lundi 5 janvier 2009
La guerre psychologique du Hamas
LES TERRORISTES DEMANDENT UNE TREVE ?
Par Nina Levy-Strauss
pour Guysen International News
Le conflit entre Israël et le Hamas ne se déroule pas que sur le terrain. L’organisation islamiste utilise fréquemment des méthodes de guerre psychologique : dernier exemple en date, les fausses informations sur la capture de soldats israéliens, relayées ce dimanche par certains médias…
L’enlèvement du soldat Guilad Shalit, capturé par des miliciens islamistes en juin 2006, reste un traumatisme tant pour l’armée que pour la société israélienne.
Une carte maitresse pour le Hamas, conscient de l’importance qu’accordent les Israéliens au sort de leurs jeunes recrues.
En diffusant dimanche de fausses informations sur l’enlèvement de deux des soldats israéliens participant à l’offensive terrestre lancée samedi par Tsahal, l’organisation islamiste comptait semer le trouble dans le public israélien.
Un objectif qui pour l’heure ne semble pas avoir été atteint : si ces informations ont été relayées par certaines chaines de télévision dans le monde arabe, elles ont été rapidement démenties par le porte-parole de l’armée israélienne.
Une propagande de guerre qui peut être aussi à usage interne : des habitants de Khan Yunes, dans le sud de la bande de Gaza, se sont mis à distribuer des sucreries dès l’annonce de la soi-disant capture des soldats.
Autre exemple de la guerre psychologique menée par le Hamas : les dirigeants de l’organisation islamiste n’ont cessé de répéter qu’une incursion terrestre de Tsahal se solderait par une véritable hécatombe parmi les soldats israéliens.
"La bande de Gaza sera un cimetière pour les Israéliens" ont assuré les responsables de la branche armée du Hamas, en ajoutant qu’ils réservaient des « surprises » aux forces terrestres de Tsahal.
Face à cette tactique, les dirigeants politiques et militaires israéliens semblent avoir choisi la franchise : en annonçant officiellement la lancée de l’offensive terrestre samedi soir, le ministre de la défense Ehoud Barak a joué la carte de la franchise en reconnaissant dans le même temps qu’elle ne sera ni courte ni facile et qu’elle fera des victimes dans les rangs de l’armée.