dimanche 30 novembre 2008

Pour la première fois depuis l'Inquisition des Juifs sont massacrés en Inde



L'effroyable carnage perpétré à Bombay par des terroristes islamistes, avec la probable complicité du voisin pakistanais, continue d'être commenté par de nombreux "spécialistes". En fait on assiste à la critique systématique des Indiens par des commentateurs qui mettent surtout l'accent sur le fait que les droits de la minorité musulmane - laquelle s'élève tout de même à environ 150 millions d'individus - ne seraient pas respectés. Or l'Inde, faut-il le rappeler, est une démocratie qui, comparativement, traite bien ses minorités et que le massacre relève de la pure barbarie et n'a aucune excuse.


Ces accusations évoquent celles utilisées pour faire porter toute la responsabilité du conflit israëlo-arabe aux seuls Israéliens et dédouaner complètement les Palestiniens.

Il est bien entendu plus facile d'être irréprochable à la façon du Pakistan, "le pays des purs" (de l'ourdou : "pak" signifiant "pur" et "stan" signifiant "pays"), où il y a 0% d'Hindous et 0% de Juifs. On y traite effectivement très bien les minorités car elles sont inexistantes, le problème ayant été réglé une fois pour toutes lors de le partition de l'Inde en 1947. On peut aisément prédire le radieux sort des populations non-musulmanes si jamais l'Inde venait à accorder l'indépendance à la province du Cachemire ou si elle était rattachée au Pakistan.

Gary Weiss a écrit un article sur les Juifs d'Inde paru en anglais dans Forbes (13.8.2007), dont voici quelques extraits :

"L'Inde pourrait être le seul pays au monde qui, tout au long de son histoire, a été exempt de préjugés antisémites. Comme le faisait remarquer un article paru récemment dans le journal de généalogie juive Avotaynu sur une communauté juive indienne, "Les Bene Israël ont prospéré pendant 2400 ans dans une terre de tolérance où ils n'ont jamais connu l'antisémitisme. Ils y ont mené des vies couronnées de succès dans tous les aspects de la vie socio-économique et culturelle au sein de la population de la région."

Comparant l'Inde à l'Europe, Weiss observe:

"Mais dans l'Inde "arriérée", les communautés juives, depuis leur arrivée, n'ont non seulement jamais fait l'objet d'aucune discrimination, mais ont occupé une place prépondérante dans la vie commerciale aux endroits où elles se sont installées – or en général c'était précisément leur réussite qui nourrissait l'antisémitisme européen."

Les Juifs indiens ont connu des persécutions du fait des Portugais:

"En effet, les Juifs de Cochin ont bel et bien été persécutés –non pas par les Indiens, mais par les Portugais, fidèles en cela à la glorieuse tradition de l'Inquisition. Avec l'aide d'un maharajah hindu et des Hollandais, la communauté juive de Cochin a pu reconstruire sa synagogue, qui avait été brûlée par les Portugais, sur son emplacement actuel près de son palais du maharadjah; où elle se trouve intacte jusqu'à aujourd’hui."

Et Gary Weiss de conclure :

"J'ai eu toujours du mal à aborder la question de l'antisémitisme avec les Indiens. Ils ne comprennent pas ce que c'est que l'antisémitisme, et pour vous dire la vérité, j'ai moi-même des difficultés à l'expliquer."

Juifs de Cochin, par Herbert Israël
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