par Jean Kinzler
PARIS, 9 mai 2009 (AFP) - Dégradations de la basilique de Saint-Denis: "indignation" d'Alliot-Marie
La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a exprimé dimanche sa "profonde indignation" après des dégradations dans la basilique catholique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
"J'ai appris avec émotion les actes de profanation et de dégradations commis dans la basilique de Saint-Denis", a écrit Mme Alliot-Marie dans une lettre à Mgr Pascal Delannoy qui a succédé dimanche à Mgr Olivier de Berranger comme évêque de Saint-Denis.
Des croix gammées avaient été tracées dans la nuit de vendredi à samedi sur des colonnes de la basilique, avait indiqué samedi le ministère de la Culture ajoutant que la majorité des graffitis avaient été nettoyés.
La préfecture de Seine-Saint-Denis a mentionné dimanche la présence outre trois croix gammées d'inscriptions à caractère raciste et scatologique sur trois piliers d'entrée, ainsi que sur des panneaux relatant l'histoire du lieu saint où étaient inhumés les rois de France.
Ces inscriptions ont été effacées après les constatations faites par la police.
"Je tiens à vous faire part de ma profonde indignation devant ces actes. Ils constituent une atteinte inadmissible à la dignité et à la sérénité de la basilique, au respect dû à un lieu de foi, et par conséquent à la liberté de croire", a ajouté Mme Alliot-Marie, qui est aussi ministre des Cultes.
"Je mesure également leur portée particulière dans un site qui est le dépositaire d'une part éminente de l'histoire et de la mémoire de l'Eglise, de l'Etat et de la France", a-t-elle ajouté.
Elle a aussi souligné "la part importante prise par l'Eglise au maintien du lien social dans un département tel que la Seine-Saint-Denis, au dialogue entre tous et le soutien apporté aux plus démunis comme à tous ceux qui sont en quête de repères dans notre société."
Elle a assuré Mgr Delannoy de sa "détermination" pour que les auteurs de ces actes soient identifiés, interpellés et déférés à la justice.
Selon le curé de Saint-Denis, Dominique Lebrun, de telles inscriptions Des inscriptions au crayon feutre noir ainsi que les mots "Le Pen, vite!", à l'entrée de la basilique, apparaissent quotidiennement depuis quatre jours et sont nettoyées.
Le porte-parole du diocèse, Bruno Rastoin, a estimé que l'auteur de ces graffitis est "quelqu'un qui veut +s'amuser+, si l'on peut dire, sachant que cela sera repris dans la presse, qu'on va en parler".