dimanche 15 mars 2009

Qui dirigera l'Iran à partir du 12 juin prochain ?


Par Nina Levy-Strauss
pour Guysen International News


C’est le 12 juin prochain que les iraniens éliront leur futur président. Ultra-conservateurs ou réformistes, difficile de prévoir qui l’emportera, mais l’histoire récente nous enseigne que l’alternance du pouvoir aux Etats-Unis a souvent coincidé avec celle observée au seun du régime des mollahs.

Les images de drapeaux américains où israéliens souillés, piétinés et brûlés dans les rues de Téhéran sont devenues une sorte de routine auquel le monde s’est largement habitué.

Depuis que la révolution islamique et sa république ont pris le pas sur le régime du Shah d’Iran en 1979, brûler le symbole du grand Satan américain, et des ses alliés dans le monde, est devenu un must de la rue islamique.

Alors est-ce que tout oppose les Etats Unis au gouvernement des mollahs ? En principe oui, mais les deux pays ont un curieux point commun.

L’Iran calque depuis la fin des années 80 son ouverture au monde extérieur en fonction de l
a couleur politique du président américain.
En clair, lorsqu’un républicain est élu à Washington c’est un conservateur pur et dur qui prend les rênes du régime iranien et à l’inverse, dès qu’un démocrate s’installe à la maison blanche, un réformateur l’emporte à Téhéran.

Dans les faits, au cours de la présidence de George Bush père, c’est Hashemi Rafsandjani qui conduit l’Iran. Tous se souviennent encore de ses appels au terrorisme.
Il avait appelé les Palestiniens « à tuer des Américains, des Britanniques ou des Français ».

Il a tout fait pour torpiller les projets de loi des réformateurs. De nombreux Iraniens lui reprochent son rôle décisionnel dans les basses œuvres de la République islamique.

Au cours de la présidence du démocrate Bill Clinton, un réformiste Mohammad Khatami s’empare du pouvoir en Iran. Il prône la liberté d'expression et la tolérance, mais ne parvient pas à changer les institutions, ni à relancer l'économie.

Enfin, au cours de la présidence du conservateur George W. Bush, le dur des durs Mahmoud Ahmadinejad accède au pouvoir, on connait la suite.

Alors qui deviendra le prochain président de la république islamique le 12 juin prochain ? Depuis que Barak Obama a investi le bureau ovale et si l’on en croit cette équation tous les espoirs sont permis.
Seulement, ce que l’on oublie souvent, c’est qu’en Iran, les réformistes sont aussi des islamistes. Il s’agit principalement de religieux transformés en politiciens.