lundi 16 mars 2009

Le sentiment anti-israélien à son comble



Manifestants anti-israéliens à l'Université de New-York, la semaine dernière.
Photo: Shira Gilboord/Hasbara , JPost
Par ELAN LUBLINER


Pour sa cinquième édition, la semaine contre l'apartheid israélien a été un véritable succès. D'avantage de participants et des manifestations anti-israéliennes plus violentes que les années précédentes ont marqué l'évènement qui a pris fin dimanche 15 mars.

"Quatre-vingt quatre villes [y] ont participé, soit deux fois plus que l'an passé. Des milliers de personnes se sont réunies à Toronto", d'après Golda Shahidi, porte-parole des Etudiants contre l'apartheid israélien.

Le niveau de participation accru s'explique en partie par la réaction face à la récente opération militaire à Gaza, déclare de son côté Amos Hermon, directeur de la division du combat contre l'antisémitisme de l'Agence juive. "Nous n'avions pas vu une vague de sentiments anti-israéliens aussi forte depuis plus de vingt ans."

"Après l'opération Plomb durci, il est plus facile pour certains de manipuler l'opinion sur les campus. Ils sont équipés et financés par les pays arabes et des organisations anti-israéliennes […]. Ils s'en tirent bien parce que de nombreux membres de la faculté sont anti-israéliens et n'essaient même pas de maintenir un équilibre", ajoute Hermon.

Plusieurs cas de violence ont eu lieu durant la Semaine contre l'apartheid israélien : un étudiant juif a été attaqué sur le campus de l'université de Toronto, un autre a été menacé de décapitation.

D'après le vice-président du Bné Brit international Daniel S. Mariaschin, cet événement doit être pris au sérieux. "Cette manifestation anti-israélienne dure déjà depuis longtemps, mais la situation s'est empirée cette année", a-t-il déploré, avant d'ajouter : "Par exemple, ceux qui nient la Shoah ont participé à l'événement. Cela montre qu'il existe un lien troublant entre la critique d'Israël et l'antisémitisme qui ne peut pas être ignoré", ajoute-t-il.

Pour d'autres, comme Leor Ben-Dor, porte-parole du ministère des Affaires étrangère, il faut tout simplement ignorer ce genre de manifestation.
"S'il fallait réagir, nous ne ferions que leur donner d'avantage de couverture médiatique", estime-t-il.

Cet événement a par ailleurs été interdit dans les universités d'Ottawa et de Carleton.