mardi 16 décembre 2008

Des paquets d'explosifs désamorcés dans un grand magasin parisien




lepoint.fr


Des explosifs ont été désamorcés mardi matin au Printemps du boulevard Haussman, dans le 9e arrondissement de Paris. Selon les informations du point.fr, cinq bâtons de dynamite pesant chacun une centaine de grammes ont été retrouvés au troisième étage des toilettes du Printemps Homme, plus précisément contre une plaque métallique située derrière la chasse d'eau. C'est un employé qui en a fait la découverte, peu avant l'ouverture du magasin.


Une revendication, signée d'un mystérieux Front révolutionnaire afghan (FRA) - un groupe jusqu'alors inconnu des services de renseignement français -, est parvenue tôt à l'Agence France-Presse (AFP) par courrier, signalant que "plusieurs bombes" avaient été déposées "dans le magasin Printemps Homme Haussmann". Elle a été postée et tamponnée lundi à 18 heures au bureau de Paris-Villette (19e arrondissement), pour parvenir entre 8 heures et 9 heures à l'AFP ce mardi matin.

Des paquets qui ne pouvaient pas exploser


La lettre de revendication était très précise. Le courrier détaille de manière très exacte la localisation des explosifs. Les explosifs n'étaient pas munis d'un dispositif de mise à feu. En l'état, donc, ils ne pouvaient pas exploser. Dans le message de revendication de ce "Front révolutionnaire", figure cette menace : "Si vous ne faites pas intervenir quelqu'un avant mercredi 17 décembre, elles exploseront." Leitmotiv de ce FRA : "le retrait des troupes françaises en Afghanistan avant fin février 2009".

"Faites parvenir ce message à votre président de la République. Qu'il retire ses troupes de notre pays avant fin février 2009, sinon nous repasserons à l'action dans vos grands magasins de capitalistes et cette fois-ci, sans vous en avertir", poursuit la lettre, qui ajoute que d'autres "bombes" sont placées dans les toilettes de la section femme du magasin.


Voilà le texte intégral transmis à l'AFP :




De source policière, on parle au Point d'un "sérieux avertissement", et l'on évoque plusieurs hypothèses pour expliquer cette découverte d'explosifs : soit l'initiative d'un être isolé, soit la piste de l'extrême droite, soit celle de l'extrême gauche. Un périmètre de sécurité a été mis en place par la police autour du magasin, qui a été évacué. Sur place, vers 12 h 40, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a estimé que "'il fa[llait] se méfier des indications qui étaient dans la lettre [de revendication, NDLR] qui pourraient orienter les enquêteurs vers de fausses pistes".

Le Printemps Haussmann a été rouvert vers 14 h 30, après la fin des visites de sécurité.