par Randa Al Fayçal - Dubaï
MédiArabe.Info
Les autorités égyptiennes ont arrêté, ces derniers, cinq Allemands, quatre femmes et un homme, tous membres du groupe radical "Al Takfir Wal Hojra" (Exil et rédemption). Ils s’étaient réfugiés dans la province de Qana (600 km au sud du Caire).
Ces arrestations, dans une région connue pour être un fief du groupe radical, représentent un casse-tête pour l’Egypte. Les Allemands avaient en effet détruit leur passeport, considérés comme des documents fournis par des autorités impures et impies et les lient ainsi à une autorité terrestre, alors qu’ils prônent pour le pouvoir divin représenté par l’islam. Ce groupe estime que le fidèle ne doit posséder aucun document délivré par les infidèles.
Le journal égyptien « Al Badil » croit savoir que l’ambassade allemande au Caire est intervenue pour obtenir le rapatriement de ses ressortissants, et doit leur délivrer des documents provisoires de voyage. Ils doivent être transférés dans les prochains jours en Allemagne.
On ignore, à ce stade, s’il s’agit de citoyens allemands de souche, convertis à l’islam radical, ou des étrangers naturalisés. Cet épisode confirme néanmoins que près de 40% des immigrés issus de pays musulmans, bien que naturalisés ou nés en Europe, accordent davantage d’intérêt à leur appartenance religieuse que nationale. Le sondage rendu public le 29 octobre par l’institut CSA révèle en effet que 14% des musulmans interrogés se considèrent « d’abord comme Français », contre 60% se considérant « autant Français que musulman » et 22% « d’abord comme musulmans ». En revanche, 37% considèrent que la Charia doit être appliquée en partie et adaptée aux règles du pays et 17% jugent que la Charia doit être appliquée intégralement quel que soit le pays où on vit.
Traduction et synthèse de Randa Al Fayçal
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Lire l'article original : Al Badil (Egypte)
