mercredi 7 janvier 2009

Les médias arabes fustigent l'Egypte


Parmi les dernières critiques adressées à l'Egypte dans les médias arabes se trouve une insulte sans précédant contre le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmad Abu Gheith, réitérée à plusieurs reprises par le cheikh sunnite libanais Maher Hamoud lors d'une allocution diffusée sur NBN le 3 janvier 2009. Hamoud qualifie le ministre égyptien des Affaires étrangères d'"Abou merde".

VISIONNER LES EXTRAITS-VIDEO SOUS-TITRES EN ANGLAIS : http://www.memritv.org/clip/en/1970.htm.

En outre, la chaîne télévisée Al-Rai, basée en Syrie, a offensé le président égyptien Hosni Moubarak au moyen d'un poème de Nazir Qabbani. Ce dernier compare les dirigeants arabes au poète préislamique Antara bin Shaddad, considéré comme un symbole de fausse bravoure. La récitation du poème est accompagnée d'images de Moubarak.
Le film a été diffusé le 3 janvier 2008. VISIONNER LES EXTRAITS-VIDEO SOUS-TITRES EN ANGLAIS : http://www.memritv.org/clip/en/1969.htm.

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Le religieux libanais Maher Hamoud lance une insulte sans précédant à l'encontre du ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmad Abu Gheith, appelé "Abu merde".

Cheikh Maher Hamoud : "Aujourd'hui, il n'existe aucune différence entre sunnites et chiites. Le parti de la résistance s'étend de Beyrouth, Maroun Al-Ras, Bint Jbeil, de la fière banlieue sud de Beyrouth et d'Ein Al-Tineh à Gaza, Beit Hanoun, Jabalya et Sajaiyeh. C'est le parti de l'islam. Il est présent à Bagdad, à Kaboul ainsi que dans les villages d'Afghanistan. [Il inclut] quiconque brandit une épée contre les Juifs, quiconque provoque [la colère] contre les Juifs ou les Américains qui les soutiennent, et contre les trônes [des dirigeants arabes] qui les appuient, obéissent à leurs ordres, exaucent leurs vœux et forment un parti qui affronte le Hezbollah…

(…)

En ce sens, nous sommes le parti de Dieu – de Tanger à Jakarta, de Tachkent au Nigeria, de bout en bout du monde islamique, dans toutes ses capitales, où que les déracinés se trouvent, partout où quelqu'un manifeste, fait entendre sa voix, brandit une bannière et scande des mots d'ordre qui provoquent [la colère] contre les Juifs, partout où se trouve quelqu'un qui ne dispose que d'une chaussure pour exprimer sa foi. Tous font partie du parti de Dieu – quelle que soit leur identité ou celle de leurs pères et mères.

Ce [parti de Dieu] doit affronter le parti de Satan, dont l'un des membres [le ministre égyptien des Affaires étrangères Abu Gheith] n'a pas hésité à dire tout ce qu'il pouvait pour plaire aux Juifs. C'est une honte que son prénom soit Ahmad. Il s'agit d'Ahmaq Abu Ghaet [déformation du nom du ministre en 'Idiot Abu Merde']. Vous savez tous ce qu'est la 'merde'. Il est 'Idiot Abu Merde' et non Ahmad Abu Al-Gheith. Cet Idiot Abu Merde raconte un tas de merde quand il dit que les missiles sont la raison de ces crimes et événements, sans verser une larme."


Une chaîne télévisée basée en Syrie offense le président égyptien Hosni Moubarak

Présentateur : "Ce pays est un appartement meublé, propriété d'un homme du nom d'Antara.

Il se saoule toute la nuit à sa porte, paie le loyer grâce aux habitants, veut épouser leurs femmes et met le feu aux arbres, aux enfants, aux yeux, aux coiffures parfumées.

Ce pays tout entier est la propriété privée d'Antara :

Ses cieux, ses eaux, ses femmes et ses champs verts.

Des posters d'Antara sont accrochés à toutes les fenêtres et tous les jardins publics portent le nom d'Antara.

Antara vit dans nos habits, notre pain, nos bouteilles de coca-cola et nos rêves agonisants.

Il vit dans nos charrettes de laitues et de melons d'eau, dans les bus, la station de train, à la douane des aéroports, sur les timbres postaux, les terrains de foot, les pizzerias et de tous les côtés de notre fausse pièce de monnaie."

Applaudissements

"Une ville fantôme désertée, où il ne reste pas une souris, pas une fourmi, pas un ruisseau, pas un arbre.

Rien qui n'émerveille les touristes, mis à part la photo officielle, autorisée, du général Antara dans son salon, le jour de son joyeux anniversaire et dans ses splendides et luxueux palais fortifiés.

Rien de neuf dans la vie de cette ville colonisée.

Nos chagrins se répètent, notre mort se répète, de même que l'arôme du café sur nos lèvres.

Depuis la naissance, nous sommes emprisonnés dans une bouteille de culture qui tourne en rond, d'une langue qui tourne en rond.

Depuis que nous allons à l'école, nous n'avons appris qu'une biographie, qui nous raconte les muscles d'Antara, la générosité d'Antara et les miracles d'Antara, et dans toutes les salles de cinéma, nous voyons le même film arabe ennuyeux qui met en scène Antara."


Applaudissements

"Il n'y a rien dans l'émission radio du matin qui nous intéresse.

La première info porte sur Antara, et la troisième, la cinquième, la neuvième et la dixième portent toutes sur Antara.

La seconde émission est constituée uniquement d'un qanoun (1) composé par Antara."

Applaudissements

"La seconde émission est constituée uniquement d'un morceau musical qanoun composé par Antara, d'une peinture à l'huile gribouillée par Antara et d'un pot pourri des pires poèmes qui soient, chanté par Ankara.

Dans ce pays, les journalistes prêtent leurs voix aux maître des intellectuels : Antara.

Ils embellissent sa laideur, rédigent l'histoire de son époque, propagent son idéologie et battent les tambours de ses guerres victorieuses."


Note :

(1) Jeu de mots, "qanoun" désignant aussi bien un instrument à cordes que la loi.