lundi 2 mars 2009

Wente du Globe à la Fédération canado-arabe : Dites ce qui vous plaît, mais pas aux frais des contribuables


WENTE MARGARET
par Annie Lessard, Marc Lebuis

« Lors d’une récente manifestation anti-Israël, le président de la Fédération canado-arabe a appelé le ministre de l’Immigration, Jason Kenney, une « pute professionnelle » pour avoir soutenu Israël. Ce dernier a demandé à ses fonctionnaires de revoir la subvention octroyée à la FCA. La FCA accuse maintenant M. Kenney d’essayer d’étouffer son droit à l’expression démocratique. La question n’est pas de savoir si la FCA a le droit de dire ce qui lui plaît, mais plutôt de savoir si nous devons les financer pour cela. »

Margaret Wente est chroniqueure au Globe and Mail, un quotidien de tendance gauche libérale. Sa dernière chronique est suivie de plus de 245 commentaires. La plupart des lecteurs appuient sa position et demandent qu’on mette fin au financement public de groupes qui sèment la discorde au sein de la société.

En 2007, des immigrants de pays arabes ont déposé des mémoires à la commission Bouchard-Taylor dans lesquels ils se dissocient de ces types d’organisations islamistes haineuses qui prétendent les représenter. L’un d’eux écrit : « C’est un cancer qui est en train de se répandre dans la communauté. Ils agissent non pas comme un groupe islamiste, ce qu’ils sont vraiment, mais comme observateur canadien des droits humains ! On ne peut qu’être estomaqués par la sophistication atteinte de ces groupes ».
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Traduction de : Say what you want - just don’t expect taxpayers to pay, par Margaret Wente, Globe and Mail, le 28 février 2009.

Ce n’est jamais astucieux d’appeler un ministre fédéral une « pute », surtout lorsque vous dépendez financièrement de lui. Mais Khaled Mouammar, président de la Fédération canado-arabe (FCA), n’a pas froid aux yeux. Lors d’une récente manifestation anti-Israël, il a appelé le ministre de l’Immigration, Jason Kenney, une « pute professionnelle » pour avoir soutenu Israël.

Il a aussi appelé Stephen Harper et Michael Ignatieff des putes professionnelles. Il y a une couple d’années, lorsque cinq enfants de Montréal ont été tués dans la guerre du Liban, il a dit que M. Harper était « complice de ceux qui les ont tués ». Lors du congrès à la chefferie du Parti libéral où Bob Rae présentait sa candidature, Mouammar a distribué un flyer l’accusant d’être un sioniste raciste et soulignant que sa femme est juive.

La semaine dernière, M. Kenney a riposté. Il a demandé à ses fonctionnaires de revoir la subvention de 447.000 $ octroyée à la FCA. « Ils peuvent dire ce qu’ils veulent dans le cadre de nos lois, mais ils ne doivent pas s’attendre a priori d’être subventionnés ». La FCA accuse maintenant M. Kenney d’essayer d’étouffer son droit à l’expression démocratique. Selon Mohamed Boudjenane, directeur exécutif de la FCA, les raisons qui motivent le gouvernement à vouloir punir la FCA sont vraisemblablement d’ordre politique. « Ils ont peut-être décidé de courtiser le vote sioniste, comme Reisman et Schwartz et Tannenbaum qui étaient des libéraux. »

Avec un budget excédant 1 million $ par an, la Fédération canado-arabe est fortement tributaire de l’argent des contribuables pour son existence. La FCA affirme que ce financement est entièrement utilisé pour des programmes qui aident les nouveaux arrivants à s’adapter à la société canadienne, et à lutter contre le racisme et l’islamophobie. « Notre activité en tant que groupe de défense des droits n’a rien à voir avec notre activité politique », dit M. Boudjenane.

Mais le site Internet de la FCA raconte une autre histoire. La page d’accueil invite les gens à se joindre à des manifestations contre le « massacre à Gaza. » Le site contient des liens vers des dizaines d’articles anti-Israël, et met bien en vue les gagnants d’un récent concours de dissertation sur « le nettoyage ethnique de la Palestine. » Le site a été développé avec une subvention de 60.000 $ du ministère fédéral du Patrimoine canadien.

La FCA est un commanditaire notoire de rassemblements anti-Israël où des manifestants ont défilé en brandissant des drapeaux du Hamas et du Hezbollah et appelé à ce que l’État d’Israël soit rayé de la carte. Une vidéo montre une femme pointant vers la caméra en déclarant : « Jewish child, you’re going to f... die. Hamas is coming for you. »

Bien qu’elle prétende parler au nom de la communauté, la FCA ne se préoccupe pas des musulmans qui ne partagent pas ses vues. Ali Mallah, le vice-président pour l’Ontario, a accusé à répétition les membres du Muslim Canadian Congress, un groupe modéré, d’être des « nègres de service ».

La liberté d’expression peut être laide. C’est la démocratie. La question n’est pas de savoir si la FCA a le droit de dire ce qui lui plaît. La question est de savoir si nous devons les financer pour ce faire.

En plus de l’argent qu’elle reçoit d’Ottawa, la FCA reçoit des fonds de l’Ontario et du Québec. Même la Ville de Toronto, qui est à court d’argent, lui a récemment donné 25.000 $ pour une campagne médiatique visant à contrer la « fausse représentation » des Arabes et des musulmans dans les médias.

La FCA a obtenu un autre 75.000 $ du gouvernement de l’Ontario pour aider les victimes d’actes criminels et pour mener une enquête sur la discrimination contre les Arabes et les musulmans. La FCA et d’autres groupes reçoivent également des fonds pour des activités d’éducation sur le racisme. À titre d’exemple, le Congrès islamique canadien (qui est idéologiquement identique à la FCA), a été invité par l’Administration canadienne de la sûreté du transport aérien à donner des « cours de sensibilité » aux personnes dont le travail consiste à empêcher les terroristes de monter à bord des avions.

Comme d’autres groupes qui prétendent parler pour les immigrants et les minorités, la FCA est très habile au jeu des subventions. Les demandes de subventions de ces groupes sont farcies de jargon comme « racialisation », « jeunesse ethnoculturelle » et « quartiers marginalisés ». La plupart d’entre eux ne pourraient survivre sans l’aide du gouvernement. Leurs dirigeants assistent réciproquement aux conférences qu’ils donnent, ils siègent réciproquement sur leurs conseils d’administration et ils appuient réciproquement leurs demandes de subventions. Il n’est pas clair dans quelle mesure ils reflètent les opinions des groupes qu’ils prétendent représenter, et s’ils aident les immigrants d’une manière efficace. Mais ils sont très efficaces dans l’instrumentalisation des problèmes des immigrés pour se créer des emplois pour eux-mêmes.

La plupart de ces groupes tiennent pour acquis que la société canadienne est profondément raciste et injuste. Cette lamentable vision de leur pays d’adoption imprègne tout ce qu’ils font. Récemment, j’ai parlé à une jeune musulmane qui a suivi une formation sur le leadership organisée par un groupe appelé l’Organisation nationale des femmes immigrantes et des femmes appartenant aux minorités visibles. « Ils ont passé beaucoup de temps à dire combien le Canada est raciste », m’a-t-elle dit. « J’ai trouvé cela un peu étrange. Certes, il y a du racisme au Canada. J’y ai fait face. Mais je pense que si le gouvernement finance de tels programmes, ils devraient mettre davantage l’emphase sur les aspects positifs du Canada. »

Alors, pourquoi ces gens mériteraient-ils notre argent ? Ils ne le méritent pas. Mais ça, c’est le Canada. Il n’y a qu’au Canada que les gens peuvent profiter des largesses de l’État en s’attaquant à lui.

Mentionnons que le Muslim Canadian Congress n’obtient aucune subvention gouvernementale. Ni le Congrès juif canadien, le plus important groupe de défense des droits des Juifs. Mais selon M. Boudjenane, cet argent est un droit. « Le gouvernement ne peut pas dire à un groupe qu’il mérite l’argent des contribuables et à un autre, qu’il ne le mérite pas », insiste-t-il. « Comme tous les citoyens, nous voulons simplement être en mesure d’exprimer notre point de vue. »

La jeune femme musulmane a une opinion différente. « Pourquoi ne pas vous concentrer sur votre nouvelle patrie ? » dit-elle. « Si vous voulez protester, faites-le à vos frais. » Elle est fatiguée d’entendre à quel point ce pays est horrible et raciste. « J’ai dû travailler très dur ici. Mais vous savez, j’ai eu de grandes opportunités. »


Voir aussi :

Canada - Khaled Mouammar de la Fédération Canado-Arabe : "Peter Kent, Stephen Harper, Jason Kenney et Ignatieff sont des prostitués professionnels"

Canada - La Fédération canado-arabe perdra ses subventions. Son président avait traité publiquement plusieurs ministres de "putes professionnelles"

Canada - La Fédération canado-arabe outrée de se faire couper les vivres

Canada - Le Muslim Canadian Congress se félicite de l’initiative du ministre Kenney de couper les octrois aux groupes qui propagent la haine

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