Adnkronos – Le guide suprême de l’Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, aurait un plan secret pour accélérer la production d'armes nucléaires en simulant une panne du réacteur nucléaire de Bouchehr. C'est ce que dit un mémorandum qui circule dans plusieurs services de renseignements occidentaux cités par le quotidien italien La Stampa.
L’initiative de Khamenei remonte au lendemain du 6 septembre 2007, quand l'aviation israélienne a frappé un supposé réacteur nucléaire qui aurait été mis au point dans le nord de la Syrie.
L'efficacité de cette attaque a fait peur à Khamenei qui craint que la même chose puisse arriver à des centrales nucléaires iraniennes.
Quelques semaines plus tard à Téhéran, Khamenei a réuni un groupe de hauts responsables de la sécurité nationale et de l'énergie nucléaire, notamment Mohsen Fahrizadeh, intitulé Projet III - le programme soupçonné de planifier le développement des armes nucléaires.
À cette occasion, selon le mémorandum, Khamenei a parlé de la nécessité d'accélérer le projet militaire de manière à ce qu'il ne coure aucun risque de violation des règles du gendarme de l’ONU, l’AIEA.
Au cours de la réunion, plusieurs propositions ont été examinées et à la fin des discussions, « Khamenei a demandé qu'un plan soit élaboré pour exploiter la matière nucléaire de l'usine de Bouchehr afin d’obtenir du plutonium ».
Selon les sources citées dans le document, il y a eu des moments de tension au cours de la réunion parce que plusieurs responsables ont « mis en garde Khamenei à plusieurs reprises » que s’il prenait ce chemin, l'Iran devrait « payer un prix politique grave ».
Mais Khamenei aurait néanmoins décidé d'approuver les détails du plan qui lui avaient été présenté.
Ce plan comprenait des options comme des barres chauffantes de matière pour 300 jours, produisant du plutonium de qualité inférieure au carburant militaire pour en produire 600 kilos dans le but de faire 75 bombes de faible qualité.
Dans le cadre d'une deuxième option, le réacteur serait activé à sa puissance maximale pendant deux mois pour produire 120 kg de matière pour 15 bombes atomiques.
Tout aurait été fait en secret de façon à coïncider avec un faux accident de réacteur - un incident qui aurait justifié aux yeux de la communauté internationale l’arrêt des activités normales.
Le mémorandum est en contraste avec les nombreuses déclarations officielles du gouvernement iranien qui affirme n’avoir l'intention d'utiliser des matières nucléaires qu’à des fins pacifiques.
http://www.iranmanif.org/