait Paul Giniewski dans « L’antisionisme » en 1973.

Planète Bisounours pour adeptes de la fessée

Giniewski, historien, se base sur des faits. Autant dire qu’il est très loin de la planète Faimoimal !

Sur cette planète-là, on a une idée fixe : « Pour que sur cette planète on puisse vivre dans la sécurité, la justice et la paix, il faut mettre fin au projet colonial israélien. »

La sécurité, la justice et la paix sont à notre portée : les sunnites et les shiites d’Irak cesseront de se faire sauter dès qu’Israël aura été éradiqué grâce à Ahmadinedjad ou à ses idiots utiles, les attentats en Indonésie, ou aux Philippines ne seront plus qu’un souvenir, comme la misère du Soudan.

L’islam l’ayant conquis depuis une dizaine d’années, les milices arabes exterminent maintenant les musulmans noirs.

Ce premier génocide du XXIe siècle a déjà fait plus d’un million de morts et plus de quatre millions de sans-abri. Gageons que si Israël était détruit, la paix règnerait au Soudan…

Liliane Messika
© Primo 21 novembre 2008