samedi 27 décembre 2008

Gaza : L'UE réclame un «cessez-le-feu immédiat»



TSAHAL DEVRA POURSUIVRE SON ACTION
L'opération "plomb durci", une des attaques les plus meurtrières lancée par Israël contre les Palestiniens depuis des dizaines d'années, a été déclenchée à 11H30 (09H30 GMT) lorsqu'une soixantaine d'appareils israéliens ont bombardé une cinquantaine de sites du mouvement islamiste, notamment le quartier général de la police dans la ville de Gaza et des camps d'entrainement.

O.W. (lefigaro.fr) avec agences

L'ensemble des pays arabes et l'Organisation de la conférence islamique (OCI)ont pour leur part condamné les bombardements israéliens, qualifiés de «crime de guerre».

L'Union européenne, les Etats-Unis et la Russie ont appelé samedi à l'arrêt des bombardements israéliens sur Gaza tout en exhortant le Hamas à cesser ses tirs de roquettes sur l'Etat hébreu. L'ensemble des pays arabes et l'Organisation de la conférence islamique (OCI), basée à Djeddah, en Arabie saoudite ont pour leur part condamné les bombardements israéliens, qualifiés de «crime de guerre» par l'OCI qui regroupe 57 pays et représente 1,3 milliard de musulmans.


L'Union européenne, déplorant «le grand nombre de victimes civiles», «condamne les bombardements israéliens, ainsi que des tirs de roquettes en provenance de Gaza. Elle demande leur arrêt immédiat. Elle condamne l'usage disproportionné de la force». Le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère Javier Solana a appelé à un «cessez-le-feu immédiat» à Gaza. Son porte-parole a affirmé que «tout [devait] être fait pour renouveler la trêve.

Nicolas Sarkozy, qui exerce jusqu'à fin décembre la présidence tournante de l'Union européenne, a également demandé «l'arrêt immédiat des tirs de roquettes sur Israël ainsi que des bombardements israéliens sur Gaza». Le chef de l'Etat français «condamne fermement les provocations irresponsables qui ont conduit à cette situation ainsi que l'usage disproportionné de la force», selon un communiqué de l'Elysée. Le premier ministre François Fillon a de son côté fait part de sa «consternation» et exigé une «trêve durable».

• Plus mesurés, les Etats-Unis, allié historique d'Israël, l'ont pressé de faire en sorte que les raids contre le Hamas ne fassent pas de victimes civiles tout en avertissantcelui-ci qu'il devait cesser ses attaques à la roquette «pour que la violence cesse». «Le Hamas doit mettre fin à ses activités terroristes s'il veut jouer un rôle dans l'avenir du peuple palestinien», a déclaré le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, Gordon Johndroe.

La Russie a appelé Israël à arrêter son «opération d'envergure» contre Gaza et le Hamas à cesser les tirs de roquettes contre le territoire israélien. «Moscou juge nécessaire d'arrêter immédiatement les opérations d'envergure contre Gaza qui ont déjà entraîné de nombreuses victimes et des souffrances du peuple palestinien», a souligné le ministère russe des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni s'est dit «profondément inquiet» après les frappes israéliennes demandant un «maximum de retenue» au gouvernement israélien et un arrêt «immédiat» des tirs de roquettes sur Israël depuis Gaza.

La Turquie s'est bornée de son côté à réclamer l'arrêt immédiat des raids israéliens sur Gaza et exprimé son «mécontentement» face à ce qu'elle considère comme un «coup porté aux initiatives de paix».

Une réunion d'urgence de la Ligue arabe

• A l'issue d'un entretien à Ryad, le président palestinien Mahmoud Abbas et le roi Abdallah d'Arabie saoudite ont appelé de leur côté à un «arrêt immédiat de l'agression israélienne». Le roi Abdallah II avait auparavant appelé au «retour aux négociations (...) seule solution au conflit israélo-palestinien».

L'Egypte qui a ouvert le terminal de Rafah, frontalier de la bande de Gaza, pour accueillir les blessés palestiniens, «condamne les agressions militaires israéliennes (...) et fait porter la responsabilité à Israël, en tant que force d'occupation, des morts et des blessés», a dit le président Hosni Moubarak.

Le guide de la Confrérie des Frères musulmans, principal groupe d'opposition en Egypte, Mohamed Mehdi Akef, a lui qualifié les raids israéliens «de crime sans aucune comparaison dans l'histoire».

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a annoncé la tenue dimanche au Caire, à la demande de la Jordanie, d'une réunion d'urgence des ministres arabes des Affaires étrangères «pour examiner les raids israéliens contre Gaza».

En Iran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hassan Ghashgavi a demandé une «action urgente (...) du Conseil de sécurité et de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) et de tous les pays pour empêcher le régime sioniste de poursuivre ses crimes». L'Iran fournit au Hamas une aide financière importante. L'OCI, a qualifié les raids israéliens de «crime de guerre».

• Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a entrepris des contacts avec des dirigeants arabes pour trouver une position «ferme et sérieuse» face à l'offensive israélienne.