jeudi 15 janvier 2009

Offensive diplomatique israélienne


Plus les jours avancent, et plus la communauté internationale se montre impatiente qu’Israël mette fin à son offensive anti-terroriste à Gaza. Par un cercle infernal qu’Israël arrive difficilement à briser, les images et montages préparés par la propagande palestinienne sont diffusés en boucle par les médias internationaux, alimentent la haine anti-israélienne dans de nombreux pays, surtout à importante population musulmane immigrée, et ce phénomène influe directement sur les dirigeants politiques de ce mêmes pays. N’oublions pas non plus l’effet dévastateur de l’activisme anti-.israélien de certains journalistes ou intellectuels israéliens devenus les « idiots utiles » des terroristes dans leur guerre médiatique contre Israël.


L’Etat hébreu a de plus en plus de mal à convaincre une opinion publique internationale gavée de photos-chocs que les terroristes se protègent derrière les civils, ou tirent depuis des mosquées, des hôpitaux ou des bâtiments d’organisations humanitaires.

Malgré cela, le gouvernement en général et le ministère des Affaires Etrangères en particulier déploient des efforts louables pour « battre la campagne » planétaire afin de montrer l’enjeu de cette opération, pour Israël comme pour le monde, et surtout dans le but de casser l’image très vite répandue d’une armée cruelle qui écrase tout sur son passage.

Dans une opération sans précédent, le Premier ministre israélien, Ehoud Olmert, a décidé, en collaboration avec le ministère des Affaires Etrangères, d’envoyer à l’étranger six ou sept ministres de son gouvernement, qui se rendront la semaine prochaine principalement dans les pays occidentaux dans lesquels l’opinion publique se montre particulièrement hostile et injuste avec Israël. Ils auront des entretiens avec des dirigeants politiques et s’exprimeront dans les médias.

Parmi les ministres désignés, Meïr Shetrit, Shaoul Mofaz, Itsh’ak Herzog, Youli Tamir, Daniel Friedman et Avi Dichter. Le ministre de l’Intérieur, Meïr Shetrit, qui se rendra en Belgique, a déclaré : « Je ne comprends pas cette avalanche de leçons de morale qui nous vient du monde entier. Tout ce qui arrive est de la responsabilité exclusive du Hamas. Que croient-tous ce gens ? Que lors d’une guerre on construit des maisons ??! L’Europe et l’OTAN ont fait cela au Kosovo, et les Américains à Falloujah, mais nous, nous le faisons chez nous, pour protéger notre territoire et nos citoyens». Et de rappeler la célèbre et retentissante phrase de Golda Meïr « Nous pardonnerons peut-être un jour aux Arabes d’avoir tué nos enfants, mais nous ne leur pardonnerons jamais de nous avoir obligés à tuer les leurs !»

La ministre de l’Education, Youli Tamir, s’envolera pour l’Irlande et l’Islande. Le Premier ministre irlandais, Brian Cowen, ainsi que son ministre des Affaires Etrangères, Michael Martin, ont a plusieurs reprises condamné l’Opération israélienne sans mettre la responsabilité de la situation sur le Hamas. Le Parlement et les médias irlandais ne sont pas tendres avec Israël non plus.

D’ici le départ des « messagers ministériels », dimanche après le Conseil des ministres, la situation aura évolué dans un sens comme dans l’autre. Mais de toute façon, qu’un cessez-le-feu soit décrété ou que les opérations militaires se poursuivent, ces ministres, comme tous les diplomates israéliens à l’étranger, seront soumis au feu des questions et des critiques de leurs interlocuteurs, et auront fort à faire pour lutter à contre-courant de la propagande palestinienne distillée et martelée dans des pays qui finalement très réceptifs à son message de haine anti-israélienne.

par Shraga Blum
arouts sheva