mardi 10 mars 2009

Le « Syndrome d’Assuérus »




Parmi les personnages de la Meguila, il y a le célèbre « méchant », Haman, qui ne cache pas son jeu, et qui joue « cartes sur table ». Hama(s)n est au front, et c’est lui qui est prêt à se jeter sur le peuple juif pour lui porter les coups les plus durs.

Mais il y aussi le personnage d’Assuérus, celui qui sous couvert de « neutralité » et de « bonnes intentions », laisse Haman élaborer ses plans de destruction, lui facilite au besoin la tâche et lui donne de manière insidieuse la justification et les moyens de commettre l’irréparable par personne interposée.

Cette attitude est aujourd’hui celle des nombreux mouvements et organisations de gauche, qui sous couvert de Défense des Droits de l’Homme ou de la lutte pour la Paix, s’allient aux mouvements islamistes les plus radicaux, délégitimisent Israël, soutiennent ses pires ennemis qui sont à ses frontières et versent dans un antisémitisme de plus en plus déclaré.

C’est ainsi qu’au mois de février, un grand nombre de personnalités venues de différents pays ont signé une pétition envoyée au parlement européen, demandant aux députés de « rayer le Hamas et d’autres mouvements palestiniens de la liste des organisations terroristes ». Pour les signataires, « le Hamas est une voix légitime qui exprime les revendications nationales des Palestiniens ».

La signature des « grands noms » est apposée au bas du texte envoyé aux députés qui siègent à Strasbourg. Parmi eux, le Prix Nobel de Littérature, le portugais José Saramago, qui s’était déjà distingué en comparant « les camps de réfugiés à Auschwitz », l’Irlandaise Mairead Corrigan, Prix Nobel de la Paix, l’écrivain irlandais Dany Morrison, et le « penseur » islamique Tarik Ramadan, petit-fils du fondateur des Frères Musulmans, et bien d’autres, artistes, conseillers politiques, philosophes et autres…

Quel est le dénominateur commun entre ces personnes venues de pays et de domaines d’activité si différents ? Il s’agit du point de rencontre semi-inconscient entre deux intérêts: celui des Européens, qui trouvent dans la haine d’Israël leur seul moyen de se débarrasser de la lourde culpabilité de la Shoah, et celui des Arabes et des milieux islamistes qui trouvent dans ces mouvements européens un merveilleux levier dans leur lutte contre Israël et au-delà, pour la reconquête d’une Europe en décadence.

Ces diverses initiatives « annexes » ne peuvent que servir les intérêts de ceux qui parmi les ennemis d’Israël sont au front, et ont pris sur eux de poursuivre l’antique d’Haman.


par Shraga Blum
arouts sheva