lundi 29 décembre 2008
Barak : une guerre "sans merci"
Le ministre de la Défense et dirigeant du parti travailliste Ehoud Barak a déclaré lundi qu’Israël poursuivrait l’opération militaire à Gaza jusqu’à ce que ses objectifs soient atteints.
Photo: Ariel Jerowolomiski , JPost
Par JPOST.FR
Le ministre de la Défense et dirigeant du parti travailliste Ehoud Barak a déclaré lundi qu'Israël poursuivrait l'opération militaire à Gaza jusqu'à ce que ses objectifs soient atteints.
"Notre but est de frapper le Hamas et de faire cesser les attaques sur Israël. (…) J'aimerais rappeler au monde entier qu'Israël s'est retiré de la bande de Gaza il y a plus de deux ans. Nous avons donné la chance d'une nouvelle réalité et tout ce que nous avons reçu en retour, ce sont des roquettes et des missiles sur nos citoyens", a-t-il déclaré lors d'une session spéciale de la Knesset.
"Nous n'avons rien contre les citoyens de Gaza mais nous sommes engagés dans une guerre sans merci contre le Hamas et ses alliés. Nous faisons de nombreux efforts pour empêcher les pertes civiles… Nous n'empêchons pas l'aide humanitaire d'entrer dans la bande de Gaza."
Le ministre de la Défense a ajouté que l'opération "plomb durci" était en préparation depuis de nombreux mois et qu'il ne regrettait pas la retenue dont Israël avait fait preuve avant le début des opérations.
"Je n'ai jamais considéré la guerre comme la meilleure option… Je suis le ministre de la Défense, pas le ministre de la Guerre" a expliqué Barak en précisant que l'option militaire était nécessaire et qu'elle n'était motivée ni par la revanche, ni par la haine.
La ministre des Affaires étrangères et dirigeante du parti Kadima Tzipi Livni s'est adressée aux ministres présents à la Knesset juste après Barak. Elle a réaffirmé la responsabilité du Hamas dans la crise à Gaza.
Livni a ajouté qu'Israël voulait la paix mais qu'il devait "se battre contre ceux qui veulent nous empêcher de vivre en paix".
Elle a réaffirmé son intention de poursuivre le processus de paix avec l'Autorité palestinienne.
Or, le négociateur palestinien Ahmed Qoureï a déclaré lundi que les négociations ne pourraient pas se poursuivre tant qu'Israël attaquerait Gaza.
De son côté, le dirigeant du Likoud Binyamin Netanyahou a critiqué la longue retenue dont Israël avait fait preuve avant d'attaquer Gaza en arguant qu'aucun pays au monde n'aurait attendu si longtemps quand ses citoyens se trouvaient sous les feux ennemis.
Il a à son tour affirmé que l'opération devait renverser le régime terroriste à Gaza et stopper les tirs de roquettes dans le sud du pays.
Netanyahou a également appelé tous les citoyens d'Israël, arabes et juifs, à "rester loyaux envers l'Etat d'Israël durant cette guerre contre notre ennemi".
Il a exhorté les leaders de communautés arabes à condamner le fondamentalisme.
Netanyahou a en outre encouragé le Premier ministre Ehoud Olmert à renvoyer le ministre de la Culture et des Sports Ghaleb Majadle du gouvernement pour avoir boycotté la rencontre ministérielle de dimanche en marque de protestation contre l'opération à Gaza.
Deux ministres arabes, Muhammad Barakei (Hadash) et Taleb A-Sanaa (Liste arabe unifiée) ont été renvoyés de la session spéciale de la Knesset pour avoir interrompu le discours de Netanyahou à plusieurs reprises.