vendredi 2 janvier 2009

Les terroristes sous le feu de Tsahal



Les médias et les chancelleries contre Israël

Les premières réactions aux premières actions de l’armée d’Israël contre le Hamas sont largement décevantes.
Dès qu’Israël eût déclenché son opération trop longtemps différée contre les bandes de terroristes qui occupent Gaza, l’immuable théâtre diplomatique, politique et médiatique a levé le rideau. On a entendu les formules stéréotypées que nous connaissons par cœur, revu les clichés usés qui noircissent Israël et blanchissent ses ennemis, invariables depuis des décennies.
Les télévisions, abondamment alimentées par les prises de vue d’origine palestinienne, ont diffusé d’interminables séquences illustrant les souffrances de ceux de Gaza, des femmes et des enfants arabes blessés, des enterrements de victimes-arabes, des ruines arabes. Le territoire où les terroristes séquestrent plus d’un million de civils, d’où ils promettent de détruire Israël et d’où ils bombardent la population est plus “misérable”, plus “surpeuplé”, plus “menacé de catastrophe humanitaire” que jamais.

“Ces gens-là sont des voyous”

Certaines des grandes puissances ont réitéré les tirades qui saluent toute réaction d’Israël aux attaques meurtrières des terroristes. Seuls les Etats-Unis ont dit clairement ce qu’il fallait dire. Gordon Johndros, porte-parole de la Maison Blanche, a dit qu’ “Israë1 défend son peuple contre les terroristes comme le sont le Hamas” et que “ces gens-là ne sont rien d’autre que des voyous”. La secrétaire d’Etat Condolezza Rice a ajouté que l’organisation terroriste était “responsable de la violation du cessez-le-feu et du regain de violence”. C’était tout dire en peu de mots et Barak Obama, le futur président, s’est ostensiblement abstenu d’adopter une autre position, en notant que les Etats-Unis n’avaient qu’un seul président en exercice.
Tous les autres, à des nuances près, que les commentateurs n’ont pas eu tort d’analyser, ont exprimé des positions moralement, humainement, politiquement inacceptables.
Alors qu’Israël se bat contre des terroristes qui ont pour objectif affiché de le rayer de la carte et qui, depuis des décennies, assassinent des femmes et des enfants, le Conseil de Sécurité a demandé “l’arrêt immédiat de toutes les activités militaires”. Nicolas Sarkozy a estimé la réaction d’Israël “disproportionnée” et demande lui aussi l’arrêt des tirs de roquettes du Hamas, et des bombardements israéliens. Ce type d’exhortation consiste à renvoyer dos à dos les bandes de terroristes et leurs victimes exerçant un droit de légitime défense. Sur leur habillage humanitaire cela équivaut à lier les mains d’Israë1, à l’inviter à subir, à tendre l’autre joue.

Que dit le droit international ?

De plus, les critiques officielles de l’intervention d’Israël contreviennent an droit international.
Quel est-il, en l’espèce ?
Après 1′attaque du World Trade Center et du Pentagone par les terroristes, en 2001, le Conseil de Sécurité a adopté sa résolution 1373 contre le terrorisme. Ce texte, qui est contraignant, fait obligation aux Etats-membres des Nations unies de traiter les terroristes comme des combattants illégaux, de prêter main-forte à tout Etat dans la répression du terrorisme et de ceux qui le soutiennent, et de s’abstenir de toute aide, y compris économique, au terrorisme.
Il eût donc fallu que tous les Etats – notamment européens, “puisque” le Hamas figure sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne - aident Israël à combattre les terroristes de Gaza et d’ailleurs. On est surpris, même indignés, par les propos de ceux qui demandent à Israël d’arrêter son action et il est plus que décevant que la-France ait choisi cette attitude contraire à ses obligations, alors qu’elle détenait encore la présidence de l’Union européenne.
Il eût fallu que tous les Etats, au lieu de critiquer les quelques mesures économiques temporaires prises par Israël contre 1′entité terroriste de Gaza au cours des dernières années (restrictions partielles des fournitures qu’on a pompeusement stigmatisées de “blocus”) s’abstiennent de toute aide à l’entité terroriste, au lieu de rivaliser dans 1′envoi continu de fournitures et de subventions qui font de ceux de Gaza la population la plus richement entretenue au monde.

Les amis et les oiseaux migrateurs

On aurait pu s’attendre de la part de pays civilisés - notamment de la France - qu’elle dénonce les terroristes qui positionnent leurs dépôts d’armes et d’explosifs, leurs casernes, leur positions de tir au milieu de civils et en font leurs boucliers humains, dans des écoles, des hôpitaux, des mosquées. Ces actes constituent des crimes de guerre. Par là, en dépit du soin qu’apporte Israël à opérer des frappes chirurgicalement précises, les rares pertes civiles réelles dans la population palestinienne (qui n’ont rien en commun avec 1′image truquée qu’en donne la propagande palestinienne) sont l’unique responsabilité des terroristes. Il eût fallu le dire clairement au lieu de le taire. Et prévenir les responsables de ces crimes que Paris, Londres, Bruxelles, en vertu de textes juridiques existants, les traîneraient un jour en tant que criminels de guerre devant les tribunaux compétents.
La véritable nature de ceux qui se disent nos amis, qui affichent cette amitié par des phrases qui sonnent fort et convaincant - surtout aux moments où il s’agit de se faire élire - se révèle aux moments de crise.
Selon un dicton hassidique, “les faux amis sont comme les oiseaux migrateurs. Ils s’envolent par temps froid”.

Paul Giniewski

Arouts Sheva