mercredi 7 janvier 2009

L’école de l’UNRWA bombardée hier à Gaza servait pour stockage de munitions

Une bonne nouvelle pour le Hamas à Gaza : "l’industrie de la mort" est rentable


par Khaled Asmar - Beyrouth
MédiArabe.Info

En février 2008, un responsable du Hamas, Fathi Hammad, saluait en direct à la télévision les "acteurs au sein du Hamas et de la population palestinienne qui ont réussi à transformer la mort en véritable industrie". Aujourd’hui, il doit se réjouir de la rentabilité de celle-ci.

Pour Fathi Hammad, « les Israéliens ne savent pas que le peuple palestinien a progressé dans ses recherches sur la mort. Il a développé une industrie de la mort qu’affectionnent toutes nos femmes, tous nos enfants, tous nos vieillards et tous nos combattants. Ainsi, nous avons formé un bouclier humain grâce aux femmes et aux enfants pour dire à l’ennemie sioniste que nous tenons à la mort autant qu’il tienne à la vie ».

Moins d’un an après ces propos, Fathi Hammad devrait être ravi du carnage commis à Gaza hier. Il doit jubiler en constatant que son industrie de la mort est très rentable. En ces temps de crise, le Hamas booste l’industrie de la mort comme l’avaient fait ses aînés du Hezbollah au Liban à plusieurs reprises déjà (Qana 1996 et Qana 2006). Le Hamas tire en effet des obus depuis des écoles servant à la fois de refuge et d’entrepôt de munitions, voire même de centres d’entraînement et d’endoctrinement pour jeunes enfants. Le Hamas et le Hezbollah sont en effet deux mouvements idéologiques qui usent des mêmes méthodes et du même discours.

La riposte israélienne est ainsi sciemment provoquée, et ne pouvait que produire ces carnages utilisés par le Hamas pour sensibiliser l’opinion et retourner la situation en sa faveur. Plus ce genre de scènes se reproduit plus des émissaires occidentaux effectuent le pèlerinage au Caire et à Damas, et plus le Hamas fait monter les enchères. Une véritable industrie de la mort, avec service commercial et service après vente !! Sans doute aussi, le Hamas devrait penser à investir dans les Pompes funèbres pour assurer une présence dans toutes les étapes du processus. D’ores et déjà, il verse des allocations à la procréation et encourage la polygamie, dans l’objectif de doper la démographie et l’industrie de la mort en bout de chaîne...

« Radio-Orient », qui est pourtant arabe, musulmane et pro-palestinienne, et qui multiplie les appels aux dons au profit des Palestiniens, ne manque pas de souligner ce matin qu’au moins une des écoles de l’UNRWA bombardées hier à Gaza contenait un stock d’armes et de munitions. Leur explosion a provoqué la catastrophe.

Après ce qui précède, il devient légitime de s’interroger sur les capacités mentales et de discernement de certains « penseurs et intellectuels » qui osent encore défendre le Hamas ou le Hezbollah en Occident. En particulier, ceux qui continuent de dire que le Hamas et le Hezbollah sont différents, qu’ils sont idéologiquement, politiquement et religieusement divergeant, suscitent la plus grande pitié. Invité d’une radio française internationale, en novembre 2006, le chercheur libanais Antoine Sfeïr s’était littéralement révolté pour démentir l’existence de la moindre coopération entre le Hezbollah et le Hamas, expliquant aux auditeurs que « l’un est libanais et chiite, et l’autre est palestinien et sunnite et que de ce fait, tout les oppose ». Il avait oublié de mentionner que les deux mouvements sont armés, financés et manipulés par les mêmes, et que la salle d’opération et de commandement se trouve ainsi, pour les deux, à Damas.

En définitive, il est facile de conclure que « plus ça meurt à Gaza ou au Liban, mieux ça vit en Syrie et en Iran ». Autrement dit, plus l’industrie de la mort est développée et florissante par le Hamas ou le Hezbollah, plus le capital du maître d’œuvre et du maître d’ouvrage (Syrie et Iran) monte.

Khaled Asmar