mercredi 24 décembre 2008

EDITO: ISRAËL SECURITE - LE PIEGE D'UNE REOCCUPATION DE GAZA . Des villes comme Beer-Sheva, Ashdod, Kiriat-Gad sont directement menacées par des roque




Nous l’avions laissé pressentir voici quelques mois : le Hamas et les groupuscules fondamentalistes de la bande de Gaza renforçaient singulièrement leur capacité de nuisance.


Par Mati Ben-Avraham
israelvalley

En particulier, grâce à l’apport de roquettes disposant d’un rayon d’action plus étendu.
Aujourd’hui, les services de renseignements israéliens avertissent : le Hamas et autres disposent de roquettes d’une portée de 40 kms.


C’est-à-dire que des villes comme Beer-Sheva, Ashdod, Kiriat-Gad sont directement menacées. Quelques 800000 Israéliens qui, donc, sont logés à la même enseigne que les habitants de Sdérot et des localités situées à proximité de la frontière Israël-bande de Gaza.

Une donne que les dirigeants israéliens vont devoir affronter avec lucidité et imagination. Trois questions se posent.

Primo, comment sinon arrêter totalement, du moins réduire sensiblement les provocations, sans provoquer un déluge de roquettes en territoire israélien ?

Secundo
, en cas de nécessité absolue de reprise en mains de la bande de Gaza, le problème n’est-il pas tant d’entrer dans la bande de Gaza que d’en ressortir, pour éviter le piège d’une réoccupation?

Tertio
, et le plus important : un Etat peut-il supporter longtemps des atteintes répétées à sa souveraineté nationale sans réagir?

A ce stade, le problème est essentiellement politique. L’état-major a présenté toutes les options possibles, de la riposte graduée à la reconquête, sans oublier les coûts en vies humaines.

La décision ne lui appartient pas. Mais voilà, le politique traîne les pieds. Sans expliquer la ou les raisons de son attentisme. Du coup les agacements se font de plus en plus vifs. Tant côté militaire qu’opinion publique.

A moins que ce qui est considéré comme un laxisme incompréhensible ne fasse partie d’un plan d’ensemble bien calculé, à savoir, pour une fois, tenter de mettre la communauté internationale dans le bain.

Isoler le Hamas. Démontrer sa duplicité. C’est jouable, d’autant plus que les arguments ne manquent pas. Celui-ci, par exemple : par sa démarche, le Hamas vise à torpiller le plan de redressement tant économique que financier de l’Autorité palestinienne, plan mis en action depuis la conférence de Paris, et dont les résultats sont de plus en plus prometteurs.

Insupportable pour Ismaël Haniyeh et les siens qui voient dans la seule violence anti-israélienne la clé de l’établissement d’un Etat palestinien. —